Elles viennent par deux…

Cagnes-sur-Mer (06), France 🇫🇷 

Jusqu’à la mort de ma mère, j’ai été élevé par deux femmes, elle et sa mère, ma grand-mère donc. Déjà en Israël, cette grand-mère était trop présente et l’autre grand-mère aussi. C’était absolument la source de la rupture du mariage de mes parents. Lorsque nous avons quitté Israël, ma mère et moi vivions avec ma grand-mère entre mes 6 et 12 ans. Mais même une fois que nous avons quitté son appartement, elle est restée très présente. Ma mère était une femme très forte, pleine d’humour, très aimée et très douce avec moi… quand elle était là, en tout cas. Elle travaillait toujours beaucoup et était souvent absente. J’étais, comme on dit, un enfant-clé, car j’avais toujours avec moi la clé de la maison, ce qui était très rare à l’époque. Ma grand-mère ne m’aimait pas. Je ressemblais trop à mon père, qu’elle détestait profondément. Si ma mère criait quand elle se mettait en colère, ma grand-mère, par contre, frappait. En frappant, elle criait souvent : « TU ES COMME TON PÈRE !!! « . Les coups, mais surtout ces mots, m’ont profondément blessé et j’ai passé donc une grande partie de ma vie à essayer de ne pas ressembler à mon père. 🤚

Je me souviens qu’un jour, elle allait me frapper dans la cuisine et j’ai esquivé son coup. Elle s’est cognée la main contre le mur et a souffert pendant des semaines. Elles étaient toutes petites en plus, environ un mètre 53, alors que j’ai grandi rapidement, pour me rapprocher plus près de la taille de mon père, qui mesurait un mètre 86… Et même une fois quitté l’appartement de ma grand-mère pour vivre seul avec ma mère, son influence était toujours là et elle monopolisait systématiquement l’attention de ma mère. J’ose dire que je n’ai pas vraiment reçu d’éducation car j’ai été beaucoup seul. Avec ma mère, cela s’est fait naturellement. Elle vivait le vide affectif et j’étais tout pour elle ! Je n’ai pas eu besoin d’être éduqué, j’ai toujours anticipé ses besoins et étais son « tout » parfait. Ma grand-mère, en revanche, était une râleuse, dure, méchante et ne m’a jamais vraiment accepté. Elle a toujours préféré la fille de son frère qui avait mon âge. La Shoah l’avait détruite, car avant la guerre, il semble qu’elle était une femme créative, douce, sociable et aimante. Ces deux femmes étaient donc très absentes et à la fois omniprésentes dans ma vie jusqu’à mes 22 ans… 👩‍🦰👵

Leur impact sur ma vie d’adulte est multiple. Pour séduire une fille, par exemple, je devenais souvent l’ami confident parfait sans jamais devenir l’amant. Je suis souvent devenu important, leur tout, comme pour ma mère. Mes scénarios relationnels étaient tous liés à cela. Moi, je donnais tout pour être aimé et l’autre prenait tout et partait alors qu’il n’en restait plus, me laissant souvent dans la détresse. Il existe d’autres mécanismes liés à la présence de ces deux femmes au début de ma vie, dont le plus important est le fait que les femmes sont presque toujours entrées dans ma vie par deux. Pas forcément l’une mauvaise et l’autre bonne, mais plutôt l’une un peu plus accessible que l’autre. Souvent, les deux semblaient me choisir sans déclarer clairement leurs sentiments. Et je me suis retrouvé systématiquement face au dilemme du choix impossible, car souvent j’avais des sentiments forts pour les deux, parfois même les trois… et à l’époque de la gymnastique et du Tantra, plus encore… 👀

Très souvent, je ne savais pas comment choisir par peur de blesser et je perdais les deux… ce qui a toujours été très douloureux pour moi. Avec le recul, je constate que dès qu’il y avait une femme qui entrait dans ma vie, il y en avait toujours au moins une seconde. Chaque partenaire m’a toujours critiqué parce qu’elle pensait que je préférais être avec quelqu’un d’autre. Ce qui était totalement faux, car je suis un homme profondément fidèle, monogame et même casanier. Au fil du temps, mes scénarios répétitifs et traumatisants se sont arrêtés, mais pas celui-là ! Avec l’expérience j’ai juste compris comment minimiser les dégâts, car plus que ma propre douleur, la douleur éventuelle de l’autre m’était insupportable. Par-dessus tout, j’avais besoin d’être sûr que j’étais le choix de l’autre personne et que l’attirance n’était pas unilatérale. Alors, jusqu’à ce qu’une femme me fasse comprendre clairement et avec des mots qu’elle voulait de moi, je restais plutôt passif. Souvent, j’attendais tout simplement. Je lançais des perches pour faire comprendre mes sentiments ou mes envies, puis j’attendais pour voir s’il y avait une résonance. Pas question de m’imposer et de me prendre encore une fois une bide ! Souvent, certaines se désintéressaient de moi d’elles-mêmes. 😅

Au dessus de mon lit… 

Ainsi, je suis souvent passé à côté des relations qui portaient la graine d’une belle relation, simplement parce que l’autre personne restait silencieuse. En aparté, j’ai souvent constaté ce mécanisme chez les personnes que j’accompagnais. La toute première fois, c’était un médecin marié qui passait plus de temps avec sa maîtresse qu’avec sa femme. Il était venu pour que je l’aide à choisir. Tout est devenu clair lorsque j’ai compris qu’il venait de l’île de Lesbos. Le nom m’indiquait que l’histoire de deux femmes était engrammé en lui. Quand je lui ai demandé s’il avait été élevé par une mère et une grand-mère (vous voyez le miroir ???) il a été impressionné car il ne comprenait pas comment j’ai pu savoir ça. Comme moi, il avait en effet grandi avec deux mères et, au fond, il avait intégré subtilement que pour être bien, il fallait avoir deux femmes. Avec d’autres personnes, c’était parfois un père (ou une mère) et un frère (ou une sœur) aîné, un père (une mère) et un oncle (tante) ou un parent et un voisin, ou une nounou… et par expérience c’est très difficile pour sortir de ce mécanisme… 😥

Si j’ai moins écrit ces derniers jours, c’est parce que ça a recommencé et que je me sentais coincé, mal, lâche et incapable de l’exprimer. Donc, mon écriture d’aujourd’hui est censée m’aider à clarifier et à faire de mon mieux pour me dire. Il y a quelques semaines, j’écrivais déjà que les signes indiquaient qu’une femme allait bientôt entrer dans ma vie. Presque immédiatement après, plusieurs femmes ont commencé à s’approcher de moi. Il y en a une en particulier qui m’a beaucoup attiré et ce depuis longtemps. Je sais qu’elle me lit et se reconnaîtra. Je pense que j’étais très clair avec mes perches et j’attendais tranquillement, comme une araignée dans sa toile, pour voir si elle ou une autre bougerait. Puis, finalement, une autre femme apparut comme un éclair dans ma vie. Je ne l’avais pas vu venir et c’est vraiment très récent, quelques jours à peine. Après une rencontre très particulièrement fort par le regard, elle a clairement exprimé ses sentiments pour moi… Wow… et Aïe… 😣

J’ai donc peur d’avoir blessé l’Amie dont je viens de parler. Pour moi, rien n’a changé lui concernant, car elle est à mes yeux une femme très spéciale et extraordinaire. Mais elle est très sensible et elle vit peut-être un scénario douloureux qui se répète aussi… et je n’y peux rien. Il me semble donc que je suis de nouveau en couple et que j’ai un partenaire. C’est vrai que je ne suis pas fait pour être seul et j’ai attendu longtemps pour trouver « chaussure à mon pied ». Son choix à mon égard était si direct et fort que je n’avais pas l’impression d’avoir mon mot à dire. C’est comme si l’Univers lui-même m’imposait le choix car c’est simplement le bon moment et peut-être la bonne personne pour moi. De plus, plusieurs éléments liés à la synchronicité montrent que tout ce qui se passe semble juste et bon. C’est comme si une sorte de « prophétie personnelle » se réalisait pour moi… mais ça, c’est pour un prochain article… 🙈

Je vous souhaite une délicieuse journée, soirée ou nuit… où que vous soyez… ∞❤️∞ 


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