Taillefer (09), France đ«đ·
Kyriat Ono, Amsterdam, Breda, Ede, Wezep, Buitenveldert, Miami, Haut de Cagnes, Cagnes sur Mer, Villeneuve Loubet, Cannes, Tourrettes sur Loup, Callian, MoulĂšs, Mandelieu, Aix en Provence, Le Cannet, Die, Allonnes, Paris⊠puis, mon sac Ă dos, mon camion et Taillefer. Tous des lieux oĂč jâai vĂ©cu dans un endroit oĂč je suis restĂ© assez longtemps pour lâappeler âmaisonâ⊠ou, que jâai eu une sensation trĂšs forte dâĂȘtre un peu âchez moiâ. đ
Jâai Ă©tĂ© forcĂ© avec le temps dans mon quotidien dâaccepter que ma maison se trouvait lĂ oĂč se trouvait mon coeur. En thĂ©orie câest facile Ă comprendre, de le vivre rĂ©ellement est toute autre chose. Dans chaque ville, Ă chaque endroit, quelque chose en moi cherchait malgrĂ© tout Ă se poser, Ă sâinstaller, Ă se projeter plus loin dans le temps⊠ou Ă espĂ©rer trouver prochainement lâendroit idĂ©al qui devait certainement mâattendre quelque part. â
Sur la photo du centre, Tulipe, qui va bientĂŽt ĂȘtre maman…
et Ă sa droite son amoureux et le pĂšre des autres, Ă la retraite, Lucky Day.
Souvent câĂ©tait en lien avec des personnes qui mâentouraient Ă ce moment lĂ et liĂ© Ă ma blessure dâabandon. Je cherchais certainement inconsciemment Ă fusionner et recrĂ©er ce que jâavais perdu⊠ma maison et ma famille. De vivre avec mon sac Ă dos pendant 3 ans et dâaller de foyer en foyer a Ă©tĂ© une expĂ©rience trĂšs rĂ©paratrice. Ma blessure a Ă©tĂ© trĂšs forte Ă cause des multiples sĂ©parations importantes que jâai vĂ©cues  quand jâĂ©tais encore petit. đĄ
Jâai Ă©tĂ© conscient de lâenjeu au moment oĂč je lâai vĂ©cu, quand je suis passĂ© de relation en relation. Alors jâai plongĂ© dans lâexpĂ©rience les yeux et le coeur vulnĂ©rablement ouverts afin que la Vie puisse faire son oeuvre. Jâai bien vu comment, Ă quel point et Ă chaque fois, jâĂ©tais heureux et soulagĂ© dâarriver quelque part, puis le dĂ©chirement et lâangoisse que jâai pu sentir parfois au moment de repartir. Il mâa bien fallu les trois ans pour vivre assez de ce âfusion et dĂ©fusionâ pour apprendre Ă accepter le mouvement naturel de va et vient de la vie. Avec le temps la douleur est devenue de plus en plus gĂ©rable. Aujourdâhui je pense quâil nâen reste plus, ou presque. đ©
Mes cartes du jour ne viennent que confirmer le reste de mon miroir
MalgrĂ© le fait que je me sens de plus en plus rĂ©ellement chez moi lĂ oĂč je suis, la tendance Ă mâattacher Ă un endroit quand jâarrive quelque part et Ă chercher Ă mây installer, est toujours lĂ . Je perçois aussi que je cherche toujours quelque part ce lieu oĂč je mâinstallerai un jour. Pourtant, le message revient encore et encore, comme ce matin avec les cartes, pour me rappeler quâen tant quâUN, ma maison est partout. Jâai lâimpression que le dĂ©part de Julien mâinvite Ă approfondir lâancrage Ă lâintĂ©rieur de moi, au-delĂ de la belle illusion qui mâentoure en ce moment. đžđđŽ
Le plus fort a Ă©tĂ© dans mon camion. LĂ , en mâendormant dans ma chambre sur roues le soir, je pouvais me trouver nâimporte oĂč. Je sentais pourtant rĂ©ellement que jâĂ©tais chez moi, peu importe lâendroit. Mon chez moi se dĂ©plaçait avec moi, partout oĂč jâallais. Il suffit maintenant peut-ĂȘtre simplement de me souvenir de cette sensation et de remplacer dans ma tĂȘte mon camion par mes affaires⊠puis mes affaires par mon corps⊠et le tour est jouĂ© ! đ   Â
Si câĂ©tait aussi simple que ça, ce serait vraiment chouette ! Mais, câest un dĂ©but. Je pense que jâai plutĂŽt besoin de continuer mon dĂ©pouillement tel que je lâai commencĂ© il y a bien longtemps. Il a Ă©tĂ© jusque lĂ surtout matĂ©riel, relationnel et financier. Peut-ĂȘtre sâagit-il maintenant dâaller plus loin et de me dĂ©pouiller aussi psychiquement et spirituellement⊠puis de me libĂ©rer ainsi de mon savoir, de mes envies, de mes projets et mĂȘme de mes rĂȘves. Il me semble que le processus a dĂ©jĂ commencĂ©. Il suffit juste que je continue de me fondre doucement dans ce joli dĂ©cor de lâillusion et que je devienne le joujou de la Vie elle-mĂȘme. Ainsi mon ego et mon ĂȘtre ne feront enfin peut-ĂȘtre quâUN⊠đ Â
Je vous souhaite une dĂ©licieuse journĂ©e chez vous đžđđŠđŽđđđ§đŒââïžđđ·đ»
Bonjour, j’ai vraiment apprĂ©ciĂ© de lire votre article trĂšs profond et chargĂ© de sens..
Passez une agrĂ©able journĂ©e. âș
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Merci Yola… belle journĂ©e Ă toi aussi âșïž
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Je dĂ©couvre vraiment votre blog aujourd’hui alors que j’Ă©cris depuis quelques mois dĂ©jĂ et je me rends compte Ă©galement par rapport Ă votre grand parcours de globe trotteur…qu’en fait je ne suis pas si loin de vous : je vis en ce moment et suite Ă un changement de vie et de direction Ă Castelnaudary. đ
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Mmmmmm… Ă 22 km… quelque chose me dit quâun petit thĂ© sâimpose ? đ
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C’est si prĂšs ? J’ai regardĂ© sur la carte et je pensais que la distance Ă©tait plus grande.
Comme le monde est petit ! C’est sympa de votre part en tous cas mais je ne voudrais pas abuser de votre temps. âș
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Câest ok pour moi… lâadresse exacte est sur le cĂŽtĂ© droit de mon blog âșïž
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Bonsoir Mickaël,
ta proposition faite a Yola ahhhhh
ouah la chance Yola, que je t’envie ! moi au plus court 501 kms snifff
plus qu’a prendre un thĂ© en pensĂ©es bonne et douce soirĂ©e a tous les deux et Yola profite bien de ce moment prĂ©cieux je t’Ă©cris ici la jalousie Ă©norme que je ressens mais j’accepte c’est comme cela
besoin de te poser qu’en mĂȘme ce ressenti lĂ
Mickaël, Namasté pour le travail que tu me fais faire avec tes écrits merci
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âșïž
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âș
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J’ai parcouru plus de 10 000 km pour aller rencontrer des curanderos en Amazonie.
Alors cette histoire de 501 km pour aller à la rencontre de Michaël
… juste un prĂ©texte đđđ
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âșïž
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Je me sens partout « chez moi » en France.
J’ai quittĂ© mon Var natal en 2003.
ça a été trÚs difficile, un arrachement intérieur.
Puis je m’y suis fait, et j’ai habitĂ© depuis dans 8 autres dĂ©partements.
DĂ©sormais j’aime bouger, changer de rĂ©gion en changeant d’employeur.
Je dĂ©couvre des mentalitĂ©s, des lieux, et des personnes que je n’aurais jamais rencontrĂ© si j’Ă©tais restĂ© dans le Var.
J’ai par contre du mal Ă Ă©largir Ă l’Ă©tranger.
Je suis allĂ© au PĂ©rou et en Croatie rĂ©cemment avec l’idĂ©e peut-ĂȘtre de m’y installer mais je n’ai pas concrĂ©tisĂ©.
Pas de projet d’installation intĂ©ressant d’une part, mais pas Ă mon aise non plus dans ces pays.
Il m’arrive de temps en temps aussi d’ĂȘtre sollicitĂ© pour un job en Europe : Belgique, Pays-Bas, Irlande…
TrĂšs tentant je dois dire.
Peut-ĂȘtre la prochaine Ă©tape de mon pĂ©riple professionnel/personnel car j’ai Ă priori fait le tour des rĂ©gions de France que je voulais voir.
Prochaine Ă©tape donc, changer complĂštement de vie ici en France, ou rester dans mon mĂ©tier et m’en servir pour me balader en Europe.
Les voyages et les rencontres m’ont peu Ă peu dĂ©pouillĂ© du superflu.
Tous mes biens matériels tiennent dans mon fourgon.
Mon ùme aussi a peu à peu été dépouillée de ses certitudes, de ses attaches, dans la douleur souvent, mais pour grandir vers toujours plus de vie.
Je me laisse porter, broyer, mais aussi émerveiller par le mystÚre amoureux de la vie.
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âșïž
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