De l’encens

Taillefer (09), France 🇫🇷

Ça fait déjà deux ou trois fois que je sors de la yourte le matin tôt et que Fondle est là, juste en contrebas, comme s’il venait me réveiller ou me chercher. Chaque matin je m’émerveille devant la beauté du paysage. Tous les jours le décor se transforme un petit peu. Une variété de fleur qui apparait soudainement un peu partout, le chant des oiseaux qui change progressivement, les poneys qui sont moins visibles, des arbres ou les fleurs qui laissent la place aux fruits. Là, de ma chaise je vois les oiseaux qui picorent des cerises du cerisier juste devant la yourte. Quel cadeau… 🍒

C’est mon 6ème jour du processus pranique. Je ne le fais pas tout à fait comme je l’ai appris pendant les deux premières fois avec Domenico Provenzano. En fonction de ce que j’ai compris de mon fonctionnement, je mets autant que possible la rigidité, que le processus réclame, de côté… et je mets de la douceur en faisant attention que cela ne m’enclenche pas l’envie de manger. Je pense bien évidemment aux boissons. Normalement, le processus commence avec 4 à 7 jours à sec, sans boire du tout. Alors que j’ai envie de terminer d’abord tranquillement mon petit stock de boissons dont certaines sont théoriquement trop caloriques. C’est juste une question de dosage. 🍼

Hier, j’ai bu une tisane vers 15 heures, puis vers 16 heures 1 litre de jus de pamplemousse. A 17 heures j’ai pris 1 litre de lait aux amandes dans lequel j’ai terminé la poudre de cacao qui me restait. J’avais visiblement un moment gourmand, mais à aucun moment l’envie de nourriture solide ne m’est venue. Dans la nuit, j’ai bu encore un peu de jus de pamplemousse. Je vois bien que je le fais uniquement parce qu’il m’en reste. Comme je vois les briques dans le petit meuble juste à côté de mon lit, mon attention s’y accroche, puis l’envie de le boire vient et le passage à l’acte suit rapidement. En même temps, j’ai remarqué que de boire beaucoup aide mon corps à se nettoyer. Je peux aussi voir cette phase comme un petit passage de sevrage supplémentaire, avant de passer à l’eau.🚰

Chaque jour je démarre au sec et je cherche à rester ainsi aussi longtemps que je le peux. Ça me demande de bien m’écouter et de m’observer. Quand l’envie de boire vient, avant de me préparer quelque chose, je vérifie l’état de mon corps. Je surveille la quantité de salive dans ma bouche… la fréquence de mes pauses sanitaires et la quantité d’urine… si je transpire ou pas… si mon corps retient de l’eau, ce que je vois facilement par mon volume… et finalement s’il y a une émotion derrière la raison qui m’incite à boire. Quand je constate que mon corps contient assez de liquides et/ou que je peux transcender l’émotion, j’essaie de rester au sec. 🚱

En même temps, je suis conscient que mon corps doit recevoir clairement l’information qu’il n’aura plus de nourriture conventionnelle. C’est ça qui va enclencher le changement de carburant. Tant que j’ingère encore des calories, mon corps risque tout simplement de se mettre en état de jeûne et je perdrais uniquement du poids… car il attend dans ce cas patiemment d’être nourri à nouveau de manière habituelle. Comme je trouve que j’ai encore un peu de surpoids, je profite de ce principe et je me laisse d’abord mincir. 😉 

J’ai la même sensation que j’ai eue les trois autres fois où j’ai fait le processus. Celle où je sens que mon intention et mon attention sont entièrement rivées sur ma réussite. La différence est que cette fois-ci j’ai peut-être assez de motivation pour rester pranique définitivement. J’ai tiré la carte “Transformation” plusieurs jours de suite. Il suffit que je laisse les choses tranquillement se transformer en moi et que j’évite une sorte de panique que je peux sentir latente. Je la connais bien et elle vient de ma partie humaine incrédule qui malgré ses expériences et constats peut, à l’idée de ne pas avoir mangé pendant 7, 15, 30 ou 60 jours, avoir l’impression de manquer de nourriture. J’ai besoin de rester très présent et très calme.✌️

Mes cartes du jour

Depuis hier, j’ai retrouvé une autre sensation que j’avais perdue et oubliée. Je ne sais plus exactement quand je l’ai vécue auparavant, mais il me semble que j’étais encore avec Patricia, la compagne avec qui j’ai partagé un tiers de ma vie. Il s’agit de mon odorat. Par moment, je sens une odeur d’encens, alors qu’il n’y en a pas. Ça peut m’arriver n’importe où, même quand je me trouve dans les stabulations où l’odeur des poneys domine. Ce n’est pas quelque chose de constant… un peu comme le courant d’air dont j’ai parlé hier. Je me souviens du moment où je l’ai vécu pour la première fois. C’était très intense et très très bon. Comme je ne savais pas d’où l’odeur venait, j’ai demandé à ma compagne si elle le sentait aussi. Comme sa réponse était négative, j’ai compris que ça venait directement de mes sens et que mon odorat captait quelque chose de plus fin que d’habitude. 💨

C’est ainsi que je me nourris, de mes sensations. Je suis conscient que tout n’est qu’énergie et qu’elle n’a pas besoin de se manifester sous une forme plus dense pour que je puisse m’en nourrir. Tout est nourriture… les images, les odeurs, les sensations, les sons, les contacts… venant  de l’extérieur et venant de mon propre corps… dans la nature ou en ville. La beauté se trouve dans le regard de celui qui observe et je peux voir de l’Amour nourrissant partout. Ça demande juste d’être très présent. 💗   

L’odeur d’encens que je sens, fait partie de toute une panoplie de sensations qui vont apparaitre ou se renforcer au fur et à mesure que je m’allège et que je m’approche de l’état pranique. Je me souviens bien du moment à Ajaccio où j’ai repris la nourriture, uniquement parce que je ne savais pas gérer tout ce temps libre dont je disposais. Encore aujourd’hui je ne comprends pas vraiment comment j’ai pu abandonner un tel état de grâce. Bon, j’espère que je suis mieux préparé maintenant et que je serai mieux capable de faire le chat. Ma première carte du jour est “Ripeness”, ce qui pour moi signifie que c’est le bon moment, que je suis aussi mûr que le fruit qui tombe tout seul de l’arbre. Ma deuxième carte, “Single-Pointedness”, m’incite à me concentrer sur un seul objectif, celui de réussir. 😇 

Je nous souhaite tous une belle journée de réussite ✌️😍💗🔥🍒🐴🚰🐲💥 

J’ai retrouvé cette musique dans un épisode de “Titans” et elle me transporte directement vers l’époque où j’ai fait de la danse classique avec Marianne qui était ma partenaire attitrée et ma petite amie. Quand je l’entends, nous sommes en 1981, j’ai 25 ans et il est dimanche soir 20 heures. Je suis habillé en costard cravate avec des chaussures de danse au pied et me régale de ce quick-step qui annonce la soirée hebdomadaire de danse libre. 💃


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3 commentaires sur « De l’encens »

  1. Merci Michael pour cette musique partagée : Tie a yellow ribbon…
    Je rentre de Toscane où j’ai passé quelques jours avec mon Amoureux…
    Quelle belle escapade romantique et cette musique me donne la légèreté de poursuivre ma journée de retour en Avignon 😉
    Bises 🌸

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  2. J’ai récemment perçu lors de mes voyages, la nécessité d’utiliser de l’encens pour « nettoyer » le lieu.
    Je pensais auparavant que c’était un gadget et j’ai compris que non.
    C’est intéressant en tout cas ces perceptions sensorielles subtiles.

    Aimé par 1 personne

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