Du miroir aux signes ~ From mirror to signs

Michael à Muret (31), France 🇫🇷

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Le miroir m’a déjà indiqué clairement et à plusieurs reprises que je pouvais arrêter de l’utiliser. Je pense que la première fois date d’au moins 5 ou 6 ans. La dernière fois, le 3 juillet 2020, une des personnes que j’ai accompagné en a même fait un article : Du miroir au GPS ~ From mirror to GPS. Jusque là, je n’ai pas réussi à faire ce passage, pas entièrement en tout cas. Je pense que j’ai pris tellement l’habitude de pratiquer cette forme de mise en question, que je ne pouvais plus m’en passer. Je pense que j’avais aussi trop peur de me tromper de voie, que mon ego prenne le dessus et que je reçoive à nouveau des coups de bâton. 🏏

Je vois tous les jours comment les gens se font berner par leurs propres convictions, sans se rendre compte que ce sont en réalité leurs blessures, leurs conditionnements, la petite personne en eux qui malmène la barque. Je suis très conscient que cela peut m’arriver à moi aussi. Alors, malgré les indications du miroir, je n’ai pas réussi à passer ce cap. J’ai toujours utilisé un mélange de miroir et des signes. Les deux se confondent facilement et s’entremêlent naturellement. L’un dit plutôt quoi et comment changer et l’autre où aller. Jusque là, j’ai mis l’accent sur le miroir et les signes s’y accrochaient de manière plus ou moins évidente. 🪞

Aujourd’hui, j’ai à nouveau compris que je peux lâcher le miroir… mais cette fois-ci je sais comment m’y prendre sans me perdre. Il suffit simplement que j’inverse ma pratique et que je cherche plutôt et d’abord les signes, sachant que le miroir se présentera automatiquement avec eux. Le titre de mon article est donc le même que celui de l’année dernière… car les signes sont en fait mon GPS. Il semble que je n’ai plus besoin de me mettre en question. Il semble que le processus de déconditionnement et de libération des blessures touche enfin à sa fin. Il a commencé quand j’ai osé quitter l’armée en 1984. 🦢

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Pas mal comme résultat après « seulement » 38 ans. Certains disent qu’il faut toute une vie pour transcender ses blessures. Lâcher le miroir pour suivre surtout le signes, me donne la sensation de devoir lâcher la main rassurante de ma mère pour suivre mon père dans ses explorations… de cesser de m’introspecter pour élargir mon attention davantage autour de moi. J’ai l’image d’un jeune conducteur qui au départ doit mettre toute son attention sur les manipulations techniques de son véhicule. Une fois qu’il maitrise bien ses gestes et que sa conduite est devenue plus juste, il peut enfin se concentrer sur ce qu’il voit devant, à travers de son pare-brise… la route… 🚘

Dans la pratique ça change très peu. C’est subtilÇa transforme simplement la recherche de « Qu’est-ce qui ne va pas encore chez moi ? » plutôt en « Qu’est-ce que je suis censé faire ? », « Où est-ce que je suis censé aller ? » ou « Où est-ce que je dois mettre mon attention ? ». C’est presque pareil. J’enlève juste la partie où je cherche systématiquement chez l’autre ce qui ne va toujours pas chez moi. J’enlève la partie « négative » en quelque sorte, la partie qui est le plus difficile à assumer pour ceux qui débutent la pratique de la mise en question par le miroir. Au début, ça peut donner l’impression d’être nul, incapable et complètement à côté de la plaque. 🙈

Ce n’est pas vrai du tout. C’est juste la Vie qui dit « cash » et de manière très précise où quelqu’un en est. Il n’y a pas de jugement de valeur derrière cela. Mais pour l’ego déjà blessé de l’homme c’est souvent difficile à assumer. Ceux que j’accompagne vont être contents, puisque si je change le cap chez moi, je vais le changer chez eux également. C’est eux qui forment mon miroir le plus important… et j’ai vu chez certains d’entre eux que c’était le moment (et donc le moment pour moi aussi) de faire ce passage et d’aller du miroir aux signes. Le miroir fonctionne souvent ainsi, comme l’histoire du chien qui se mord la queue. 🐕

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Mais attention, ça ne veut pas dire que je peux lâcher ma vigilance. Certes, je sens bien que quelque chose en moi va pouvoir se détendre. C’est comme si je quitte l’apprentissage pour pratiquer enfin mes acquis. Ça n’empêche pas que dois rester très attentif, présent et réceptif… parce que les réflexes conditionnés peuvent facilement refaire surface. Ce n’est pas le naturel qui revient au galop, c’est le conditionné ! Arrêter le miroir veut pour moi dire que je peux enfin à nouveau faire confiance à mes sensations et à mes pensées. J’ai passé presque 40 ans à les ré-éduquer, après avoir subi un lavage de cerveau au début de ma vie, qui a duré 20 ans, à travers l’enseignement domestiquant et limitant de mes parents, de mes éducateurs, de mes patrons, de la religion et de la société. 🧠

C’est un grand moment ! Mais, quand je regarde où j’en suis, il y a une logique. J’ai terminé mon cycle traumatique récemment en Israël, j’ai repris le contact avec la société en douceur en Martinique, je suis revenu différemment en France, mon pays d’accueil… et je vais rejoindre bientôt mes Amis à Baffrancou pour ce qui s’annonce comme un projet de Vie commune. Il semble que j’entre dans l’espace où mon rêve pourrait devenir réalité. C’est la troisième fois qu’une opportunité comme ça se présente. La première fois c’était dans une ferme à Saint Silvain-Bas-Le-Roc (23) en octobre 2016 et la deuxième fois c’était à Taillefer à Mirepoix (09) en décembre 2018. Peut-être que l’adage « jamais deux, sans trois » va s’avérer vrai ? 🍀

Quoi qu’il en soit, si c’est là où un rêve commun d’une co-création va pouvoir se concrétiser, il me semble logique que je suis enfin prêt ! Prêt pour moi veut dire que je commence à apercevoir doucement  l’homme que je me vois être depuis si longtemps dans mon rêve. L’accompagnement change doucement de « aider » quelqu’un, à juste « être avec »… ce qui est à mon avis le vrai sens du mot. Mon défi est de transformer mon accompagnement dans ce sens, et de me libérer de ce qui reste encore du fardeau de porter quelqu’un vers son bonheur… de vivre pleinement à partir de Qui Je Suis Vraiment et de donner à nouveau de la place au plaisir et la légèreté… puis, de faire de plus en plus vivre la signification de mon nom de famille et de surfer, de déborder et de partager… 🏄

Je vous souhaite une délicieuse journée, soirée ou nuit… où que vous soyez… ∞❤️∞ 


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