Saint Cyr sur Mer 83270, France đ«đ·
Vendredi, jâavais une journĂ©e pour moi⊠ou presque. Le soir une retraite allait dĂ©marrer et jâavais un rendez-vous juste avant. Le matin tĂŽt jâai pris le chemin de la frĂ©gate qui traverse le golfe et qui mĂšne vers une baie oĂč je pensais prendre un peu de soleil. Sur le rochers que lâon nomme le « sous-marin » il y a pas mal dâendroits oĂč câest agrĂ©able de sâallonger. En plus, dans cette partie de la baie le naturisme est tolĂ©rĂ©. âïž
En partant, je ne mâĂ©tais pas vraiment rendu compte que je portais encore mes tongues et quâune partie du chemin Ă©tait dangereuse. Il y avait carrĂ©ment des panneaux interdisant le passage. En Inde je me suis habituĂ© Ă mes tongues. Jeune, je nâaimais pas ça. Aujourdâhui jâadore⊠Câest lĂ©ger, facile et pratique. Par contre, aucune protection si je me cogne. Quand jâai vu le chemin plein de pierres mobiles, je me demandais comment jâallais faire. đ
DĂ©jĂ , jâavais mis mon plus beau sourire, mĂȘme sâil nây avait personne sur le chemin⊠Puis, jâĂ©tais en train de rĂ©citer mes remerciements, puis jâaccueillais entiĂšrement le dĂ©fi. Riche de ma famille intĂ©rieure, je sentais que je pouvais faire appel Ă papa et maman. Je sentais leur prĂ©sence. De lâextĂ©rieure ça a du ĂȘtre rigolo Ă voir, car jâavais deux bras en lâair, tenant mes parents par la main. Papa Ă gauche, maman Ă droite⊠et jâentendais intĂ©rieurement mon pĂšre dire : « vas-y mon garçon, je suis lĂ ». đšâđŠ
Alors, je nâai pas rĂ©flĂ©chi. Avec mes bras en lâair jâavancĂ© dâun pas sĂ»r de pierre en pierre, descendant des endroits risquĂ©s, tout en parlant Ă mes parents. Au bout dâun certain temps, jâĂ©tais surtout avec papa. Il ne me tenait plus par la main et maman nous regardait de loin. CâĂ©tait une histoire dâhommes. Son mari apprenait Ă son fils comment descendre des rochers en tongues. Je sentais papa qui mâencourageait, ma valorisait, me fĂ©licitaitâŠđ„
Alors, je suis descendu en un rien de temps, sans trĂ©bucher ou me cogner une seule fois. Faut prĂ©ciser quand mĂȘme que jâai une jambe qui nâa plus la mĂȘme force depuis la rupture de mon tendon dâAchille et que jâai un oeil avec lequel je ne vois rien, donc mesurer la distance et poser mes pieds au bon endroit nâest pas toujours Ă©vident pour moi. LĂ , jâai tout simplement fait confiance Ă mes parents. MĂȘme la partie sur la plage couverte de rochers et de pierres, puis lâescalade du sous-marin Ă©tait dâune facilitĂ© inattendu. đ
CâĂ©tait beau et bon⊠Je suis heureux de cette complicitĂ© créée de toute piĂšce. Je vois mes parents sans leurs blessures, sans leurs peurs, sans leurs jeux psychologiques⊠Quand je les vois, ils ont rĂ©ussi Ă dĂ©velopper leur plein potentiel dâamour et de parent. Câest vraiment eux que je vois. Câest comme ça quâils sont en rĂ©alitĂ©. Mais, les blessures, le passĂ©e, lâholocauste masquent tout ça. đ
LĂ , je suis en plein animation de la retraite de juin Ă Saint Cyr sur Mer. Devinez le thĂšme??? Je nâai rien induit, ni provoquĂ© pourtant⊠Bien Ă©videmment ça parle des « la famille intĂ©rieure » ou « la famille de lumiĂšre » comme un participant la nommait joliment. Nous sommes dĂ©jĂ Ă la moitiĂ© et la retraite se passe encore autrement que dâhabitude. Je sens les bĂ©nĂ©fices de ce que jâai vĂ©cu en Inde. Ce nâest plus un « stage », câest vraiment une « retraite »âŠ un temps pour soi. Nous sommes peu, le rythme est lent, lâambiance est dĂ©tendue et lâĂ©coute des besoins est au maximum⊠Lâharmonie dans le groupe est exceptionnelle ! On dirait une famille. đÂ
En plus, jâaime ĂȘtre ici Ă lâespace Rampale dans ce lieu simple oĂč lâaccueil est chaleureux. Lundi de nouveau sur les routes : Avignon, Arles, Saumur⊠mmm⊠Quelle grĂące je vis⊠Merci Ă la vie⊠đđŒÂ
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Je sens une ouverture nouvelle en moi depuis quelques heures.
Comme si mes peurs de l’avenir avaient laissĂ© la place Ă tout un panel de possibles vivants et vivifiants.
Ah au fait, ton enfant intĂ©rieur… fille ou garçon ? đ
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Je le vois plutĂŽt garçon đ
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