Michael à Fort-de-France, Martinique
Bon, je vois bien à travers mes co-explorateurs que les choses avancent. Ils ont vraiment du mérite, puisque leurs explorations viennent de leurs propres motivations et sont de plus en plus fructueuses. Je vois en même temps qu’il y a des choses qui freinent ou bloquent une progression globale dans ma vie. Chez moi ça se voit, entre autres, dans les processus différents avec la banque, mon compte Ameli et ma carte vitale. La banque est réglée, à part un petit détail, le montant maximum d’un payement en ligne, que je ne peux qu’adapter 3 mois après l’ouverture du compte. Dans mon compte Ameli, je n’ai toujours pas réussi à changer mes coordonnées bancaires, ni eu l’occasion de mettre mon médecin traitant. Après une première carte vitale reçue dont la puce ne fonctionnait pas, j’en ai reçue une autre hier qui est correcte et que j’ai pu valider à la pharmacie. Je n’ai même pas eu l’énergie encore de m’occuper d’une retraite. Ce n’est clairement pas le moment. ⏳
Tout ça pour dire principalement deux choses. D’abord, qu’il y a un ordre à respecter. Je constate que la vie ne fonctionne pas comme une série de photos que l’on peut mettre dans l’ordre que l’on veut. C’est plutôt comme une film où chaque scène est suivie par une autre qui s’enchaine de manière logique et souple. Pour quelqu’un qui fait un travail de développement personnel, ça veut dire que même si nous pouvons choisir sur quoi travailler, la Vie n’avancera pas si tel ou tel changement éventuel n’a pas été étudié, entamé, ou clôturé. C’est pour ça que beaucoup de gens qui travaillent réellement sur des aspects de leurs vies n’avancent pas. Soit, ils ne respectent pas l’ordre naturel et logique des choses… soit, et c’est encore plus flagrant, ils travaillent des aspects carrément non pertinents. Je pense, par exemple, à des gens qui décident d’apprendre à dire NON, parce qu’ils pensent qu’ils ne savent pas le faire, alors qu’en réalité ils passent leur vie inconsciemment à distribuer leur refus partout. 🙅♂️🙅♀️
Les attentes et les hics dans les procédures administratives, mais ailleurs également, m’aident énormément à comprendre comment et où je dois respecter l’ordre des choses dans ma vie au quotidien… comme par exemple, dans mon évolution avec ma compagne, dans mes élans pour la Grande Famille, dans les aspects de moi-même où je cherche à m’améliorer (Mmmmmm… j’y vois le mot « ameli »), dans mes déplacements, etc. En même temps, l’ordre par lequel les choses se présentent a une vitesse, une cadence… qui sont souvent lentes. Les rythmes de la Vie sont généralement lents et il est impossible de prendre des raccourcis. A mon avis, c’est uniquement l’ego qui cherche systématiquement à accélérer les évènements. L’ordre des choses, avec sa vitesse, sa cadence et ses rythmes, m’invite systématiquement à la lenteur et à l’oisiveté et me rappelle que je ne peux pas aller plus vite que la musique… mais que je dois toutefois jouer ma partition ! 🎶
Bien évidemment qu’il ne s’agit pas d’apprendre de la théorie stérile. Non, tout cela s’inscrit dans mon histoire du moment et ma relation avec ma compagne, mes explorations vers l’état d’Amour et le tissage que je pratique au quotidien. La situation dans laquelle je me trouve peut sembler ne s’appliquer qu’à moi. Toutefois, si nous sommes véritablement tous UN, la problématique entre le masculin et le féminin, entre les hommes et les hommes, les femmes et les femmes, puis les hommes et les femmes, concerne l’univers entier. Si je devais faire une synthèse spontanée, je dirais que les hommes sont soit des brutes machos violents, soit des toutous dociles domestiqués sans colonne vertébrale… et que les femmes sont soit des victimes dépendantes soumises, soit des castratrices revendicatrices toutes puissantes. Les hommes et les femmes se trouvent dans des jeux alimentés par l’histoire, les blessures et les souffrances. Les équilibres trouvés sont faux et instables… alimentant les scenarii pathologiques des deux parties, tacitement reconduits à l’infini. 🤷♂️🤷♀️
Aldo today…
De mon point de vue, pour l’instant, il semble impossible de trouver un terrain de rencontre neutre et sécurisant ou une construction vers un équilibre sain entre les deux genres pourra se faire. Peu importe de quelle catégorie pathologique quelqu’un fait partie au départ, pour qu’une rencontre entre le masculin et le féminin puisse se réaliser, ça demande au préalable et de manière générale : de redevenir enseignable (capable d’apprendre comment faire autrement)… d’oser encore une fois de plus faire confiance au genre opposé (ou l’autre tout court)… de cesser d’accuser l’autre ou le passé et de prendre responsabilité de sa propre situation, de son propre état et de son propre changement… de choisir un tiers conscient pour être accompagnant, médiateur, facilitateur ou initiateur à des moments précis du processus… et d’apprendre comment explorer et tisser ensemble par l’intermédiaire du jeu du territoire, de la communication vulnérable, du miroir et le noble Yin et le noble Yang (un jeu venant du monde du Tantra). Pour moi, c’est aussi simple que ça. Le seul hic est qu’à part moi-même je ne connais pour l’instant pas d’autre tiers-conscient-de-l’enjeu… 😅
Voici mes catégories dans l’ordre décroissant de désespoir (je me donne la liberté de généraliser avec un peu d’humour) :
1) Les hommes brutes-machos-violents : ils sont inconscients d’être inconscients. C’est l’homme de cromagnon du 22ème siècle et un prédateur naturel. Ses hobbies sont les 3 B’s (et un C), bouffer, baiser, bosser et chasser. En ce qui me concerne, ce n’est même pas la peine de lui proposer quoi que ce soit. Il sait déjà tout mieux et l’effort est carrément en vain. Pour moi, il fait simplement partie du décor…
2) Les hommes toutous-dociles-domestiqués : c’est le petit homme de sa maman. Il a besoin de se réveiller. Le problème est qu’il ne voit pas son problème et qu’il pense sincèrement être à sa place. Il subit la violence conjugale sans broncher et choisi sa niche ou la fuite pour s’en extraire. Il y a de l’espoir pour lui… et c’est de se lier à un ami désintéressé qui a réussi à sortir de sa propre niche auparavant… et de préférence vivre avec ou auprès de lui pendant un temps…
3) Les femmes castratrices-revendicatrices-toutes puissantes : ces sont les amazones de nos jours. Leurs attitudes sont justifiées mais elles n’ont plus besoin d’homme… juste pour le sexe. Pourtant, même si elles sont très résistantes, ce n’est pas perdu pour autant. Elles ont besoin de trouver la perle rare à qui elles peuvent faire confiance une toute dernière fois… pour qu’elles puissent poser leurs armes et rendre le masculin aux hommes…
4) Les femmes victimes-dépendantes-soumises : c’est peut-être la catégorie la plus simple pour trouver sa souveraineté. Il suffit qu’elles offrent leur confiance à un homme Véritablement Puissant (faut-il encore en trouver un !) et qu’elles mettent leurs dépendances au service de l’apprentissage en se laissant guider par lui vers leurs Puissances Véritables à Elles, étape par étape.
Si les catégories des hommes sont à mon avis bien plus séparées, celles des femmes se mélangent souvent. Rien de pire pour un homme comme moi que de se trouver en face d’une femme victime-dépendante qui se nourrit en dominant l’homme comme une pieuvre ou une veuve noire. Quoi qu’il en soit, si j’en crois le miroir, il semble que mon masculin est plutôt tranquille en ce moment. Il se manifeste uniquement au moment d’une castration, un règlement de compte ou une prise de pouvoir. La colère accumulée à cause de la domestication manipulatrice de ma mère et les règlements de compte de mon père… puis la tristesse profonde qui les masquait ne sont plus en moi. Toutefois, quand je me sens en danger, le guerrier sort au quart de tour et de manière très virulente. Pour les femmes ça peut être terrible… surtout si elles ne voient pas que cette violence est une réponse à leur propre attitude castratrice et non pas une action isolée et gratuite… 💥
Il semble que la réponse se trouve chez le féminin, entre ma partie féminine intérieure et l’extérieur. J’ai besoin de toute ma réceptivité pour savoir quoi, quand et comment offrir ce qu’il faut à mon féminin extérieur et comment l’accueillir adéquatement, afin qu’elle puisse s’apaiser en toute sécurité. Ça me demande de respecter l’ordre des choses, d’être patient, lent, doux et passif. Ça me demande de laisser mon masculin de côté et de ne pas provoquer le sien. Je pense que cela me demande pour l’instant de prendre plutôt le positionnement d’un père… de celui qui prend soin de manière désintéressé, sans demander quoi que ce soit en retour. En prenant soin de mon féminin de cette manière, j’ai vraiment l’impression que je prends soin de quelque chose qui dépasse ma petite personne. Participer à remédier au déséquilibre entre hommes et femmes, qui dure depuis la nuit des temps, et de permettre ainsi de refaire peut-être à nouveau UN à partir de DEUX, me donne l’impression de prendre carrément soin de l’Etre… ☯️
Je vous souhaite une journée, soirée et ou nuit plein d’harmonie… où que vous soyez… ∞❤️∞