Ce qui est là ~ What is there

Michael à Muret (31), France 🇫🇷

🇬🇧 To translate my articles in your language, use the Google Widget on the right 👉

J’ai l’impression d’être bien présent à mon présent. Même si j’ai encore 1 ou 2 crochets qui me tirent de temps en temps vers le passé, je ne rasasse plus et mon regard est posé paisiblement sur l’instant présent. J’ai un rêve à réaliser et des envies à concrétiser. Mais, même si j’y pense régulièrement, je ne m’y attache pas plus que ça. Ma vie se vit aujourd’hui, pas dans le futur. Ce n’est plus une quête autour du faire ou de l’avoir, mais c’est une histoire d’Etre, un face à face en permanence entre ma petite personne maladroite et l’Eternel qui siège dans mes profondeurs... 🔥

Mon existence est devenu simple, très simple. Je commence par ma toilette et un peu d’écriture au réveil… et poursuis par beaucoup d’écoute à travers quelques accompagnements, des films et mon corps. Je ne cherche pas à me trouver dans l’état d’Amour aujourd’hui-même. Je me contente de savoir, puis de sentir, que je m’y approche palpablement tous les jours un petit peu. Je me sens en paix avec ma situation incertaine et l’absence d’une partenaire co-exploratrice attitrée. Si mon écoute et ma présence sont adéquates, je trouverai d’instant en instant où poser mon pas suivant. 👣

IMG_0151

« Vieillissant, je ne me dis pas que les promenades en bord de mer seront de moins en moins nombreuses mais je me dis que les attaques de la nostalgie vont se faire de plus en plus fréquentes. Et c’est normal car j’ai plus de passé que d’avenir, donc dans l’équilibre de mon psychisme, il y a davantage de choses faites que de choses à faire. La tentation est grande de se laisser rattraper par le souvenir.
Mais je veux encore me fabriquer des moments et non pas en revivre. Le jour où je vais disparaître, j’aurai été poli avec la vie car je l’aurai bien aimée et beaucoup respectée.
Je n’ai jamais considéré comme chose négligeable l’odeur des lilas, le bruit du vent dans les feuilles, le bruit du ressac sur le sable lorsque la mer est calme, le clapotis. Tous ces moments que nous donne la nature, je les ai aimés, chéris, choyés. Je suis poli, voilà. Ils font partie de mes promenades et de mes étonnements heureux sans cesse renouvelés.
Le passé c’est bien, mais l’exaltation du présent, c’est une façon de se tenir, un devoir.
Dans notre civilisation, on maltraite le présent, on est sans cesse tendu vers ce que l’on voudrait avoir, on ne s’émerveille plus de ce que l’on a. On se plaint de ce que l’on voudrait avoir. Drôle de mentalité !
Se contenter, ce n’est pas péjoratif. Revenir au bonheur de ce que l’on a, c’est un savoir-vivre. »

Promenades en bord de mer et étonnements heureux de Olivier de Kersauson.

IMG_0152

Je me sens en paix d’être là, comme je me sens aussi en paix avec l’idée que mon expérience pourrait basculer à tout moment vers celle que nous appelons l’après-vie. En même temps, je me sens prêt à entamer une nouvelle relation et tisser vers l’Amour à deux, comme je me sens aussi prêt à continuer mon chemin seul. Je me sens complètement en accord de réaliser mon rêve de co-création, comme je me sens tout à fait en paix de garder mes trésors pour moi et de partir tranquillement avec, le temps venu. C’est une sensation bizarre… cette acception simple de « ce qui est là ». Je l’ai connu juste après mon expérience d’éveil, mais la saveur est plus intense aujourd’hui… ❤️‍🔥

Une chose est sûre. Je me sens loin de m’éteindre. J’ai plutôt cette sensation permanente d’être un gamin débordant d’innocence dans un corps mature, très mature même. Je ne pense pas avoir déjà été dans ma vie autant réveillé et présent qu’aujourd’hui. C’est à mon avis le processus de vieillissement à l’état pur, comme il devrait être. Au lieu de vieillir et de ramollir du cerveau, puis de moisir collectivement dans des maisons de retraite, nous sommes censés prendre notre place dans le cercle des Anciens, les Sages, pour guider les plus jeunes de notre tribu à partir de notre acquis. Dans notre monde il n’y a pas vraiment de place pour les Anciens, en tout cas, pour pour les vrais… pas pour l’instant… 👴🏼👵🏼

271875174_10159854392559455_6306591961682158624_n

Le miroir m’invite en ce moment à apprendre comment être le nouveau MICHAEL dans notre monde chroniquement malade. Je suis donc très attentif à de ne pas alimenter mes réflexes de sauveteur, ni de revendiquer quoi que ce soit, ni à chercher à me faire aimer ou apprécier, ni à me retirer d’une assemblée à tout bout de champ quand je sens l’inconfort. Je commence à chercher comment écouter et rencontrer les gens autrement. Certes, pour l’instant c’est beaucoup dans ma tête car je ne vois pas beaucoup de monde, mais je pense que la voie de passage est simple. Elle correspond à un ensemble de messages que la Vie m’envoie depuis longtemps… 🤷‍♂️

Il s’agit simplement de cesser de vouloir être entendu, compris et validé. Ce besoin date de mon enfance et n’est plus actuel depuis bien longtemps. Il fait partie des réflexes comportementaux qui ont survécu au processus de déconditionnement. Je n’ai vraiment pas besoin d’être entendu, ni compris. De toute manière, c’est une demande quasiment impossible, puisque je suis pour la plupart des gens quelqu’un de vraiment incompréhensible. Ma force se trouve justement à l’opposé, dans mon aptitude de comprendre l’autre. Je comprends vraiment tout le monde, et cela sans jugement aucun, depuis toujours. J’ai « juste » à m’exercer et à développer ma qualité d’écoute… et apprendre comment savourer pleinement cet aspect de l’accueil au féminin. 💞

Je vous souhaite une belle journée, soirée ou nuit d’hiver… où que vous soyez… ∞❤️∞ 

A écouter avec le ❤️
Moi, ça me fait pleurer… 


En savoir plus sur Le journal de Michael…

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

Laisser un commentaire