Saint-Thomas-de-Conac (17), France 🇫🇷
Seul au bord de l’estuaire, avec le pays du Médoc en face et entouré de cabanes à carrelet, j’ai trouvé un spot parfait. J’ai fait environ 150 kilomètres pour le trouver. J’ai longé tranquillement la côte charentaise, visitant par-ci et par-là les endroits conseillés par mon application. Comme je n’ai pas voulu faire de compromis, j’en ai laissé plusieurs, potentiellement adéquats, derrière moi. Et j’ai eu raison de le faire !!!
Parfois je me suis carrément trouvé sur des chemins de terre tellement cahoteux, que j’ai pensé que la suspension de ma vieille compagne allait succomber. Quand je suis arrivé ici j’ai été ébloui. Il y a eu même quelques pêcheurs à l’œuvre pour parfaire le tableau. Jusqu’à maintenant je n’avais vu que des cabanes vides. À part les pêcheurs, il n’y a eu qu’une seule promeneuse qui s’était perdue dans le coin. Après quelques jours seul j’en ai profité pour échanger un peu. Pas simple, car il m’a fallu trouver mes mots en allemand. Des 4 langues que je parle, c’est celle que je maitrise le moins. À la fin, mon cerveau et ma langue se sont tellement emmêlés que j’ai dû m’aider par la gestuelle.
Je suis conscient que le reste de ma vie pourrait être ainsi… Comme il est également possible que je me trouve bientôt projeté dans une nouvelle aventure qui n’est pas encore visible sur mon écran radar. Je suis les signes, c’est aussi simple que ça et pour les voir il faut les suivre. Chaque nouvelle situation me permet de découvrir de nouveaux indices. Si je ne bouge pas, les signes se manifestent comme des clignotants jusqu’au moment où j’agis. Je pense que beaucoup d’entre nous se sont tellement habitués au clignotement qu’ils ne le voient même plus. Je suis donc très attentif… tout le temps.
Les signes du moment me disent d’oublier tout objectif, d’oublier qui j’ai été, d’oublier mon savoir et de savourer chaque jour comme il vient. Je ne vais donc nulle part… et pour l’instant c’est ici mon chez moi. Ma maison est là où se trouve mon coeur. Pour le moment je semble encore vivre une dernière partie du dépouillement et du formatage liés à la septième vie… et l’installation du dernier logiciel de mon système d’exploitation pour la suite : « MI-CHA-EL, celui qui est semblable à Dieu».
La piste vers Israël est toujours d’actualité. Je n’ai pas encore eu le contact à l’ambassade de Marseille au téléphone mais j’appelle de temps en temps. Quand les fêtes seront terminées il va bien finir par décrocher. En attendant, je travaille tous les jours un peu ma langue natale. Pour éviter la douleur après mon départ à 5 ans je l’ai complètement occultée. C’est peut-être la 5ème fois que je tente de l’apprendre. Dans le passé je n’ai jamais réussi. Il y a toujours eu une sorte de résistance vis-à-vis de cette langue que j’ai parlée couramment un jour.
J’ai une application avec une dictionnaire français-hébreu… l’application de Google qui a un module permettant d’échanger rapidement de vive voix… une application d’apprentissage ludique pour faire des phrases écrites… puis, une qui me propose 5 mots par jour et qui me permet de les répéter à l’infini. Depuis une semaine je m’installe régulièrement dans la cabine-salle-de-classe pour y faire mes devoirs. Je commence d’abord par Duolingo pour faire mes phrases. La version gratuite s’arrête toute seule après 5 erreurs et il faut attendre le lendemain pour continuer. Je me débrouille pas mal et j’ai déjà terminé 9 modules. Je suis même 9ème dans le classement général. Dans l’application avec les mots, j’en ai 70 d’actifs (sur 1400) et je les tourne en boucle quand je fais ma toilette, quand je conduis ou quand l’envie me prend. Je progresse doucement, tout doucement.
Je dors bien ici et j’ai fait le tour du cadran cette nuit. Il fait un peu plus froid la nuit au bord de l’eau, alors j’ai déplié mon lit de camp pour être plus haut cette nuit et ainsi être plus au chaud. Pour le moment le soleil brille… il fait doux… j’entends le vent dans l’herbe… les oiseaux au loin… le clapotis doux des vagues… et le son de quelques insectes volants… pour le reste rien…
∞💜∞
Belles photos…..sérénité….musique magnifique (j’écoute toujours Deva en faisant mon yoga..) que demander de plus à la Vie ? Elle te donne déjà tout. Quelle chance de parler un peu hébreu…je ne crois pas avoir des racines là-bas mais cette langue est une pure merveille (ceci étant étant d’orgieine grecque..qui sait ?) et j’ai souvent eu l’envie de la parler. Bonne route Michael ou que tu ailles…Amitiés
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Merci Catherine… ☺️
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