Taillefer (09), France đ«đ·
Il y a moins de commentaires sur mes articles. Certes, depuis que jâai effacĂ© tous les abonnĂ©s, mes articles sont un peu moins lus et moins rapidement. Ăa me semble normal. Mais, dans lâensemble ça ne change pas grand chose et je me rends compte que mĂȘme avec moins dâabonnĂ©s, jâai presque autant de visites. Je considĂšre donc que lâabsence de commentaires vient du fait quâĂ force dâinsister sur le respect, certains ne savent plus comment rĂ©pondre. đÂ
Dans le fond, ça nâa pas vraiment dâimportance pour moi. Ce lieu est avant tout mon journal et lâendroit oĂč jâexpose mes idĂ©es, mon Ă©tat et mon chemin. Câest une expression journaliĂšre clarifiante qui mâaide Ă©normĂ©ment. Si je lâai mis en ligne câest pour trois raisons. Dâabord câest pour garder un dernier lien, une porte virtuelle ouverte vers le monde, car je ne suis plus dans aucun rĂ©seau et dans le dĂ©pouillement que jâai vĂ©cu il ne me reste que trĂšs peu dâamis. đ
Au dĂ©but je nâen Ă©tais pas vraiment conscient, mais je pense que je cherchais aussi Ă atteindre ceux qui me comprennent, ceux qui reconnaissent mon langage, ceux dont je suis spirituellement le plus proche. MĂȘme si nous sommes dans lâabsolu UN, câest rare que je me sente vibrer sur la mĂȘme longueur dâonde que quelquâun dâautre. Puis, en Ă©crivant je perçois aussi que mon Ă©criture est motivĂ©e par un espoir au fond de moi. Peut-ĂȘtre ce blog me permettra-t-il un jour de trouver une voie de passage facile vers la rĂ©alisation de mon rĂȘve. đ
MĂȘme si jâaime lire vos commentaires, jâaime penser que vous nâĂ©crivez pas, ou moins, pour Ă©viter dâĂȘtre intrusif, condescendant ou autrement irrespectueux. Et ça me plait⊠Câest un peu en lien avec mon article de hier. Ceux qui me comprennent ou pensent me comprendre resteront. Les autres vont bien finir par passer leur chemin. đ
Jâaime le calme et la complicitĂ© qui rĂ©sultent dâune communication consciente et vulnĂ©rable. Jâaime sentir quand quelquâun arrive Ă ĂȘtre auprĂšs de moi sans avoir besoin de chercher la friction Ă travers une non-Ă©coute et une non-prĂ©sence. Dans le feuilleton que je viens de terminer câest ce qui mâa touchĂ© le plus. Il sâagit de Poldark et la relation entre le hĂ©ros, Ross, et George, un homme qui cherche Ă rivaliser avec lui depuis leur enfance. đ
Je me reconnais bien Ă©videmment dans les deux, mĂȘme si jâai aimĂ© mâidentifier au premier qui doit ĂȘtre tout le temps sur le qui-vive Ă cause des assauts de lâautre. Les intrigues, les suppositions, lâagressivitĂ© verbale, les manipulations, puis la recherche de pouvoir, de domination et de possessions nâarrĂȘtent jamais au cours de ces 4 saisons. Ăa mâa captĂ©, mais mon dieu que câĂ©tait bon quand parfois, il rĂ©gnait une ambiance de confiance et de simplicitĂ©. âșïž
Vous pouvez dire âOh, ce nâest quâune histoireâ. Peut-ĂȘtre, mais jây ai vu notre fonctionnement Ă tous au quotidien. Celui qui me dĂ©sespĂšre tant et oĂč il sâagit de âchacun pour soi en dĂ©pit de lâautreâ⊠et avec lâinconscience complĂšte quant au sens profond derriĂšre notre prĂ©sence ici sur cette belle terre, devenir UN. Ce besoin de faire mal Ă lâautre, me dĂ©passe complĂštement. MĂȘme si la plupart du temps celui qui agresse ne sâen rend mĂȘme pas compte. đł
Je sais de quoi je parle. Il m’a fallu des annĂ©es et des annĂ©es pour dĂ©couvrir que je blessais des gens que jâaimais. Ăa peut encore mâarriver, par mĂ©garde. Je nây arrive pas toujours mais je fais trĂšs attention. Ce qui a Ă©tĂ© Ă lâorigine de ma dĂ©couverte a Ă©tĂ© une prise de conscience importante. Je me suis rendu compte que je ne parlais en fait jamais Ă des gens en bon santĂ©, en bon Ă©tat, en Ă©quilibre ou en paix, comme cela pouvait se supposer de lâextĂ©rieur. đ
Je parlais en tant quâhomme blessĂ© Ă des personnes blessĂ©es. Je ne me rendais pas compte Ă quel point mes propres blessures influençaient inconsciemment le choix de mes mots et que jâĂ©tais involontairement, inconsciemment, mais systĂ©matiquement, en train de rĂ©gler mes comptes et dâagresser autrui⊠et ça malgrĂ© le fait que beaucoup me voyaient comme un homme gentil. De lâautre cĂŽte, je ne me rendais pas compte non plus que mes propos atterrissaient sur un terrain minĂ©, que chaque mot mal choisi pouvait raviver chez lâautre une Ă©motion ou autre forme de douleur vive. đąÂ
Dans ma tĂȘte de simplet, jâai dĂ» confondre lâapparence que les gens montraient avec la rĂ©alitĂ©. La plupart de ceux que jâai rencontrĂ©s dans ma vie cherchaient Ă me faire croire quâils allaient mieux que moi et quâils Ă©taient plus heureux et en meilleure santĂ©. Alors, bien Ă©videmment je nâai pas fait attention. Quâest ce que jâai pu me trouver dans des situations compliquĂ©es Ă cause de ça. Je pense que câest pour cela quâaujourdâhui jâaspire Ă des relations simples, saines, vraies et profondes. đ
Okay, je suis Ă nouveau capable de me trouver dans le mĂȘme espace que ceux qui blablatent sans considĂ©ration. Jâarrive mĂȘme Ă les accueillir sans les juger, ni rendre la monnaie de la mĂȘme piĂšce. Par contre, ce ne sont pas ceux dont je vais chercher la compagnie quand jâai envie de passer un moment agrĂ©able. đ
Je ne peux pas les juger. Je constate jour aprĂšs jour Ă quel point notre expression verbale manque de finesse, de retenue, de sincĂ©ritĂ©, de simplicitĂ© et de vĂ©rité⊠et que nous ne le voyons mĂȘme pas. Câest devenu normal de mentir, de faire intrusion, de se dire sans considĂ©ration et de heurter ceux qui sont moins habiles avec les mots que nous. Quand je fais remarquer sa maniĂšre de faire Ă quelquâun, la plupart du temps mes observations restent tout simplement incomprises. đ
Alors OUI⊠en supposant que les lecteurs de ce blog rĂ©agissent moins pour la simple raison de ne plus savoir comment sâexprimer avec dĂ©licatesse et bienveillance, jâen suis heureux ! Parfois je reçois mĂȘme un message en privĂ© me reprochant de ne pas accueillir convenablement certaines personnes. Je vois bien quâils se basent sur leur besoin de pouvoir dĂ©poser leurs poubelles Ă©motionnelles devant ma porte, parce que âcâest normalâ. đ
Peut-ĂȘtre ont-ils raison⊠mais je pense et vois les choses autrement. Câest un sujet qui revient ici rĂ©guliĂšrement. Ăa doit donc me tenir Ă coeur. Je sais Ă quel point jâaime Ă©couter les gens. Avec nostalgie je me rends compte combien de temps est passĂ© depuis la derniĂšre fois oĂč jâai rencontrĂ© quelquâun qui savait sâexprimer dâune maniĂšre qui me donnait envie de lâĂ©couter encore et encore. Ăa se compte malheureusement en dĂ©cennies. đ  Â
En Ă©crivant jâai pensĂ© Ă un beau texte de Jacques SalomĂ© avec lequel jâaime finir mon article du jour :
QUAND JE TE DEMANDE
Quand je te demande de mâĂ©couter et que tu commences Ă me donner des conseils, je ne me sens pas entendu.
Quand je te demande de mâĂ©couter et que tu me poses des questions, quand tu argumentes, quand tu tentes de mâexpliquer ce que je ressens ou ne devrais pas ressentir, je me sens agressĂ©.
Quand je te demande de mâĂ©couter et que tu tâempares de ce que je dis pour tenter de rĂ©soudre ce que tu crois ĂȘtre mon problĂšme, aussi Ă©trange que cela puisse paraĂźtre, je me sens encore plus en perdition.
Quand je te demande ton Ă©coute, je te demande dâĂȘtre lĂ , au prĂ©sent, dans cet instant si fragile oĂč je me cherche dans une parole parfois maladroite, inquiĂ©tante, injuste ou chaotique.
Jâai besoin de ton oreille, de ta tolĂ©rance, de ta patience pour me dire au plus difficile comme au plus lĂ©ger. Oui simplement mâĂ©couter⊠sans excusation ou accusation, sans dĂ©possession de ma parole.
Ecoute, Ă©coute-moi ! Tout ce que je te demande câest de mâĂ©couter. Au plus proche de moi. Simplement accueillir ce que je tente de te dire, ce que jâessaie de me dire.
Ne mâinterromps pas dans mon murmure, nâai pas peur de mes tĂątonnements ou de mes imprĂ©cations.
Mes contradictions comme mes accusations, aussi injustes soient-elles, sont importantes pour moi. Par ton Ă©coute, je tente de dire ma diffĂ©rence, jâessaie de me faire entendre surtout de moi-mĂȘme. JâaccĂšde ainsi Ă une parole propre, celle dont jâai Ă©tĂ© longtemps dĂ©possĂ©dĂ©.
Oh non, je nâai pas besoin de conseils !
Je peux agir par moi-mĂȘme et aussi me tromper. Je ne suis pas impuissant, parfois dĂ©muni, dĂ©couragĂ©, hĂ©sitant, pas toujours impotent. Si tu veux faire pour moi, tu contribues Ă ma peur, tu accentues mon inadĂ©quation et renforces peut-ĂȘtre ma dĂ©pendance.
Quand je me sens Ă©coutĂ©, je peux enfin mâentendre. Quand je me sens Ă©coutĂ©, je peux entrer en reliance. Etablir des ponts, des passerelles incertaines entre mon histoire et mes histoires. Relier des Ă©vĂ©nements, des situations, des rencontres ou des Ă©motions pour en faire la trame de mes interrogations. Pour tisser ainsi lâĂ©coute de ma vie.
Oui ton écoute est passionnante.
Sâil te plaĂźt Ă©coute et entends-moi.
Et si tu veux parler Ă ton tour, attends juste un instant que je puisse terminer et je tâĂ©couterai Ă mon tour, mieux, surtout si je me suis senti entendu.
Je vous souhaite une journĂ©e pleine dâAmour â€ïžđđđđđ€Â
Ăcouter….đ bah j essaie de ne pas me dĂ©courager quand je n y parviens pas..et .j espĂšre que dans ma prochaine vie je me rĂ©incarnerai …en une graaande oreille !!
đđ
đ„°đ„° AmitiĂ©
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Ou en animal de compagnie… Ă©couter, tout en se faisant caresser… Mmmmmm… đ
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Parfois certaines textes me laissent sans voix … juste dans l instant prĂ©sent que les mots alignĂ©s les uns aprĂšs les autres me raisonnent avec melodie …. dans l harmonie de moi mĂȘme… qu il n y a rien Ă dire ou rajouter parfois …. car ils infusent tout doucement avec le temps a chacun en chemin on il est rendu Ă l instant T ! Le silence est un mode de langage que j apprend Ă apprivoiser tellement le bavardage dans lequel je vivais, cachait ma « pĂ©pite »intĂ©rieure, tel un diamant que l on façonne tout au long de cette vie terrestre đ (ok un peu clichĂ© … je me l accorde đ …. ) chacun l appelle comme il le souhaite …. ce cadeau intĂ©rieur qui m anime et qui me passionne tout en nuance ….
J ai un mot qui me vient AUTHENTICITĂ…
TrĂšs juste Ă©galement et beau le texte sur l Ă©coute …. tellement vrai dans la raisonnance de ce que je vis dans l expĂ©rimentation du verbe ….. l Ă©coute est une qualitĂ© qui n est pas donnĂ© Ă tout le monde …..
Et Merci pour tes textes qui me donnent Ă rĂ©flĂ©chir …..
De belles pensées d un coin du Var ensoleillé !
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T’en prie… âșïž
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Par « hasard » je viens de trouver dans un vide grenier le livre « Le cĆur est un chasseur solitaire » de Carson Mc Cullers. Il y a fort longtemps j’avais vu le film inspirĂ© de ce roman et il m’avait fortement marquĂ©. Le hĂ©ros est un sourd-muet Ă qui plusieurs personnes se confient. Il lit sur leurs lĂšvres et leur sourit Ă l’occasion…
Je n’ai jamais revu de film mais je vais lire le livre : j’ai encore quelque chose Ă comprendre ou, mieux, juste encore ĂȘtre touchĂ©e.
Je lis pratiquement chaque jour ton blog sans savoir « pourquoi » mais juste c’est bien pour moi.
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Bonne lecture alors… et douce soirĂ©e âșïž
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C’est drĂŽle.. Ayant le mĂȘme prĂ©nom, j’ai cru que j’avais Ă©crit un message pendant la nuit sans m’en rendre compte.
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GĂ©nial ! âșïž
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AprĂšs avoir feuilletĂ© le sujet, j’y vois une simple et belle analogie : Michael au Centre (bien entourĂ©, lui) d’ĂȘtres esseulĂ©s. Cela dĂ©pend toujours si on regarde un tout (ensemble) ou les parties (individuellement). Si on changeait de point de vue, et si on se recentrait sur Soi ? On se rendrait peut-ĂȘtre compte que le dĂ©cor est magique et que nous sommes aussi bien entourĂ©s. Merci Ă vous deux pour cet Ă©cart dans ma journĂ©e.
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Avec plaisir… merci de ton partage âșïž
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Oui …rĂ©incarnation en chat …je prends !! Je t’envoie une bise de fraicheur et de soleil du petit matin…
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Merci Catherine… âșïž
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Si je n’Ă©cris pas de commentaire, rien Ă voir avec tout ce que tu dis. C’est juste que pour ĂȘtre prĂ©cise çà me prendrait souvent plusieurs pages et plusieurs heures đ Temps que je n’ai pas Ă ma disposition mĂȘme si j’aurais tant Ă te partager de mes avancĂ©es sur moi-mĂȘme entre mon grand voyage et pleins d’autres choses. Ce que çà change concrĂštement dans ma vie. Le fait de faire son truc par exemple… je ne prĂ©fĂšre pas me lancer dans une rĂ©ponse, parce que des trucs qui sont mon truc, il y en a plusieurs. Allez je m’arrĂȘte car j’ai pas mal Ă faire aujourd’hui dont mes trucs.
Bises.
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âșïž
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Je lis toujours tes articles avec beaucoup d’intĂ©rĂȘt, tu y poses les questionnements essentiels qui habitent un chemin d’Ă©volution. Parfois je suis en rĂ©sonnance, parfois non et ça me fait me questionner. Je n’Ă©prouve pas toujours le besoin de faire des commentaires, Pour quelle raison ? parce qu’Ă mon sens, l’Ă©criture sert Ă dĂ©poser, Ă partager des points de vue, des perceptions, des Ă©motions⊠mais elle a ses limites en terme de communication. Et aussi parce que je respecte le cadre que tu as posĂ© quant Ă la nature mĂȘme de ton blog.
Je ne sais pas si j’ai rĂ©pondu Ă ta question ? Mais au fait, Michael, c’Ă©tait quoi au juste ta question ? Y en avait-il une ? (ha ha !)
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Il n’y avait pas de question… Merci de ta non-rĂ©ponse alors đ
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« Savoir se dire »
J’ai appelĂ© un « ami » il y a quelques jours.
Je voulais simplement prendre et donner des nouvelles.
Il a malheureusement repris sa posture de « maĂźtre », d’ « instructeur » vis Ă vis de moi.
J’Ă©tais trĂšs déçu intĂ©rieurement.
Alors je lui ai écris ma déception par mail.
J’ai pris le temps pour trouver les mots justes.
Et il l’a trĂšs mal pris.
Je m’en fous, j’avais besoin de lui dire les choses.
Cela fait trois « amis » que je perds simplement parce que je refuse leur tendance dominatrice.
Je cherche toujours Ă me positionner d’Ă©gal Ă Ă©gal, pour Ă©changer sainement.
Mais certaines personnes sont incapables de fonctionner sur ce mode, tant pis pour elles.
De mon point de vue, elles sont « perdues », dĂ©finitivement figĂ©es dans leurs croyances.
J’ai appris ces derniers mois Ă me valider moi-mĂȘme, Ă ne plus chercher cette validation au dehors.
Cela rejoint la notion de territoire.
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Mmmmmm… je comprends… je pense âșïž
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Je te lis toujours avec grande joie.
Je ne commente pas car, comme dans la vie réelle, je ne trouve rien de plus juste que le silence.
Au plaisir, mon ami.
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Ta prĂ©sence discrĂšte me ravie ! âșïž
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Bonjour Mickaël,
j’ai trĂšs peu commentĂ©e tes Ă©crits ces jours, et je m’en excuse car j’ai une pĂ©riode basse moralement et impossible de lire, fatigue extrĂȘme pourtant je sais que la nourriture que tes paroles m’apportent sont riches et puissantes mais comme tu vas le voir je reprends de l’Ă©nergie suffisamment pour revenir me nourrir de tes riches mots
namasté
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âșïž
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