Trois résistances

Fayence (83), France 🇫🇷 

Il se passe beaucoup de choses pour moi ici, intérieurement… Grâce au couple chez qui je suis je fais face à mes trois résistances principales. Ce n’est pas simple, ni léger, car ça fait beaucoup de pression à l’intérieur de moi. Je me trouve devant trois changements importants que je dois initier… chez eux comme chez moi. 💥

Certains changements prennent quelques heures et d’autres des années. J’ai commencé à transformer de manière consciente ma façon de communiquer il y a 25 ans environ. Pourtant, je ne suis toujours pas au bout de mon changement. J’ai encore beaucoup de chemin à faire. Mes habitudes et réflexes instaurés par mon éducation et mes blessures sont parfois très coriaces. 😅

La première résistance concerne le TROP de masculin, celle qui se nourrit de ma blessure de trahison et qui se manifeste par le masque du “contrôlant”. Je redeviens directif, autoritaire et exigeant… et pour amener ceux que j’accompagne à leur objectif, je sors de mon territoire et j’utilise tout ce que je peux, comme entre autres des jeux psychologiques. Même si c’est une manipulation positive, ça reste une manipulation toute même. J’ai déjà énormément lâché et avancé sur ce point… mais, dans certaines situations, comme celle dans laquelle je me trouve actuellement, mes anciens réflexes reviennent. 🤨

C’est aussi la résistance qui empêche le changement si elle ne lâche pas prise. Au fond, lâcher prise correspondrais à accepter que les choses tournent mal… et ça c’est très difficile pour le contrôlant. Quelque part il pense que sans lui, sans son intervention, ça ne peut pas marcher. En restant dans le contrôle, la blessure reste active… La détente et le lâcher prise sont la seule réponse possible. Comprendre que la Vie n’a pas besoin de moi et qu’elle ne me trahirait jamais est le raisonnement adéquate pour arriver à lâcher. Mmmmmm… retourner dans mon territoire, lâcher prise, me détendre, me détacher du résultat… et laisser oeuvrer la vie à ma place. 😏

La deuxième résistance concerne le MANQUE de masculin, celle qui se nourrit de ma blessure de rejet et qui se manifeste par le masque du “fuyant”. La peur d’être blessé me fait fuir. Je fuis la vie, les autres, ma destinée, ma place… Je me conforte m’installe dans ma fuite et je peux même utiliser mon masque du contrôlant pour la justifier, valider et stimuler. D’affronter le défi de la vie et de prendre la place qui semble m’attendre, me demande d’affronter les inconforts provoqués par des critiques ou des jugements des autres. Pour sortir de ma tanière et de ce réflexe ancien de fuite liée à mon père, j’ai  besoin de renforcer la compréhension que j’oeuvre pour l’ETRE, pour mon SOI… et que l’évitement ne me mènera nulle part. 😔         

Si je n’affronte pas mes inconforts, je ne pourrai pas prendre ma place. Il me semble que la place qui m’attend demande que je sois capable d’accueillir tout ce qui se présente à moi. Il n’y a pas de place là-dedans pour de la sensiblerie. Certes, j’ai besoin de ma sensibilité qui est la source de ma perception fine… mais pas de son versant lié aux blessures. La palissade et la gestion émotionnelle sont des outils précieux pendant la période où je vais à nouveau affronter ma peur d’être touché et blessé. J’ai une place à prendre… je veux y aller… alors, je dois affronter mes inconforts encore une fois. Je ferai de mon mieux… mais je vais les affronter ! Je dois trouver comment équilibrer les deux facettes de mon masculin et utiliser “le trop” pour alimenter “le manque”.💥 

La troisième résistance concerne le MANQUE de féminin. J’ai déjà abordé le sujet à plusieurs reprises. Je pense que j’ai besoin de l’équilibre de mon masculin pour aller vers “ma place”… et que j’ai besoin de mon féminin pour bien sentir où aller, vers où me diriger. Je sens réellement cet aspiration au fond de moi de devenir de plus en plus foyer, accueil et offrande. Quelque chose en moi me dit que c’est très lié à mon plein potentiel… et que j’aurais besoin de toute ma féminité une fois arrivé à cette destination qui m’attend. Développer mon féminin ici et maintenant va aider mes deux polarités masculines à s’équilibre aussi. Ça aidera à mettre un peu d’eau dans le vin par la douceur, de la compassion, de la patience, de l’écoute, de la tolérance… 😍

Si je parle de résistances, c’est parce que je sens bien à quel point ça résiste en moi. C’est tellement plus facile de rester là où je suis et de ressasser encore et encore ce que je connais déjà. En même temps, je suis vraiment dans un passage. Même physiquement je n’ai pas encore trouvé l’endroit où j’ai envie de me poser pour de bon. Je dois aller de l’avant, sur tous les plans… 😌 

Mon miroir du matin m’invite à la solitude. Ça tombe bien car il fait gris dehors et je n’ai pas vraiment envie de parler ni de marcher… Après mon écriture de ce matin je vais méditer un peu, dormir peut-être, regarder un film ou deux… certainement. Trois rendez-vous quelque part dans la journée sont prévus avec mes amis en bas pour faire avancer leur couple… 😌

Mes cartes du jour d’OSHO sont le “conditionnement” et “laisser tomber le passé”. Les deux confortent et valident ce que je viens de partager et m’indiquent dans l’ensemble que je dois sortir de mon conditionnement comportemental du passé. J’ai prévu de rester ici chez mes amis pendant 12 jours. Ce n’est sûrement pas pour rien… Ça veut certainement dire que nous en aurons vraiment besoin ! Bon, à suivre… 😉 

Je vous souhaite une journée magnifique ❤💛💚💙💜🖤


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8 commentaires sur « Trois résistances »

  1. Merci Michaël pour le miroir par rapport a la fuite devant la place qui m’attend moi aussi .
    L’impression que ces mots collent à mon cas aussi ! Phénomène lié a l’unité ?!
    Sentiment de fuite très ressenti aujourd’hui lors de discussions avec 2 amis 😀

    Merci pour ton blog si richement agrémenté, avec aujourd’hui au menu ces 3 vidéos et merci particulierement pour celle que j’ai regardé: Leonard!!

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  2. There is a crack in everything that’s how the light gets in…merci pour ce joli moment de musique avec léonard Cohen. Bon séjour à Fayence …la chevauchée intérieure n’est jamais finie, au départ on a du mal a ce que le cheval ne s’emballe pas, ensuite on chevauche mais on le tient en main fermement et au moindre bruit il s’affole puis doucement on lâche les rênes la « bête » et l’homme se connaissent bien et ils chevauchent tranquillement en un galop fluide et confiant en toute liberté. Il y a bien longtemps que je ne monte plus…mais l’aventure intérieure continue de me faire galoper dans de vertes prairies…(enfin le plus souvent) et en ce qui concerne le var, c’est vrai que les chemins sont parfois un peu rocailleux..et le galop du cheval est un peu plus chaotique…LOL Amitié Michael.

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  3. Bonjour Michaël,
    Je trouve très intéressante cette phrase sur le lâcher-prise qui correspondrait à accepter que les choses tournent mal……. ce qui nous incite à rester dans le contrôle.
    On a beau savoir que la Vie est parfaite, il est toujours difficile de se jeter du 10è étage à n’importe quel moment, même avec la confiance de savoir que l’on sera réceptionné en bas (métaphore bien entendu, je n’incite personne à prendre cela au premier degré).
    Tant que l’on a pas touché le fond, c’est la peur donc le mental qui domine. Pas facile tout ça et pourtant quelle récompense à l’arrivée.
    Mais avant l’arrivée il y a le départ. Et partir, n’est-ce pas mourir un peu ?
    Belle journée à toi

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