Jom Kippur

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Michael à Modi’in, Israël 🇮🇱 

Nous sommes le 10 Tichri 5781 a.m. (après Moïse !) et c’est Jom Kippur aujourd’hui. Cette journée me semble être une des plus importantes dans la tradition judaïque. Tout est fermé, il n’y a pas de transport public, rares sont les voitures qui circulent et avec le confinement en plus, c’est vraiment calme dehors. De ma chambre, j’entends les oiseaux chanter et les enfants jouer dans la rue. Le soleil brille et pendant cette belle journée d’automne, il fait encore 34 dégrées  J’ai profité du calme pour faire une grasse matinée et regarder quelques épisodes de ma série Netflix préférée du moment, Doc Martin.

Yom Kippour (hébreu : יום הכיפורים Yom Hakippourim ou le jour des propitiations), également appelé le Jour du Grand Pardon, est un jour saint du judaïsme.

Fixé au dixième jour du premier mois de l’année juive civile, il est observé au temps des temples de Jérusalem par un chômage complet, un jeûne et un rituel élaboré au cours duquel un bouc chargé des fautes d’Israël est envoyé dans le désert tandis que le grand-prêtre d’Israël pénètre pour la seule fois de l’année dans le saint des saints afin d’y rencontrer Dieu.

Après la destruction des temples, seul le souvenir de ce rituel subsiste dans la liturgie ; la loi juive appuie en revanche sur le chômage et diverses privations outre le jeûne pour réaliser au mieux la « mortification des esprits » décrétée par la Bible.

Les rabbins rapportent que Dieu signe en ce jour le destin du peuple juif pour l’année à venir, et rappellent à la suite des prophètes que ce jour expie seulement les fautes commises envers Dieu mais non envers autrui ; ils enseignent de surcroît qu’il est, en dépit de sa solennité et de son austérité, l’un des jours les plus joyeux du calendrier juif.

Yom Kippour a donc lieu en septembre ou en octobre dans le calendrier grégorien selon les années. Devenu au fil du temps le point culminant d’une période pénitentielle d’au moins dix jours, il est marqué par un chômage et un jeûne complets, ainsi qu’une longue prière répartie en cinq offices, et enrichie de nombreuses compositions liturgiques déclamées un chantre souvent recruté pour l’occasion. Le jour se manifeste dans toute sa solennité, où il est observé par la majorité de la population juive à divers degrés, y compris parmi les non-observants.

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Souvent, même les juifs non-pratiquants participent à la célébration, ou au moins une partie de celle-ci. Beaucoup de gens prient et jeûnent donc depuis hier soir et en temps normal les synagogues seraient pleines. En fin de journée, vers le coucher du soleil, il y a un repas traditionnel qui marque la reprise de nourriture. De toute ma vie, je suis allé à la synagogue pour Jom Kippur peut-être une ou deux fois. Tandis que ma mère était encore vivante, jusqu’à mes 22 ans donc, je me souviens seulement du jeûne, puis de la préparation et du partage du repas de reprise ritualisé.

Peu de chose me parle en fait dans la religion juive. Pourtant, je suis né dedans et puisque ma parents étaient juifs je fais automatiquement partie de la communauté. Toutefois, au fur et à mesure que j’ai progressé dans ma quête vers la Source, les religions modernes, dont pour moi le judaïsme fait partie, sont une vraie aberration. La seule chose que j’apprécie encore de mes origines c’est l’aspect festif et l’ambiance familiale, puis la cohésion solidaire que j’ai fortement connue parmi les juifs ashkénazes d’Amsterdam pendant ma jeunesse et qui, de mon point de vue, a énormément diminué avec les années.

Pour moi, le judaïsme est né d’une erreur d’interprétation. La pensée d’origine erronée a fait construire à l’homme toute un système de croyances autour d’un dieu qui n’existe pas en tant que tel. Ce courant a donné suite à d’autres religions qui depuis la nuit des temps se bouffent le nez pour quelque chose qui de mon point de vue n’existe même pas. Les fêtes, même si parfois il y a encore un lien avec la pratique de notre culture ancestrale, n’ont plus aucun sens pour moi.

Il semble que pendant le Jom Kippur, en l’absence de circulation de voitures,
beaucoup d’enfants font librement du vélo sur les voies réservés aux automobiles,
même sur les autoroutes. 

Pendant ce temps de confinement, les familles ne peuvent pas se retrouver réunies comme d’habitude. Cette fois-ci, chacun célèbre Jom Kippur comme il peut et à la fin du jeûne les gens se retrouveront en comité restreint pour le repas. Beaucoup de gens seront carrément seuls. Pour ma part, j’ai choisi de me joindre tout simplement à mes co-locataires, l’amie qui m’héberge et son fils. En plus, nous mangerons le repas de mon choix : du filet de poulet dans une sauce à la noix de coco avec du riz. Puisque le sens pour la journée de la religion n’est pas le mien, c’est à moi de trouver du sens… et il y en a !

Comme par hasard, mon processus de clarification et de libération concernant la relation triangulaire entre moi et mes parents vient de toucher à sa fin. Je me trouve intérieurement encore bien chargé d’une bonne dose de culpabilité qui, même si elle est tout à fait logique et réelle, n’est pas du tout justifiée. Je n’ai pas à demander pardon pour quoi que ce soit. Je n’ai pas à pardonner qui que ce soit, non plus. Toutefois, je sens, ou je peux m’imaginer, qu’une sorte d’énergie de Grand Pardon fera son oeuvre en moi aujourd’hui. Quelque chose qui calme, apaise, rassure, répare… puis valide ce qui Est pour la suite à venir.

Je n’ai rien à faire de particulier. Juste à être conscient de cette synchronicité entre mon processus et cette journée particulière… puis accompagner le mouvement naturel de ma transformation intérieur qui continu. Après cet article, je vais tranquillement reviser un peu d’hébreu et regarder encore quelques épisodes du feuilleton du moment. Comme par hasard, la série est truffée de moments de bêtises, de malentendus, d’échecs, d’incapacités relationnelles et des regrets. Ça me tient en haleine, parce que j’attends impatiemment le moment où tout se solutionne harmonieusement et que l’amour règne entre les deux personnages principaux.

Alors, pas de prières prévues en ce qui me concerne. Juste le jeûne, qui est devenu une pratique quotidienne pour moi et le repas du soir ensemble. Chag Sameach… Bonne fête ! ∞❤️∞ 

Michael




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Michael in Modi’in, Israël 🇮🇱 

We are 10 Tishrei 5781 a.m. (after Moses!) And it is Jom Kippur today. This day seems to me to be one of the most important in the Jewish tradition. Everything is closed, there is no public transport, few cars are circulating and with the additional confinement, it is really quiet outside. From my room, I hear the birds singing and the children playing in the street. The sun is shining and on this beautiful fall day, it’s still 34 degrees. I took advantage of the calm to sleep in and watch a few episodes of my favorite Netflix series at the moment, Doc Martin.

Yom Kippur (Hebrew: יום הכיפורים Yom Hakippurim or the Day of Atonement), is a holy day in Judaism.

Fixed on the tenth day of the first month of the Jewish calendar year, it is observed in the time of the temples of Jerusalem by complete unemployment, a fast and an elaborate ritual during which a goat laden with the faults of Israel is sent into the desert while the high priest of Israel enters the holy of holies for the only time of the year in order to meet God there.

After the destruction of the temples, only the memory of this ritual remains in the liturgy; Jewish law, on the other hand, relies on unemployment and various deprivations in addition to fasting in order to best achieve the « mortification of spirits » decreed by the Bible.

The rabbis report that God signs on this day the fate of the Jewish people for the year to come, and follow the prophets to recall that this day only atones for sins committed against God but not towards others; moreover, they teach that it is, despite its solemnity and austerity, one of the happiest days on the Jewish calendar.

Yom Kippur therefore takes place in September or October in the Gregorian calendar depending on the year. Having become over time the culmination of a penitential period of at least ten days, it is marked by complete unemployment and fasting, as well as a long prayer divided into five offices, and enriched by numerous liturgical compositions recited a cantor often recruited for the occasion. The day manifests itself in all its solemnity, where it is observed by the majority of the Jewish population to varying degrees, including among the non-observers.

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Often even non-practicing Jews participate in the celebration, or at least part of it. So, many people have been praying and fasting since last night and normally synagogues would be full. At the end of the day, around sunset, there is a traditional meal which marks the resumption of food. In my entire life, I have been to the synagogue on Jom Kippur maybe once or twice. While my mother was still alive, until I was 22, I only remember the fast, then the preparation and the sharing of the ritualized recovery meal.

Few appeals to me in fact in the Jewish religion. Yet, I was born into it and since my parents were Jewish I automatically became part of the community. However, as I progressed in my quest to the Source, modern religions, of which Judaism is a part for me, are a real aberration. The only thing that I still appreciate about my origins is the festive aspect and the family atmosphere, and the cohesion of solidarity that I strongly experienced among the Ashkenazi Jews of Amsterdam during my youth and which, from my point of view view, has diminished dramatically over the years.

For me, Judaism was born out of a misinterpretation. The thought of erroneous origin made man build a whole system of beliefs around a god who does not exist as such. This current gave rise to other religions which since the dawn of time have fought each other for something which in my view does not even exist. The holidays, even if sometimes there is still a link with the practice of our ancestral culture, no longer have any meaning for me.

It seems that during Jom Kippur, in the absence of car traffic,
many children freely cycle on the roads reserved for cars,
even on the highways.

During this time of confinement, families cannot find themselves reunited as usual. This time, everyone celebrates Jom Kippur as best they can, and at the end of the fast people will meet in a restricted committee for the meal. Many people will be even alone. For my part, I chose to simply join my co-tenants, the friend who accommodates me, and her son. In addition, we will eat the meal of my choice: chicken fillet in a coconut sauce with rice. Since the meaning for the day of religion is not mine, it’s up to me to find a meaning to it … and there is!

Coincidentally, my process of clarifying and liberating concerning the triangular relationship between me and my parents has just come to an end. I still find myself internally loaded with a good dose of guilt which, although it is quite logical and real, is not at all justified. I don’t have to ask for forgiveness for anything. I don’t have to forgive anyone, either. However, I feel, or can imagine, that some kind of Atonement energy will work in me today. Something that calms, soothes, reassures, repairs … and validates what Is for the sequel to come.

I have nothing to do in particular. Just being aware of this synchronicity between my process and this particular day … then accompanying the natural movement of my continuing inner transformation. After this article, I will calmly revise a little Hebrew and watch a few more episodes from the current soap opera. As luck would have it, the series is riddled with moments of silliness, misunderstandings, failures, relational disabilities and regrets. It keeps me in suspense, because I impatiently await the moment when everything is resolved harmoniously and love reigns between the two main characters.

So, no prayers planned for me. Just the fast, which has become a daily practice for me, and the evening meal together. Chag Sameach … Happy holiday! ∞❤️∞

Michael


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