L’impulsion juste

Modi’in, Israël 🇮🇱

C’est tellement facile de retomber dans les scénario anciens depuis mon retour dans le monde de mes moldus-chéris. Il suffit que je baisse juste pendant quelques instants la garde de ma conscience omniprésente, pour retrouver rapidement mes réflexes de jadis face aux injustices et rejets qui me narguent… comme le serpent du paradis a dû narguer Eve avec sa pomme.

Bien évidemment que je parle de cette petite histoire grandissante non réglée depuis trois semaines. Je l’ai vu venir de loin avec mon oeil entrainé d’ancien manager professionnel et de coach spirituel aguerri. Comme un vrai chien de chasse j’ai levé l’oiseau dès que je l’ai aperçu… toutefois, j’ai attendu en vain le coup de feu de mon maître.

Une Amie chère et de très longue date m’a fait remarquer que je suis symboliquement celui qui garde la porte de la cité de David, la ville qui est à l’origine de Jérusalem. Je dirais qu’ainsi je suis invité à être un modèle d’accueil pour les pèlerins qui viennent se restaurer. Si je fais ma mission adéquatement j’aurai participé au mérite de la 5ème étoile de David. Ce n’est pas rien et je prends ma mission très au sérieux.

Toutefois, avec cette fonction de « Doorman nouveau style », qui me va comme un gant, je me trouve depuis le début de mon aventure un peu serré entre les attentes venant de mes collègues et celles de mes supérieures… puisque je ne peux pas en même temps être le Doorman qui est présent à tout le monde est celui qui s’occupe en même temps des bagages des gens. 

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Ce matin, j’ai failli à un moment jeter l’éponge à cause de tensions subtiles que cette ambiguïté engendre chez moi. Grâce au miroir que j’ai partagé hier avec Aude, j’ai su quitter les enjeux à temps cette après-midi. Pour avoir l’attitude et l’élan justes, il s’agit d’être très réceptif avec mon côté féminin, afin de bien sentir ce que la Vie attend de moi, puis de donner l’impulsion juste avec mon masculin. Ni trop fort, ni trop peu… et de préférence dans la bonne direction. 

Ce n’était pas parfait, je l’avoue. J’y suis au départ allé un peu à la manière de Mike, c’est-à-dire moi avant 1996, et j’étais près à perdre ma place. Heureusement que ma conscience a pris le dessus et j’ai pu discuter avec mon jeune chef juste avant de rentrer à la maison. Par respect pour mes collègues je vous épargne les détails, mais maintenant ce n’est plus entre mes mains. Je continuerai simplement à faire de mon mieux, afin que chaque personne qui passe par la porte se sente la bienvenue et à la maison. Le reste n’a aucune importance. 

Entre temps, je comprends de plus en plus de ce que disent les gens. C’est par à coups. Parfois j’ai l’impression de comprendre beaucoup et quelques instants plus tard je ne pige plus rien. Je perçois juste que je fais tout doucement des progrès tous les jours. C’est minime certes, mais palpable. Je le vois surtout par la facilité grandissante avec laquelle j’arrive à formuler des phrases. Avec certains collègues, je baragouine quasiment tout le temps en hébreu. Entre les managers des taxis, les gardes de sécurité et mes collègues, j’ai plein de profs.

Je ne sais pas comment j’aurais fait sans mon téléphone. Soit je travaille sur Duolingo, soit j’écoute une liste de 1400 mots en hébreu en boucle, soit encore je sollicite mon dictionnaire ou Google traduction. L’important est de pratiquer sans cesse pour que ces mots « barbares » finissent par entrer dans ma caboche. J’ai encore quelques semaines avant de démarrer les cours offerts par l’Etat et je me prépare au mieux. Avec un peu de chance d’ici-là nous aurons déménagé vers Bat Yam, une ville juste en dessous de Tel Aviv. Ainsi je gagnerai du temps de voyage que je pourrai investir dans mon apprentissage. 

∞💜∞

Une pensée tendresse pour ma mère…
Une de ses chansons que me font fortement penser à elle…


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