Amsterdam, Pays-Bas 🇳🇱
Je pense que j’ai marché environ 6 ou 7 kilomètres hier… et je n’ai pas eu mal. A la fin, j’ai juste senti que j’avais atteint ma limite pour la journée. Pour moi, ça veut dire que mon raisonnement hier a été correct. Il suffit donc que je respecte ma vitesse intérieure et que mes jambes s’adaptent à mon coeur.
En même temps, j’ai remarqué qu’après la douleur d’avant-hier, je me suis levé le lendemain sans plus rien. Marcher à été douloureux, certes, mais a fait en même temps du bien à mon corps. Ça me rappelle une carte que je tire régulièrement, Paresse. Elle me rappelle par intermittence que le moment de me reposer n’est pas encore arrivé.
Avec ma tendance pantouflarde et casanière, je pose mes fesses partout où j’en ai l’occasion, essayant de consommer le repos du guerrier que je pense avoir bien mérité. Que nenni ! La Vie semble encore avoir des projets pour moi et j’ai compris que je dois encore une fois me lever et marcher.
Il ne s’agit bien évidemment pas seulement de faire un simple exercice physique. Non, ça ne fait que représenter le mouvement intérieur que je dois garder vivant. Il est très bien possible que je terminerais quelque part dans un petit magasin en train de balayer le sol de manière tout à fait anonyme. Ça me suffirait tout à fait. Je me sens tellement libre… même du besoin de vivre encore une gloire quelconque. Pourtant, ma jambe me fait croire qu’autre chose se trame.
Ma jambe me dit de continuer à bouger… restant bien présent à moi et à mes sensations… avec mes références et mes aptitudes… respectant bien mes rythmes et mes limites. Je sens bien que je ne peux pas faire le chemin qui m’attend tout seul. Si ma neuvième vie ressemblera à ce que je pense, j’ai besoin d’être complètement au diapason avec la Vie-même… et marcher au même pas qu’elle.
Vu de ma fenêtre c’est logique, car si je suis autant à son service que je me sens être, je dois lui laisser la main à 100 %. Marcher avec Julien à Amsterdam est un bon exercice. Je me reconnais bien en lui et il me permet de voir clairement à quel endroit je dois faire attention. Pour l’instant, le plus important semble être de vivre l’instant sans projeter… et me rappeler que je vais nulle part. Ça m’aide beaucoup à ralentir le pas et à savourer le moment présent.
∞💜∞
Slow down, you move too fast ! Souvenirs, souvenirs…