SorĂšze (81), France đ«đ·
Avant-hier jâai eu la charmante visite dâune amie dâun ami. Quelque part pendant que nous discutions tranquillement sur « les choses de la vie », autour dâune bonne tasse de thĂ© Rooibos, elle me posait la question Ă laquelle je rĂ©flĂ©chi depuis : Si tu es vraiment libre, pourquoi tiens-tu encore un journal sur le web ? đ€
Je suis complĂštement libre. Plus de maison, ni de voiture⊠Plus dâassurances⊠Je ne veux pas de la retraite, du chĂŽmage ni de lâassurance vie⊠Je mâassume ! Bien Ă©videmment, en contre-partie je ne payerais plus dâimpĂŽts. Je nâai plus de souvenirs, ni de photos. Mon carnet dâadresses ne compte que 25 contacts, je ne fais plus partie des rĂ©seaux sociaux et ce qui reste de ma vie se trouve dans mon sac Ă dos et un petit compte bancaire. âïž
Sa question Ă©tait donc trĂšs pertinente. Etant libre Ă ce point, pourquoi encore tenir un journal ??? Ma premiĂšre rĂ©ponse fut sincĂšre et immĂ©diate. Je lui ai rĂ©pondu que je nâavais pas assez de courage pour couper ce tout dernier pont qui me lie Ă la sociĂ©tĂ© en tant que personnage « public ». đ„
Mais, ce nâĂ©tait pas la seule raison et ce nâĂ©tait peut-ĂȘtre mĂȘme pas tout Ă fait vrai ! Jâoserais⊠mais quelque chose dâautre en moi mâempĂȘche de me libĂ©rer de ce qui reste. Pourtant, quelque part jâen rĂȘve ! Ce que je vis depuis quelques annĂ©es est tellement affrontant quâune partie de moi chercherait Ă prendre la poudre de lâescampette, Ă rendre son tablier, Ă jeter lâĂ©ponge et Ă se cacher au fin fond dâun trou de souris. đ
Jâanime une rencontre par deux mois environ, tiens un journal quotidien, envois un mail par mois pour donner mes « news » Ă une liste de personnes et enregistre parfois encore une vidĂ©o. Ces 4 choses sont liĂ©es et quand je cherche Ă en arrĂȘter une, des rĂ©sistances me font croire quâil faut que je continues. đ
Si je fais si peu câest parce que je suis trĂšs conscient de la place que peut prendre mon ego et le piĂšge dans lequel je peux tomber utilisant le pouvoir. Il suffit que je regarde mon pĂšre pour voir le rĂ©sultat. đ
La lenteur, la solitude, la simplicitĂ© et le dĂ©pouillement, soutenus par la projection et un minimum dâactivitĂ©s mâaident Ă rester dans mon axe de maniĂšre vigilant et alerte. Je quitterais plutĂŽt la scĂšne que de tomber dans les mĂ©andres de la confusion humaine. đ
Jâai prĂ©parĂ© le chemin que jâemprunte en ce moment depuis trĂšs trĂšs longtemps de maniĂšre inconscient. Câest comme si tout ce que jâai fait me permet aujourdâhui dâĂ©viter de tomber dans les piĂšges de lâego. Et je ne tomberais pas dedans. MĂȘme si certains peuvent penser le contraire⊠đ
Jâai un rĂȘve⊠et le chemin qui mây amĂšne est Ă©trange. Les signes et le miroir me guident et au fur et Ă mesure que jâavance sur cette route je me vois devenir celui que je cherchais depuis si longtemps. Câest trĂšs bon pour moi⊠mais ça semble faire peur Ă beaucoup qui me connaissaient. đŁ
Ca me fait penser un peu Ă la caverne de Platon. Il semblerait que la plupart des gens prĂ©fĂšrent que je sois comme eux enfermĂ© dans la caverne, au lieu d’ĂȘtre libre, heureux et au dehors. Je reçois depuis longtemps des jugements, critiques et conseils de ceux qui pensent me connaitre mais qui ne me connaissent en fait pas du tout et ne comprennent pas ce que je vis. đœ
Mais, je rencontre Ă©galement de plus en plus de personnes qui me voient, me comprennent, mâentendent⊠au delĂ des apparences et parfois mĂȘme sans paroles. Ils me voient comme je me vois. Ils comprennent mes intentions et des liens se crĂ©ent. Câest pour eux que jâĂ©cris⊠Pour ceux qui ont peut-ĂȘtre le mĂȘme rĂȘve ou ont envie dâen avoir un. đš
Dans mon rĂȘve je participe Ă la crĂ©ation de ce que jâappelle « la grande famille », lâUnitĂ© manifestĂ© dans cette vie dâillusion. Ce journal, sert en quelque sorte en tant que « petits cailloux », comme dans « Le petit Poucet », permettant que je sois visible au cas oĂč mon rĂȘve soit rĂ©ellement rĂ©alisable. đ
Si ce que je fais est « juste », je nâai pas beaucoup dâeffort Ă faire. Dans ce cas, la Vie elle-mĂȘme se met au boulot. Câest pour ça que je fais le minimum. Car le contraire est vrai aussi pour moi, si ce que je fais nâest pas adĂ©quate, avec le peu dâeffort personnel que je fais, la sauce ne prendras pas. đÂ
VoilĂ la vraie raison pour lâexistence de ce journal. En mĂȘme temps, câest aussi un livre vivant qui grĂące Ă mes ajouts rĂ©guliers reste actuel. En Ă©crivant journaliĂšrement, ce tĂ©moignage de mon parcours me permet Ă©galement de clarifier ce que je vis, il m’offre une introspection en quelque sorte. Votre prĂ©sence et retours constructifs mâaident et me sont prĂ©cieux. đ
A suivre⊠đ
DĂ©licieuse journĂ©e Ă tous đ€â€ïžđđđđ
PS : Une nouvelle rencontre est prévu :
Du jeudi 9 novembre à 20h au dimanche 12 à 18h
TISSER L’AMOUR ENSEMBLE, rencontre de 3 jours
Prix hĂ©bergement pour les 3 nuits 60âŹ
Prix animation : participation libre
Lieu : Fréjus (83600)
Inscriptions : par la page Contact
« Si tu es vraiment libre, pourquoi tiens-tu encore un journal sur le web ? »
Je ne vois pas ce journal comme une entrave à ta liberté.
La libertĂ© n’empĂȘche pas le partage, au contraire.
« Je suis complĂštement libre. Plus de maison, ni de voiture⊠Plus dâassurances⊠Je ne veux pas de la retraite, du chĂŽmage ni de lâassurance vie⊠»
Ok sur Ă peu prĂšs tout.
Je n’ai plus envie non plus de me fixer nulle part.
Me poser en un lieu pour un temps, puis ramasser mes affaires et poursuivre le chemin, comme tu le fais.
Par contre si tu as droit Ă une pension de retraite, je trouve dommage de la refuser.
LibertĂ© de ne pas dĂ©pendre, de ne pas avoir d’attaches, certes, mais libertĂ© de recevoir aussi, non ?
Je suis peut-ĂȘtre (certainement) encore trop attachĂ© Ă l’argent.
« La lenteur, la solitude, la simplicitĂ© et le dĂ©pouillement »
Passer du temps avec soi et en soi.
« Il semblerait que la plupart des gens prĂ©fĂšrent que je sois comme eux enfermĂ© dans la caverne, au lieu dâĂȘtre libre, heureux et au dehors. »
Oui c’est une Ă©vidence. ça me fait penser Ă une citation de Jung : « L’inconscient des gens qui vivent artificiellement me perçoit comme un danger. Tout en moi les irrite : ma façon de parler, ma façon de rire; ils sentent la Nature. »
JâaimeAimĂ© par 1 personne
Merci Alain…
JâaimeJâaime
J’aime bien Jacques SalomĂ© qui dit qu’on a intrinsĂšquement des besoins relationnels :
– se dire avec des mots Ă soi
– ĂȘtre entendu, sur la mĂȘme longueur d’onde que ce que j’Ă©mets
– ĂȘtre reconnu tel que je suis
– ĂȘtre valorisĂ© : j’ai une valeur, une place (dans cette famille, cette entreprise, cette SociĂ©tĂ©…)
– rĂȘver : que demain sera meilleur qu’aujourd’hui
MĂȘme si je ne suis pas d’accord avec ce mot « besoin » et si je pense que vivre pleinement l’instant prĂ©sent est plus juste que rĂȘver que demain sera meilleur qu’aujourd’hui, je reconnais que nous sommes des ĂȘtres humains, et Ă ce titre je ne crois pas que nous soyons faits pour vivre seul en ermite complĂštement coupĂ©s du monde (Ă part certains).
Et donc, tenir un blog pour rester connectĂ© aux autres et qui permette de nourrir ces « besoins » relationnels me semble ĂȘtre quelque chose de juste.
JâaimeAimĂ© par 1 personne
Merci Eric… je pense comprendre ton intention…
Je ne pense pourtant (peut-ĂȘtre) pas tout Ă fait pareil, mĂȘme si je reconnais de la vĂ©ritĂ© dans tes mots.
Je pense simplement que chaque histoire humaine est diffĂ©rente et que chaque histoire a sa vĂ©ritĂ©, son chemin du moment… Que tout bouge, tout le temps… Et ce qui est « vrai » aujourd’hui ne l’est peut-ĂȘtre plus demain…
JâaimeJâaime
Toutes les sociĂ©tĂ©s ont toujours jetĂ© l’opprobre sur les minoritĂ©s. La libertĂ© dĂ©range ceux qui en sont privĂ©s car elle leur fait peur. Ils sont incapables de vivre autrement qu’en troupeau et ne comprennent pas que les loups, ce sont eux.
Je sais de quoi je parle, ayant, durant trÚs longtemps, navigué autour du monde en voilier et en solitaire.
Continue Ă ĂȘtre toi mĂȘme Michael, nous avons tous notre chemin. D’abord il faut le trouver, puis avoir le courage de l’accomplir contre vents et marĂ©es. Toi tu as trouvĂ© le tien, tu tentes de le vivre avec le questionnement dĂ» au louvoyage, Ă tenter de comprendre quel sera le meilleur bord Ă tirer.
Mais, en fin de compte, nous atteignons tous le mĂȘme port, certain mettent plus de temps que d’autres.
JâaimeAimĂ© par 1 personne
Merci Eric… joliment dit… merci… đ
JâaimeJâaime
Coucou Eric Merveilleusement dit! Belle journée à toi Bises
JâaimeAimĂ© par 1 personne
†Merci pour la Grande Famille ! đ đ
JâaimeAimĂ© par 1 personne
đ
JâaimeJâaime
Merci pour ton partage Michaël !
JâaimeAimĂ© par 1 personne
đ
JâaimeJâaime
Mickael,
ET, si ta LibertĂ©, ouvrait la voie Ă d’autres ,,, qui n’osent …..
je ne me sens pas consommatrice quand je te lis,,,je me sens en reliance avec la beauté, avec tous les possibles qui nous habitent..
Te lire me nourris de l’intĂ©rieur ,,,me remet en marche…comme une note de musique ,,,,qui quotidiennement , met tous mes sens en Ă©veil…
Ton blog Ćuvre pour la paix!! Comment peut il ĂȘtre entrave Ă ta LibertĂ© ?
Je dois avouer, je n’ai pas Ă©tĂ© dans l’accueil, ni trĂšs ouverte lors du stage , que tu as donnĂ© Ă Picotalent,,,,
j’ai compris en te lisant, ici,
Belle journée à Toi!
Annie
JâaimeAimĂ© par 1 personne
Merci pour ce doux retour… toujours plaisir Ă te lire… EspĂšre Ă bientĂŽt…
JâaimeJâaime