Baffrancou à Limousis (11), France 

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Ça fait déjà un bout de temps que le dilemme que j’ai partagé dans mon texte d’hier me préoccupe. En effet, comment garder mon espace vitale précieux tout en accueillant les autres sans compter ??? Dans mon histoire, il y a toujours eu un déséquilibre. Ma tendance a toujours été de dire trop vite OUI aux autres, ce qui a résulté la plupart du temps en un NON pour moi. Ces dernières années de retrait m’ont appris à quel point mon espace intime personnel est vital pour mon Être. Grâce à mes 6 burn-outs et cette expérience, je sens tout de suite le stress quand il y a trop de l’autre et pas assez de moi à un moment donné. Mon être entier réclame son dû et s’impose en quelque sorte, au-delà de la volonté inconsciente de ma petite personne. 🥵

Toutefois, jusque là je n’ai pas encore trouvé tout à fait l’équilibre entre les deux extrêmes. J’y travaille tous les jours. Pour cela, j’ai besoin d’accepter en profondeur de ne pas être parfait ou de correspondre aux attentes des autres. Ce n’est pas simple, mais j’y arrive. J’accepte de plus en plus ma différence, mon imperfection, mes erreurs, mes inconstances, mes contradictions et mes autres particularités. Je constate qu’au fur et à mesure que je m’accueille tel que je suis, les autres m’acceptent et m’apprécient également davantage. Et c’est vrai, je ne suis pas devenu l’homme que je pensais devenir quand j’étais jeune… loin de là. Et ma vie ne ressemble en rien à ce que je me suis imaginé. Je suis complètement à-typique… et ma vie aussi… 😏

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La solution d’équilibre est en réalité très simple. Il suffit de garder l’attention ici sur la qualité de la vie et non pas sur les besoins financiers. Avoir du plaisir en faisant ce que j’aime ou moment que j’en ai envie pour la durée qui me convient est pour moi la phrase clé… et je pense que cela est peut-être valable pour mes deux amis ici également. Le défi est d’ôter autant que possible les pressions et d’éviter le stress, le conflit et la contrariété, tout en cherchant les solutions complices et paisibles aux défis quotidiens. Pour cela, il suffit de ne pas chercher à « remplir » le lieux avec du monde, mais de garder une préférence pour la qualité relationnelle… ce qui veut dire que nous allons certainement garder notre capacité d’accueil petite et modeste. 🥰

Je me souviens très bien de la pression que j’ai senti quand j’étais cuisinier aux Courmettes quand je savais que 250 personnes allaient rester dormir, manger et envahir l’espace pendant les 2 ou 3 jours du weekend à venir. Ne parlons même pas de la période des vacances ou le débordement s’enchainait non-stop pendant deux ou trois mois. Je bénissais la vie quand j’avais quelques jours de la semaine calmes devant moi. Je n’ai plus envie de vivre ça, ni même de m’y approcher un petit peu. De temps en temps un stage ou une retraite, quelques animations le weekend, quelques personnes par-ci ou par-là qui viennent se reposer, quelques rendez-vous d’accompagnement par semaine… me convient très bien. Cela ne nous empêche pas de sortir de nos gonds de temps en temps et de faire une grosse fête, ou quelque chose comme ça…✌️

Avec relativement peu de monde qui fréquente le lieu, ça me semble plus simple de garder l’équilibre entre la qualité d’accueil de l’autre et celle de moi-m’aime. Du coup, ce matin au réveil, en pensant à tout ça, je me suis vu considérer à nouveau à investir mes réserves financières dans le lieu… à m’investir avec ma personne dans le projet dans la durée… et à m’engager pleinement. Toutefois, ça ne semble pas encore le moment. Si je le fais maintenant, je mets clairement ma survie en danger. L’investissement correspond à presque la totalité de mes réserves et je n’ai pas assez d’autres ressources pour l’instant pour subvenir à mes besoins quotidiens. 👀

Il y a ma retraite éventuelle en suspend… cette petite somme d’argent que mon père ma laissée récemment et qui pourrait se libérer bientôt… et des petits sous qui pourraient rentrer grâce aux animations, accompagnements et séjours divers. Mais, pour l’instant, rien de tout cela s’est concrétisé. Je le vois simplement comme un signe d’attendre. Je peux attendre et racheter les parts nécessaires jusqu’au moment même que quelqu’un fait un offre pour acheter Baffrancou. Je pense que la Vie m’invite à attendre, parce que même si le mouvement actuel tend plutôt vers l’ouverture et l’accueil, tout est encore possible. Alors, je me calme, je me pose, je m’accueille… je suis le mouvement… et je vis autant que possible les plaisirs du moment. ✌️

Je vous souhaite une merveilleuse journée, soirée ou nuit… où que vous soyez… ∞❤️∞