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Modiâin, IsraĂ«l đźđ±Â
Prendre ma place est vraiment quelque chose de difficile. Toutes mes peurs et mes inconforts restants se trouvent devant moi sur le chemin encore Ă parcourir… exactement entre l’endroit oĂč je suis en ce moment et celui oĂč je suis censĂ© aller. Parfois c’est tellement confrontant que je prĂ©fĂšre m’arrĂȘter et fuir pour me cacher au fond d’un trou de souris.  Â
C’est vers l’Amour que je vais ! Et je ne parle pas du malentendu affectif dont tout le monde parle, non, je me dirige vers le Vrai, celui oĂč la peur n’existe plus… oĂč l’ego, le temps et l’espace s’effacent… l’endroit que j’appelle la Maison, la Source, mon Soi… lĂ oĂč nous sommes tous ensemble UN et que la Paix rĂšgne.
MĂȘme si ce sont la Vie-mĂȘme et l’Amour qui m’ont guidĂ© vers ce long passage seul avec moi et que j’ai appris Ă©normĂ©ment, c’est trĂšs confortable d’ĂȘtre seul, confinĂ© et vivant comme un ermite. J’ai appris Ă ĂȘtre heureux avec moi-mĂȘme et Ă avoir besoin de presque rien. Beaucoup de choses se sont calmĂ©es, rangĂ©es, clarifiĂ©es et intĂ©grĂ©es et si je suis prĂȘt Ă aller de l’avant aujourd’hui c’est surtout grĂące Ă l’acquis de cette pĂ©riode.
LâAMOUR
« Lorsque lâAmour vous fait signe, suivez-le, quoique ses voies sont rudes et escarpĂ©es. Et lorsque ses ailes vous enveloppent, cĂ©dez-lui, quoique lâĂ©pĂ©e cachĂ©e parmi ses plumes puisse vous blesser. Et lorsquâil vous parle, croyez en lui, quoique sa voix puisse Ă©parpiller vos rĂȘves comme le vent du Nord saccage le jardin.
Car mĂȘme sâil vous couronne, lâAmour vous crucifiera. MĂȘme sâil vous aide Ă grandir, il vous Ă©laguera. MĂȘme sâil sâĂ©lĂšve Ă votre hauteur et sâil caresse les plus tendres de vos branches qui frĂ©missent sous le soleil. Il sâenfoncera jusquâĂ vos racines et secouera leur emprise dans la terre.
Comme des gerbes de blĂ©, il vous rĂ©colte en lui-mĂȘme. Il vous bat pour vous dĂ©nuder. Il vous tamise pour vous dĂ©livrer de votre son. Il vous moud jusquâĂ ce que vous blanchissiez. Il vous pĂ©trit pour vous assouplir. Et puis, il vous soumet Ă son feu sacrĂ©, pour que vous connaissiez les secrets de votre cĆur et que par cette connaissance, vous deveniez une parcelle du cĆur de la Vie.
Mais si, dans votre crainte, vous ne cherchiez de lâAmour que sa paix et son plaisir, alors vous feriez mieux de couvrir votre nuditĂ© et de vous Ă©carter de son aire de battage, pour gagner le monde sans raisons oĂč vous rirez sans dĂ©ployer tout votre rire, oĂč vous pleurerez sans rĂ©pandre toutes vos larmes. Lâamour ne donne rien que lui-mĂȘme et ne prend rien que lui-mĂȘme. LâAmour ne possĂšde pas, et ne veut pas ĂȘtre possĂ©dĂ©, car lâAmour se suffit Ă lui-mĂȘme.
Lorsque vous aimez, vous ne devez pas dire : Â « Dieu est dans mon cĆur » , mais plutĂŽt : Â « Je suis dans le cĆur de Dieu ». Et ne croyez pas que vous pourrez diriger le cours de lâAmour, car câest lâAmour, sâil croit que vous en valez la peine, qui dirigera votre cours.
LâAmour nâa dâautre dĂ©sir que de sâaccomplir lui-mĂȘme. Mais si vous aimez et si vous devez Ă©prouver des dĂ©sirs, faites que les vĂŽtres soient ceux-ci : Fondre et devenir un ruisseau courant qui chante sa mĂ©lodie dans la nuit. ConnaĂźtre la douleur dâune trop grande tendresse. Ătre blesse par votre propre connaissance de lâAmour, et vous laisser joyeusement saigner. Vous rĂ©veiller le matin avec un cĆur ailĂ© et rendre grĂąces pour une nouvelle journĂ©e dâAmour. Vous reposer le midi et mĂ©diter sur lâextase de lâAmour. Rentrer le soir chez vous avec reconnaissance. Et puis enfin vous endormir avec une priĂšre pour lâĂȘtre aimĂ© qui vit en votre cĆur et avec, sur vos lĂšvres, un chant de louanges. »
KHALIL GIBRAN
Revenir sur le devant de la scĂšne peut sembler trĂšs beau et mĂȘme romantique pour certains. Pour moi, c’est m’exposer dans toute ma vulnĂ©rabilitĂ© et me mettre rĂ©ellement en danger. En restant tranquillement dans mon coin, les gens me laissaient tranquille. En quittant ma sĂ©curitĂ© et en exposant mes idĂ©es ouvertement en public, je me mets moi-mĂȘme une cible sur le coeur permettant Ă n’importe qui de rĂ©gler ses comptes et de lancer ses flĂšches comme bon lui semble.
Je l’ai dĂ©jĂ vĂ©cu dans le passĂ© avec ma maniĂšre trĂšs engageante d’accompagner ou d’animer. MĂȘme si j’Ă©tais averti et prĂ©parĂ©, j’ai reçu Ă©normĂ©ment de scuds. Me mettre au service de ceux qui sont en difficultĂ©, c’est me mettre carrĂ©ment dans la fosse aux lions. Chaque personne est tellement remplie de blessures qu’en l’accompagnant je deviens facilement le transfert pour toutes les erreurs de ses parents et de ses Ă©ducateurs. Je vous Ă©pargne les dĂ©tails, mais je peux vous dire qu’il m’a fallu souvent toutes mes ressources pour surmonter la violence de certaines.
Je suis au service de la Vie. Encore une belle phrase comme ça. Pourtant, c’est vrai. Je ne vis pas pour moi-mĂȘme. Ăa n’a plus de saveur. Je vis pour le bien de tous et la seule chose qui m’intĂ©resse aujourd’hui est de suivre la voie qui est censĂ©e nous mener vers l’harmonie durable ensemble, espĂ©rant trouver en chemin assez de fous qui me ressemblent pour pouvoir propager ce virus rĂ©parateur, qui, je l’espĂšre, sera encore plus contagieux que le Corona.
Ma dĂ©finition de l’Amour…
J’accompagne et j’anime Ă nouveau… et aprĂšs Ă peine quelques semaines je sens dĂ©jĂ les flĂšches qui atterrissent sur la cible que je suis. Ceux qui les lancent ne s’en rendent la plupart du temps mĂȘme pas compte. Ăa fait souvent partie d’un comportement auquel ils se sont habituĂ©s, depuis le temps qu’ils se protĂšgent eux-mĂȘmes contre leurs propres blessures. Je ne peux pas le prendre mal ou leur en vouloir, puisque je les comprends tellement. Par-contre, ça pique et ça me donne rĂ©guliĂšrement envie de partir en courant et de laisser ma place.Â
Y’a personne qui la veut, ma place ? Je la laisse volontiers ! Je n’en ai pas besoin, ni vraiment envie. Avec joie j’Ă©changerai ma place avec quelqu’un parmi vous… Si j’y vais malgrĂ© mes rĂ©ticences et mes rĂ©sistances c’est uniquement parce que la Vie me pousse au cul. Si je ne l’Ă©coute pas, la faim, la lourdeur, la fatigue, la douleur, l’allergie et d’autres baro-maĂźtres reviennent pour me rappeler Ă l’ordre. Tant que je continue Ă avancer sur la voie vers l’Amour tout va bien, les pathologies restent absentes et ma nourriture reste subtile. Je n’ai pas vraiment le choix…
Et je suis plein de gratitude pour cela. Si un jour dans le temps je n’avais pas reconnu que mes malaises, mes maladies et mes malheurs Ă©taient des signes m’indiquant que je ne prenais pas la bonne direction, je n’aurai jamais changĂ©… et je n’aurai jamais connu la grĂące que j’ai reçu ensuite en chemin. Je sais que malgrĂ© le chemin dĂ©jĂ parcouru, c’est toujours l’Ă©tau de mon conditionnement qui cherche Ă m’immobiliser. Je ne suis pas masochiste et si la Vie ne me poussait pas en avant aujourd’hui, je ne sais pas si de mon plein grĂ© je continuerais. Pourtant, je sais par expĂ©rience que ce qui m’attend aprĂšs une Ă©tape franchie vaut vraiment la peine.Â
Je nous souhaite une autre dĂ©licieuse journĂ©e âđâ
Modiâin, IsraĂ«l đźđ±Â
Taking my place is really difficult. All my remaining fears and discomforts lie ahead of me on the way yet to go … exactly between where I am now and where I am supposed to go. Sometimes it’s so confronting that I prefer to stop and run away to hide in the bottom of a mouse hole.
It is towards Love that I am going! And I’m not talking about the emotional misunderstanding that everyone is talking about, no, I’m heading for the True, the one where fear no longer exists … where ego, time and space fade away … the place I call Home, Source, My Self … where we are all ONE and where Peace reigns.
Even if it is Life itself and Love that guided me to this long passage alone with me and that I learned a lot, it is very comfortable to be alone, confined and living like a hermit. I learned to be happy with myself and to need almost nothing. Many things have calmed down, tidied up, clarified and integrated and if I am ready to move forward today it is mainly thanks to the achievements of this period.
LOVE
« When love beckons to you, follow him, though his ways are hard and steep. And when his wings enfold you yield to him, though the sword hidden among his pinions may wound you. And when he speaks to you believe in him, though his voice may shatter your dreams as the north wind lays waste the garden.
For even as love crowns you so shall he crucify you. Even as he is for your growth so is he for your pruning. Even as he ascends to your height and caresses your tenderest branches that quiver in the sun, so shall he descend to your roots and shake them in their clinging to the earth.
Like sheaves of corn he gathers you unto himself, he threshes you to make you naked. He sifts you to free you from your husks. He grinds you to whiteness. He kneads you until you are pliant. And then he assigns you to his sacred fire, that you may become sacred bread for Godâs sacred feast. All these things shall love do unto you that you may know the secrets of your heart, and in that knowledge become a fragment of Lifeâs heart.
But if in your fear you would seek only loveâs peace and loveâs pleasure, then it is better for you that you cover your nakedness and pass out of loveâs threshing-floor, into the seasonless world where you shall laugh, but not all of your laughter, and weep, but not all of your tears.
Love gives naught but itself and takes naught but from itself. Love possesses not nor would it be possessed. For love is sufficient unto love. When you love you should not say, âGod is in my heart,â but rather, âI am in the heart of God.â And think not you can direct the course of love, for love, if it finds you worthy, directs your course.
Love has no other desire but to fulfil itself. But if you love and must needs have desires, let these be your desires: To melt and be like a running brook that sings its melody to the night. To know the pain of too much tenderness. To be wounded by your own under-standing of love. And to bleed willingly and joyfully. To wake at dawn with a winged heart and give thanks for another day of loving. To rest at the noon hour and meditate loveâs ecstasy. To return home at eventide with gratitude. And then to sleep with a prayer for the beloved in your heart and a song of praise upon your lips. »
KHALIL GIBRAN
To come back to the fore may seem very beautiful and even romantic for some. For me, it means exposing myself in all my vulnerability and really putting myself in danger. By staying quietly in my corner, people left me alone. By leaving my security and by exposing my ideas openly in public, I put myself a target on the heart allowing anyone who has accounts to settle to throw his arrows there as he sees fit.
I have already experienced it in the past with my very engaging way of accompanying or leading. Even though I was warned and prepared, I received a lot of scuds. To put myself at the service of those who are in difficulty is to put myself squarely in the lions’ den. Each person is so full of wounds that by accompanying him I easily become the transfer for all the mistakes of his parents and his educators. I’ll spare you the details, but I can tell you that I often needed all my resources to overcome the violence of some.
I am at the service of Life. Another beautiful sentence like that. And yet it is true. I don’t live for myself. It has no flavor. I live for the good of all and the only thing that interests me today is to follow the path that is supposed to lead us towards lasting harmony together, hoping to find enough crazy people like me along the way to be able to spread this virus. repairer, which I hope will be even more contagious than Corona.
My definition of Love… (French)
I accompany and animate again … and after barely a few weeks I can already feel the arrows landing on the target that I am. Most of the people who launch it don’t even realize it. It’s often part of the behavior they’ve gotten used to, since they’ve been protecting themselves from their own injuries. I can’t take it badly or blame them, since I understand them so much. On the other hand, it stings and it makes me regularly want to run away and leave my place.
Nobody wants it, my place? I gladly leave it! I don’t need it, nor really want it. With joy I will exchange my place with someone among you … If I go there despite my reluctance and my resistance it is only because Life pushes me in the ass. If I don’t listen to it, hunger, heaviness, tiredness, pain, allergy and other baro-masters come back to call me to order. As long as I continue to advance on the path towards Love everything is fine, the pathologies remain absent and my food remains subtle. I don’t really have a choice …
And I am very grateful for that. If one day in time I had not recognized that my discomforts, my illnesses and my misfortunes were signs indicating to me that I was not taking the right direction, I will never have changed … and I will not have never known the grace that I received then on the way. I know that despite the road already traveled, it is still the grip of my conditioning that seeks to immobilize me. I am not a masochist and if Life did not push me forward today, I do not know if of my own free will I would continue. However, I know from experience that what awaits me after a milestone is really worth it.
I wish us another delicious day âđâ
Merci pour ce texte. J’ai beaucoup de mal Ă sortir de l’ombre, mais je ne me sens plus seule et ça me donne la force d’avancer. Si on ne m’avait pas montrĂ© le chemin, je n’aurais pas su que ça existait, que c’Ă©tait possible : ĂȘtre acceptĂ©e pour ce que je suis et pouvoir ĂȘtre heureuse avec ⊠si peu, avec l’essentiel. Hier soir, j’ai lu un texte sur Aude et toi, qui m’a apaisĂ©. C’Ă©tait le tĂ©moignage d’une si belle communion entre deux ĂȘtres. Et je me rappelle un autre, oĂč je lisais que lors d’accompagnement, certaines personnes rejetaient leur venin, alors tu prenais des distances âŠĂ§a m’avait aidĂ© Ă comprendre pour moi. Hier, je me suis endormie avec : « J’emmerde tous ceux qui veulent nuire Ă mon bonheur » et ça m’a bien fait rire. J’y ai droit, n’est-ce pas ? mĂȘme si je ne le trouve pas au mĂȘme endroit que d’autres. Je me rends compte que la vie me pousse, Ă prendre soin de cette part de moi qui veut s’exposer, elle vit en moi, se prĂ©sente Ă moi, me rĂ©veille la nuit, se fait sentir dans mon corps et c’est la plus belle chose qui existe au monde, parce qu’elle vraie. – Maryse
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Merci Maryse pour ta vulnĂ©rabilitĂ©… bienvenue… âșïž
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oh la place, ma place mon territoire oĂč je me sens depuis hier au soir, si intrusĂ©e, cette peur je le ressens si fortement dans ton Ă©crit du jour, qui me conforte dans l’impossibilitĂ© de paraĂźtre visiblement dans tous les cas !
je t’explique j’avais de prĂ©vu une sĂ©ance par Visio et j’ai prĂ©fĂ©rĂ© lui demander de changer pour sĂ©ance par tĂ©lĂ©phone car une peur, un sentiment d’oppression est venu me serrer de tout part !
avec une envie forte de me recroquevillĂ©e dans mon coin, la je me demande aussi si ce soir je viens ou non je suis dans un Ă©tat second donc bonne journĂ©e et peut-ĂȘtre Ă ce soir si l’Ă©lan de la vie si mon corps mon mental lĂąche l’inconfort d’ĂȘtre visible Ă vous tous ! d’ĂȘtre visible Ă moi ! c’est dure tout çĂ
Namasté
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NamastĂ© Florence… âșïž
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Hello Michaël
Ce que j’ai envie de dire, c’est qu’il me semble que tu n’as pas trop le choix, c’est a dire que soit tu reussis a vivre ton rĂȘve de paix et d’unitĂ©, toi vis des autres, sois tu Ă©choues, et alors cela signifiera que la mĂ©thode a ses limites et devra ĂȘtre completĂ©e, si on veut permettre le processus de retour vers l’unitĂ© ici bas, pour l’humanitĂ©. đ
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Inch Allah… âșïž
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