L’impermanence des choses

Amsterdam, Pays-Bas 🇳🇱

Je n’étais pas encore tout à fait rétabli quand je suis allé retrouver la maitresse et deux copains de mon école primaire, hier dans l’après-midi. Malgré cela, je me suis remis en short et tongs pour célébrer cette belle journée d’été. Le seul signe qui témoignait encore de mon état a été un col pour protéger ma gorge. ✌️

C’était bon de me retrouver sur le vélo de Ruben, même s’il est beaucoup trop grand pour moi. Je me suis senti comme un gamin quand je sentais les pédales se dérober sous les pointes de mes pieds à chaque tour et qu’aux arrêts mes parties intimes se trouvaient en danger avec la barre en métal qui lie le guidon à la selle.🚲

Nos retrouvailles ont duré environ deux heures. Juste le temps de partager nos vécus récents et faire remonter quelques vieux souvenirs. Comme toujours, ils m’écoutent mais je n’ai pas l’impression qu’ils comprennent vraiment ce que je vis. Mais je les aime et ils respectent ma différence. J’ai une place dans ce petit groupe et ça me plait. Ça me donne un petit ancrage dans ce monde qui montre que mon histoire et mon passé ici sont bien réels. 🍀

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Comme d’habitude c’était Paul qui a organisé la rencontre, qui a fait le trajet pour chercher et ramener la maitresse, puis qui s’est occupé de régler la note des consommations. Généralement c’est lui qui parmi les présents a le mieux réussi financièrement et c’est normal à ses yeux de payer pour ses Amis. 😍

Après, j’ai pédalé jusqu’au centre ville en me déhanchant à fond. Ça m’a rappelé que pour un hollandais je ne suis pas très grand. Je suis allé chercher 2 space-cakes dans le Coffee-shop où j’ai l’habitude d’aller. J’avais envie de clôturer en douceur ma convalescence et de passer une bonne nuit de sommeil. 🤒

Dès que je suis arrivé à la maison j’ai mangé le cake, accompagné de lait au chocolat. Le mélange était délicieux et j’ai juste eu le temps de prendre ma douche et de m’installer sur le lit avec un bon film que la plante commençait déjà à faire son effet. J’ai flotté jusqu’à loin dans la nuit… tantôt accompagné par une belle musique de détente, tantôt par des morceaux d’un film avec Jamel Debouz. 🎶   

La nature autour de la maison de Marion et Ruben
(merci à ma co-exploratrice pour les photos)

C’était très bon. Je me souviens vaguement que j’ai toussé. Je pense qu’Avi, l’ami qui dort dans la chambre à côté, s’en souvient mieux que moi. Ce matin je vais mieux encore et il me reste tout juste assez de traces de mon mal de gorge pour à peine justifier une deuxième nuit avec ma copine Marie-Jeanne. 😉  

Maintenant que je suis à nouveau seul avec moi-même et que je pense avoir intégré ma dernière leçon,  je me suis demandé où je pouvais bien mettre mon attention pour continuer à avancer. Sans me prendre la tête, j’ai tout simplement ouvert les trois applications d’Osho que j’ai sur mon téléphone. La réponse me semble évident. Pas simple du tout… mais évident ! 🥴

C’est carrément la chose que je trouve la plus difficile à assimiler depuis toujours… et même si c’est d’une évidence limpide, chaque fragment résiduel de mes blessures s’y oppose. Ça ne correspond vraiment pas à ce que j’ai appris et pour vivre cette réalité je dois faire appel au lien direct avec ma source et à toute ma conscience. 💫

Il s’agit de ne rien retenir. De tout laisser partir. De ne déterminer aucun but. De ne rien fixer. De ne pas chercher à répéter ou imiter des expériences. Il s’agit d’accepter totalement que les choses et les gens meurent, partent, changent et disparaissent… car le changement est l’essence même de la vie. 💥

Tout le monde le sait. Beaucoup en parlent… mais, comme d’habitude, peu le vivent vraiment. Je l’enseigne depuis au moins 20 ans déjà. Pourtant, c’est maintenant, quand je n’ai déjà quasiment rien de palpable pour m’accrocher, que je vois à quel point il est difficile de lâcher ce qui reste. Vraiment difficile… mais essentiel pourtant. 😖

C’est difficile, car comme tout le monde j’ai appris à vivre de manière efficace pour des buts précis liés à une carrière, au mariage, au patrimoine, etc. C’est un concept qui est très ancré en moi et qui fait à mon avis partie de la normalité de notre société. De ne pas suivre ce courant est presque considéré comme une pathologie.😌 

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Sur mon chemin de dépouillement j’apprends, depuis les premières pertes importantes dans ma jeunesse, progressivement à vivre le non-attachement aux gens, aux choses et aux situations. En rencontrant de manière intensive et intense des gens que j’ai accompagné chez eux au cours de ces 4 dernières années… et à force de fusionner et de défusionner avec eux, j’ai fini par réussir à lâcher le résidu de mon trop d’attachement. La preuve en est, car à la fin il ne me restait qu’un sac à dos et un peu d’argent sur mon compte bancaire. Plus d’amis, plus de possessions, plus d’illusions, plus de nid… plus de protection. 💗

Je vois bien la place que prend cet apprentissage dans le Grand Plan de l’existence et dans le scénario de ma propre vie. La Vie est Vivante… et chaque tentative de figer quelque chose fonctionne automatiquement comme un camisole qui empêche la Vie de révéler notre plein potentiel. Si je veux VIVRE pleinement, je dois quitter toute forme de non-vie mortelle de notre condition humaine et savoir me laisser balloter comme un ballon dans le vent… libre de toute attache. La seule manière de m’approcher de l’Amour, est de quitter toute peur… et toute résistance liée à celle-ci. 💥

Si je veux avoir la moindre chance de vivre encore mon rêve de La Petite Famille et que je veux que cela soit une réussite, il faut absolument que je sois TOTALEMENT prêt à vivre ce qui se présente sans aucune condition, aucune attente et aucun engagement. Pour tisser vers l’Amour vrai, là où il n’y a pas de peur, je dois être prêt à vivre pleinement, tout en sachant que je peux tout perdre à chaque instant. Je dois savoir vivre pour plus grand que moi et savoir laisser vivre une éventuelle partenaire la liberté qui lui appartient… sans tirer, pousser, accuser, culpabiliser ou manipuler, pour la retenir et rassurer mon ego. 💞

Voilà mes réflexions du jour. Je vous souhaite une délicieuse journée. ∞❤️∞


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4 commentaires sur « L’impermanence des choses »

  1. Je n’ai jamais mangé de Space Cake, et ça me tenterais bien.
    Marie-Jane a peut-être des choses à me montrer ?

    Je vais travailler en vélo depuis quelques semaines, quand la météo le permet.
    12 km aller/retour, ça fait du bien aux jambes.
    J’ai crié ce matin pour alerter un gars en camion qui coupait la piste cyclable en tournant sa tête vers l’arrière au lieu de regarder devant lui et me voir. ça arrive régulièrement à cet endroit.
    Je ne suis pas fan des projections, mais là je me suis dit : allez, jouons au jeu de la projection.
    Donc en gros, Alain, arrête de regarder en arrière et regarde ce qu’il se passe devant toi.

    Et justement, en ce moment je fais face à la blessure d’abandon, celle qui me fait de loin le plus souffrir.
    Des soucis de santé de ma petite Flamelle me mettent face à sa fin inéluctable que je n’arrive pas à accepter…
    Elle aura 9 ans le mois prochain.
    je la vois vieillir et je revois ces années de bonheur passées ensemble.
    J’espère qu’il nous reste encore quelques belles années devant nous…

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  2. j’aime ta métaphore sur le ballon ! alors vole vole ballon multicolore et si je t’aperçois dans le ciel qui est devant mes yeux j’essayerai de t’attraper ou si l’envie de me rencontrer pour quelques minutes ou plus descend vers moi
    namasté Michael

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