Amritapuri, Inde đźđł
Jâai adorĂ© ce film. Il mâa fait pleurer des chaudes larmes et mâa donnĂ© des frissons. Avec Boubou, mon ami-chien jâai vĂ©cu la mĂȘme histoire. Pas dans les dĂ©tails, mais le principe. Je ne vous en dirais pas plus, vous aurez peut-ĂȘtre envie de le dĂ©couvrir par vous-mĂȘmes. Je lâai trouvĂ© sur le site oĂč je visionne habituellement mes films. Si vous souhaitez le lien, dites le moi et je vous lâenverrais par mail ou WhatsApp. đ
Les messages que je reçois se rĂ©pĂštent et se rĂ©pĂštent. Heureusement tout en douceur. Le film y ajoute ce dont jâavais besoin, bien Ă©videmment⊠La question fondamentale : « Quâest-ce que je viens faire ici sur cette terre ? » Pour le moment, je sens bien que le repos est juste. Mais je perçois aussi que la vie mâinvite dĂ©jĂ Ă bouger. đŽ
Ca commencĂ© ce matin. Je me suis levĂ© pour aller mettre ma signature afin dâĂ©viter que lâon vient frapper Ă ma porte, puis jâai suivi mon Ă©lan intĂ©rieur et je me suis assis quelque part Ă lâombre, face Ă lâespace oĂč les gens se restaurent. JâĂ©tais bien dans mon nouveau pantalon Sai-Baba et il faisait moins chaud dans mon corps. Je regardais les gens passer, sâaffairer, manger⊠Jâai toujours aimĂ© ça. Dâailleurs, Ă©tant assis ainsi je me suis demandĂ© pourquoi jâaimais ça⊠đ
La rĂ©ponse fut rapide. Dâabord celle que jâavais lâhabitude de donner, câest Ă dire : « Oh, jâaime bien regarder, observer ». Ensuite venait une autre rĂ©ponse, plus en cohĂ©rence avec ma libertĂ© : « Je nâai que ça Ă faire ». Puis, enfin venait la rĂ©ponse vraie : « Tu chercher toujours encore dans la foule ton autre moitiĂ© ». Bon, câest vrai ! Je le fait depuis que je suis tout jeune. Je lâavoue⊠đšââ€ïžâđš
Bref, en regardant ainsi les gens, il y avait une femme en train de nettoyer par terre avec une raclette juste devant moi. Elle sâarrĂȘte et me demande si je voulais le faire. Je lâai remerciĂ© pour son attention et jâai dit gentiment « non ». Tout en sachant que la Vie cherche Ă me mettre en mouvement, je me sentais inspirĂ© par la carte que jâai tirĂ© ce matin (et hier aussi dâailleurs) et qui mâincitĂ© Ă ne pas faire comme les autres. đ
Ca mâavait fait penser Ă un livre que jâai lu il y a bien longtemps, Siddhartha. A un moment donnĂ© Siddhartha dit Ă Bouddha quelque chose comme : « Si je veux devenir maitre moi-mĂȘme, je ne peux plus ĂȘtre ton disciple, je ne peux plus te suivre. Sinon, je ne deviendrais que lâombre ton ton ombre. Alors, je mâen vais. » đ
Ce nâest pas banal, car je suis chez Amma et jâai Ă©crit il y a quelque temps lâarticle « Devenir Amma ». Il est clair que je ne cherches pas du tout Ă ĂȘtre comme elle, mais juste comme elle trouver MA place Ă moi. Câest pour cela que donne autant dâimportance Ă mes intuitions, mes ressentis et mes Ă©lans⊠surtout sâils sont bizarres. Car dans mon esprit, pour trouver MA place, il suffit dâĂȘtre entiĂšrement MOI. đ
Alors, jâai dit « non » Ă la jeune femme, qui sâempressait ensuite de me faire comprendre que ce que je ferais pour lâautre, câest pour moi que je le ferais. JâĂ©tais tout Ă fait de son avis, mais me sentais bien dans mon positionnement. Je suis restĂ© assis encore un moment, puis je suis allĂ© mâoffrir un jus de coco frais. Je me rends compte que mon corps Ă de plus en plus du mal avec la nourriture et les boissons. Parfois mĂȘme lâeau froide me donne des brĂ»lures dans la bouche et la gorge. CâĂ©tait dâailleurs lâeffet du jus que jâai pris. Bon, avec ma tractation sucrĂ©e je suis allĂ© mĂ©diter en Ă©couter les chants, qui sonnaient comme des priĂšres. AprĂšs cela, je me sentais prĂȘt Ă dĂ©couvrir la piscine⊠đ
Nous y avons droit Ă une heure par jour, sauf le mardi. Une belle piscine, bien propre avec la quantitĂ© de chlore comme il faut. Jâai passĂ© un agrĂ©able moment. Content aussi de mâĂȘtre mis en mouvement. Jâai fait briĂšvement connaissance avec un jeune indien qui cherchait Ă faire du crawl avec une technique dĂ©sespĂ©rĂ©e. Quand il mâa vu faire, son regard envieux mâa interpellĂ© et jâai osĂ© donner quelque tuyaux⊠Prudemment, car je vois ce peuple beau, noble et plein de fiertĂ©. Je nâavais pas envie dâĂȘtre condescendent.đłđ»
Câest en rentrant, juste au moment que jâallais prendre lâascenseur, quâune jeune indienne me demandait si jâĂ©tais libre. Je ne pouvais pas dire le contraire ! Alors, seulement aprĂšs que jâavais affirmĂ© que je nâavais rien de mieux Ă faire, elle mâa demandĂ© si je voulais bien lâaider Ă transporter des paquets dâimprimĂ©es vers un autre bĂątiment. đ
Je me suis donc trouvĂ© Ă faire le SĂ©va pendant un petit moment, malgrĂ© moi. La Vie mâavait dĂ©licatement coincĂ©. Nettoyage et rangement⊠Bien Ă©videmment ça mâavait bien fait sourire intĂ©rieurement. Une fois de retour dans ma chambre jâai fait ma lessive et passĂ© la serpilliĂšre. Câest seulement aprĂšs que jâai vu ce beau film. đđ»
Jâobserve le miroir et les signes et je rĂ©ponds simplement Ă ce qui se prĂ©sente essayant dâĂȘtre autant dans lâAmour que possible⊠Jâai encore un mois entiĂšre ici. Un mois pour ranger, nettoyer et laisser partir le passĂ©e⊠pour laisser le processus de la transformation se faire en moi. Perdre mes repĂšres actuels. Me laisser malaxer. Devenir plus libre peut-ĂȘtre aussi. Oublier ce que je sais, penser autrement⊠Vivre autrement. Peut-ĂȘtre jâapprendrais enfin Ă cueillir vraiment lâinstant ? âïž
En sortant de ma chambre jâai trouvĂ© cette note accrochĂ©e Ă ma porte. Je vais arrĂȘter de faire la sourde oreille et me prĂ©senter demain au bureau des SĂ©vas. đ„
Merci dâĂȘtre lĂ , Ă demain ? â€ïžđđđđÂ
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Merci pour tout tes tĂ©moignages đđ
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Merci Ă toi de les lire… đ
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salut michael, Ă ton tĂ©moignage je me rends compte Ă quel point il est difficile d’ĂȘtre pleinement soi et de faire ce que notre intuition nous dit…te voilĂ tranquillement posĂ© et tu es sans cesse sollicitĂ©, puis tu finis par te faire » piĂ©ger » par un jeune femme!!! je ne comprend pas pourquoi l’humain a si peur du « rien faire « ;;; quel miroir est renvoyĂ© ici ? est-ce que tu es mis Ă l’Ă©preuve , est-ce que tu dois absolument te mettre en mouvement alors que tu aspires Ă te poser et c’est prĂ©cisĂ©ment ce Ă quoi j’aspire de tout mon ĂȘtre et Ă ta place j’aurais culpabilisĂ© devant cette femme balayant alors que je ne » faisais rien » et j’aurais bondi pour l’aider alors qu’au fond de moi j’aurais aspirĂ© de tout mon ĂȘtre Ă rester lĂ , simplement me sentir respirer et ĂȘtre !!! oui j’avoue que je suis un peu dĂ©stabilisĂ©e par ce tĂ©moignage et le message que tu reçois vient encore enfoncer le clou !!! n’y a-t-il nulle part sur cette terre un lieu oĂč l’humain accepte totalement que l’on puisse s’arrĂȘter autant que nĂ©cessaire , accepte lĂ oĂč on en est sans projeter sur lui des nĂ©cessitĂ©s illusoires ? en te l’Ă©crivant l’Ă©motion monte, je sens si fort dans ma chaire un besoin profond de repos aprĂšs 50 ans de faire pour ĂȘtre , j’aspire tant Ă sortir de cela et d’ailleurs en ce moment mon corps malade m’a obligĂ©e Ă m’arrĂȘter complĂštement depuis mes 40 kms nagĂ©s il y a un mois aux 24 heures de natation….je n’arrive pas Ă rĂ©cupĂ©rer comme si cette Ă©preuve m’avait permis d’aller contacter profondĂ©ment ma vulnĂ©rabilitĂ© et m’invitait Ă m’installler enfin dans ma nature profonde !!! je suis obligĂ©e de m’arrĂȘter, c’est bon mais en mĂȘme temps si angoissant quand on a l’habitude d’ĂȘtre une guerriĂšre !!!
ps : depuis mon dernier message sur la nĂ©cessitĂ© que j’ai d’Ă©crire journaliĂšrement j’ai rĂ©flĂ©chi et je voudrais te demander comment on crĂ©e un site (blog ?) comme le tien !!!
bisous michael et je salue ton courage !!!
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Merci Nathalie… c’est tout Ă fait ça… d’ailleurs j’ai postĂ© la suite ce matin… ça va te plaire, je pense đ
Pour le blog, tu vas chez WordPress… l’option Ă 2 ou 3 euros par mois… bisous
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carpe diem est magnifiquement illustrĂ© par « mes vies de chien » !!! superbe film Ă voir et Ă revoir pour ne jamais oublier l’amour inconditionnel, et la force de cet amour dans l’instant prĂ©sent !
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