Amsterdam, Pays-Bas đłđ±
Je me suis installĂ© sur le canapĂ© dans le salon de mes amis sans vraiment savoir quoi Ă©crire. Pourtant, la compagne de mon ami Ruben est en train de parler Ă une femme qui organise les travaux ici dans la maison. Sans faire exprĂšs jâentends de quoi elles parlent. Jâentends la femme parler de ses problĂšmes concernant la sĂ©paration avec son mari avec qui elle semble travailler et les problĂšmes quâelle vit dans cette relation. đ
Lâentrepreneuse semble vivre une situation de trahison⊠et pendant que je suis en train dâĂ©crire, elle explique de quelle maniĂšre elle est en train de se protĂ©ger contre les manigances de son futur ex-compagnon et pĂšre de ses enfants. Ce qui mâa mis Ă Ă©couter est que juste avant quâelle arrive jâĂ©tais justement en train de partager avec mon amie sur le phĂ©nomĂšne de la blessure de trahison⊠en lien avec ses insomnies et son burn-out. đ
Je viens juste de me rassoir⊠car je nâai pas pu me maitriser et je les ai rejointes. Le sauveteur en moi sâest rĂ©veillĂ© et je lâai laissĂ© faire. Je savais que jâallais dire des choses que jâavais certainement besoin dâentendre. CâĂ©tait facile, jâĂ©tait accueilli bras ouverts. En discutant avec la femme jâai dĂ©couvert quelquâun dâintelligente, de volontaire et qui en plus comprenait ce que je disais⊠ce qui mâarrive rarement ici aux Pays-bas. đ
Je me suis entendu parler de la trahison et de la difficultĂ© de lĂącher prise pour quelquâun qui lâa vĂ©cue. Je me suis entendu lui conseiller quâau lieu de faire confiance aux autres directement, de faire surtout confiance Ă la vie elle-mĂȘme,, Ă travers les autres et de se fier surtout au miroir pour se laisser guider et pour arriver Ă sortir de ce scĂ©nario douloureux dans lequel est semble empĂȘtrĂ©e. đ
En faisant ensemble un petit tour dâhorizon de ses miroirs du moment, je savais trĂšs bien que ça allait parler de moi⊠que ça nâallait pas ĂȘtre tendre, en plus. Il semble donc que je me protĂšge encore trop par peur dâĂȘtre trahi et abandonnĂ©. Ăa me parle bien dâailleurs, car la combinaison de ces deux blessures Ă la sĂ©paration avec ma derniĂšre compagne mâa touchĂ© profondĂ©ment et a Ă©tĂ© une des sources qui a stimulĂ© mon dĂ©part de Cannes et ma mise en route. đ€Ż
Jâai vu dans notre miroir commun que je cherchais encore trop Ă dominer, Ă manipuler, que je nâĂ©tais pas assez honnĂȘte et que je nâĂ©coutais pas vraiment mes besoins profonds, par peur de perdre ce qui me reste. Jâai compris que jâĂ©tais aussi sincĂšre que possible mais que certaines choses me dĂ©passent car elles sont encore trop fortes, trop intenses et trop engageantes⊠que ça vient me chercher tellement loin et demande tellement de moi que je ne sais pas encore comment les lĂącher. đ
Je le reconnais⊠jâavoue⊠si je suis assez honnĂȘte je vois bien oĂč je peux encore aller plus loin⊠je vois bien comment je me protĂšge encore avec ce qui reste de ma carapace contre une Ă©ventuelle blessure et la douleur qui va avec⊠dont jâai certainement peur si je lĂąche prise jusquâau bout. Je vois bien que le peu que je gĂšre câest encore trop⊠đ€„
Pas de panique⊠car câest un peu de panique, de dĂ©sarrois que je sens. Je nâaime pas le tiĂšde⊠et je nâaime pas faire ce constat chez moi. Hier quelquâun mâa dit que pour faire ce que je faisais je devais avoir le coeur pur. Je lui ai rĂ©pondu que je faisais de mon mieux et que jâespĂ©rais y arriver un jour. Je sais aussi que pour avoir la moindre chance dâatteindre cette puretĂ©, je ne peux rien garder pour moi⊠je dois tout offrir⊠ĂȘtre prĂȘt Ă laisser partir le peu qui me reste⊠Mmmmmm… đ
Jâai compris que je trouverai la voie de passage simplement en continuant Ă utiliser le miroir. La Vie mĂȘme mâemmĂšnerait Ă©tape par Ă©tape Ă chaque fois un peu plus loin vers cette simplicitĂ© nue et vulnĂ©rable Ă laquelle lâenfant que je sens au fond de moi aspire tant⊠et depuis si longtemps en plus. Je vois bien que câest le citadin en moi qui rĂ©siste Ă vivre une vie libre au diapason de lâUnivers, par simple souci de propretĂ©, de confort et de sĂ©curité⊠đ€Ș
Le moment est peut-ĂȘtre venu d’affronter et agrandir cette partie de ma zone de confort. Câest vrai que depuis que je suis tout jeune, ce cĂŽtĂ© citadin en moi mâa empĂȘchĂ© souvent de vivre spontanĂ©ment ce qui se prĂ©sentait dans ma vie. Jâai manquĂ© beaucoup dâoccasions de mâamuser et dâaimer Ă cause de mes limitations. đ€š
Je me souviens bien de mes peurs de me salir, que mes vĂȘtements me collent, dâavoir les mains rugueuses, dâabimer mes affaires et de sentir mauvais. Huit ans dans lâarmĂ©e mâont beaucoup aidĂ© Ă lĂącher, mais pas assez. Encore aujourdâhui, dĂšs que jâarrive quelque part, je sens le besoin de me laver et de prendre soin de ce que jâai sali. Bon⊠jâai du boulot ! đ
Je vous souhaite une belle journĂ©e et de plus en plus de soleil dans votre vie đ§âïžđ„đ€âïžÂ
Encore un excellent miroir pour moi avec les blessures de trahison et d’abandon.
Je continuer Ă dominier, Ă exiger, Ă manipuler. Je ne suis pas toujours honnĂȘte, et je ne prends pas le temps de m’Ă©couter vraiment.
Des peurs oui, que je ne dĂ©finis pas trop : peur que les trahisons se rĂ©pĂštent, l’abandon aussi… Et je sais bien que c’est le meilleur moyen de les garder prĂ©sent dans ma vie. Pourtant cette difficultĂ© Ă lĂącher est encore lĂ .
Alors oui, faire confiance Ă la vie c’est moins dur que de faire confiance aux autres ou de me faire confiance. C’est un chemin qui me plait.
Merci Michael pour ton partage, qui me permet d’Ă©couter un peu plus les propositions de la vie.
Belle journée à toi
JâaimeAimĂ© par 1 personne
Ă toi aussi Isabelle
JâaimeJâaime
Merci pour ton partage MichaĂ«l qui m’Ă©clabousse !!! c’est le ressenti quand je te lis … et qui me dit oĂč j’en suis lĂ ici et maintenant… encore et encore accepter de lĂącher prise!!! Je passe par des phases oĂč je n’ai plus envie de te lire … et d’autres moments oĂč le miroir est percutant…. Bonne route Ă toi.. continuons sur ce merveilleux chemin…
JâaimeAimĂ© par 1 personne
Merci Catherine… je comprends… âșïž
JâaimeJâaime