Le Chesnay-Rocquencourt (78), France
Quelqu’un a dit un jour : « Tant que tu dois t’occuper de tes blessures, tu ne peux pas t’occuper de ta vie ! » Mon expérience en tant que coach psycho-spirituel m’a montré à quel point c’est vrai. Sans nous en rendre compte, nous nous promenons comme des blessures vivantes. Cela dure depuis si longtemps que c’est devenu normal. On ne s’adresse pas à des êtres matures et construits, mais à des êtres traumatisés et inconscients de l’être. Les règlements de compte se succèdent sous forme d’humour, de reproches et même au nom de ce que l’on croit être de l’amour. Avec mon œil aiguisé, c’est la première chose que je vois quand j’accompagne une personne ou un couple. 👩❤️👨
La loi basée sur la notion d’Unité qui rend les choses compliquées et douloureuses est celle qui dit quelque chose comme : « Ce qui s’en va revient ! »… ou : « Tu récoltes ce que tu sèmes ! »… ou : « Ne fais pas à ton frère ce que tu ne veux pas qu’on te fasse ! »… ou encore : « C’est celui qui le dit, qui l’est ! ». Régler des comptes semble logique dans notre monde dualiste où il faut défendre son bifteck… mais si nous savions que tout ce que nous envoyons dans l’Univers nous reviendra un jour, nous essaierions peut-être de changer de programme. Ce boomerang n’est en fait rien d’autre que le Karma, en tant que version « immédiate ». Tant que nous nous envoyons des mots blessants ou que nous nous comportons de manière irrespectueuse, il est évident pour moi que nous recevrons le retour de la manivelle, d’une manière ou d’une autre. 🥵
Ce n’est pas une histoire de punition d’un dieu quelconque, mais juste la Vie essayant de nous montrer notre Unité. Tant que nous portons un regard dualiste sur notre monde, il me semble impossible de concevoir ce que je dis de cette manière. Il est très difficile de reconnaître sa propre violence. Il est plus difficile encore d’accepter que l’agression que nous subissons ne soit pas quelque chose venant de l’autre, mais un boomerang provoqués par nous-mêmes. Au fil du temps, j’ai moi-même appris à me demander face à une violence reçue : « Quand, comment, avec qui et dans quelle mesure est-ce que je fais ça ? » Si nous sommes vraiment UN, cela me semble évident que je suis à la source de ce que je vis. Je ne pourrais jamais nier le miroir que je reçois en face comme ça. 🪞
Lorsque je coache, ma première mission est d’arrêter les règlements de compte conscients et inconscients et d’aider chacun à assumer la responsabilité de ce qui lui arrive. Tant que l’un des partenaires reste trop réactif, le tissage ne peut même pas commencer. J’utilise souvent mon processus de libération et de deuil pour permettre aux gens de voir d’où vient leur réactivité et pour les aider à la transformer. Une fois qu’une personne en vient à reconnaître que son comportement, son attitude ou son expression peuvent être blessants, une grande partie du chemin est déjà parcourue. Les gens ne voient pas, ne comprennent pas, ne ressentent pas assez l’impact de leurs mots, attitudes et comportements. 🙈🙉
Bien sûr, je suis en plein dedans actuellement, étante en couple. Il est relativement facile de rester en phase avec quelqu’un que je vois une fois par semaine. C’est une autre histoire avec un partenaire avec qui je vis. Deux histoires, deux cultures, deux philosophies, deux référentiels, deux systèmes de croyances… et en plus, deux sexes différents ! Même si je considérais jusqu’alors que mes blessures n’étaient pas actives, le processus d’intégration de l’autre passe inévitablement par les endroits où je suis le plus fragile. Ce que mon partenaire peut dire ou faire s’inscrit rapidement dans une continuité de mon histoire… et peut réveiller des souvenirs douloureux du passé… et alors réactiver mes blessures… 😥
Mon effort en ce moment est de garder ma conscience au gouvernail et de ne pas me laisser prendre par mes casseroles du passé. Si je veux que mon couple vive, je dois systématiquement oublier hier pour ne pas laisser naître des rancunes. Parfois, je me demande simplement ce que je ferais si j’avais consommé un peu de marihuana ou si j’étais en transe. Dans les deux cas, je suis hyper-présent et ne prends pas en compte le passé, ni ce qui peut m’arriver dans le futur. L’absence de filtres me rend très naturel et spontané. Me rappeler systématiquement que mon partenaire n’essaie en aucun cas de me faire du mal (ce qui est évident pour moi) m’aide beaucoup à oublier hier et à rester dans l’instant. J’ai aussi besoin de me rappeler que j’ai besoin d’être titillé émotionnellement pour m’y habituer et ainsi m’aider à diminuer ma réactivité verbale et même silencieuse. 😷
Je n’ai aucun orgueil à cet égard. J’ai conscience du travail intérieur que je dois faire pour prendre ma place dans le couple… et ce n’est pas du tout évident que j’y arriverai. Seules deux choses sont certaines, je fais de mon mieux et je n’abandonne pas. Ensuite, le scénario de ma vie se déroulera en fonction des situations et des choix qui se présenteront au fur et à mesure de notre progression. Puisque que ma compagne est en voyage, j’ai quelques jours de pause et d’introspection. Je scrute le ciel à la recherche de signes et de réponses. Peut-être que le film du jour m’en apportera. Je vais voir Babylone au cinéma. La bande-annonce ni l’affiche m’inspirent vraiment, mais j’ai entendu des critiques positives… 🗝️
Je vous souhaite une délicieuse journée, soirée ou nuit… où que vous soyez… ∞❤️∞
Le roman que je viens de terminer « Instant Karma, le jour où tout a changé » de David Michie fait écho à ton article…
Agréable week-end !
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Agréable week-end à toi aussi Maryse… 😘
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