Taillefer (09), France đ«đ·
Si je me compare Ă certaines personnes, je constate que je ne sais pas grande chose. Les seuls sujets oĂč je me sens vraiment Ă l’aise et chez moi, câest quand il sâagit de thĂ©rapie ou de cheminement spirituel. Ăa mâa toujours passionnĂ© et jâai toujours Ă©tĂ© intarissable une fois lancĂ© sur un sujet ou une problĂ©matique. đ
TrĂšs peu de gens mâont Ă©coutĂ© vraiment et pendant de longues annĂ©es je me suis senti souvent frustrĂ© Ă cause de ça. Tout a changĂ© au moment oĂč jâai vĂ©cu mon expĂ©rience dâĂ©veil. Quasiment dâun jour Ă lâautre, les gens me payaient pour mâentendre parler. Bien Ă©videmment je me suis laissĂ© aller Ă fond et je me suis dĂ©lectĂ© pendant cette pĂ©riode qui a durĂ© presque 10 ans. âïž
Vers la fin, jâai commencĂ© Ă me fatiguer tout seul, Ă mâentendre rĂ©pĂ©ter plus ou moins les mĂȘmes choses encore et encore. Ăa a annoncĂ© la fin de lâaccompagnement en individuel et lâenvie de me taire. Mais, en bon bavard passionnĂ© je me suis souvent laissĂ© prendre au piĂšge par mes rĂ©flexes et mes habitudes. Impossible de trouver le calme verbal. đ
Bien Ă©videmment, comme pour tous mes dĂ©fis, je me suis toujours fait aider pour mettre en place plus facilement ce que la vie me demandait par lâintermĂ©diaire des signes et du miroir. Jâen ai fait des sĂ©ances de kinĂ©siologie, pour calmer mon flot de paroles. MĂȘme si jâai arrĂȘtĂ© de me faire accompagner il y 2 ans environ, les sĂ©ances mâont certainement aidĂ© dans mon effort pour une rĂ©ussite prochaine. âïž
Je ne sais pas depuis combien de temps, mais aujourdâhui je suis capable de me taire⊠mĂȘme quand ça parle de thĂ©rapie ou de spiritualitĂ©. Quand je me trouve observateur dâun Ă©change, câest carrĂ©ment facile. Quand jâĂ©change avec un interlocuteur qui reste bien dans son territoire et ne fait pas de SON expĂ©rience une gĂ©nĂ©ralitĂ©, dont je fais forcĂ©ment partie⊠jây arrive aussi. đ
Par contre, quand il sâexprime et sâadresse Ă moi en utilisant des mots qui font de son expĂ©rience LA vĂ©rité⊠alors lĂ je craque. Certes, de moins en moins, mais quand-mĂȘme. Jâai horreur que quelquâun cherche Ă mâimposer ses thĂ©ories ou sa philosophie. Si encore la personne est heureuse et bien portante, jâĂ©couterais avec plaisir. Mais, avec ma particularitĂ© de clair-sentence, doublĂ© de mon expĂ©rience, je vois tout de suite quand ça sonne creux et faux. đ
Alors, dans ce cas je peux encore parfois me trouver dans le piĂšge dâune discussion stĂ©rile. Je dis bien stĂ©rile, car quand jâarrive Ă prendre un peu de distance au cours de lâĂ©change, je perçois que la plupart du temps mon interlocuteur est tellement occupĂ© Ă chercher Ă me convaincre, quâil nâa plus la place pour Ă©couter ce que je peux dire. En ce moment, je commence Ă avoir assez de prĂ©sence dâesprit au cours dâun Ă©change pour transformer ma propre parole en Ă©coute de lâautre. đ
Car, bien Ă©videmment, ce que je vois chez lâautre, câest moi ! Si jâai envie que ces situations puissent Ă©voluer, jâai deux choses Ă faire. Dâabord, quand je mâexprime, je dois faire trĂšs attention de stipuler systĂ©matiquement quâil sâagit bien de MON point de vue, de ce que je vois de MA fenĂȘtre ou ce que je vis dans MON monde⊠et que je parle de mes expĂ©riences Ă©vitant des certitudes et sans mettre une pression qui peut sembler dogmatique. Jây arrive de mieux en mieux. đ
Tant que les gens me parlent encore avec pression, ce miroir me montre que je nâai pas encore tout Ă fait rĂ©ussi moi-mĂȘme. En attendant, jâai besoin de savoir accueillir ceux qui sâexpriment en proclamant leur vĂ©ritĂ© comme la vĂ©ritĂ©, sans broncher. DĂ©jĂ , souvent, ce nâest pas leur intention, mais seulement des habitudes verbales, oĂč en parlant, ils utilisent des âonâ, des âtuâ et des certitudes du style âcâest comme çaâ, au lieu dây laisser de la place permettant Ă lâautre de pouvoir penser autrement. đ
Ăa me demande une sorte de dĂ©tachement ou non-attachement face au sujet, ou concernant mon interlocuteur. Pour y arriver jâai besoin de garder une certaine distance, pour ne pas me laisser happer par mon enthousiasme⊠mais jâai en mĂȘme temps besoin de me libĂ©rer encore un peu plus du rĂ©sidu du besoin dâexister, dâĂȘtre entendu, de sauver ou dâavoir raison. đ€Ș
Je pense que câest mon dĂ©fi dâici et de maintenant face Ă toutes ces personnes adeptes de lâenseignant du festival. Pour lâinstant, depuis que jâai compris ce que je viens de partager et que jây ai mis mon attention, tout va bien et jây arrive parfaitement. JâĂ©coute et je pose Ă©ventuellement des questions⊠mais je ne parle pas de moi ni de ma façon de voir les choses. Et si quelquâun me demande mon avis, je fais trĂšs attention Ă mes mots. đłÂ
Une des choses qui mâont mis la puce Ă lâoreille Ă Ă©tĂ©, entre autres, que la radio de mon Trafic sâest mise avant-hier en route tout seul Ă plusieurs reprises. Pendant que jâĂ©tais en train dâĂ©crire mon article jâai dĂ» me lever au moins 5 fois pour Ă©teindre cette âintrusion sonoreâ. Comme, en plus, auparavant, la radio ne se laissait souvent pas Ă©teindre quand le moteur tournait jâai dĂ©cidĂ© de la dĂ©brancher. Câest riche dâenseignement tout ça. Moins de paroles et plus dâĂ©coute⊠En attendant, je suis fier de moi, car jâai trouvĂ© comment extraire lâappareil et dĂ©brancher la radio, que je nâĂ©coute jamais, tout en gardant lâaffichage de lâheure et de la tempĂ©rature. đ
Je jongle donc avec plusieurs dĂ©fis en ce moment. Jâarrive Ă moins regarder de films et Ă mieux Ă©quilibrer mes journĂ©es. La prĂ©sence des gens mâaide beaucoup. Ăa crĂ©e de lâanimation. Le soleil est revenu pour cette belle journĂ©e dâascension et pour ma 23e jour du processus pranique. Je pense que je vais arrĂȘter de compter. Jâai la sensation quâĂ cet endroit-lĂ quelque chose est acquis en moi. â€ïžÂ
Je vous souhaite une belle journĂ©e paradisiaque⊠â€ïžđ§Ąđđđđđ€ Â
On a une seule bouche et deux oreilles.
Ă mĂ©diter…
Peace
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âșïž đ
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