Comme un tube de dentifrice

Quelque part entre Saumur (49) et Die (26), France 🇫🇷

Ces derniers jours étaient très révélateurs pour ma quête vers l’Amour et l’expression de mon plein potentiel. En 1992 j’avais écrit dans un cahier que mon seul souhait dans la vie était d’être la main et la parole de Dieu. Ca n’a pas changé… J’aspire tellement à être l’outil de la Vie et au service du Vivant, que je suis prêt à tout sacrifier si c’est nécessaire. Tout… 💗

Patricia, avec qui j’ai vécu 21 très belles années, connaissant ce désir en moi, m’avais raconté, il y a bien longtemps, l’histoire d’un disciple qui allait voir son maitre lui disant qu’il aspirait à connaitre Dieu. Le maitre l’invitait à l’accompagner jusqu’au bord d’un fleuve. Arrivés sur place, il le proposait de le suivre dans l’eau. Une fois immergés jusqu’à la taille, soudainement le maitre saisissait le disciple par le cou et le poussait avec la tête sous l’eau, puis le tenait fermement ainsi. 🌊

Le disciple se laissait faire au départ, mais constatant que le maître le maintenait immobile, il commençait à se débattre, doucement d’abord, puis de plus en plus fort. Le maitre le tenait solidement et il ne pouvait pas se défaire de la prise. C’est seulement au tout dernier moment quand il lui ne restait plus d’air du tout dans les poumons et qu’il pensait qu’il allait exploser, que le maitre tirait sa tête hors de l’eau. Le disciple prenait une inspiration énorme suite à la privation d’air terrible qu’il venait de subir. Le maitre lui disait calmement qu’il connaitra dieu quand son aspiration serait de la même intensité que son besoin d’air il y a quelques instants. 💨 

Mon aspiration a grandi au fil des années. La Vie, mon maître, m’a fait passer par une multitude de situations comparable au parabole que je viens de citer. A chaque fois je vais un peu plus loin.  Je pense avoir compris que cette fois-ci le moment est venu de m’immerger avec foi dans l’inconnu, l’irraisonnable, l’irraisonné afin de laisser émerger mes trésors intérieurs enfouis au plus profond de moi. Je me sens ainsi un peu comme un tube de dentifrice que l’on tient verticalement avec l’ouverture vers le haut puis que l’on presse fortement avec les dix doigt pour que la pâte sorte. Il suffit qu’au préalable j’ai pensé à dévisser le bouchon. 😁

Ce geste-là correspond à la peur que j’affronte en lâchant prise et en m’abandonnant à l’inconnu et peut-être l’inconfortable. Volontairement dévisser le bouchon afin que le résultat de mon désir, de mon effort et de mon état puissent se manifester… enfin. Les dix doigt qui pressent représentent chacun un aspect dont j’ai à tenir compte. Chaque aspect m’a demandé de la recherche. Ce qui suit est un résumé de plusieurs mois de ma quête en quelque sorte : 

  1. Accepter mon don à nouveau
    Je pensais qu’il fallait que j’oublie ma faculté de savoir où quelqu’un en est, quel est sa résistance au bonheur et comment faire pour la dépasser. En fait, il suffit juste que je discerne bien quand et comment utiliser cette particularité que j’ai.
  2. Etre léger et aussi pranique que possible
    Quand je me sens léger et que le prana me nourrit, mes sensations sont plus fortes et ma connexion plus juste, car mon lien aux autres devient moins intéressé.
  3. Aucune résistance, m’abandonner, accueillir, sourire et rendre grâce
    C’est avec quoi je suis revenu de l’Inde, savoir m’abandonner entre les mains de la vie, sachant que chaque chose que je vis est juste et adéquate. Oser me laisser glisser entre les mains du Vivant pour être juste un « Lien ».
  4. Oser aller dans l’intime et laisser mon dragon se libérer
    C’est l’énergie sexuelle qui se libère dans mon corps au fur et à mesure que je joue avec mes partenaire qui est le vecteur de ma puissance et de mes dons. J’en parle de plus en plus ouvertement. Pas toujours simple de pousser les barrières du tabou.
  5. Créer les circonstance adéquates où en parlant et je peux perdre la tête
    Il est possible que les causeries et les retraites vont servir à ça. Qu’elles vont me permettre de me connecter plus profondément sans passer par ma personne, mon ego.
  6. M’entourer des personnes qui me stimulent dans mon élan
    Pas si simple que ça de faire le vide consciemment et garder uniquement le lien avec ceux qui sont dans la même folie que moi. Mais je sens bien que si je veux plonger de plus en plus loin, j’ai besoin de me sentir en harmonie et en sécurité.
  7. Jouer avec le langage de mon corps, des positions et des mouvements
    Un réel apprentissage qui est tout nouveau pour moi. C’est la richesse que j’ai trouvé dans mon soin chamanique. C’est rigolo d’observer mes gestes involontaires qui expriment et avec lesquelles je peux influencer mon état. Ca m’aide à rester dans mon territoire. La pâte de dentifrice a besoin d’un contenant solide, afin de pouvoir le sortir efficacement par le haut. 
  8. Etre aussi silencieux que possible
    Ca y est, j’ai commencé. J’exprime depuis hier le moins des mots que possible et provoque ainsi moins de pollution verbale et mentale. Le silence crée chez moi un espace magnifique d’accueil. Et bien évidemment si j’ai besoin de m’exprimer, j’utiliserais la « communication vulnérabilité » !
  9. Ne pas meubler les vides, juste les vivre pour faire de la place
    Ce qui est plus facile depuis mon retour d’Inde. « Faire le chat » au lieu de chercher à remplir les espaces vide par des films ou des activité. Ne rien faire me met en contact avec mon espace créative. Il suffit juste que j’ai assez de temps pour « m’ennuyer ».
  10. Respirer lentement et profondément aussi souvent que j’y pense
    Ah oui, la respiration est tellement importante chez moi. Que je sois dans mon état pranique, avec mes gestes ou dans un état de conscience altéré, elle renforce mes sensation et m’aide pour plonger plus profondément dans mon centre.

En me relisant, je constate que ce que j’ai écrit concerne en fait le processus pour faire émerger mon état de canal. Ca me plairait beaucoup. La sensation quand ça m’arrive est extraordinaire. C’est seulement quand j’ai l’impression que les gens autour de moi attendent « autre chose » de moi que c’est inconfortable. 😅

Est-ce que cette particularité d’être dans deux mondes fait partie de mon plein potentiel ? Si oui, de quelle manière ? Je ne sais pas vraiment. Mais si je suis cohérent avec la notion d’Unité, ce serait peut-être juste en tant que méthode pour me connecter moi-même plus profondément à la Vie, tout simplement. Quoi qu’il en soit, j’ai de quoi m’occuper… 🔌

Je sens le danger. Si je ne reste pas droit dans mes basques, il sera facile pour moi de prendre le pouvoir avec un don pareil. Je le sais, je le sens, je me connais. Je le vois latent à chaque fois que je suis face à un groupe. J’en ai très peur. Je n’en veux pas. J’en ai vu trop chez des personnes charismatiques.  Loin de moi cet idée de faire pareil. J’irais… mais lentement. Pour que mon Ego s’installe entre les mains de mon Etre… et non vise versa.

Belle journée à tous 🖤❤️💛💚💙💜 

 


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15 commentaires sur « Comme un tube de dentifrice »

  1. Bonsoir Michael … je suis heureux de voir que continue sur ton chemin de vie et aussi que tu continue à le partager … j’aime bien l’image du tube de dentifrice … mais alors qui enlève le bouchon ? et aussi qui presse le tube ? … j’ai pas envie d’être trop sérieux alors ça me rappelle l’histoire des 2 poissons dans le bocal : un poisson dit à l’autre  » mais alors , si Dieu n’existe pas , qui change l’eau du bocal ? Bravo pour ton courage et ton désir de simplicité . Bonne route .. à bientot

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  2. « Je pense avoir compris que cette fois-ci le moment est venu de m’immerger avec foi dans l’inconnu, l’irraisonnable, l’irraisonné afin de laisser émerger mes trésors intérieurs enfouis au plus profond de moi. »
    ça me semble évident.
    Le chemin de la raison et du connu, on le connait bien justement, et on sait bien aussi où il se termine.
    Petit rappel :
    Trinity: Je t’en prie Neo. Tu dois me faire confiance.
    Neo: Pourquoi?
    Trinity: Parce que tu reviens de là-bas, Neo. Tu connais cette route, tu sais exactement comment elle se termine, et je sais que tu ne veux pas finir comme ça.

    « Oser aller dans l’intime et laisser mon dragon se libérer
    C’est l’énergie sexuelle qui se libère dans mon corps au fur et à mesure que je joue avec mes partenaire qui est le vecteur de ma puissance et de mes dons. »
    Grace à nos échanges, j’ai pris conscience ces jours-ci de la manifestation du dragon depuis plusieurs mois, hors substances chamaniques, au moment de l’orgasme.
    Et puisque tu parles de puissance, j’ai souvenir de cette phrase reçue du dragon au cours d’une rencontre : « la puissance du dragon est dans sa queue ! » Plutôt cohérent 🙂

    « M’entourer des personnes qui me stimulent dans mon élan »
    Je pense que c’est utile.
    Les quelques détails que tu m’as donnés sur ton expérience du dragon ont éclairé ma propre expérience de la chose.
    Il n’y a donc pas d’obligation à mon sens, mais ça aide bien, ça valide.

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      1. Je ne comprends pas le sens de ta remarque.
        J’ai vécue à plusieurs reprises, seul, chez moi, la rencontre avec le dragon.
        Je l’ai vécue aussi lors d’un rituel de groupe.
        Mais bien qu’en groupe, j’étais seul puisque personne autour n’avait conscience de ce que je vivais, pas même le « chamane ».
        Pour moi le terme conceptuel fait référence au monde des idées, comme quelqu’un qui dirait : « j’ai entendu parler de dragon… »

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          1. Par simple effet de miroir je pourrais te répondre au sujet de ta propre expérimentation : « ça reste conceptuel pour moi… pas du vécu… »
            J’en déduis que nous sommes tous les deux à la fois dans le vécu et le concept.
            Quel est le vécu ?
            Ce qui nous unit l’un et l’autre, à savoir le fait que nous avons expérimenté tous les deux le dragon, je n’en doute pas.
            Alors où est le concept ?
            J’ai l’impression que pour toi la chose doit être vécue au dehors, tandis que pour moi elle se vit au dedans.
            Dehors, dedans, encore une dualité ?!
            Le concept est peut-être simplement dans le fait d’envisager un dehors et un dedans alors qu’il n’y a peut-être ni dehors ni dedans.

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  3. Ça me fait penser à deux citations:  » le meilleur moyen d’être efficace, c’est d’aller lentement  » et ‘To the mind that is still the whole universe surrenders’ – Chuang Tzu-

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