Mes inconforts

Modi’in, Israël 🇮🇱

C’est mon premier jour de congé et j’en ai profité pour régler quelques broutilles avec la banque ici. Maintenant je peux utiliser mon compte Israélien et une fois rentré je me suis occupé de transférer les prélèvements automatiques de mon compte français vers mon nouveau compte. Quand je constaterai qu’il n’y a plus de mouvement sur mon ancien compte, je le résilierai. 

J’avoue que ça me touche quand-même. Chaque acte de ce genre coupe un peu plus le pont avec mon passé français et affirme ma nouvelle identité ici dans mon pays de naissance. Je m’intègre rapidement j’ai l’impression. En tout cas, si ça se mesure au nombre de cartes que je possède, je m’intègre certainement vite, car sans compter mon permis et ma carte d’identité, j’en ai déjà 7 !

Mes réflexions de ces derniers jours tournent autour de l’inconfort que je peux encore vivre parfois. Je pense par exemple au stress face aux démarches administratives, ma position debout au travail, la douleur à l’haine qui revient par moment, quelques émotions liées au passé… et j’en oublie certainement. Okay, c’est vraiment léger par rapport à ce que j’ai pu connaitre quand j’étais plus jeune, mais c’est là quand-même. En tout cas, pour le moment.

Pour moi, ça me montre tout simplement où je n’ai pas encore réglé mon histoire. Même si mes blessures ne sont plus très actives depuis pas mal de temps, il en reste des rudiments. L’ensemble de mes inconforts me montrent que je ne suis pas encore assez calme, pas encore assez posé, pas encore assez présent et pas encore assez centré.

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Je peux oublier parfois que tout est toujours parfait et ainsi me laisser prendre par la peur que les choses tournent mal. Ce manque de confiance et de conscience vient quand je vais trop vite et que je mets mon attention plutôt sur ce que je dois faire ou veux avoir, au lieu de le mettre sur qui je choisis d’être.

Tout est parfait et je me sens chez moi ici. Il est clair que j’ai véritablement réussi physiquement à rentrer à la maison. Il suffit que je regarde autour de moi, ils sont tous aussi bizarres que moi ici ! Mais, en même temps, mon aventure dure depuis longtemps et même si je suis certainement à ma place ici, ça ne ressemble pas du tout à ce que le jeune Mike s’était imaginé pour lui. 

Alors, je doute, je regrette, je ronchonne et je couine parfois encore quand je compare ce que je vis aujourd’hui avec ce que j’ai pu vivre avec mes Amours, mes Amis et mes projets. Ce serait trop facile à dire de rester dans le présent et de laisser le passé dans le passé. La plupart du temps j’y arrive. Mais mon passé est magistral et il cherche régulièrement à se faire une petite place au soleil dans mon présent.

Bon, je vais dans quelques instants me déplacer vers le bureau de l’assurance maladie qui se trouve à 30 minutes à pied d’ici. Mon compte sur leur site ne marche pas et il faut qu’il débite prochainement le compte bancaire adéquat également. Après avoir vécu à mes risques et périls, je vais en profiter pour m’offrir l’assurance de luxe, tout inclus. Même pas peur !

∞💜∞

 


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4 commentaires sur « Mes inconforts »

  1. Hello, Michaël,
    je suis fascinée de te lire ces derniers jours,
    j’étais déjà très intéressée quand tu étais en France …
    mais là j’ai l’impression que tu es passé dans une autre dimension.
    « Je me sens chez moi ici » c’est nouveau et quel bonheur de lire ces mots !
    Ton billet d’aujourd’hui m’inspire une question :
    les « inconforts », même légers, dont tu parles,
    ne sont-ils pas inhérents à notre nature d’êtres humains ?…
    Dans mes cours de yoga, j’utilise une formule qui invite les élèves
    à installer une posture « suffisamment confortable »,
    c’est à dire qui accepte et même aménage une certaine dose d’inconfort,
    car c’est à cet endroit d’inconfort qu’il va pouvoir se passer quelque chose,
    que la situation va pouvoir évoluer.
    Comme dans le Jeu de la Transformation,
    ce sont les « ombres » ou « obstacles » à dépasser
    qui vont inspirer la transformation justement.
    Oui, bien sûr, je goûte la joie d’être au présent, de la synchronicité,
    des évènements qui s’offrent à moi, la beauté simple, fluide et harmonieuse
    de cette matinée que je viens de vivre par exemple !
    mais de ma petite lucarne actuelle, j’ai l’impression
    que mon chemin sur cette terre est aussi d’expérimenter la matière dense
    donc pas toujours confortable, aves ses aspérités, sa dureté, …
    Qu’en penses-tu ?
    Merci encore pour tes billets alchimiques !
    (mais plus vraiment itinérants !!…)
    Hugh chaleureux
    Isabelle

    Aimé par 1 personne

    1. Coucou Isabelle… et merci pour ton retour…
      De ma fenêtre, il s’agit d’un énorme intox induit par les religions modernes.
      En éradiquant notre lien réel avec LA source, il fallait bien expliquer le pourquoi des malaises et maladies qui apparaissaient pour nous indiquer l’erreur de voie…
      Alors, vivre avec l’inconfort et le malheur est devenu plus ou moins normal… Nous apprenons même qu’il faut souffrir pour avancer… Que la vie EST dure…
      Certes, c’est la volonté de la Divinité… pour nous pousser à changer de chemin.
      Prier en cas de malheur est donc pour moi une aberration… Car il s’agit de mieux écouter la Vie au lieu de vouloir autre chose…
      Pour moi, notre état naturel est BONHEUR, SANTE et PROSPERITE… Toute autre chose est pathologique…
      Toutefois, en sortant de ces pathologies confortables, nous allons devoir affronter les limites instaurées par les religions modernes et les gouvernements… et induits par nos parents et enseignants…
      Affronter ces limites donne aussi des inconforts… Des inconforts sains… Et très temporaires selon mon expérience…
      L’importance à mon avis est surtout de ne pas confondre les deux ! 😉
      En effet, j’avais enlevé le mot « Itinérant » pendant quelques temps. Je viens de le remettre, car je ne suis pas encore vraiment posé.
      Hugh chaleureux de retour… 😍

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      1. Merci beaucoup, Michaël, ta réponse m’éclaire,
        oui, des inconforts sains et temporaires !
        Oui, notre état naturel est santé et prospérité !
        Et alors la tristesse par exemple à l’occasion d’un deuil ?
        juste un inconfort temporaire ?
        une émotion qui comme son nom l’indique
        (émotion = ce qui bouge vers l’extérieur)
        est juste un mouvement de l’intérieur vers l’extérieur,
        comme un nettoyage ?
        Merci encore de tes partages

        Aimé par 1 personne

        1. T’en prie Isabelle…
          La tristesse, de mon point de vue, comme chaque émotion, est un baromètre qui indique où j’en suis dans mes blessures, donc dans ma dualité…
          En occurence, la tristesse à l’occasion d’un deuil ravive la blessure d’abandon, qui existe uniquement parce que pour notre ego, ce que nous voyons est la réalité…
          Plus grand la blessure, plus grand notre émotion et plus grand notre ancrage dans ce monde illusoire…
          Un être réalisé n’est pas insensible, juste conscient que rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme…
          Un émotion est de l’énergie mis en mouvement (movère), mais pour moi pas du tout un nettoyage, mais la confirmation que la blessure est belle et bien réelle, elle !
          Dans mes vidéos, j’en parle (La Gestion Emotionnelle)… car l’émotion n’est QUE un baromètre… rien d’autre…
          En l’exprimant nous entretenons donc nos blessures !!! Tout le contraire que ce que beaucoup de thérapeutes proposent…
          Avec joie de partager… 😘

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