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Michael à Fort-de-France, Martinique
Vous avez vu la traduction du mot « enfermement » en anglais ? Vous entendez le langage des oiseaux quand vous le dites lentement ? L’enfer me ment ? Nous sommes confinés ici en Martinique et le sens profond de cette mesure a jusque là pour moi été une invitation à une introspection en profondeur, avec l’intention de provoquer un changement d’attitude et de comportement radicaux envers nous-mêmes et les autres. Pour moi, le Corona n’est que la manifestation physique de notre incapacité de vivre harmonieusement ensemble. Et ça se voit… Nous sommes enfermés chez nous, avons l’interdiction de nous approcher trop les uns des autres, ne pouvons pas acheter n’importe quoi et sommes dans l’obligation de porter une masque qui cache bien notre sourire et ressemble bien fort à une muselière.
Et je le fais ! Depuis le premier confinement imposé en Israël, je travaille plus fort sur moi que d’habitude. J’obéis aux restrictions, que je considère avoir créées moi-même, et j’introspecte ! Je nettoie, je clarifie, je désencombre, je libère, je lâche, j’allège, j’assouplis, j’adoucis, je change… et je me prépare au pire. J’ai passé aux moins 2/3 de mon temps en Israël dans ma chambre et je n’ai pas beaucoup vu de mon pays de naissance. Et là, rebelote… je suis en Martinique et à nouveau confiné… enfermé. Certes, je pense que je suis loin d’avoir terminé mon travail personnel de transformation… mais, je pense que l’état de mes co-habitants terrestres est bien pire. A chaque fois que les restrictions sont en vigueur, c’est toujours encore « chacun pour soi »… et dès que les mesures sont levées, chacun retourne dans ses habitudes comme si de rien n’était.
Je suis persuadé que le Corona est censé nous faire changer… mais changer vraiment ! Je le vois un peu comme un couronnement après des siècles de rébellion de la terre sous forme d’épidémies diverses, d’extinction des espèces, des guerres de plus en plus sanglantes, la décimation des peuples, la pollution et le réchauffement de la planète, des désastres naturels, etc… Même si j’aime profondément l’être humain, je pense que notre souffrance n’est pas encore assez forte, ni assez répandue pour qu’un changement de conscience global puisse faire son apparition. Le Covid est à mon avis là, pour nous pousser à retrouver le sens profond de notre existence… et de cesser cette vie superficielle et violente que nous entretenons tous ensemble. Il faut peut-être encore une variante 5, 6, 7 et 8 avant que nous cessions notre mouvement involutif de masse et commençons à penser autrement…
En même temps, je suis conscient que ces confinements répétitifs me conviennent très bien quelque part. Je l’avais déjà constaté dans le passé et il me semble même avoir écrit déjà à ce sujet. Toutefois, avec le temps les choses deviennent progressivement de plus en plus limpides. Aujourd’hui, je sais que ma sensibilité meurtrie par mes souffrances du passé a provoqué une fuite en avant vers 2015… où j’ai vécu vraiment une sorte de coup de grâce. J’ai progressivement fermé des portes, bloqué des comptes et évité d’aimer à nouveau… pour surtout ne plus sentir les déchirements si typiques pour les trahisons, les rejets, les humiliations, les injustices et surtout les abandons. Quand les confinements ont commencé, je vivais déjà comme un ermite replié sur lui, soit dans une yourte, soit dans une chambre chez une amie ou carrément seul dans mon camion, perdu quelque part dans la brousse de la France profonde. Ça me soulageait de voir que tout le monde était soudainement obligé de faire comme moi ! Ça m’enlevait une pression que je sentais et qui venait de l’invitation discrète mais insistante de la Vie à sortir à nouveau, à me mélanger aux gens et à reprendre des risques.
Oui, je suis encore dans un enfermement. De moins en moins, certes… mais, en lisant les textes de mes soeurs co-exploratrices-rapporteuses, je vois que c’est encore bien actuel. En même temps, cette fuite en avant a été tellement riche, tellement profonde, que je ne regrette absolument rien. Elle a fait partie intégrante de mon chemin vers l’Amour et la Puissance. Mon ego a déjà vécu aux moins 4 ou 5 fois des espèces de morts symboliques à des niveaux de conscience différents. Le dernier, comme toujours je pense, a bien évidemment été le plus puissant et le plus intense. J’ai réellement frôlé la fin de mon expérience terrestre cette fois-ci. Je pense que j’aurai pu encore tenir quelques mois, mais mon corps avait déjà bien commencé la descente douce vers le repos à Sa Source.
Je n’ai jamais perdu ma conscience ou mon discernement en chemin. Tout ce que j’ai vécu faisait évidemment partie du Grand Plan que la Vie avait pour moi… car je n’ai jamais cessé de suivre mon GPS, ni de regarder dans le miroir pour savoir où aller ou comment changer. Retrouver mon état originel avec ma simplicité, ma lenteur, ma folie douce et ma connexion retrouvée ne se fait clairement pas en un claquement de doigts ou juste parce que je l’ai décidé. Pour lâcher toutes ces choses auxquelles je tenais tant, la Vie a dû me faire vraiment violence. Si je constate tout ce que j’ai dû endurer pour ME retrouver enfin, je me demande vraiment si mes co-habitants terrestres arriveraient un jour à changer quoi que ce soit en masse. Combien de souffrances faut-il que la population de la planète subisse en tant qu’entité globale avant de se mettre à co-créer quelque chose ensemble de manière complètement différente ??? Une grande partie de moi n’y croit vraiment plus ! C’est uniquement mon enfant espiègle intérieur avec son rayonnement indigo qui me rit au nez en me rappelant que tout, absolument tout est possible… parce que la Vie est Magique… tout simplement…
Je nous souhaite une douce magie pour ce jour de presque fin d’été… ∞❤️∞