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Anissa de Metz, France đ«đ·Â Â
âSi jâĂ©tais archĂ©ologue, je mâimagine Ă quel point je serais excitĂ©e Ă chaque fois que je dĂ©terre prĂ©cieusement un objet enfouie dans la terre. Jâai cette sensation de creuser toujours un peu plus loin, millimĂštre par millimĂštre, et aujourdâhui je viens de mettre en lumiĂšre un Ă©tat enfoui en moi. Pourtant, je ne me sens pas excitĂ©e par cette dĂ©couverte, câest tout le contraire. Je me sens gĂȘnĂ©e, honteuse, bouleversĂ©e et triste.
VoilĂ ce que mâa rĂ©vĂ©lĂ©e le miroir… Je peux avoir une attitude hautaine, presque mĂ©prisante envers certaines personnes. Cela veut dire que je me juge parfois meilleure que les autres. Câest un point en moi quâil mâait difficile dâaccepter. Ma premiĂšre rĂ©action Ă©tait de me dire : « non, moi je suis pas comme ça, câest impossible… moi qui a tendance Ă me dĂ©valoriser je ne peux pas me sentir mieux que dâautres ! »
Jusque lĂ , dans ma relation aux autres, je me considĂ©rais comme une personne sans prĂ©tention, simple. Je me met Ă la hauteur des autres, je mâadapte en fonction de lĂ oĂč chacun en est. Une attitude parfaite, mais je ne suis pas parfaite et le miroir me le dit chaque jour… et si je pensais lâĂȘtre… eh bien, quelle arrogance !!
Si mon miroir dâhier mâa signifiĂ©e que je me place au dessus des autres alors il me faut le reconnaĂźtre. Jâai pourtant lâimpression de passer dâun extrĂȘme Ă lâautre, soit je me dĂ©valorise et me sens moins que les autres soit je me considĂšre mieux quâeux. En fait, je suis sans cesse dans la comparaison, jâai des prĂ©jugĂ©s envers les autres autant quâenvers moi-mĂȘme.
En mĂȘme temps que je suis en train dâĂ©crire je me sens de plus en plus apaisĂ©e, je sens que je commence dĂ©jĂ Ă accepter ce cĂŽtĂ© obscur. Je me demande aussi dâoĂč me vient cet espĂšce dâorgueil. Plus je creuse, plus je touche Ă mes racines… celle des femmes et des hommes Kabyles… fiers et libres, qui ont su dĂ©fendre et prĂ©server leurs traditions. Et câest une femme qui en est le symbole, sous le nom de Kahina, reine guerriĂšre morte au combat contre lâinvasion arabe.
J’observe rĂ©guliĂšrement chez quelquâun de mon entourage ce genre d’attitude envers moi. Si je lui dis quelque chose qui ne lui plaĂźt pas, il va me rĂ©pondre sur un ton dĂ©daigneux et fera tout pour avoir le dernier mot. Je peux comprendre maintenant que c’est sa maniĂšre de se dĂ©fendre. Il se sent touchĂ© et dĂ©muni et pour prĂ©server sa fiertĂ©, il se montre hautain et sĂ»r de lui.
Quel est le manque que je cherche moi Ă compenser ? Je terminerai avec cette question pour aujourd’hui… pour faire durer un suspens insoutenable. Ăa va surtout me laisser du temps pour demander au miroir de m’aider Ă y voir plus clair âșïžÂ
Anissa
Anissa from Metz, France đ«đ·Â Â
If I was an archaeologist, I can imagine how excited I would be every time I carefully dig up an object buried in the ground. I have this feeling of always digging a little further, millimeter by millimeter, and today I have just brought to light a state buried in me. However, I do not feel excited by this discovery, it is quite the opposite. I feel embarrassed, ashamed, upset and sad.
This is what the mirror revealed to me … I can have a haughty, almost contemptuous attitude towards certain people. This means that I sometimes judge myself better than the others. It is a point in me that it is difficult for me to accept. My first reaction was to say to myself: « No, I’m not like that, it’s impossible … I, who tends to devalue myself, can’t feel better than others! »
Until then, in my relationship with others, I saw myself as an unpretentious, simple person. I put myself up to the others, I adapt according to where everyone is. A perfect attitude, but I’m not perfect and the mirror tells me every day … and if I thought I was … well, what arrogance !!
If my mirror from yesterday meant that I am placing myself above the others, then I must recognize it. However, I have the impression of going from one extreme to the other, either I devalue myself and feel less than the others or I consider myself better than them. In fact, I am constantly in comparison, I have prejudices towards others as much as towards myself.
At the same time that I am writing I feel more and more peaceful, I feel that I am already beginning to accept this dark side. I also wonder where this kind of pride comes from. The more I dig, the more I touch my roots … that of the Kabyle women and men … proud, free, who knew how to defend and preserve their traditions. And it is a woman who is the symbol of it, under the name of Kahina, a warrior queen who died in the fight against the Arab invasion.
I regularly observe this kind of attitude towards me in someone around me. If I tell him something he doesn’t like, he will answer me in a dismissive tone and will do everything to have the last word. I can understand now that this is his way of defending himself. He feels touched and helpless and to preserve his pride, he shows himself haughty and self-assured.
What is the lack that I am trying to compensate for? I will close with this question for today … to prolong an unbearable suspense. Above all, it will give me time to ask the mirror to help me see more clearly âșïž
Anissa
Voici un sms inspiré, par votre article ci dessus,
Qui sera sous forme de cocktail d’ Ă©tĂ© : đč
OĂč soleil, đpluie, orage, chaleur, fraĂźcheur đr se mĂȘlent Ă nos vies !
OĂč rencontres, abandons, sourires,đ pleurs, sĂ©parations nous bousculent dans notre intĂ©rieur !
OĂč l on se sent perdue, lĂąchĂ©e Ă©levĂ©e, encouragĂ©e….đŹ
OĂč l on se sent surveillĂ©e, jugĂ©e, Ă©piĂ©e, de tout cĂŽtĂ©s đđđ
Alors savourons vous et moi ces Ă©tats pour accĂ©der Ă notre LIBERTĂ đ€Č
belle semaine pimentĂ©e de ce cocktail d ‘Ă©tĂ© …đđ
~ đ±đđđđ đčđđ ~
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Superbe.
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Bravo Anissa
Ton article me touche Et viens magnifiquement raisonné ou resonne chez moi.
Dévalorisation, orgueil.
Alors que nous sommes inestimable.
..la dĂ©valorisation amĂšne toujours avec elle l arrogance ou la superioritĂ© pour moi…
Alors qu’il y a Ă ĂȘtre……un espace de vie sans jugement.
Merci
J’aurai pu ecrire cela….
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En te lisant je ressens du soulagement…merci Nicole . Je m’imagine vivre dans cet Ă©tat de non jugement absolu ça serait pour moi rayonner d’Amour…c’est exquis
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Quelle douceur de te lire !
Tes mots me ramĂšnent Ă mon orgueil de celle qui sait mieux que lâautre, souvent difficile Ă dĂ©busquer sans le miroir, et aussi Ă lâinsatisfaite chronique, toujours prompte Ă se juger nulle et Ă investir sa place de victime.
Je me souviens aussi de ton Ă©lan Joyeux Ă la Grande Famille : « jâai rĂ©ussi ! », que jâai reçu comme un cadeau.
Merci Anissa, tes témoignages me sont précieux, au plaisir de lire la suite.
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Merci Isabelle…hier encore en Ă©coutant d’autres personnes dĂ©battre autour d’un sujet, je me suis surprise Ă me dire avec impatience « pfff ce que je vais dire moi ca sera plus interessant » . Je suis contente parce que je me suis fait rire moi mĂȘme. La seule chose qui a changĂ© pour l’instant est que j’en prends conscience aussitĂŽt. Encore une autre rĂ©ussite Isabelle đ
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Merci pour ton partage, Anissa… et bienvenue parmi les auteurs de ce blog… đ
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Quel beau texte anissa qui fait Ă©cho Ă mon ĂȘtre, l orgueil est lĂ revanchard croyant savoir mieux que les autres…, et l instant d aprĂšs celui qui m avait soit disant mis au dessus vient me faire basculer dans la peau d une victime qui a besoin de se raconter…ce va et vient construit au cours des annĂ©es est dĂ©terrĂ© comme tu l exprimes si bien et c est bon…merci de ce miroir Anissa
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Merci ValĂ©rie…j’ai l’impression que c’est en me heurtant Ă ces deux ambivalences, dĂ©valorisation/orgueil que je pourrai goĂ»ter cet Ă©quilibre…juste ĂȘtre ni en Ă©tant moins ni en Ă©tant plus. Au fond ce que je cherche Ă cacher en Ă©tant au dessus c’est le moins et ce que je cherche Ă cacher quand je suis en dessous c’est le plus đ
Enfin je sais pas trop si je m’exprime bien lĂ mais je sais qu’on se comprend đ
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Je rĂ©flechis depuis tout Ă l’heure Ă ce que je pourrais Ă©crire pour vous remercier de votre retour et que ca me fait du bien d’ĂȘtre et d’ĂȘtre comprise et en fin de compte je ressens qu’une chose lĂ maintenant…juste l’envie de vous dire que je vous aime đ
De coeur Ă coeur
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Merci Anissa pour ce partage qui rĂ©sonne fort en moi. Certains disent que l’orgueil est l’ombre de l’Ăąme la plus difficile Ă dĂ©busquer, tant elle est subtile et se manifeste sous de multiples formes, mĂȘme chez les grands maĂźtres spirituels. Et tu l’accueilles en conscience, avec amour et en toute simplicitĂ©. C’est un vrai baume pour mon coeur ! TrĂšs belle route Ă toi !
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J’oubliais : par ton partage, tu me libĂšres aussi un peu plus de ma part d’orgueil, car il contribue Ă Ă©largir ma propre conscience, ça, c’est la cerise sur le gĂąteau… Je t’embrasse
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Catherine je me sens trĂšs Ă©mue par ton message. Je m’imagine ĂȘtre un phare et que toi aussi et que nous tous portons un phare en nous et en fait on passe notre temps Ă s’Ă©clairer les uns les autres nos parts d’ombre.
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Bonjour
J’ai bien du mal Ă ĂȘtre prĂ©sente pour les rencontres de la Grande Famille mais je suis rĂ©guliĂšrement en prĂ©sence auprĂšs de vous. Anissa, que ton partage est juste et Ă quel point cette prise de conscience est encore vivante en moi et combien elle permet de grandir ! J’ai dĂ©couvert mon orgueil cachĂ© derriĂšre mon personnage, il y a qq annĂ©es, mais pas si longtemps que cela. J’ai passĂ© tellement d’annĂ©e en dĂ©veloppement personnel sur mes problĂšmes de confiance en moi, de dĂ©valorisation, sur les relations du passĂ© avec ma mĂšre, mon pĂšre et la chanson ajoute » mes frĂšres et mes sĆurs » (c’est le cas pour moi). AprĂšs la honte et la rĂ©volte de dĂ©couvrir l’orgueil derriĂšre la dĂ©valorisation ou le semblant d’humilitĂ©, sont venus l’accueil puis l’acceptation, puis l’ouverture grĂące Ă la prĂ©sence (de plus en plus souvent). Aujourd’hui j’ai appris et compris : nous sommes tous fabriquĂ©s avec les mĂȘmes codes d’origine, les dĂ©clinaisons font l’individu, le personnage, source de dualitĂ©. Aller vers l’UnitĂ©, c’est la nature de chacun et de tous dans un univers qui lui-mĂȘme est unifiĂ©. Un jour, j’ai dit STOP au passĂ©, il est ressassĂ© et passĂ©, ce qui est important, c’est ce que je vis. A prĂ©sent je vais d’expĂ©rience en expĂ©rience, pas toujours contente de ce que j’observe de moi, c’est l’expĂ©rience… Sur le chemin, je croise des comportements qui sont loin de l’humilitĂ©, mais j’aime ce chemin qui monte, descend et serpente, je ne le troquerais pour aucun autre chemin. Belle journĂ©e !
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Un grand merci Ă toi Laurence, en te lisant je ressens plus que jamais Ă quel point nous sommes UN. Je ressens aussi la paix que tu es parvenue Ă faire avec toi mĂȘme et ça me donne encore plus de motivation.
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ET CLAC !!! Je lis ton texte et il me fait l’effet d’une grosse gifle en pleine figure !
J’ADORE CA !!!
De nouveau, j’ai la sensation d’avoir Ă©crit ce texte.
Merci Anissa !! Magnifique partage !
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Xavier si tu me le permets j’aimerais te prendre dans mes bras…parce que pour la gifle moi je voulais pas te faire mal đ
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đđđ Merci Anissa ! Je te le permets tout Ă fait et j’apprĂ©cie !
Mais la gifle ne m’avait pas fait mal, au contraire – elle a remis ma tĂȘte Ă sa place ! đ
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Merci Anissa pour ton partage qui rĂ©sonne beaucoup en moi đ et oui jâai aussi du mal Ă accepter cette partie de moi qui se croit supĂ©rieure aux autres. Je me rends compte que je me compare encore beaucoup. En plus en passant des concours en ce moment, câest dâautant plus prĂ©sent Ă lâintĂ©rieur de moi ! Alors merci pour cette prise de conscience đ„° je vais dâabord lâaccepter, comme tu le dis si bien, accepter de ne pas ĂȘtre parfaite, ce qui est encore difficile pour moi… mais je garde espoir, et jâaccepte dâĂȘtre orgueilleuse, Ă©goĂŻste, et de vouloir ĂȘtre mieux que les autres … jâaccueille aussi cette partie de moi, qui est lĂ , en la prenant dans les bras đâ„ïž Et je reprends conscience que je suis unique et incomparable, que personne nâest supĂ©rieur ou infĂ©rieur mais bien unique. Je reconnais mon unicitĂ© et je la vois chez les autres, dans chaque ĂȘtre đâš merci, les mots coulent et mâapaisent, je me sens en paix maintenant, le cĆur ouvert rempli de compassion envers moi mĂȘme đ± merci pour tes mots Anissa qui ont rĂ©veillĂ©s cette Ă©tincelle en moi đ
Love and Light
Roxane đ
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Roxane tu es juste merveilleuse đ
J’imagine la sensation de libertĂ© si j’arrĂȘtais pour de bon de me comparer. Je savoure cette dĂ©licieuse sensation de lĂ©geretĂ©. Le fait qu’on puisse se rappeler notre profondeur d’Ăąme au sein de cette famille d’Ăąme.i ça m’aide enormĂ©ment. Je n’Ă©prouve plus ce sentiment de solitude. Tes mots m’apaisent tout autant. Je profite au passage pour remercier la personne qui nous a permis de tous nous retrouver…je ne la nommerai pas mais son prenom commence pas M et se termine pas el đ
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Merci Anissa ! Oui quel bonheur de partager avec des ĂȘtres qui sont sur le mĂȘme chemin, qui se comprennent et sâĂ©clairent mutuellement đ oui je ne me sens pas seule non plus, je me sens accompagnĂ©e, guidĂ©e, dans le visible et lâinvisible, et je remercie la vie pour ces signes et ce soutien qui me confirment que je suis sur la bonne voie ..! đâš merci Ă toi, douce journĂ©e đđ
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De đ Ă đ je t’embrasse Roxane
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Ton article résonne chez moi.
Je crois que tout le monde a une place importante et a de la beauté.
J’ai constatĂ© que chez moi la prĂ©tention se calme le jour oĂč on aime plus les autres et oĂč les autres nous aiment inconditionnellement.(en stage de tantra)
L’humilitĂ©, l’absence de besoin de montrer, de prouver, apparait lorsque que mon besoin d’amour est satisfait.
J’attend ta suite đ…
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Merci Carron pour ce que tu dis et j’ai envie de rajouter…quand je m’aime suffisamment alors je n’ai plus rien Ă prouver comme tu le dis si justement. D’ailleurs aujourd’hui j’ai fredonnĂ© une chanson de Johnny Halyday, paix Ă son Ăąme….Que je m’aime que je m’aime que je m’aime đ
Comme ça ne m’arrive pas tous les jours j’en ai profitĂ© Ă fond đ
En plus il s’est mĂȘme pas mis Ă pleuvoir.
Je t’embrasse
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