Allonnes (72), France đ«đ·
Au moment que je commence mon article, il est midi et je suis assis dans une brasserie au centre du Mans devant un petit thĂ© Ă la menthe. Jâai une heure avant que le film que jâai choisi dâaller voir commence. Je viens tout juste de poster âPas de rĂ©sistanceâ et jâavais envie de partager avec vous quelques rĂ©flexions concernant ma libertĂ©. đ
Je sais dĂ©jĂ que je vais lâĂ©crire en plusieurs Ă©tapes et Ă des endroits diffĂ©rents. La derniĂšre sera sĂ»rement demain matin au rĂ©veil. Une relecture finale avant la mise en ligne. Un sujet mâaccompagne ainsi tout une journĂ©e et me permet vraiment dâapprofondir, de clarifier et d’ordonner mes pensĂ©es⊠et mĂȘme de le faire Ă©voluer. đ
Le choix du sujet venait tout simplement parce que je viens de changer dâopĂ©rateur tĂ©lĂ©phonique. AprĂšs une vingtaine dâannĂ©es chez Bouygues je suis passĂ© chez Free. Le forfait chez le premier ne rĂ©pond plus Ă la libertĂ© que je vis et dĂ©jĂ le nom âFreeâ mâinspire et mâattire depuis longtemps. đ
Et tout en mâoccupant des formalitĂ©s, je perçois Ă quel point une partie trĂšs particuliĂšre de moi demande encore Ă ĂȘtre libĂ©rĂ©e. Pourtant, je SUIS libre. En tout cas, de lâextĂ©rieur je semble l’ĂȘtre. Je me rends compte que je n’acquiers pas la libertĂ© Ă laquelle j’aspire d’un coup mais que ça vient Ă©tape par Ă©tape. Je le vois surtout quand je regarde en arriĂšre et que je fais une comparaison entre ce que je vis aujourdâhui et mon vĂ©cu au dĂ©but de mon itinĂ©rance. đ
Câest comme si la Vie me guidait vers de plus en plus de libertĂ© en fonction de mes capacitĂ©s qui Ă©voluent avec le temps. Je constate dĂ©jĂ quâil y a plusieurs sortes de libertĂ© que jâai acquis au fur et Ă mesure. Je pense Ă la libĂ©ration que jâai vĂ©cu par rapport Ă mes affaires, mes objets, mes souvenirs, mes photos. Puis, celle par rapport au petit appartement dont jâĂ©tais co-propriĂ©taire avec Patricia. Ensuite, il y avait la libĂ©ration concernant lâadministration, les impĂŽts, les assurances, etc. Puis, celle de lâattachement aux gens, aux amis que je voyais au quotidien. Je vois aussi ma libĂ©ration progressive du besoin de me sentir en sĂ©curitĂ© et de savoir plus ou moins loin Ă lâavance oĂč jâallais me trouver prochainement. đ
Des libĂ©rations plus importantes sont venus un peu plus tard dans ce parcours, qui dure maintenant dĂ©jĂ plus de 2 ans et demi. Je pense au besoin dâĂȘtre systĂ©matiquement avec quelquâun. Je me suis aussi libĂ©rĂ© de lâimportance de lâopinion des gens. Je me sens libre aussi du besoin de travailler et dâĂȘtre utile ou performant. Jâai mĂȘme lâimpression que je me suis libĂ©rĂ© de mon besoin de vivre mon rĂȘve et dâavoir une famille Ă moi. Ăa semble du passĂ© tout ça. Il y a sĂ»rement encore dâautres domaines oĂč jâai pu me dĂ©faire des liens emprisonnants. DĂ©jĂ je trouve que ce nâest pas mal du tout. đ
LĂ , oĂč je constate que je ne suis pas encore vraiment libre câest face aux formalitĂ©s. Actuellement je reçois, par exemple, des appels de lâassurance maladie pour mâindiquer quâil y a un problĂšme avec mon dossier. Câest normal, car je disparais doucement de lâĂ©cran radar de la sociĂ©tĂ©. Pourtant, ça me donne une sensation dâinconfort. Tout en devenant libre, une partie de moi souhaite rester tout Ă fait « en rĂšgle ». Je nâai rien Ă cacher. Je veux juste que lâadministration me laisse tranquille. Comme je pense que dans notre sociĂ©tĂ© ce nâest pas possible et quâil faut que je sois âconformeâ sinon, je suis dans illĂ©galitĂ©, jâai un inconfort. La libertĂ© devrait ĂȘtre un statut lĂ©gal ! đ€š
Il y Ă un autre endroit oĂč je perçois une manque de libertĂ© en moi. Câest toujours liĂ©s aux formalitĂ©s. Je peux faire toute une montagne Ă partir dâun tout petit dĂ©tail qui reprĂ©sente souvent mĂȘme pas un vrai problĂšme. Avant-hier par exemple, quand jâai souscrit mon abonnement chez Free par Internet, jâai vu que ma ligne Bouygues allait ĂȘtre coupĂ© le 22 janvier. Un simple calcul me montrait que je ne pourrais pas rĂ©cupĂ©rer ma nouvelle carte SIM Ă temps et que jâallais ĂȘtre sans tĂ©lĂ©phone au moins pendant une semaine. Au fond, oĂč est le problĂšme ??? Surtout que je nâai plus rien qui urge vraiment !!! đŁ
Ce nâest quâun exemple⊠et bien Ă©videmment, jâai fini par trouver la solution, comme toujours. LĂ , il sâagissait dâaller tout simplement dans une boutique FREE ici au Mans et de payer un peu plus pour rĂ©cupĂ©rer une carte SIM dans une machine. Je viens de le faire. Mais dans le passĂ©, des petites choses comme ça pouvaient dĂ©jĂ capter de maniĂšre dĂ©mesurĂ©e mon attention et ainsi me pourrir la vie. Je pense entre autres Ă une carte sĂ©same qui ne marchait pas⊠Une assurance injoignable quand jâen avais besoin⊠Obtenir une visa pour mon passeport⊠Un imposition des impĂŽts trop Ă©levé⊠Un procĂšs-verbal pour excĂšs de vitesse⊠La date de la signature dâun acte de vente. CâĂ©tait surtout quand câĂ©tait en relation avec lâautoritĂ© de notre sociĂ©tĂ©. đ€
La source de mon besoin de libertĂ© se trouve dans le fait qu’au fond je suis quelqu’un de trĂšs simple et que la sociĂ©tĂ© est devenue tout simplement trop compliquĂ©e pour moi. Je pense que mon Ă©tat « Indigo » y est pour quelque chose aussi. J’ai toujours du forcer pour ĂȘtre Ă la hauteur. Avec le recul je me demande oĂč j’ai trouvĂ© la force pour rĂ©pondre au besoin des autres Ă ce point. Je suis extrĂȘmement fier de moi d’avoir fini par rĂ©ussir Ă mettre les choses davantage Ă leur juste place dans ma vie. MĂȘme si je ne sais pas du tout oĂč ça va me mener. đ€ȘÂ
En tout cas, il semble que dans mon aspiration Ă une libertĂ© totale, jâai un mur Ă franchir. En me relisant, je pense quâil sâagit dâoser franchir la ligne de lâillĂ©galitĂ©. Oser ne pas ĂȘtre âen rĂšgleâ⊠Oser ne pas ĂȘtre « conforme » et ne plus rĂ©pondre aux interpellations dâune administration que je ne reconnais plus en tant que autorité⊠Oser participer Ă la Vie Ă ma maniĂšre⊠Oser ĂȘtre mon propre souverain et mâassumer ainsi jusquâau bout. đ€Ž Â
Jâavoue que ça ne me laisse pas froid. Je sens que je prends un risque. Il n’y a pas vraiment de place pour des personnes comme moi. Si je continu et que j’ose agrandir ma libertĂ©, je risque peut-ĂȘtre dâĂȘtre recherchĂ©, de ne plus pouvoir utiliser mon passeport, et mĂȘme de finir en prison. đż
Quand parfois jâen parle Ă un ami, je rigole en disant que je ferais du tantra pour hommes, que je serais logĂ© et nourri… et que de tout façon je ferais une grĂšve de la faim⊠juste pour mâamuser ! đ   Â
Je vous souhaite une journĂ©e… libre ! â€đđđđđ€Â
coucou trĂšs bon texte!La rĂ©flexion est trĂšs bien menĂ© !Parcontre reliser le paragraphe 4 il y Ă une faute de frappe vous avez mit « je que compare »Donc pas trĂšs français xD . Sinon vraiment super!!
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Merci « photographiepassionalsace »… ça y est, j’ai corrigĂ©…
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eh oui parfois on s’Ă©tonne tout seul car on n’a rien vu arrivĂ© et que le bonheur Ă©tait lĂ sous nos yeux,comme l’amour que je vis depuis quelques jours…je me sens aussi libĂ©rĂ©e d’une douleur suite au deuil,et il a fallu un homme sensible afin de me sortir de ma mĂ©lancolie…
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J’ai Ă©clatĂ© de rire Ă la fin en te lisant ! Mais oĂč as-tu pris que la sociĂ©tĂ© allait supporter que tu lui Ă©chappes ? Tu es le grain de sable dont elle ne veut pas, mais alors pas du tout ! Imagine : si tu fais des Ă©mules, la machine se grippe vite fait bien fait. Donc, oui « free » mais pas vraiment en fait Ă moins de disparaĂźtre vraiment dans la nature par exemple… Ermite ? Tu ne pourrais plus aller au cinĂ©ma ! Par contre, dans ta tĂȘte c’est de plus en plus vaste, illimitĂ© et au fond, n’est-ce-pas l’essen-ciel ? Bonne soirĂ©e MichaĂ«l ! Je t’embrasse
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Mmmmmm… đ
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Beaucoup de choses me parlent dans cet article.
Pour ton appel de l’Assurance Maladie, j’ai tout de suite pensĂ© Ă la CMU Ă laquelle tu as probablement droit. Une assurance santĂ© gratuite. Je sais bien ce que tu en penses, mais il est possible que dans ton cas, cela devienne une « obligation lĂ©gale » en cas d’hospitalisation notamment.
Je fais aussi beaucoup d’efforts ces derniers temps pour ĂȘtre Ă la hauteur au boulot.
Et je suis bien conscient d’en ĂȘtre de moins en moins capable.
Il faut ĂȘtre Ă sa place, aimer ce que l’on fait, pour ĂȘtre bon dans ce que l’on fait.
Je l’ai longtemps Ă©tĂ©, mais je le suis de moins en moins.
Pourtant je n’arrive pas Ă lĂącher ce mĂ©tier de plus en plus compliquĂ© et auquel je suis de fait de moins en moins adaptĂ©.
La raison ? La peur profonde que j’ai de manquer d’argent.
Cette peur est semble-t-il mon plus gros obstacle vers la liberté.
Peur de me retrouver Ă la rue avec ma petite chienne, de ne plus pouvoir prendre soin d’elle ni de moi. Et ma Flamelle est un authentique ventre sur pattes. Le prana c’est pas son truc đ
J’ai songĂ© durant des annĂ©es Ă une reconversion professionnelle mais je n’en ai mĂȘme plus envie.
Je me complais de plus en plus dans l’oisivetĂ©.
Je pense souvent Ă la blague de Coluche : « On dit qu’il y a 3 millions de demandeurs d’emploi; c’est pas vrai, de l’argent leur suffirait ! » đ
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