Taillefer (09), France đ«đ·
Ceux qui lisent mes textes au quotidien se rendent certainement compte que je parle quasiment tout le temps de la mĂȘme chose. DĂ©jĂ , câest un journal, alors ça ne bouge que progressivement et les thĂšmes se reportent souvent dâun jour Ă lâautre⊠jusquâau moment oĂč mon attention est captĂ©e par quelque chose dâautre. đ
Puis, mon journal parle surtout de ma quĂȘte spirituelle⊠de mon chemin du deux vers le UN, de lâego vers lâĂȘtre ou de la peur vers lâAmour. Tout tourne autour de ce processus oĂč il sâagit dâaccroĂźtre ma conscience, afin que mon comportement et mon attitude cessent progressivement dâĂȘtre cohĂ©rents avec une vie dualiste, avec les envies de mon ego ou les alĂ©as de ma peur⊠et deviennent cohĂ©rents avec la notion de lâUnitĂ©, liĂ© Ă lâEtre et Ă lâAmour. â€ïžÂ
Le principe est simple. Depuis que je chemine de lâun vers lâautre ma vie a changĂ© totalement⊠mais la vie de ceux que jâai accompagnĂ© Ă©galement. A lâĂ©poque câĂ©tait flagrant. Ma santĂ© sâĂ©tait amĂ©liorĂ©e, ma situation financiĂšre Ă©tait devenue confortable et mes relations sâĂ©taient bonifiĂ©es. CâĂ©tait logique et Ă©vident, dĂšs que je mâapprochais un peu plus de ma vĂ©ritable identitĂ©, qui est Amour pur, les baro-maĂźtres du miroir autour de moi me le montraient illico presto⊠et dans le cas contraire bien Ă©videmment aussi. âïž
Bonheur, paix, abondance, puissance, santĂ© et harmonie sont quelques Ă©lĂ©ments qui font partie de mon hĂ©ritage divin. De les vivre au quotidien est tout Ă fait naturel. Tout autre chose est une forme de pathologie montrant que je ne suis pas sur la bonne voie. La grande difficultĂ©, ou dĂ©ficultĂ© comme jâaime lâappeler, est dâavoir assez de discernement⊠car mon ego sait trĂšs bien comment se procurer des Ă©tats furtifs en suivant lâĂ©lan de mes blessures et en compensant lâinconfort. Il agit comme un junkie qui prend sa dose et entre dans un Ă©tat semblable Ă lâextase. Au quotidien, sans aller Ă lâextrĂȘme, câest Ă peu prĂšs la mĂȘme chose, câest juste un peu plus subtile, câest tout. đ
Avec la joie câest exactement pareil. Je peux mâen procurer facilement. Il suffit que je mange quelque chose de bon, que je participe Ă une fĂȘte, que j’aille au cinĂ©ma ou Ă un spectacle, que je passe un bon moment avec quelquâun, que je parte faire un tour ou en vacances, que je me fasse masser, que jâai une relation sexuelle agrĂ©able, que je mâachĂšte quelque chose, que jâobtienne une entrĂ©e dâargent ou que je fasse un effort qui me procure de la satisfaction ou de la reconnaissance. đ
Obtenir une sensation de joie de cette maniĂšre fonctionne chez moi comme la blessure dâabandon. Quand elle Ă©tait encore trĂšs active, je me sentais bien quand jâĂ©tais avec quelquâun. Mes humeurs changeaient en fonction de la prĂ©sence et de lâĂ©tat de ma partenaire. Chaque compensation que faisait mon ego nâavait quâun effet joyeux temporaire. DĂšs que la compensation cessait, la sensation partait aussitĂŽt avec. Pour garder la joie de cette maniĂšre, il fallait, comme un droguĂ©, Ă©tablir un certain rythme avec mes compensations. đ
La âjoie qui dureâ fonctionne chez moi comme les autres Ă©lĂ©ments⊠la paix, la puissance, etc. Aujourdâhui, dĂšs que je cesse de chercher Ă lâextĂ©rieur, que je quitte ma tĂȘte et que je me reconnecte avec mes sens dans lâici et maintenant. Je sens la JOIE, le bonheur, ma puissance⊠Ăa a lâair simple, mais ça ne lâa pas toujours Ă©tĂ©. Certes, quand jâai vĂ©cu mon expĂ©rience dâĂ©veil, jâai connu la grĂące de vivre dans un Ă©tat de paix et de bonheur pendant exactement dix ans. Comme ça, cadeau⊠đ
Mais, par la suite, pour retrouver la maison tĂ©moin, il mâa fallu faire tout un chemin de sevrage et de dĂ©conditionnement afin de mâallĂ©ger et de vibrer Ă un niveau oĂč je pouvais sentir lâAmour directement circuler en moi. Câest cette circulation qui me procure cette Joie indĂ©lĂ©bile et permanente quâon pourrait appeler la âJoie du Coeurâ. Pour la reconnaitre câest facile, car celle-lĂ ne vous quitte jamais. Si la sensation part et revient, alors, elle ne trouve pas sa source dans lâAmour, mais quelque part dans une compensation ! đ€š
Parfois je peux sentir de la tristesse. Je sais que dans ce cas, je viens de me rattacher Ă mes compensations. Câest uniquement dans ma tĂȘte. Actuellement, avec la lumiĂšre, la chaleur et les vacances qui arrivent, je peux sentir des Ă©lans de lâancien junkie que jâai Ă©tĂ© et avoir des pensĂ©es qui me disent des choses comme : âNe reste pas lĂ , il faut en profiterâ, âTout le monde part sâamuser, et toi alorsâ ou encore âCe ne sont que les vieux qui ne bougent pasâ. đą
Ăa me demande un peu dâeffort, mais beaucoup de conscience et de prĂ©sence pour ne pas succomber aux rĂ©flexes de lâhomme temporel, que je suis aussi. Heureusement que ma simplicitĂ© a dĂ©jĂ bien pris le dessus et que le naturel, le vrai, est dĂ©jĂ bien revenu. Pour sentir ma joie simple, il suffit de faire comme les autres⊠pour sentir celle du coeur je nâai besoin de rien. Mieux encore, moins jâai, plus forte est la sensation. Et quand je suis en pause alimentaire, comme en ce moment, câest encore plus facile de sentir la joie. Simplement respirer devient extatique. đŠ
Une nouvelle journĂ©e simple sâannonce donc. Le vent souffle fort, le soleil est prĂ©sent malgrĂ© une fine couche de nuages et la tempĂ©rature maximale annoncĂ©e est 18°. AprĂšs avoir mis en ligne mon texte, je vais poursuivre dâabord en mâinstallant un peu devant la yourte contre une parois, bien Ă lâintĂ©rieur de moi⊠juste regarder et sentir les merveilles de notre crĂ©ation commune. đ
Je nous souhaite une journĂ©e pleine de Joie⊠peu importe dâoĂč elle vient ! đđđŽđœđŸđđđđŠâčđ»ââïžđđ»ââïž
Une amie et ses 2 petites sont chez moi depuis Ă© jours. Je me rends compte que je revis Ă travers leur prĂ©sence mon identification au rĂŽle de « papa poule ». C’est un rĂŽle dans lequel je me suis oubliĂ© pendant 15 ans, grĂące auquel je me donnais une sĂ©duisante raison de m’empĂȘcher de vivre.
Et lĂ , comme un junkie, je regoĂ»te Ă l’addiction pour ma vieille came de famille.
Merci MichaĂ«l, pour ton trĂšs Ă©clairant tĂ©moignage. Comme dit le miroir… « je rĂ©flĂ©chis ! »
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Tâen prie… âșïž
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Ta quĂȘte et la joie profonde et extatiqu, e je trouve que tu les dĂ©cris fort bien dans cette lettre. đ
Si j’ai bien coloris, cela me rappelle la joie extatique que j’ai ressenti lors d’une structure, lors mon premier WE de Tantra avec Sudheer en 2004.
A l’epoque je me suis demandĂ© quoi deduire et que faire de cette experience.
J’en ai gardĂ© aujourd’hui la croyance forte qu’on peut etre dans une joie parfaite, sans etre en relation, en parfaite autonomie, sans dĂ©sirs
Mais aujourd’hui, je ne connais personne qui vive dans une telle joie en continu.
Cet etat est finalement ce que tout le monde recherche dans le monde manifesté.
Ta particularité est de le chercher en toi,
parce que tu sembles avoir trouvé cette joie de maniÚre plus durable en vivant ta vie actuelle, que dans tes vies passées.
Donc c’est deja un beau chemin ! đ
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Merci Eric đ
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