Première approche ~ First approach

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Nathalie d’Arles, France 🇫🇷  

Il y a quelques semaines, j’ai reçu à deux reprises, de la part de deux hommes, la proposition de passer un peu de temps avec chacun d’eux. Leur requête était venue à la suite d’échanges individuels qu’ils avaient eus avec Michaël. Et leur intention, à chacun, était d’échanger avec moi sur la notion de puissance au féminin. Ils avaient également envie, chacun à leur façon, d’entendre mon témoignage sur mon processus initiatique, et de sentir ce que ma présence ferait en eux. 

En même temps que leur demande m’a touchée, je n’ai pu m’empêcher de m’interroger dans un premier temps, sur ma légitimité à jouer ce « rôle » de témoin auprès de ces hommes en questionnement sur la « puissance » au féminin et sur leur propre puissance. Et je comprends leur quête, puisque c’est celle qui motive mon cheminement depuis 4 ans maintenant. 

Même si au début de mon processus, je n’en étais pas vraiment consciente, j’ai compris qu’en apaisant/réparant mes blessures, c’est une toute autre vibration que je pourrais faire couler dans mes veines, et qui se manifesterait, notamment, par un comportement complètement différent auprès des hommes. 

Au cours de ces années d’exploration initiatique, j’ai pu me confronter à mes états de femme blessée. Parmi la large palette de blessures qui se présentait à moi, j’ai bien été obligée de voir que je cherchais à attirer le regard, à capter l’attention de l’homme en jouant la partition que j’appellerais « Sauve-moi ! ». 

Un regard profond mais souvent triste, en quête d’un sauveteur. Des compliments que je ne savais accueillir, la peur de ne pas être assez jolie ou assez sexy. Je me revois même complètement empotée devant un regard masculin un peu insistant en ayant la sensation d’être prise en faute… ou alors, à l’inverse, cette envie de porter haut mon regard pour défier l’homme qui arrivait… Toute une série de stratagèmes qui me mettaient face à mon incapacité à être moi tout simplement face à un homme, réussir à être moi, sans chercher à obtenir quelque chose de lui…

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Pourtant, je ne me suis jamais considérée comme une aguicheuse, ou une femme qui cherchait à attirer le regard des hommes, ou à séduire. Mais finalement j’ai bien dû admettre que, quelque soit mon intention apparente, il y avait derrière mes attitudes et comportements non-verbaux, une intention d’attirer leur attention. Ce qui chez moi, prenait la forme d’une certaine « dévalorisation ». J’ai compris alors que j’attirais à moi des hommes qui avaient sans s’en rendre compte eux-mêmes, une furieuse envie me « sauver » !… 

Ma blessure était donc largement nourrie et satisfaite par mes façons d’agir, d’être ! 

Au fil du temps, mon initiateur m’a très largement incitée à changer mon comportement, à me mettre face à un homme sans chercher quoique que soit. Et face à mon besoin de reconnaissance qui diminuait, j’ai pu sentir en moi comment ma posture pouvait changer peu à peu. Mon regard est devenu plus franc et plus clair, mon énergie s’est apaisée et j’ai pu me voir peu à peu réintégrer mon territoire, mon espace corporel, sans plus avoir cette sensation de « sortir de moi » pour être chez l’autre… 

Au contraire, je me suis mise à me placer dans mon ventre, à réguler ma respiration, mon débit de paroles et même l’intonation de ma voix. Je me suis attachée de plus à ne rien chercher à faire, et surtout pas à combler le « vide » apparent par des mots inutiles… Et puis me mettre à écouter l’homme avec mon ventre, et non pas avec ma tête. Il m’arrive parfois de ne pas comprendre tout ce que j’entends d’un homme qui me parle, mais je sens que ça n’a aucune importance. Ma présence se situe à un autre endroit, dans mon corps, dans mon cerveau que je mets au repos et mon hara que je mets en action de ressentir…
La chose à noter dans mes ressentis, c’est désormais de sentir que je ne me sens plus en danger en présence d’un homme. Dès lors que je me cale en moi, dans mon espace, je suis en sécurité et en tranquillité. Alors je peux accueillir l’homme tel qu’il est dans l’instant. 

Tout cela étant dit, la démarche dans laquelle je me trouve là est encore différente, car ces hommes que j’allais voir, connaissent ma démarche et un peu de mon histoire. Ils sont eux-mêmes en chemin vers eux-mêmes, en chemin vers leur Masculin et leur puissance. Alors, je me sentais à la fois honorée et quelque peu tendue avec quelques petites questions quand même… « Quelles sont leurs attentes ? » ou, « serai-je à la hauteur ? »… 😉 

Il n’y avait évidemment aucune réponse à trouver, mais juste à me laisser traverser par mes questions sans réponses et installer en moi, une ligne de conduite : être moi le plus possible, telle que je suis, en toute transparence, et vigilante à ne pas chercher à donner de moi une image qui se voudrait plus belle que ma réalité !

La suite demain…

Nathalie




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Nathalie from Arles, France 🇫🇷  

A few weeks ago, I received two offers from two men to spend some time with each of them. Their request came after individual discussions they had with Michaël. And their intention, each of them, was to discuss with me the notion of feminine power. They also wanted, each in their own way, to hear my testimony about my initiation process, and to feel what my presence would do to them.

At the same time that their request touched me, I could not help but wonder at first, on my legitimacy to play this « role » of witness to these men in questioning on the feminine « power » and on their own power. And I understand their quest, since it is the one that has motivated my journey for 4 years now.

Even though at the start of my process, I was not really aware of it, I understood that by soothing / repairing my wounds, it is a whole other vibration that I could make flow through my veins, and that would manifest itself, in particular, by a completely different behavior with men.

During these years of initiatory exploration, I was able to come to grips with my states of being a wounded woman. Among the wide range of wounds that presented themselves to me, I was forced to see that I was trying to catch the eye, to capture the attention of men by playing the game that I would call « Save me! » « 

A deep but often sad look, in search of a rescuer. Compliments that I couldn’t welcome, the fear of not being pretty or sexy enough. I even see myself completely pampered in front of a slightly insistent masculine look, having the feeling of being caught at fault … or, conversely, this desire to challenge the man who was coming to me … A whole series of stratagems which put me face to my incapacity to be myself quite simply in front of a man, to succeed in being simply me, without seeking to obtain something from him…

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However, I never saw myself as a seductive, or a woman who sought to catch the eye of men to seduce. But in the end I had to admit that, whatever my apparent intention might have been, there was behind my non-verbal attitudes and behaviors, an intention to get their attention. Which in my case took the form of a certain « devaluation ». I understood then that I attracted to me men who had without realizing it themselves, a furious desire to « save » me! …

My wound was therefore largely nourished and satisfied by my ways of acting, of being!

Over time, my initiator very much encouraged me to change my behavior, to face a man without looking for anything. And in the face of my diminishing need for recognition, I could feel within me how my posture could change little by little. My look became more frank and clearer, my energy calmed down and I could see myself gradually reintegrating my territory, my body space, without having this feeling of « leaving myself » to be at home. the one of the other…

On the contrary, I began to place myself in my stomach, to regulate my breathing, my flow of words and even the intonation of my voice. I also made an effort not to try to do anything, and especially not to fill the apparent « void » with useless words … And then begin to listen to the men with my belly, and not with my head. Sometimes I don’t understand everything I hear from a man talking to me, but it doesn’t matter that much. My presence is located in another place, in my body, in my brain that I put to rest and my hara that I put into action to feel …
The thing to notice in my feelings now is to feel that I no longer feel in danger in the presence of a man. As soon as I settle into myself, in my space, I am safe and peaceful. So I can welcome the man as he is at this moment.

All that being said, the approach in which I find myself there is still different, because these men whom I was going to see, know my approach and a little of my history. They too, are on their way to themselves, on their way to their Masculine and their power. So, I felt both honored and a little tense with a few quick questions anyway… “What are their expectations? Or, « Will I be up to it? »… 😉 

There was obviously no answer to find, but just to let myself go through my unanswered questions and install in me a line of conduct: to be me as much as possible, such as I am, in all transparency, and vigilant to do not try to give me an image that would be more beautiful than my reality!

The rest tomorrow…

Nathalie


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10 commentaires sur « Première approche ~ First approach »

  1. Oh que j’espère ne plus avoir peur de l’approche du masculin vers moi ! cela me libérerai d’une peur transmise de génération en génération dans ma lignée maternelle, et me permettrai de faire la paix avec moi-m’aime.

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    1. Je t’entends chère Fabienne, et je vois bien que me libérer de la peur de l’homme a été en effet un passage très important pour (re)trouver en moi, ces sentiments de sécurité et de paix…
      Bien à toi,

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  2. Merci Nathalie de montrer ce chemin de retour vers soit, car cela me renvoie à la fragilité et au vide qui a pu m’habiter et m’habite encore, à ces comportements souvent mus par un besoin de conquérir ou d être sauver, cela me renvoie vraiment aux mécanismes que j’ai pu mettre en place tellement les peurs m’envahissaient sans que j’en ai conscience, et me faisaient mettre en place des fonctionnements récurrents. Faire confiance à la vie et travailler dans le sens de ce retour vers ma profonde féminité vers cet Hara que je n’ai pas su honorer jusqu’ici. Merci mille fois bisous

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    1. Oui ta remarque est juste Anissa, il s’agit d’un chemin Sacré de réconciliation à Soi pour se réconcilier avec l’Autre… Et cette réconciliation crée l’ouverture au monde.

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  3. J’aime bien ta façon de détailler le processus et te remercie de ta transparence qui me permet de me situer par rapport à ton histoire. En toute honnêteté, je vois un film d’horreur…(il faut que j’aille voir pourquoi). J’attends la suite.

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    1. Bonsoir Myriam !
      Ce que tu dis me fait réaliser que dans tout ce que j’entreprends, je m’attends toujours au pire. Je me focalise seulement sur ce qui pourrait arriver de mal. Enfin, en gros, je me focalise sur mes peurs.
      Et je sais maintenant que mes peurs n’ont aucun sens. Car le jour où j’ai décidé d’arrêter d’avoir peur qu’on m’agresse, me tue, ou me juge, ce jour a été décisif dans ma vie.
      Ce jour-là, j’ai arrêté de fuir et j’ai regardé ce qui me faisait peur en face. Ensuite, j’ai fait quelques pas sages sur le côté, et j’ai regardé ce qui me faisait peur depuis une autre perspective.

      Et là, la détente s’est installée dans mon ventre…

      🙂

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    2. Pas de film d’horreur pour ma part, chère Myriam… 😉 Simplement une histoire de rencontre avec l’Autre et donc avec Moi. Belle journée à toi, 😊

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