Modi’in, IsraĂ«l đźđ±
Ce matin, aprĂšs avoir changĂ© les draps de mon lit et fait ma lessive hebdomadaire, j’ai commencĂ© Ă chercher une Ă©cole pour faire mon Ulpan, les cours d’hĂ©breu offerts par l’Ă©tat me permettant de re-apprendre ma langue natale. C’est une vraie industrie ici et il y a des propositions de partout. C’est normal, car il y a tout le temps des occidentaux qui viennent pour s’installer ou pour apprendre la langue de leurs ancĂȘtres.
Je pense que je suis dĂ©jĂ inscrit ici Ă Modi’in et que les cours prĂ©vus pour moi dĂ©marrent fin fĂ©vrier. Toutefois, ça me semble compliquĂ©, car c’est Ă environ une demi-heure Ă pied d’ici et je ne me vois pas « enchainer » un rythme de fou pendant 5 jours sur 7. Vous me voyez me lever Ă 5 heures ? Puis marcher 15 minutes, prendre le bus pendant 30 minutes, remarcher pendant 30 minutes… travailler 7 ou 8 heures… puis, Ă nouveau marcher 30 minutes, le bus pendant 30 minutes et la marche pendant 30 minutes… pour remarcher encore vers l’endroit oĂč les cours ont lieu et m’assoir dans les bancs d’Ă©cole pendant 3 ou 4 heures ??? Moi non !
En plus, j’ai vraiment envie de me rapprocher de mon lieu de travail Ă Tel Aviv aussitĂŽt que possible pour diminuer le trajet et simplifier ma vie. L’amie qui m’hĂ©berge a la mĂȘme idĂ©e en tĂȘte, et comme moi, elle est assez pressĂ©e. Ăa peut arriver dans les semaines qui viennent. En mĂȘme temps, mon cĂŽtĂ© fĂ©minin m’invite Ă ne rien forcer et juste Ă suivre ce qui vient. Mais, la date d’Ă©chĂ©ance des cours ici Ă Modi’in approche… Il faut bien que je trouve une solution viable indĂ©pendamment de mon lieu d’habitation.
Alors, depuis quelques jours germe l’idĂ©e de faire carrĂ©ment mon Ulpan Ă Tel Aviv, aussi proche de mon travail que je peux… mĂȘme si je vis encore Ă Modi’in. Ainsi j’Ă©limine deux trajets et je diminue le risque d’arriver en retard chez l’un comme chez l’autre. Ensuite, il suffit peut-ĂȘtre juste d’adapter mes horaires de travail aux horaires de mes cours. Peut-ĂȘtre que je pourrai travailler une journĂ©e de plus, mais me limiter Ă 6 heures par jour pour ne pas dĂ©passer un total de 10 heures de travail et d’Ă©tudes combinĂ©s.
J’ai dĂ©jĂ envoyĂ© un message dans ce sens vers mon jeune chef, puis tout de suite aprĂšs un mail vers mon contact au Bureau d’Absorption pour demander comment changer mon lieu de cours. Juste avant, j’avais trouvĂ© une Ă©cole qui serait parfaite pour moi, car elle est dans un immeuble juste Ă cĂŽtĂ© de l’hĂŽtel. Elle s’appelle Ulpan Or. Or veut dire lumiĂšre et j’ai compris qu’ils font allusion Ă un apprentissage Ă la vitesse de la lumiĂšre… Ăa promet !
Je leur ai envoyĂ© un message, puis j’ai rĂ©agi Ă une rĂ©ponse automatisĂ©e indiquant Ă quel moment je serai joignable pendant les jours Ă venir. Quelque part au cours de l’Ă©laboration de mon message, ils m’ont proposĂ© de faire un test pour dĂ©terminer mon niveau d’hĂ©breu. Il s’agit juste de quelques phrases Ă traduire, deux petites vidĂ©os Ă regarder et quelques questions Ă rĂ©pondre. Je l’ai fait et le niveau que j’ai selon leur test est « beginner-high », ou dĂ©butant-Ă©levĂ©.
J’observe bien la douleur dans ma jambe et la maniĂšre dont elle Ă©volue. Parfois c’est plus, parfois c’est moins, parfois j’ai carrĂ©ment l’impression qu’elle a disparu. Je pense que quelque part un nerf se coince par moment, car la douleur est diffuse, un peu sourde et changeante. Je la considĂšre comme le baro-maĂźtre qui m’indique ma droiture et Ă quel point je suis dans mon axe. Ăa me maintient aux aguets et comme toujours, je cherche oĂč et comment changer mon attitude et comportement. Pour l’instant je ne compte pas aller voir un mĂ©decin. Je surveille juste si je n’en rencontre pas un « par hasard »… ou mieux encore, un ostĂ©opathe. En attendant, tout en boitant tranquillement je marche en moyen 8 kilomĂštres par jour.
Je fais en ce moment trĂšs attention Ă n’accuser personne de quoi que ce soit et de ne voir que du beau partout. Ăa semble aller dans la bonne direction, car hier, juste aprĂšs que j’ai eu un Ă©change dans ce sens avec celle qui m’hĂ©berge, j’ai reçu un message de mon chef en quoi le problĂšme, dont j’ai parlĂ© dans mon journal auparavant, semble rĂ©solu. Du coup, je fais en tant que « Doorman-nouveau-style » intĂ©gralement partie de l’Ă©quipe des Bell-boys et ils partageront leurs pourboires avec moi. Ăa peut considĂ©rablement augmentĂ© mon salaire de base. Surtout pendant les mois d’Ă©tĂ©…Â
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Frissons et larmes… C’est tellement simple…