Entre Paris (75) et Rennes-les-Bains (11), France 🇫🇷

La Renault Espace dans laquelle je me trouve est bondée. Les 9 places de ce Blablacar sont toutes occupées. Il est 10 heures 30 et nous sommes partis avec une heure de retard. Huit bonnes heures de route m’attendent avant d’arriver à Blagnac, l’aéroport de Toulouse. Largement le temps pour écrire mon article de demain et programmer sa mise en ligne à 5 heure pile. ☺ 

C’est la première fois qu’un accompagnement dure aussi longtemps. Avec ma co-voyageuse, nous avions convenu que j’allais rester huit jours, sachant qu’elle devait s’absenter quelques jours. Prendre plus de temps permet d’étaler les explorations et ainsi d’enlever la pression liée à un éventuel résultat désiré. Là assis dans la voiture avec mon ordi sur les genoux, je regarde ce temps que j’ai passé à Paris et cherche à synthétiser avec des mots mes acquis de ce séjour. 😌

C’était très riche… et j’ai reçu beaucoup d’information. Néanmoins, ce qui était redondant était la notion de “passage transformateur” dans lequel je suis… et où il s’agit de me défaire des enseignements reçus, du savoir acquis et de l’influence restante de l’autorité extérieure. Je suis censé être maintenant mon propre maître et me fier uniquement à ma propre intuition et mon propre cadre de référence. Ça fait quelque temps déjà que je sens que c’est là et que j’en parle ici dans mon journal… mais c’est la première fois que mon miroir insiste à ce point sur l’importance d’arrêter définitivement de douter de moi et d’avancer en toute confiance. 😎

Je semble encore être trop souvent en mode “mise en question”, “apprentissage” et “action pour me changer”… alors qu’en fait je suis maintenant plutôt invité à comprendre que j’ai atteint ma destination et que j’ai maintenant simplement à faire le vide, à arrêter d’intervenir avec ma volonté personnelle et à ne plus me poser des questions, afin de laisser le changement se faire tranquillement tout seul à l’intérieur de moi. La mise en place de ma verticalité, ma connexion directe avec la source, sans intermédiaire, se fait toute seule et n’a pas besoin que je participe activement au processus. ☺

Justement, c’est tout le contraire… Rester tranquille, me laisser porter… juste être attentif, à l’écoute et réceptif… et parler uniquement si ce que j’ai à dire est plus beau que le silence… et uniquement si par dessus c’est vrai, utile, constructif et urgent ! Sinon garder mes pensées et mes paroles pour moi… Arrêter de participer à la pollution verbale, ce flux d’information incessant qui est, de mon point de vue, pour une grande partie inutile. Arrêter de parler pour convaincre, pour ne rien dire, pour se montrer, pour commérer et commercer… Même de parler de moi ne sert à rien si l’autre n’est pas vraiment, vraiment intéressé et présent… Ce qui est selon mon expérience vraiment très rare. 😅

Laisser le calme et le vide s’installer… Faire de la place à la vie elle-même afin qu’elle puisse oeuvrer davantage en moi, à travers moi… pour moi et pour le bien de tous. L’idée me plait et je sens bien que je suis déjà bien engagé dans le processus. Je regarde beaucoup moins de films, je lis davantage, je suis déjà de plus en plus silencieux et j’ai une envie toute nouvelle qui monte doucement à la surface… qui est de laisser plus d’espace à l’invisible en prenant plus de temps pour rêver et rêvasser. 😌

D’ailleurs, j’y vais de ce pas… je vais passer en phase “somnolence” dans cette voiture, qui avec ses petits mouvements provoqués par la route et la musique me bercent… Belle journée à tous ! A demain… ❤💛💚💙💜🖤