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Michael à Fort-de-France, Martinique
J’ai été fabriqué pour cimenter le couple de mes parents et pour combler la manque et les pertes de ma mère. Alors, au lieu d’avoir été stimulé et encouragé dans mes élans naturels d’enfant créatif et vivant, j’ai appris très tôt à répondre aux besoins d’une mère victime et survivante de l’holocauste. Au lieu de développer une relation saine avec moi-m’aime et ainsi entretenir de manière spontanée et naturelle le lien simple avec ma Source et mes Origines, j’ai désappris rapidement à vivre pour moi, avec moi et par moi. Par manque affectif, ma mère a inversé inconsciemment et involontairement le courant d’Amour. Au lieu de m’en donner… j’étais là pour lui en fournir. D’ailleurs, elle est décédé quand j’ai quitté la maison pour mes études à l’Académie Militaire…
Cette impossibilité d’occuper mon territoire est devenue une véritable incapacité, qui n’a fait que croitre durant la plus grande partie de ma vie. Depuis ma naissance, je me suis habitué aux intrusions parentales de toutes sortes. C’était normal, je n’ai jamais connu autre chose. Très très peu d’élans et de choix venaient réellement de moi. Il est logique et tout à fait normal que j’ai grandi en répondant inconsciemment aux besoins subtils que je captais chez ceux qui m’entouraient. Par incapacité à occuper mon propre territoire, j’ai vécu sur celui des autres. En même temps, une partie de mon espace vital était en permanence occupé par ceux qui me sollicitaient et me parasitaient à leur tour. J’ai passé ainsi ma vie à combler mon manque personnel d’espace en occupant celui des autres, en sollicitant leur affection et en imposant la mienne…
Pendant très longtemps, je n’ai pas vu de problème, qui était pourtant bien présent et qui commençait à miner de plus en plus les fondations de ma vie. Ce déséquilibre généralisé était socialement consenti et tacitement reconduit de relation en relation et de période en période. Ce n’était pas uniquement normal pour moi. Quasiment tout le monde grandi ainsi… et cela depuis des siècles et des siècles… depuis que le sens profond de la famille, du couple, de la relation, de la sexualité, du travail… bref, de la Vie est parti en fumée sur les buchers. Le manque de conscience et d’élévation initiatique se solde depuis très très longtemps par un cadre de référence relationnel erroné et destructeur.
Chaque relation connait à cause de cela, à un moment ou un autre, la saturation. Généralement, les gens pensent que c’est incidentel et seulement lié à une situation unique ou à une personne particulière… alors que c’est en réalité un problème structurel qui n’est pas prêt à disparaitre. Personne ne s’oppose à ce flux d’intrusion infligé ou subi, qui se manifeste autant dans notre vie privée que dans notre vie professionnelle. La normalité est un véritable déséquilibre pathologique chronique qui guette chacun et qui peut nous pêter à la figure à chaque instant. Porté par nos blessures et au nom de ce que nous pensons être de l’amour, puis de manière quasi inconsciente, nous passons notre temps à manipuler, à nous imposer, à séduire, à contrôler, à influencer, à solliciter, à nous victimiser, à nous rendre indispensable et à saturer ainsi la vie de ceux que nous aimons le plus…
Quelques symptômes très connus que le corps utilise pour nous signaler l’inconfort qu’il vit à cause des intrusions intempestives, sont le burn-out, la crise cardiaque, les hémorroïdes, la paralysie, les allergies, l’Alzheimer, la fibromyalgie, l’obésité, le lumbago, l’hernie discale, la sclérose en plaque, le diabète, l’anorexie, la dépression, la bipolarité, la tendance suicidaire, les cancers multiples… et j’en passe. Beaucoup d’entre nous trouvent également des solutions temporaires pour s’échapper aux pressions toxiques, comme la rupture, l’éloignement de la famille ou la coupure avec le monde professionnel. D’autres encore développent un système de défense qui se manifeste par de la dureté ou même de la violence… ce qui permet généralement d’éviter les pathologies !
Hier, pendant la rencontre Zoom avec mes Amies de ‘La Coupe du Feu », j’ai compris que malgré tout ce que j’ai déjà pu mettre en place dans ma vie, je n’étais pas encore sortie de l’auberge. Chacune est venue avec le fruit de ses explorations hebdomadaires et j’ai rempli mon rôle en aidant mes soeurs à relier les informations et à en créer des défis palpables… nous permettant de nous approcher un peu plus de notre véritable nature et ainsi de l’Amour et de notre Puissance. J’ai compris que je n’ai pas encore récupéré mon aptitude à habiter mon territoire de manière adéquate. Au cours du parasitage maternel, j’ai perdu une de mes facultés la plus importante, celle de savoir ne rien faire. Depuis plusieurs années, j’appelle cela « faire le chat »… être un « chat-man » ou encore « chat-l’homme »…
Dans mon dernier article, je parle de l’importance d’écrire et de vivre des moments en silence. Je constate qu’écrire est relativement facile pour moi. Par contre, rester en silence, sans pouvoir combler l’espace vide par l’animation que me procure un film, est quelque chose que je trouve vraiment très difficile. Dès que je peux, je comble les vides par des histoires virtuelles cinématographiques. Ça fait depuis au moins 30 années que la Vie m’invite systématiquement au silence. Régulièrement, le miroir me rappelle à l’ordre… comme hier, encore une fois, au cours de la rencontre Zoom.
Je sais que c’est important et j’y arrive par période. Je ne le vis pas comme un plaisir, mais plutôt comme un corvée. C’est beaucoup plus facile de revenir dans mes habitudes et m’occuper de ce qui ne me regarde pas ou de me distraire avec des films. Je dois le programmer et ensuite faire un véritable effort pour respecter mon engagement. Généralement, quand j’arrive à m’y atteler, je mets de la musique douce et je m’allonge simplement sur le lit. Rapidement, mon esprit décroche et commence à explore et voyager dans des sphères qui lui sont familières. Une fois que j’y suis, j’aime beaucoup l’expérience. C’est quand j’arrive à m’offrir ces moments-là, que je me rends le mieux compte de la fatigue accumulée, du besoin d’être avec moi, du bonheur du vide et de la simplicité de la Vie.
Le plus facile pour être ainsi avec moi, c’est quand je suis en mode pranique. Mais, ça fait déjà depuis quelques années que je ne suis plus vraiment dedans. J’y retourne doucement, à mon rythme. Je pense que mon aptitude à être avec moi dans le silence va main dans la main avec ma capacité de me nourrir de l’Amour. C’est un observant quelqu’un de vraiment très proche que je constate l’importance du temps de qualité en silence avec moi-m’aime, puis de l’urgence de m’en offrir maintenant. Je vois avec tristesse et désarrois comment il s’est laissé empêtrer dans un système qui, comme un pieuvre, le maintient prisonnier à l’extérieur de son espace vital. En voulant l’aider, je vois à quel point j’insiste sur le choix qu’il a à faire… prendre des risques et changer de vie ou mourir à petit feu étouffé. J’entends. Je ne me tromperai jamais sur l’autre… me concernant !
Je nous souhaite une journée pleine de vides et de silences… ∞❤️∞
Je partage ces constats…. et je ne m’intruse pas comme d’habitude. C’est que je suis sur la voie de la geai…
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Mmmmmm… ☺️
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