Baffrancou à Limousis (11), France 

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Il y a une dizaine d’années, j’ai découvert que violence et tristesse étaient indissociables. Je l’ai vu en moi d’abord, puis je l’ai vu chez beaucoup d’autres par la suite. Pour moi, si je devais aller à la racine de la violence, je dirais qu’elle vient de l’interdiction d’exprimer notre nature profonde. La castration sociétale appliquée méthodiquement à travers nos parents et éducateurs, puis perpétrée par nous-mêmes vers nos propres enfants-chéris, enlève toute originalité, magie et créativité originelle. De ma fenêtre, ça rend la vie morose, ennuyeuse et sans intérêt. D’ailleurs, en général je m’ennuie gravement avec les adultes et leur esprit domestiqué et je préfère plutôt être avec des esprits encore jeunes et malléables. 👦👧

Je vois ma colère se réveiller grave dans plusieurs situations et se transformer en violence. La plus importante est quand quelqu’un cherche à me brimer. Je me suis tellement laissé faire par le passé et il m’a fallu vraiment longtemps pour créer un tout petit espace de liberté naturelle. Si quelqu’un, volontairement ou involontairement, essaie maintenant de me faire retourner dans ma niche de toutou, je peu devenir complètement fou et intenable. C’est une violence de survie qui surgit toute seule et de manière très puissante pour me protéger. Je la sens physiquement monter en spirale à partir de ma jambe gauche et enflammer tout mon être. La première fois, cette colère violente est sortie contre mon père en 2010, puis ensuite, de manière plus consciente, et à plusieurs reprises, avec ma compagne en 2013/14. 🙊

Jusque là, j’étais plutôt triste dans le fond et j’avais compris à l’époque que cette tristesse masquait une colère violente. Aujourd’hui, quand je vois cette tristesse chez d’autres, je sais ce qui se cache derrière. Le principe est simple. La colère et la violence ne sont pas vraiment admises dans notre société et ne peuvent pas être exprimées. Même à la maison, les jeunes ne peuvent souvent même pas partager leur réalité avec leurs parents, qui sont souvent déjà trop sclérosés et incapable de les accueillir « pur-nature ». Du coup, souvent ils ne disent rien ou mentent. Face à l’interdiction de notre expression naturelle magique, innocente et joyeuse, la tristesse est la seule expression qui nous reste… sauf dans certaines cultures où la violence, notamment masculine est ouvertement encouragée. Du coup, elle déborde, perd son sens et devient carrément une habitude comportementale pathologique généralement admise. 🤔

Même dans les films ou les séries, je vois clairement ce qui déclenche ma colère. Ce sont toujours les mêmes situations d’injustice face à la liberté d’être authentiquement soi. Si vous voulez me voir entrer rapidement dans cet état, essayez de brimer un enfant de manière injuste devant moi. Je deviens fou… Je me suis déjà vu protéger des plus ou moins petits contre les règlement de comptes conditionnés de leur parents. Je me suis surpris tout seul ! Je dois souvent faire beaucoup d’effort pour ne pas intervenir, car ça ne me concerne en général pas vraiment. Par ailleurs, je suis le premier à créer une structure de respect chez l’enfant… mais, celle-là ne vient pas de mes conditionnements, mais de la connaissance intrinsèque du fonctionnement harmonieux de nos tribus premières, que je prétends avoir. 🪷

De la même manière, je peux me sentir profondément triste quand je vois des situations injustes qui ne peuvent pas être résolues. Je pense, entre autres, à la violence que les femmes subissent à travers l’objectification de leur corps dans un monde masculin-macho-inconscient. Hier soir encore, j’ai vu des scènes de cet ordre dans un film. Je me suis surpris en train de pleurer et mon corps était complètement crispé. Avec l’état de conscience que j’ai aujourd’hui, je n’arrive plus à saisir comment l’homme à pu réduire la femme à une forme d’esclavage ménagère, professionnelle ou sexuelle… plus ou moins enjolivée, en fonction de son niveau dans la société. ⛓

Comment est-il possible que l’homme ait pu oublier le caractère sacré de la relation avec son partenaire, sa polarité complémentaire sans laquelle il n’est rien… absolument rien ? Les religions modernes ont vraiment tout détruit en apportant « la bonne parole » aux « sauvages » ! Nous vivons avec des partenaires et sommes devenus incapables de tisser ensemble vers l’Amour. Nous tombons amoureux, nous nous marions, font des enfants, bâtissons une maison, faisons carrière, puis nous nous occupons de notre survie et de notre plaisir superficiel par la suite… et le lien vivant entre les partenaires se meurt doucement en même temps à cause des règlements de compte incessants et une perte de mémoire chronique de nos racines. 😤

Ça a peut-être l’air bête ou insensé, mais je me sens profondément triste quand une femme dit qu’elle va se faire belle. Ce qu’elle va faire en réalité est se rendre sexuellement attirante aux yeux des hommes. Le conditionnement masculin avec l’objectification est allé tellement loin que même les femmes pensent souvent se rendre plus belles avec des objets, du maquillage et des vêtements qui accentuent leurs formes. Quand j’accompagne parfois encore des femmes de manière rapprochée, je perçois le chemin énorme à faire pour retrouver leur état naturel et originellement puissant… qui, sans aucun artifice, est déjà à couper le souffle. Ne parlons même pas du chemin que les hommes ont à faire, toutous ou despotes… Ouffff… 👩‍🦳

Oui, la tristesse cache la violence. Mais, en général une violence libératrice… même si elle peut détruire des choses ou des relations précieuses sur son chemin. Je suis passé par-là en j’en ai fait les frais. En revanche, la violence gratuite, inutile et inconsciente envers les femmes, les enfants, les animaux, la terre ou simplement entre nous au quotidien, me rend profondément triste. Quelqu’un de sage a dit un jour : “Tant que tu dois t’occuper de tes émotions, tu ne peux pas t’occuper de ta vie !”. De ma fenêtre, nous nous occupons QUE de nos émotions… tout le temps… et il n’y a plus d’espace pour la Vie. Ça m’enlève tout envie d’être là… Ça me donne plutôt envie de me cacher au fin fond d’un forêt… Pourtant, la Vie semble m’inviter de cesser ma fuite et de sortir progressivement de ma cachette confortable et sécurisante… Mmmmmm… 😉

Je vous souhaite une délicieuse journée, soirée ou nuit… où que vous soyez… ∞❤️∞