Le Cannet (06), France

Le premier animateur de stage pranique que j’ai suivi en 2015, Domenico, aimait répéter une phrase dont je me souviens et que j’utilise moi aussi de temps en temps. Il disait : « Les animaux sont mes amis… et je ne mange pas mes amis ! ». Cependant, depuis que je suis petit, j’appartiens à la catégorie des humains qui sont des cueilleurs-chasseurs. Cela semble correspondre au groupe sanguin, O+, qui était typique du nomade que nous étions autrefois. J’ai compris qu’avec la sédentarité des humains et la modernisation de notre culture, les groupes sanguins ont évolué au fil des années. Les plus adaptées à la vie d’aujourd’hui semble être le groupe AB. 🥩 🍎

Tout au long de ma jeunesse, j’ai toujours mangé beaucoup de viande. Je pouvais même en manger au petit-déjeuner. Je me souviens de deux anecdotes qui me font encore sourire aujourd’hui. Le premier souvenir remonte à mes 21 ans, en 1978. J’étais en fin de la première année à l’académie militaire et rentrais chez moi après 3 semaines d’entraînement intensif chez les commandos. J’avais perdu 8 kilos et en arrivant à la maison ma mère m’a fait asseoir sur ma chaise dans la cuisine. Pendant que je racontais mes aventures mirobolantes, elle s’est mise à cuisiner. Une demi-heure plus tard, elle m’avait préparé une énorme entrecôte, une escalope de poulet panée géante et une côtelette de porc de la même taille ! 🥩 🍖🍗

Une fois mes assiettes finies, elle m’a demandé si j’en voulais encore… puis elle m’a servi la même quantité deux fois de plus. Au total, j’ai mangé 9 délicieux morceaux de viande avant de me sentir rassasié… ce qui à mon avis faisait au moins 3 kilos. La deuxième anecdote date de l’époque où je donnais des cours d’Aérobic à l’Aqua-Gym à Cagnes sur Mer, en 1985. C’était mon anniversaire et Maarten, mon meilleur ami de l’époque avec qui j’avais quitté l’armée pour vivre l’aventure, avait préparé une surprise pour moi. Je me souviens encore que nous étions à l’étage assis à l’une des tables du bar où les clients mangeaient leurs salades après leurs cours à midi. 🥗 

Ce jour-là il n’y avait que nous et Maarten m’a demandé s’il voulait une escalope de bœuf. Surpris, j’ai hoché la tête en me demandant comment j’allais faire mes cours du soir avec de la viande dans le ventre. Il m’a dit qu’il s’en occuperait. Une fois terminé, il m’a demandé si j’en voulais une autre. Certes, la qualité de la viande n’était pas top. C’était un peu caoutchouteux, mais je n’en avais pas mangé depuis un moment et j’ai dit oui encore une fois. Il m’a répété la même question jusqu’au moment que je n’en pouvais plus, au bout de 16 escalopes, si je me souviens bien. Au début il m’accompagnait, mais comme il était beaucoup plus raisonnable que moi, il s’était arrêté à 3. Quand il a eu fini, il m’a montré la viande qui restait. Comme il me connaissait bien, il avait vu vraiment très large. 🥩🥩🥩🥩🥩

Cependant, en même temps, j’ai toujours profondément aimé les animaux. Je pense que si je devais les tuer moi-même, je ne les mangerais pas. D’ailleurs,, chez les commandos il fallait par groupe de trois tuer sa propre poule pour la faire cuire. Tout à fait par hasard ( 😉 ) , j’ai dû aller faire pipi à ce moment-là. Par contre, du coup, c’est moi qui a dû cuisiner la pauvre bête. Je pense que c’est vers 1996 que l’amour des animaux a fini par me rendre végétarien pendant environ 2 ans. Ça n’a pas été facile et j’ai tenu bon jusqu’au jour où je suis allé à la caisse du Satoriz et le caissier m’a dit : « Ah, encore un faux végétarien ! ». Cela m’a touché et je lui ai demandé pourquoi. Sur quoi il m’a répondu qu’il suffisait de regarder les substituts de viande que j’avais pris… faux burgers, fausses saucisses, etc. 🌽 🍆 🥒

J’ai compris que je me faisais violence et que je reniais ma nature humaine. Alors j’ai arrêté tout de suite. Ma période « d’élan pranique », entre 2015 et 2023, a complètement bousculé mes habitudes et mes connaissances concernant l’alimentation. Depuis que j’ai quitté mon pays natal, je cherche sans relâche la nourriture qui me convient vraiment. Je ne me suis jamais vraiment senti rassasié et avec le temps j’ai réalisé que la nourriture n’était qu’un substitut au sein de la mère et que la faim n’était qu’une manifestation émotionnelle du manque et du vide existentiels. J’ai tout essayé pour trouver mon équilibre… et ça vient enfin. Pas mal, à 66 ans… 😉  ⚖️ 

Avec le temps et l’expérience, j’ai compris qu’à chaque niveau de conscience et état d’Amour dans lequel je me trouve correspond un style d’alimentation. Plus j’affronte mes peurs et me rapproche de l’Amour, plus l’énergie que je suis vibre de manière subtile… et plus subtile encore doit être mon alimentation. Au fil du temps, je constate que je ne digère plus la viande, les céréales, le fromage ou même les fruits ou légumes. Si j’en mange encore parfois, c’est par pure gourmandise… et si la gourmandise vient de mon âme d’enfant, tout passe comme une lettre à la poste. Mon niveau alimentaire est « liquide » depuis quelques années. Quand je mange liquide, je digère parfaitement bien. 🍷

Cependant, ces derniers temps, l’équilibre alimentaire évoluant, ma gourmandise se porte davantage vers les produits vegan. Dans mon placard, il y a quotidiennement du lait de soja au chocolat et de l’eau de coco. Normalement ça devrait me suffire. Néanmoins, comme j’ai encore des accès gourmands pendant cette période d’adaptation, j’ai du yaourt végétal à la vanille, des copeaux de noix de coco, de la soupe de légumes, des burgers et des saucisses végétales dans le réfrigérateur. Je me sens bien avec ça. Mon corps chauffe moins, est plus léger et digère mieux. Tout naturellement, je n’ai plus besoin de manger mes Amis. Quand je suis au supermarché et que je vois de la viande, du poulet grillé, du chocolat, des glaces, des pizzas, des burgers ou même des légumes et des fruits… et que je m’imagine en train de les manger, je sens immédiatement une lourdeur apparaître dans mon corps. A explorer encore et encore… 👀

Je vous souhaite une délicieuse journée, soirée ou nuit de fin de printemps… où que vous soyez… ∞❤️∞