Meursac (17), France  

Pour moi, il y a une différence entre éprouver des plaisirs compensatoires une fois que nous avons rempli nos obligations… et célébrer la Vie simplement parce qu’il n’y a rien d’autre à faire. Je connaissais le premier. Je l’ai vécu pendant de nombreuses années. Balades en bateau, cinéma, pique-niques, promenades, ski de neige et ski nautique, plongée sous-marine, farniente sur la plage, balades à cheval, repas partagés, visites, voyages, shopping… et j’en oublie certainement. J’ai beaucoup aimé tout ça. Cependant, je me rends compte que je n’en ai pas vraiment profité. Ce n’était pas l’impression que j’avais à l’époque. Ce n’est que maintenant que je le réalise. A chaque fois c’était comme une récompense méritée après un travail bien fait. Cependant, depuis que j’ai quitté l’armée, j’ai systématiquement cherché à réduire ma charge de travail.🚶 

Il m’a fallu une trentaine d’années pour enfin trouver l’équilibre naturel où je travaille uniquement pour vivre et non l’inverse. La plupart des gens travaillent et vivent le temps restant. Moi, je vis d’abord et travaille le temps qui reste. Il n’y a aucune excuse pour ne pas y arriver. La question est simplement « comment » et c’est un processus de déconditionnement qui prend du temps. Je vis encore comme ça aujourd’hui. Je respecte mon corps et mon esprit et ne prends pas plus de rendez-vous que je peux accueillir psychiquement. Avoir vécu 6 burnouts m’a clairement appris où fixer mes limites. Mon besoin d’être aimé et considéré dans le passé était plus important que ma santé. Mais ça aussi, je n’en étais conscient à l’époque. Ce fut un long apprentissage semé d’embûches. 😏

Quand j’étais en Israël il y a 3 ans j’ai repris à nouveau des rendez-vous pour accompagner les gens vers leur état naturel et originel. Je peux prendre 2 rendez-vous par jour et occasionnellement 3. Le reste du temps j’ai besoin pour moi. Et bien sûr cela a un prix. Ce respect que je m’offre signifie que mes ressources sont un peu moindres et ma vie plus simple. Et cela me convient parfaitement. J’accueille et j’aime ma vie telle qu’elle se présente. Et là, dans quelques jours, j’entre dans une phase totalement inconnue pour moi. Comme je l’écrivais hier, je considère que j’ai fait la partie de mon parcours où je répare, guéris, déconditionne et affronte mes peurs. L’étape suivante est de savourer les bénéfices, de récolter les fruits de mon travail et de célébrer la vie. 🥂

Pour cela, je renonce à tout. Fini les protocoles, les techniques, les rituels ou les pratiques. Ras le bol ! Maintenant ce n’est plus qu’entre moi et le Vivant. Je vivrai pleinement ce qu’il a à m’offrir. Je vais réapprendre à prendre du plaisir là où je l’ai perdu. Je dois apprendre à savourer la Vie. Ça sera certainement le sujet de mes explorations à venir. Je savourerai la nourriture, la plage, la mer, les gens, la danse, mon corps et tout ce qui se présentera. Plus de limites ! Le Prana m’a accompagné pendant 7 ans et m’a permis de faire un fabuleux voyage. Même ça je lâche. Certes, je ne vais pas forcément manger tous les jours. Ma digestion a toujours été lente. Mais je cesse l’élan vers l’état pranique. J’ai toujours dit que mon objectif n’était pas d’être pranique, mais de vivre l’état d’Amour Véritable. Je vais honorer et célébrer la Vie en incluant tout ce qu’elle m’offre… sans retenue. 🍕

La retraite que je vis actuellement et qui touche à sa fin à été importante pour moi. Je n’en sors pas pranique et je ne tiendrai même pas 2 mois comme les autres fois. Je retourne manger ce dimanche midi avec l’Amie qui m’accueille avec un buffet asiatique à volonté qui me fait déjà saliver. J’ai surtout intégré que la recherche de vivre sans manger est liée à l’histoire de l’Holocauste de ma famille et surtout de ma mère. Je me rends compte que tout cela est fini, que mes mémoires en sont libérés et que manger aujourd’hui correspond à l’envie de vivre… comme pour les déportés à leur libération. Les 10 dernières années ont été magiques et en même temps très éprouvantes. Cela se termine ici et maintenant. Les années de vaches maigres touchent à leur fin et font place aux années grasses. Aujourd’hui c’est mon 22e jour sans calories. Demain, je prendrai un jus de fruit ou de légumes pour relancer doucement ma digestion. Samedi pour le voyage en Blablabus je prévois du chocolat soja à petites doses… et la suite sera à découvrir ! 😉

Je vous souhaite une délicieuse journée, soirée ou nuit… où que vous soyez… ∞❤️∞