Castres (81), France đ«đ·
Je suis assis dans un salon de thĂ© avec des produits du commerce Ă©quitable. Jâai commandĂ© une tasse de thĂ©, « qui nâen est pas un ». Du Rooibos au goĂ»t « Africa Masala aux Ă©pices ». Enfin un salon de thĂ© qui fait vraiment « salon ». Il y a des canapĂ©s et des fauteuils et une ambiance feutrĂ©e trĂšs agrĂ©able. Jây suis bien et du coup lâenvie dâĂ©crire mâest venue. đ
Le projet de visiter Toulouse aujourdâhui nâa pas Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©. Jâai changĂ© dâidĂ©e au dernier moment et je me suis installĂ© ici. En partant du salon tout Ă lâheure je vais sĂ»rement me promener un peu en ville et peut-ĂȘtre voir un film au cinĂ©ma. Quoi quâil en soit, les circonstances mâinvitent de plus en plus au silence et Ă ĂȘtre avec moi. đ
Tout tourne autour de ça pour moi en ce moment, depuis un certain temps dĂ©jĂ . Je comprends bien que je ne pourrais jamais entrer en profondeur avec moi-mâaime, si je nâarrĂȘte pas de bouger. Câest un dĂ©fi Ă©norme⊠et pour y arriver les signes me font faire des dĂ©tours pour faciliter le chemin. đ
Mes voies de fuite sont surtout les films, la nourriture solide et mes vieux rĂ©flexes de sauveteur. Je vois bien comment je fais et je vois bien aussi pourquoi je me fuis. La partie facile Ă constater par moi-mĂȘme est la pression Ă la production⊠Il faut « faire » quelque chose⊠tout le temps. Et si je ne trouve rien Ă « faire », je crĂ©e donc un problĂšme Ă rĂ©soudre » đ
DerriĂšre cette pression se trouve autre chose. Je le sens tout le temps. La prĂ©sence avec moi-mĂȘme est tellement intense que jâai du mal Ă rester tranquillement en Ă©tat dâintĂ©riorisation. Ca me crĂ©e un stress terrible⊠Quand je suis avec une partenaire câest dĂ©jĂ plus facile. Quand je suis seul, câest un Ă©tat dâĂȘtre que jâai besoin dâapprĂ©hender. Je ne peux pas y aller franco. đ
Ce nâest pas pareil dâĂȘtre seul quand je me promĂšne, quand je fais des choses, ou dâĂȘtre seul et vraiment avec mon moi en profondeur. Je sens toujours « la prĂ©sence de la Vie », ce nâest pas ça le problĂšme. Je sens, je perçois le divin en toute chose, quoi que je fasse. Mais quand la Vie me demande dâĂȘtre profondĂ©ment avec moi, jâai lâimpression que pour y arriver, je dois mâisoler. Et dĂ©jĂ en lâĂ©crivant je sens de la tristesse. đą
Jâai toujours aimĂ© ĂȘtre entourĂ©. Jâai toujours senti que sans « les autres » ma vie nâavait pas de sens. Il y a donc peut-ĂȘtre un conflit interne Ă dĂ©passer. Celui oĂč ĂȘtre en lien profond avec moi nâa pas de sens, parce que les autres ne sont pas lĂ . Pourtant je ne peux quâaller vers moi-mĂȘme seul semblerait-il. đ
Entre temps, je me suis fait servir un dĂ©licieux chocolat chaud aux Ă©pices. Wow… quel dĂ©lice ! Câest dâailleurs mon troisiĂšme jour aux boissons depuis que je suis parti dâAmsterdam. MĂȘme le chocolat, je le prĂ©fĂšre liquide maintenant. De boire mâaide Ă©normĂ©ment dans mon Ă©lan de me rencontrer, car avec le ventre vide mon cĆur est d’avantage plein et mes sensations multipliĂ©es. đ
Alors, je vais y aller doucement. Lâendroit oĂč câest le plus facile pour moi dâĂȘtre avec moi-mĂȘme est sur le lit. Câest vrai, on pourrait croire que ce serait plutĂŽt dans la nature, comme pour la plupart dâentre nous. Eh ben, pas pour moi. Pour moi câest sur le lit. Jâaime commencer assis adossĂ© contre le mur avec une musique pour dormir trĂšs trĂšs doux, que jâai trouvĂ© sur YouTube. Quand je sens que ça se calme en moi et que jâai du mal Ă rester assis, je mâallonge et me laisse emporter par « ce qui est là  ». đ
Pour dĂ©marrer ce processus, le plus facile pour moi est de commencer aux heures de la sieste, ou en dĂ©but de soirĂ©e pour glisser par la suite dans une longue nuit de sommeil, souvent intense et profonde. Jâadore lâĂ©tat dans lequel je me trouve dans ce cas. Ce mĂ©lange dâhyper-prĂ©sence et de dĂ©tente, tout en voyageant vers des lieux et des expĂ©riences que je ne pourrais pas dĂ©crire par la suite, est absolument dĂ©licieux. Tout ce qui reste aprĂšs est une ressentie douce avec un mĂ©lange de sentiments trĂšs agrĂ©ables mais non dĂ©finissables. đŽ
Bon, il est temps de quitter le salon de thĂ©. Des gens entrent pour manger. MalgrĂ© le fait que le salon est un peu isolĂ©, sa qualitĂ© remplit les tables. Merveilleuse journĂ©e Ă tous. â€Â
Je pense parfois que la rencontre extérieure est une préparation à la rencontre intérieure.
On va du grossier vers le subtil.
Nous sommes des agitĂ©s, des hyper-actifs maladifs, et je crois aussi qu’un certain repos, une certaine immobilitĂ© est nĂ©cessaire pour avancer vers Soi.
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Je pense que cela dĂ©pend de la personne.. oĂč il en est dans son histoire
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Ătre avec moi: ces mots rĂ©sonnent en moi đ et toutes les cartes que je tire pour l’instant me lancent ce message d’introversion! Je me sens bien avec moi car je suis ma meilleure amie, celle qui sait ce qui est bon pour elle…Merveilleuse journĂ©e Ă toi
PS:Quand tu Ă©cris que tu es Ă Castres, Ă chaque fois le mot gratitude me vient car c’est lĂ que toute ma famille s’est rĂ©fugiĂ©e pendant l’exode de 40 et a Ă©tĂ© chaleureusement accueillie…Je ne sais qui remercier car tous sont morts sans donner des noms alors je remercie du fond du cĆur pour cet accueil bienveillant…
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Merci pour ton partage Mary
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J’apprends Ă gĂ©nĂ©rer des Ă©tats de conscience extraordinaires. Et quoi faire quand ces Ă©tats de conscience sont bloquĂ©s par une Ă©motion. Si tu as envie de faire un Ă©change par tel ou Skype ou en vrai maintenant que je suis dans le Var fais moi signe. En une sĂ©ance ou deux tu pourras expĂ©rimenter l’Ă©tat que tu cherches sans la tristesse.
Ce n’est qu’une proposition. Et perso j’aimerais approfondir la notion de miroir. đ
En ce moment j’expĂ©rimente la force et me sentir respectĂ©e. Cela ne dĂ©pend pas des autres mais bien de moi-mĂȘme.
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Merci pour la proposition Brigitte… mais tout va bien pour moi… merci âșïž
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