Valence (26), France 🇫🇷

Il est presque 16 heures et je suis depuis 11 heures et demi dans ce fast-food populaire. Mon Blablacar qui vient de Fréjus est coincé sur l’autoroute et, si tout va bien, il arrivera dans une heure… ou deux. Ça me laisse le temps d’écrire un peu dans mon journal. La première question que je me pose, de toute évidence, est “qu’est ce qui ce passe ???” ☺ 

Je suis coincé chez KFC sans même pouvoir aller dehors, car il pleut des cordes. Je suis encore parfois attiré par le logo de cette chaine alimentaire, qui arrive par moment encore à susciter ma gourmandise. Et tout ça à cause d’un vague souvenir datant de 1984. Lorsque je quittais Amsterdam et les Pays-bas avec mon ami Maarten, nous sommes partis à l’aventure avec pour seul bagage une seule valise, un sac et un walkman… direction Miami. 🛫

Nous avions trouvé un hôtel pas trop cher et faisions le tour des salles de gym pour chercher du travail et parfaire notre technique en tant que professeur d’aérobic. C’était encore le tout début de cette discipline. Notre voyage commençait en janvier et il faisait très bon en Floride… jusqu’au moment où une vague de froid est descendue, suivant une chaine montagneuse, les Apalaches. Pour rester au chaud, nous avons loué rapidement une voiture, un énorme Mercury Cougar rouge et nous sommes partis pour les Keys. 🗝

En quittant la Hollande, nous nous étions jurés de ne plus jamais avoir froid, travailler dur ni de se lever tôt. Alors nous avons couru devant la vague de froid qui nous poussait de plus en plus vers le sud… jusqu’à Key West, l’île d’Ernest Hemingway. Si mon souvenir est bon, c’est sur cette route que nous avons découvert ce met délicieux originaire de la population africaine d’Amérique. 😌

Nous avons trouvé ce poulet préparé selon une recette typique tout à fait au hasard. L’endroit s’appelait Bojangles et je peux vous dire que ça n’avait absolument rien à voir avec ce que nous pouvons trouver aujourd’hui chez KFC. C’était absolument délicieux. Et… la petite nostalgie qui s’est créée à ce moment-là se réveille parfois quand je vois l’enseigne de la multinationale. 😅

Alors, quand j’ai vu que je n’avais pas d’autre alternative que d’entrer… je savais que la vie me narguait, me titillait et s’amusait avec mes intentions, mes envies et les cadres que je peux encore me poser. Je n’avais vraiment pas faim… même si mon dernier repas datait d’avant-hier. Alors quand j’ai vu le piège, ou plutôt l’invitation, je n’ai pas ré-fléchi… j’ai carrément fléchi du premier coup et 15 minutes plus tard j’étais en train de partager un petit festin avec ma co-voyageuse… tout en sachant d’avance que l’après-goût dans la bouche serait vraiment infect. 😉

Je vois une deuxième raison à cette prise d’otage. Je viens de passer 3 jours très intenses avec quelqu’un et je suis en chemin vers la co-exploratrice suivante à Paris. Entre temps je serai en Blablacar pour blablater pendant près de 7 heures… et je pense que la vie me donne juste un moment de répit, un moment tranquille avec moi… même si la salle à manger ici ne désemplit pas. 🍗

Explorer avec quelqu’un est tellement intense qu’après 3 jours ensemble, j’aurais besoin d’une semaine, voire plus, pour récupérer… Si je continue malgré ça, c’est parce que je sais qu’avec ma co-exploratrice Parisienne je peux ralentir le rythme. Nous ne serons pas tout le temps ensemble et j’aurai largement le temps qu’il faut pour être avec moi. 😍 

Ah oui, n’oubliez pas… je propose trois causeries à Paris dans le 20ème. La première est prévue pour ce mardi, ensuite une autre ce jeudi, puis la dernière mardi prochain. Si le coeur vous en dit, n’hésitez pas à me contacter pour vous inscrire. Bon, je vais me préparer pour le co-voiturage ! A demain… 😍

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