Ville dâAvray (92), France đ«đ·
CâĂ©tait une journĂ©e de voyage hier. Je suis parti vers 9 heures dâAmsterdam et je suis arrivĂ© chez mes Amis, ici Ă Ville dâAvray, vers 21 heures. AprĂšs plusieurs semaines plein de tentations alimentaires jâĂ©tais heureux de ne plus manger. Le trajet dans le bus a durĂ© 9 heures et, comme ne nâavais pas soif non plus, je me rinçais juste de temps en temps la bouche avec du liquide pour les dents, afin dâavoir une haleine fraiche et un goĂ»t agrĂ©able. đ€
Ăa devrait ĂȘtre ma premiĂšre journĂ©e de sevrage alimentaire. Je me sentais 120% prĂȘt pour me nourrir Ă nouveau dâĂ©nergie et dâAmour. Puis, en arrivant ici jâai compris que le congĂ©lateur avait cessĂ© de fonctionner et que plein de nourriture devait ĂȘtre mangĂ©e. Jâavais vraiment le choix, je le sentais⊠mais, tout de suite une phrase rĂ©ponse mâest montĂ©e Ă lâesprit : âSi tu veux faire rire dieu, fais des projets !â⊠Alors, jâai accueilli ce qui sâest prĂ©sentĂ© et j’ai rejoint mes amis Ă table autour d’un dĂ©licieux repas qu’ils avaient prĂ©parĂ©. Comme il y avait Ă©galement plusieurs pizzas dans le lot, jâen ai bien profité⊠đ
Mon miroir de la journĂ©e Ă©tait principalement constituĂ© de trois fragments. Il y avait dâabord une situation compliquĂ©e par rapport au moment oĂč jâallais rĂ©cupĂ©rer ma maison sur roues. LâAmie qui me lâavait hĂ©bergĂ© gracieusement, et qui voulait anticiper mes dĂ©sirs, a quittĂ© la simplicitĂ© qui existe quand chacun reste simplement dans son territoire. Le message que jâai vu dans la situation Ă©tait : âReste dans ton territoire. Ne cherche pas Ă plaire ou Ă ĂȘtre aimĂ©. Ne te mĂȘle pas de ce qui ne te regarde pas. Donne juste lâinformation quâil faut. Jamais des justifications. Sois juste fidĂšle Ă qui tu es en toute simplicitĂ©.â đ
Puis, pendant le repas, me trouvant avec deux ĂȘtres ouverts et rĂ©ceptifs comme jâaime, je me suis senti comme un poisson dans lâeau et nous avons parlĂ© de nos dĂ©fis rĂ©ciproques cachĂ©s derriĂšre ce qu’ils pensaient ĂȘtre simplement des vacances. Comme ils Ă©taient deux, jâai eu donc deux beaux messages. Jâavais lâimpression que les deux Ă©taient plus avancĂ©s que moi dans les domaines concernĂ©s et que leurs dĂ©fis annonçaient ceux que jâallais vivre prochainement. đ
Un des deux allait Ă « lâEspace des Possibles » et son dĂ©fi Ă©tait de dĂ©velopper lâaptitude Ă ĂȘtre dans un groupe sans avoir besoin de donner son avis, de revendiquer ou de provoquer une situation conflictuelle. Jây vois bien mon dĂ©fi Ă moi aussi, car Ă chaque fois que je vois un groupe de gens qui naviguent dans le monde de la thĂ©rapie ou de la spiritualitĂ© je ne vois que des ombres qui suivent des personnes charismatiques et qui ne sont que des clones et des perroquets⊠câest-Ă -dire qu’ils copient leur propre enseignant et rĂ©pĂštent jour aprĂšs jour les mĂȘmes vĂ©ritĂ©s qui deviennent des clichĂ©s dĂ©pourvus de lâessentiel. Quand je vois ça, j’ai du mal Ă me taire. đ
Jâai vraiment peu d’estime pour tous ces enseignants charismatiques qui prodiguent des connaissances et valeurs qui ne fonctionnent visiblement pas. Ils sont de mon point de vue dans l’expression de leurs blessures et certainement intĂ©ressĂ©s par autres chose⊠argent, popularitĂ©, pouvoir, etc. Et je peux vous dire quâil y en a beaucoup ! Il suffit de sâen approcher un peu pour constater Ă quel point leur vie est aussi triste, pauvre et dĂ©pourvue de sens que la vie de nâimporte qui dâautre… et que ce quâils enseignent ne marche tout simplement pas. Beaucoup dâentre eux ont dĂ©jĂ contractĂ© des maladies qui montrent de quelle maniĂšre ils sont Ă cĂŽtĂ© de la plaque⊠et ils finissent gĂ©nĂ©ralement leur vie sans avoir rĂ©glĂ© le conflit intĂ©rieur, que leur pathologie mortelle dĂ©montre. MalgrĂ© tout, les gens les suivent⊠visiblement ils veulent mourir de la mĂȘme chose ! đ Â
MĂȘme dans mon journal ça fait sortir mon indignation. Il est tellement rare que jâentende parler dâenseignants qui meurent simplement de vieillesse⊠dont la santĂ© Ă©tait bonne et leur vie un vrai exemple pour les autres. Louise Hay en est une⊠et rĂ©cemment jâai entendu parler de quelquâun dâautre dont le nom mâĂ©chappe. Câest pour cela que moi-mĂȘme je me suis autant retirĂ© de lâaccompagnement. Je suis trĂšs conscient que moi aussi je peux me leurrer et avoir des motivations encore basĂ©es sur mes blessures. Si je me trompe, il nâest pas question que jâamĂšne une foule avec moi dans un Ă©ventuel prĂ©cipice. đ€š
Aujourdâhui je deviens peut-ĂȘtre enfin un vrai accompagnant. Quelquâun qui est juste lĂ , prĂ©sent, Ă lâĂ©coute, disponible⊠et qui marche Ă cĂŽtĂ© de lâautre seulement pour lui permettre dâavoir un repĂšre. Aujourdâhui, la seule chose qui mâintĂ©resse encore dans ce que je peux apporter Ă quelquâun, est de lâaider Ă sortir des dogmes tout faits et Ă dĂ©velopper sa propre intelligence spirituelle. Si j’accompagne encore parfois ce n’est pas pour en faire un âsuiveurâ de plus… mais plutĂŽt un âmaitre Ă devenirâ ! Ăa fait sortir en moi davantage lâemmerdeur que je suis… celui qui pose des questions qui dĂ©rangent. đ Â
Donc, un de mes Amis allait Ă l’Espace des Possible et l’autre allait randonner avec un petit groupe. Son dĂ©fi semblerait ĂȘtre la capacitĂ© de se dire, de ne pas se taire par peur des conflits⊠et ainsi laisser son originalitĂ© sortir de lâombre. Les deux dĂ©fis de mes Amis conjuguĂ©s semblent contradictoires, mais sont de mon point de vue simplement complĂ©mentaires. D’une part, ne pas ĂȘtre en rĂ©action⊠se taire quand il nây a rien Ă dire⊠et d’autre part, oser exprimer sans peur et en toute simplicitĂ© ses convictions si telle est la demande. Il sâagit quelque part de trouver le juste milieu dans la communication avec les autres⊠ni trop, ni pas assez. đŁ
Personnellement jâai lâimpression de ne pas encore en ĂȘtre lĂ . Pour lâinstant je semble encore avoir besoin dâĂȘtre seul, avec moi. Certainement pour sortir de plus en plus de mes vieux rĂ©flexes. Dâailleurs, jâai constatĂ© que ça change doucement. Avant-hier soir jâai discutĂ© avec un ami d’enfance qui a la tendance Ă venir piquer lĂ oĂč ça fait mal. Je me suis vu beaucoup plus dĂ©tendu et avec plus de recul que dâhabitudeâŠ. et cela autant dans mon expression verbale que dans mon ressenti corporel. AprĂšs coup jâĂ©tais trĂšs fier de moi⊠car normalement ma passion mâaurait emportĂ©. đ€Ș
Bien Ă©videmment, il s’agit pour moi Ă©galement de cesser d’imiter quelqu’un et de rĂ©pĂ©ter comme les autres des vĂ©ritĂ©s toutes faites afin de rester intimement en lien avec le vivant, le prĂ©sent et l’original… pour que je laisse la place Ă ma particularitĂ© d’Ă©merger… et que je trouve ma juste place dans notre communautĂ© d’humains. â€ïžÂ
Mon tirage du matin semble confirmer mon miroir et mon ressentiâŠÂ Â
Le jeu OSHO transformation tarot dit : Sois fidĂšle Ă toi-mĂȘme, car ta propre vĂ©ritĂ© peut te conduire Ă la vĂ©ritĂ© ultime. La vĂ©ritĂ© de personne d’autre ne peut ĂȘtre ta vĂ©ritĂ©. Vous avez une graine en vous. Seulement si cette graine pousse et devient un arbre, tu aura une floraison; alors tu aura une extase, une bĂ©nĂ©diction. Mais si tu suis les autres, cette graine restera morte. Et tu peux accumuler tous les idĂ©aux dans le monde et rĂ©ussir, mais tu te sentira vide, parce que rien d’autre ne peut te combler – seulement ta semence, quand elle devient un arbre, te remplira. Tu ne te sentiras satisfait que lorsque ta vĂ©ritĂ© a rĂ©ussi Ă fleurir, pas avant.
Le jeu OSHO zen tarot dit : Le personnage de cette carte fournit une image moderne de l’Ăąne de Buridan qui mourut faute d’avoir pu choisir entre un seau d’eau et une botte de foin. Mais nous sommes prĂ©cisĂ©ment dans ce genre de situation lorsque nous restons coincĂ©s dans l’aspect indĂ©cis et dualiste du mental. « Dois-je laisser aller mes bras et tomber tĂȘte la premiĂšre ou laissez aller mes jambes et tomber les pieds devant ? Dois-je aller ici ou bien lĂ ? Dois-je dire oui ou bien non ? Quelle que soit la dĂ©cision que nous prenons, nous nous demanderons tou-jours si nous avons fait le bon choix.
La seule façon de sortir de ce dilemme est, malheureusement, de lĂącher les deux simultanĂ©ment. Vous ne vous en sortirez pas en essayant de rĂ©soudre la situation, en Ă©tablissant une liste de pour et de contre et sĂ»rement pas en y rĂ©flĂ©chissant. Mieux vaut suivre votre coeur, si vous pouvez le trouver. Si vous ne le trouvez pas, sautez simplement ; votre coeur commencera Ă battre tellement fort qu’il n’y aura aucun doute de l’endroit oĂč il se trouve !
OSHO no-thought dit : Juste un peu de vigilance… pour se consacrer Ă la crĂ©ativitĂ©, Ă l’amour, Ă la sensibilitĂ©, et pour faire de cette petite vie juste une sĂ©rie de chansons que vous dansez dans votre vie afin que votre mort sera votre crescendo de danse; que tu vis totalement et que tu meurs totalement, sans plainte… avec gratitude, avec gratitude Ă l’existence.
Mmmmmm… et qui sait… si mon miroir est juste, peut-ĂȘtre vous sentez-vous Ă votre tour touchĂ© ou concernĂ© Ă©galement… Quoi qu’il en soit, une belle journĂ©e bien chaude nous attend. Je vais tranquillement atterrir de mon voyage et commencer par m’assoir un peu avec moi… đ Â
Je vous souhaite une magnifique journĂ©e đđđ
Merci Michael
le OSER ETRE SOI me va bien, fini le « copier coller »
mĂȘme si cela semble compliquĂ© car moins « comme les autres »
Ton ami Manuel
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Ami Manuel = une plĂ©onasme đ
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« MalgrĂ© tout, les gens les suivent⊠visiblement ils veulent mourir de la mĂȘme chose ! »
J’aime bien ce cynisme joyeux đ
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âșïž
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