Amsterdam, Pays-Bas đłđ±
Hier, en rentrant Ă pied du centre ville jâai pris un de mes itinĂ©raires prĂ©fĂ©rĂ©s. Jâaime voir des gens, jâaime quand ça grouille de partout et que je ne sais plus oĂč poser mon regard. Alors, je suis passĂ© par le quartier rouge, le square oĂč se trouve le palais du roi, lâancien quartier marin le Jordaan, la place du musĂ©e national⊠en empruntant bien Ă©videmment les grands axes commerciaux et touristiques. đ
Sachant que le soir jâallais participer au repas de shabbat, jâen ai profitĂ© pour manger quelques dĂ©lices locaux en chemin. En me rĂ©galant dâun sandwich âhalf-omâ, dont la traduction se rapproche du âmoitiĂ©-moitiĂ©â grĂące Ă deux charcuteries associĂ©es : des tranches de viande de boeuf salĂ©e et des tranches de foie, jâai pris un raccourci par le parc BĂ©atrix. Je nây Ă©tais plus retournĂ© depuis au moins 45 ans.đ
CâĂ©tait un petit parc prĂšs de lâappartement oĂč jâai vĂ©cu avec ma mĂšre et qui depuis sa crĂ©ation Ă quadruplĂ© de surface. Je lâai traversĂ© entre mes 12 et 16 ans Ă vĂ©lo chaque samedi matin Ă 7 heures pile, deux seaux accrochĂ©s au guidon, pour aller laver la premiĂšre voiture de la journĂ©e, celle de ma tante. Jây ai jouĂ© Ă la mĂȘme Ă©poque avec mes amis Ă faire des huttes cachĂ©es au centre des arbres et y tenir des rĂ©unions secrĂštes avec la bande que nous formions⊠Puis pendant un temps jây ai jouĂ© avec la chienne Floortje de la voisine dâen dessous, celle avec son oeil en verre et son mari qui avait Altzheimer⊠âșïž
Jây ai perdu plusieurs de ses laisses dans les arbres, car une partie Ă©tait constituĂ©e dâun petit bout de chaine en mĂ©tal et en faisant des noeuds je pouvais les lancer plus loin quâun bĂąton. Ainsi je pouvais faire courir ce labrador noir femelle un peu grosse que jâadorais un peu plus loin. Un jour que je voulais la promener Ă nouveau, elle nâĂ©tait plus lĂ . La voisine lâavait donnĂ©e Ă quelquâun dâautre car ça la dĂ©rangeait que lâanimal mâaime plus quâelle⊠đ
Bref, en traversant le parc et en savourant les sensations liĂ©es Ă ces souvenirs lointains, je reçois deux messages par sms, quasiment en mĂȘme temps. Le premier Ă©tait dâune Amie proche qui me disait quâelle me trouvait beau sur la photo de lâarticle du jour. Ăa nâavait aucune importance en soi mais, si je le partage quand-mĂȘme, câest parce que je me suis avant-tout rendu compte que ça me touchait. MĂȘme si mon apparence nâa plus vraiment dâimportance pour moi, le fait que quelquâun puisse encore me trouver beau et ose en plus me le dire, comme ça, cash, franco⊠mâa plu⊠jâavoue⊠đ
Puis, il y a eu forcĂ©ment un lien avec le sms qui a suivi. Celui-ci venait du jeune fils de lâAmie chez qui je loge en ce moment. Il y a quelques jours, nous avons Ă©changĂ© sur des sujets profonds qui me passionnent et il me dit dans son message : âTu es comme SiddharthaâŠâ Comme je me suis souvenu du passage de ce beau livre, celui oĂč Siddhartha cherche du travail et rĂ©pond Ă un homme qui demande ce quâil savait faire⊠je lui ai rĂ©pondu de la mĂȘme maniĂšre : âEn effet, je sais penser, attendre et jeĂ»nerâŠâ đ
Sur quoi il me rĂ©torque, Ă©galement cash et franco : âCâest ça que tu dois partager avec dâautres !â. Je nâavait rien demandĂ© Ă ce jeune, mais il est vrai que je tire ces dernier temps souvent la carte Partage du jeu dâOSHO. En mĂȘme temps je vois bien que la Vie me sollicite et me titille Ă nouveau pour que je me remette en selle. Jâai bien compris ce qui se trame ! Mais, comme je sens bien quâil ne sâagit pas de la mĂȘme selle, ni du mĂȘme cheval, ni du mĂȘme itinĂ©raire, jây vais trĂšs trĂšs lentement⊠afin dâavoir le temps de sentir par oĂč passer cette fois-ci. đ€Ș
AprĂšs, jâai plaisantĂ© en disant que je nâavais plus rien Ă offrir. Sur quoi il a rĂ©pondu avec cette fraicheur candide que peuvent avoir les jeunes : âĂa nâexiste pas, le vide est plein dâautre chose !â Bien Ă©videmment, au delĂ de la plaisanterie apparente, jâai pris le message trĂšs au sĂ©rieux. Les deux messages, me disaient clairement la voie Ă suivre⊠que la beautĂ© se trouve dans cette nouvelle maniĂšre de partager⊠đ Â
Bien Ă©videmment ça colle parfaitement quant Ă mes intentions et mes aspirations pour les Voyages Alchimiques en Famille. Je suis conscient que ça peut paraitre un peu mĂ©galomane et que je me donne plus dâimportance que je ne mĂ©rite. Pourtant, câest bien ça qui se trame pour moi pendant les RĂ©unions de Famille⊠juste ĂȘtre lĂ , prĂ©sent, disponible⊠et peut-ĂȘtre partager par-ci et par-lĂ , si les circonstances sây prĂȘtent. đ
Câest dĂ©jĂ dans 20 jours notre prochaine rencontre. Je reste quelque jours de plus ici chez mes amis et je commencerai Ă descendre la cĂŽte vers La GuĂ©riniere (85) Ă partir de jeudi. Deux semaines de prĂ©paration, de pause alimentaire et de mĂ©ditation⊠comme Siddhartha. Dâailleurs, si lâexpĂ©rience vous tente, il reste encore 2 places. đÂ
Belle journĂ©e Ă tous⊠đđđđđđ
Siddhartha…..Hesse a Ă©tĂ© le premier amour de ma vie Ă 20 ans….et il a laissĂ© une trace indĂ©lĂ©bile car il m’a ouvert une voie….j’ai toute son oeuvre Ă la maison et sa fin de vie fut Ă l’image de ses Ă©crits.
SĂ©rĂ©nitĂ©, peinture, vie dans la nature Ă Montagnola. Un autre de ses Ă©crits a orientĂ© ma recherche intĂ©rieure : concilier les contraires c’est Narcisse et Golmund symbolisant le penseur et l’artiste.
Mon histoire d’amour et mon histoire personnelle ont cette couleur depuis 25 ans : RĂ©unir les contraires en Soi….et Ă l’extĂ©rieur de soi par l’alchimie du couple.
Amitiés
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Merci pour ton partage matinal Catherine… « RĂ©unir les contraires »… Bien Ă©videmment ça me parle… Beau dimanche Ă toi… âșïž
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