Michael à Muret (31), France
To translate my articles in your language, use the Google Widget on the right 👉
Jusque là, je dirais que je me suis dépouillé à 95%. Activités, connaissances, possessions, etc… Tout le superflu est partie. Les 5% qui restent correspondent à une petite somme d’argent dont je me sers au quotidien pour vivre. Ça me permet d’avoir une toute petite sensation de sécurité. En 6 ans, j’en ai consommé seulement 2/5ème… parce qu’au début de mon itinérance j’avais encore de temps en temps des rentrées d’argent grâce à mes stages de Prana-Tantra et les accompagnements à domicile. En 2018, les rentrées se sont estompées et mes réserves commençaient à diminuer à vue d’oeil. Sans retraite ni autres revenus je peux tenir quand-même quelques années, puisque je n’ai besoin que de très peu. 💸
Tout dépend du cadre de vie dans lequel je vais me trouver. Je suis allé trop loin sur mon chemin de déconditionnement pour me retrouver à nouveau à bosser juste pour survivre. Aujourd’hui, je carbure plutôt sur la foi. Toutefois, j’essaie d’utiliser ce qui me reste avec conscience. Plus je vis simplement, plus longtemps je peux tenir. En prenant un appartement seul et en vivant comme tout le monde, je pourrais tenir deux ans, pas plus. En louant juste une chambre ou en prenant un petit camping-car, si je suis dans un état pranique, je peux en tenir facilement 10. Toutefois, les trois options me donnent l’impression de chercher juste à survivre… et cela ne correspond pas à Qui Je Suis Vraiment… 🏕
Cliquez ici pour voir le film en français… (tant que le lien fonctionne) ❤️
Le lieu, Baffrancou à Limousis (11), vers où j’ai prévu de me déplacer dans un mois, correspond à une véritable ouverture pour moi. Depuis que je sais que je vais rejoindre des Amies là-bas, je m’imagine sans cesse des scénarios différents possible. L’invitation était pour moi une porte ouverte vers une co-création vraiment différente. Toutefois, depuis hier j’ai compris qu’il y a un hic. Un des sociétaires du SCI veut récupérer ses billes. Comme pour l’instant il n’y a pas de rentrées d’argent, le lieu est mis en vente. Ce qui est intéressant est que la somme demandée correspond à toutes mes économies ! Je sais que le hasard n’existe pas… Je suis conscient que je suis créateur de cette situation et ce défi… 🙈
Si je fais rien et que j’y vais comme prévu, ma futur redevient incertain. Si, par contre, j’achète les parts du sociétaire qui veut partir, je pourrais m’installer, mais je n’aurais plus rien pour subvenir à mes besoins de survie, ni pour payer des taxes foncières ou d’autres frais. Je ne vois que 2 voies de passages. La première est de devenir vraiment pranique. Mon corps n’aspire qu’à ça depuis plusieurs années. Il est fatigué de manger et il n’en a pas besoin. C’est juste mon enfant intérieur gourmand qui craque régulièrement. Là, deux semaines avant le stage, j’ai déjà commencé ma pause alimentaire. Si j’arrive à garder mon cap pendant le mois qui vient, je peux tranquillement investir mes sous, car la seule dépense inévitable est la nourriture… sans ça, je peux vivre d’Amour et d’eau fraîche pendant un temps indéfinie. 💖
LA RESPONSABILITÉ
Un maître voyageait avec un disciple chargé de s’occuper du chameau. Le soir, en arrivant à l’auberge, le disciple était tellement fatigué qu’il n’attacha pas l’animal.
Mon Dieu, pria-t-il en se couchant, prends-en soin, je te le confie.
Le lendemain matin, le chameau ayant disparu, le maître voulut savoir où il se trouvait.
Je l’ignore, répondit le disciple, il faut interroger Allah ! Hier soir, j’étais très fatigué et lui ai confié notre monture. Ce n’est pas ma faute si ce chameau s’est enfui ou a été volé. J’ai très explicitement demandé à Dieu de le surveiller. C’est lui le responsable. Ne nous avez-vous pas souvent exhortés à faire confiance à Allah ?
Aie confiance en Allah, mais entrave d’abord ton chameau, répondit le maître. Car Dieu n’a d’autres mains que les tiennes. Pour attacher le chameau, Dieu a besoin de mains. Or, c’est votre chameau. La meilleure solution est par conséquent d’utiliser vos propres mains. Faites d’abord tout ce qui est en votre pouvoir, laissez ensuite les résultats à Dieu et acceptez ce qui arrivera.
Pour lire d’autres histoires de sagesse, cliquez ici !
Une autre solution est d’entamer la procédure qui me permet d’obtenir ma retraite. J’ai prévu de le faire demain, avec l’aide de l’Amie chez qui je loge. Si ça marche, il n’y a plus de souci et je peux investir mes économies aussi. Toutefois, il y a quelque chose dans la démarche qui continu à me gêner. D’une part, j’ai l’impression de corrompre la sincérité et la profondeur de mon cheminement spirituel. D’autre part, ça renforce la connotation d’être « à la retraite », ce qui n’existe pas dans mon monde. En même temps, depuis que je suis jeune je vis avec la conscience que, d’une part, je n’aurais pas besoin de ma retraite… et d’autre part, que la situation mondiale m’empêcherait certainement de l’obtenir. Et c’est vrai, je me demande parfois si et quand le virus avec ses conséquences ne vont pas faire effondrer notre économie… 🧨
La Grande Famille n’a aucune connotation commerciale. L’intention n’est pas de gagner de l’argent mais de créer un environ fertile à l’émergence de notre véritable identité et ainsi de l’Amour. Les gens qui viendront pour expérimenter une vie harmonieuse, pourront participer à la vie quotidienne de Baffrancou et laisser au départ quelque chose pour le lieu et les accompagnants en « participation libre et en conscience ». Les petites mains et les petits sous permettront à l’endroit et à ses habitants de continuer à oeuvrer pour quelque chose de plus grand qu’eux. Toutefois, je n’ai pas encore revu mes Amis en live, ni fais connaissance avec le lieu. Pour l’instant, tout est encore dans ma tête. 🤯
Même si tout semble idéal et parfaitement synchrone, je pense que j’ai besoin d’être sur place pour sentir mes éventuels futurs co-créateurs de près et de vérifier si nos rêves sont vraiment compatibles… ce que je pense sincèrement d’ailleurs. Mais, l’expérience m’a appris qu’il est facile de s’entendre avec des mots… et qu’une fois dans l’action du quotidien, les enjeux et les personnalités véritables peuvent montrer des divergences incompatibles. D’une côté, j’ai très envie de sauter dans le profond de l’inconnu et poser tout de suite un acte de foi. Le film que j’ai vu hier a profondément stimulé cet élan. C’était l’histoire vraie d’un soldat japonais qui à la fin de la deuxième guerre mondiale est resté vivre dans la jungle pour accomplir sa mission… pendant 30 ans !!! De l’autre côté, je suis conscient de la différence entre innocence et naïveté, et ça me fait penser à l’histoire du chameau (ci-dessus). 🤪
Dans l’indécision il suffit juste que j’attende. J’ai besoin d’un peu de temps pour discerner quelle est la voie du coeur et quelle est celle de l’ego. Tout en écrivant, je clarifie déjà bien la situation intérieurement. La logique de la synchronicité me dit que je peux attendre tranquillement. Si Baffrancou et mes deux Amis sont l’étape suivante de ma vie de manière durable, ils seront encore là dans un, voire deux mois… et le lieu ne sera pas vendu. Une pierre posée pour moi dans la rivière ne sera pas emportée ! Alors, pas de pression, pas de précipitation… mais plutôt calme, lenteur, simplicité et innocence… Je vais attentivement observer les signes… tranquillement assis sur le carrefour… le temps de savoir si je tourne à droite ou à gauche. J’ai envie de terminer l’article avec un beau texte (un peu long) que j’ai trouvé sur Facebook (merci Etienne !) 🙏
LA DÉCLARATION D’UNITÉ D’ERVIN LAZLO
1. Je fais partie du monde. Le monde n’est pas en dehors de moi, et je ne suis pas en dehors du monde. Le monde est en moi et je suis dans le monde.
2. Je fais partie de la nature et la nature fait partie de moi. Je suis ce que je suis dans ma communication et ma communion avec tous les êtres vivants. Je suis un tout irréductible et cohérent avec la trame de la vie sur la planète.
3. Je fais partie de la société et la société fait partie de moi. Je suis ce que je suis dans ma communication et ma communion avec mes semblables. Je suis un tout irréductible et cohérent avec la communauté des humains sur la planète.
4. Je suis plus qu’un organisme matériel de peau et d’os : mon corps, ses cellules et ses organes sont des manifestations de ce qui est vraiment moi : un système dynamique auto-entretenu et auto-évoluant qui surgit, persiste et évolue en interaction avec tout autour de moi.
5. Je suis l’une des manifestations les plus élevées et les plus évoluées de la volonté de cohérence et d’intégrité dans l’univers. Tous les systèmes poussent vers la cohérence et l’intégrité en interaction avec tous les autres systèmes, et mon essence est cette pulsion cosmique. C’est la même essence, le même esprit qui est inhérent à toutes les choses qui surgissent et évoluent dans la nature, que ce soit sur cette planète ou ailleurs dans les confins infinis de l’espace et du temps.
6. Il n’y a pas de frontières et de divisions absolues dans ce monde, seulement des points de transition où un ensemble de relations cède la place à un autre. En moi, dans ce système auto-entretenu et auto-évolutif axé sur la cohérence et la plénitude, les relations qui intègrent les cellules et les organes de mon corps sont prédominantes. Au-delà de mon corps, d’autres relations gagnent en prévalence : celles qui conduisent à la cohérence et à la plénitude dans la société et dans la nature.
7. L’identité distincte que j’attache aux autres humains et aux autres choses n’est qu’une convention pratique qui facilite mon interaction avec eux. Ma famille et ma communauté sont autant « moi » que les organes de mon corps. Mon corps et mon esprit, ma famille et ma communauté sont des éléments en interaction et interpénétrant, diversement répandus dans le réseau de relations qui englobe toutes les choses de la nature et du monde humain.
8. Toute la gamme de concepts et d’idées qui séparent mon identité, ou l’identité de toute personne ou communauté, de l’identité d’autres personnes et communautés sont des manifestations de cette convention commode mais arbitraire. Il n’y a que des gradients qui distinguent les individus les uns des autres et de leur environnement et pas de vraies divisions et frontières. Il n’y a pas « d’autres » dans le monde : nous sommes tous des systèmes vivants et nous faisons tous partie les uns des autres.
9. Tenter de maintenir le système que je connais sous le nom de « moi » par une concurrence impitoyable avec le système que je connais sous le nom de « vous » est une grave erreur : cela pourrait nuire à l’intégrité de l’ensemble englobant qui encadre à la fois votre vie et la mienne. Je ne peux pas préserver ma propre vie et mon intégrité en endommageant cet ensemble, même si en endommager une partie semble m’apporter un avantage à court terme. Quand je te fais du mal, ou à quelqu’un d’autre autour de moi, je me fais du mal.
10. La collaboration, et non la concurrence, est la voie royale vers l’intégrité qui caractérise les systèmes sains dans le monde. La collaboration fait appel à l’empathie et à la solidarité, et finalement à l’amour. Je ne m’aime pas et ne peux pas m’aimer si je ne t’aime pas, toi et les autres autour de moi : nous faisons partie du même tout et donc nous faisons partie l’un de l’autre.
11. L’idée de « légitime défense », voire de « défense nationale », doit être repensée. Le patriotisme s’il vise à éliminer les adversaires par la force, et l’héroïsme même dans l’exécution bien intentionnée de ce but, sont des aspirations erronées. Un patriote et un héros qui brandit une épée ou un fusil est aussi un ennemi pour lui-même. Toute arme destinée à blesser ou à tuer est un danger pour tous. La compréhension, la conciliation et le pardon ne sont pas des signes de faiblesse ; ce sont des signes de courage.
12. « Le bien » pour moi et pour chaque personne dans le monde n’est pas la possession et l’accumulation de richesses personnelles. La richesse, en argent ou en toute ressource matérielle, n’est qu’un moyen de me maintenir dans mon environnement. En tant qu’exclusivité mienne, elle réquisitionne une partie des ressources que toutes les choses doivent partager si elles veulent vivre et prospérer. La richesse exclusive est une menace pour tous les membres de la communauté humaine. Et parce que je fais partie de cette communauté, en fin de compte, c’est aussi une menace pour moi, et pour tous ceux qui la détiennent.
13. Au-delà du tout sacré que nous reconnaissons comme le monde dans sa totalité, seule la vie et son développement ont ce que les philosophes appellent une valeur intrinsèque ; toutes les autres choses n’ont qu’une valeur instrumentale : une valeur dans la mesure où elles ajoutent ou augmentent la valeur intrinsèque. Les choses matérielles dans le monde, et les énergies et substances qu’elles abritent ou génèrent, n’ont de valeur que si et dans la mesure où elles contribuent à la vie et au bien-être dans le réseau de la vie sur cette Terre.
14. Toute personne en bonne santé a du plaisir à donner : c’est un plaisir supérieur à celui d’avoir. Je suis en bonne santé et entier quand j’apprécie de donner plutôt que d’avoir. La véritable mesure de mon accomplissement et de mon excellence est ma volonté de donner. Ce n’est pas le montant de ce que je donne qui est la mesure de mon accomplissement et de mon excellence, mais la relation entre ce que je donne et ce dont ma famille et moi avons besoin pour vivre et prospérer.
15. Une communauté qui valorise le don plutôt que l’avoir est une communauté de personnes en bonne santé, orientée vers l’épanouissement par l’empathie, la solidarité et l’amour entre ses membres. Le partage renforce la communauté de vie, tandis que posséder et accumuler crée une démarcation, invite à la compétition et alimente l’envie. La société du partage est la norme pour toutes les communautés de vie de la planète ; la société des riches n’est typique que de l’humanité moderne, et c’est une aberration.
16. Je reconnais mon rôle et ma responsabilité dans le développement d’une conscience planétaire en moi, et par l’exemple chez les autres autour de moi. J’ai fait partie de l’aberration de la conscience humaine à l’ère moderne et je souhaite maintenant faire partie de l’évolution qui surmonte l’aberration et guérit les blessures infligées par celle-ci. C’est mon droit ainsi que mon devoir, en tant que membre conscient d’une espèce consciente sur une planète précieuse et maintenant en danger critique d’extinction.
Je vous souhaite une délicieuse journée, soirée ou nuit… où que vous soyez… ∞❤️∞