Modi’in, Israël 🇮🇱
Ce qui m’attend à partir du 1er mars, ce sont 115 jours de cours, à raison de 4 heures et demie par jour, avec une cadence de 5 matinées par semaine, sur 5 mois. Il y a peut-être une période de vacances quelque part que je n’ai pas encore comptabilisée. Me connaissant un peu, vous pouvez peut-être vous imaginer le bonheur que je ressens depuis que j’ai appris avant-hier, que j’étais admis à l’Ulpan Gordon à Tel Aviv. J’ai la sensation d’avoir attendu ce moment depuis 57 ans… pouvoir re-apprendre ma langue natale à la maison.
Du coup, en rentrant, pour me calmer, j’ai été obligé de m’empiffrer de délicatesses israéliennes. Du kebab délicieux, une pizza avec une pâte et une garniture très originale et aussi délicieux, un bagel typique d’ici au sésame, puis pour terminer un mélange d’amandes et de noix de cajou comme on en trouve qu’ici. Une fois le ventre bien gonflé et mon énergie bien basse j’ai retrouvé le calme d’un enfant sage bien endormi. Bien évidemment, j’ai repris une alimentation liquide dès le lendemain, gardant mes repas pour les invitations, les fêtes ou des partages importants.
Mon école…
J’ai tout de suite envoyé mon programme scolaire à mon chef, lui demandant si je pouvais, dès le démarrage de mes cours, travailler 6 heures par jour au lieu de 8… et éventuellement un jour de plus. Ainsi, au lieu de 38 heures en 5 jours, j’en ferai 36 en 6. Il n’a pas encore répondu, mais s’il accepte, ce sera une étape importante de plus dans mon intégration ici. La suivante sera de m’approcher de Tel Aviv. Ma préférence est de déménager avec mon hôtesse actuelle, bien évidemment, mais comme je ne la vois pas bouger pour le moment, j’ai commencé doucement à répondre à des annonces pour des chambres en co-location.
Il se peut très bien que mon chef ne soit pas d’accord. Ça m’étonnerait quand même, car il savait d’emblée que j’allais faire mon Ulpan de cette manière et que ça allait être prioritaire. Toutefois, si c’est le cas, je suis en train de me préparer à ne pas m’énerver et à lui demander tranquillement ce qu’il me propose à son tour. Peut-être que ce sera même plus intéressant, qui sait. En même temps, si il me met devant le fait accompli, mon choix est déjà fait. Entre l’hôtel et l’Ulpan, je choisirai pour l’Ulpan. Tout est possible, toujours… Même si j’ai plein de louanges concernant ma manière d’accueillir et que l’image que je donne devant l’entrée semble vraiment importante pour l’hôtel… il se peut que mon chef préfère de de me laisser partir. Je ne suis pas nécessairement un personnage facile à gérer pour lui.
J’étais arrivé bien en l’avance à l’école pour faire le test de mon niveau, ce dernier dimanche à 17 heures. Il y avait déjà pas mal de personnes qui attendaient pour voir la secrétaire. Alors, je me suis mis dans la queue également. Quand ce fut mon tour, j’ai donné mes 60 shekels pour le test et me suis dirigé vers le premier étage, salle de classe 15. En quelques instants, la pièce s’est remplie et la “mora”, l’enseignante, a pris la parole… en hébreu. Bon, j’ai compris la teneur grâce à ses gestes, mais intérieurement j’ai rigolé, car comment est-il possible de proposer un test à des débutants sans l’expliquer d’abord dans un langage commun ?
Bref, quand à la fin de son explication en chinois, elle a vu l’expression hilare sur mon visage, elle m’a demandé si j’avais compris. Avec un accent impeccable et sans hésiter, je lui ai répondu : “Ani medaber ktsat iwrieth we ani lo mewien clum !”… Ce qui veut dire en langage civilisé : “Je parle un peu d’hébreu, mais je n’y comprends que dalle !”… Sur quoi elle m’a demandé ce que je foutais là, car ce test s’adressait à ceux qui maitrisaient déjà un peu la langue. Alors, comme l’idiot de la classe, je me suis trouvé dans le couloir. Heureusement trois autres m’ont rejoint… Nous étions prêts pour les cours d’hébreu pour les nuls.
De retour chez la secrétaire, j’ai reçu les horaires pour ceux qui commencent à zéro. Elle était adorable et je lui ai raconté un bout de mon histoire. J’étais ému et heureux comme tout. C’était exactement ce que je voulais, c’est-à-dire commencer dans quelques semaines et participer à des cours en-dessous de mon niveau réel. Car, en réalité, je parle l’hébreu tout au long de la journée. Disons que je baragouine, mais je ne m’arrête pas. Même des sujets plus profonds ne me font pas peur. Quand il me manque du vocabulaire, je glisse des mots en anglais dans mes phrases.
Et, mes nouveaux copains me comprennent. Ils m’encouragent même et me corrigent par petites doses. Moi, par contre, même si c’est un peu plus facile qu’au début, je ne comprends pas nécessairement leurs réponses. Hier, par exemple, je n’ai pas cessé de blablater en Iwrieth… juste avec les mots que je connais. Parfois, je cherche un mot dans le dictionnaire de mon téléphone, parfois je le demande à mes potes. Je suis vachement fier de moi et je sens qu’au fur et à mesure que je les utilise, les mots deviennent doucement plus familiers.
Commencer à zéro est vraiment parfait pour moi. Ainsi, j’aurai de l’avance sur les autres et je pourrai progresser sans pression. Cela ne m’empêchera aucunement de continuer à agrandir mon vocabulaire et de faire mes exercices avec mes applications de mon téléphone. Je m’y vois déjà. Je me lèverai vers 5 heures 30… j’arriverai un peu en avance pour le début du cours, à 8 heures et quart… quelques instants pour me reposer et réviser… suivi par 4 heures de cours. A la fin, vers 1 heure moins 10, j’irai tranquillement à pied vers mon travail, où je pratiquerai en live mes nouveaux acquis.
Je quitterai la porte de l’hôtel vers 19 heures 30… certainement pour me coucher aussitôt arrivé à la maison. Les 2 trajets serviront probablement à mes révisions… ou à faire mes articles du jour, car, si je ne fais pas attention, il me manquera du temps pour cela. J’ai l’intention de parler couramment l’hébreu avec un seul cycle et de m’améliorer par la suite dans la vie de tous les jours. Je me sens très enthousiaste et motivé… Merci à la Vie… Merci, merci, merci…
Bon, c’est mon jour de congé et après avoir fait quelques courses, je me suis installé à l’étage du Mall pour écrire ce texte. Il y a plein de monde déjà. Ça parle, ça mange, ça achète… et comme je me trouve juste à côté des jeux pour enfants, je suis entouré de mes vrais congénères. Pour bien écouter ma jambe, j’ai déjà enlevé pas mal de pression et aujourd’hui sera probablement un jour de détente. Peut-être juste quelques cours de Duolingo pour garder la machine bien huilée.
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oh que j’aime lire ton article du jour emplie de joies enfantines, de cahiers neufs de stylos au doux tracés pour toi l’école n’est pas finie elle va re commencer je souris en écrivant mes mots de cet article mon cœur bat comme celui d’une enfant émerveillée merci de sourire intérieure qui vient au plus profond de mon corps namasté Michael
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Namasté Florence… ☺️
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