Je t’aime mais non ~ I love you but no

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Michael à Fort-de-France, Martinique 🇲🇶 

Il a fallu que je reçoive le texte d’une de mes co-exploratrices-rapporteuses concernant les richesses de notre dernière réunion Zoom pour me rendre compte que j’ai zappé la moitié de l’information ! Bien évidemment, ça n’annule pas mon texte d’hier. Ce que j’ai écrit par rapport au subtil est peut-être la chose la plus importante que je n’ai jamais écrite. Pour moi, sans le monde subtil, la vie n’est qu’une coquille vide avec des relations superficielles, des actions sans sens et des paroles creuses. Je pourrais écrire sur le subtil pendant des heures sans jamais m’arrêter. Quitter le grossier et entrer dans le monde des perceptions fines est le début de tout voyage conscient vers la Maison, la Source… 🦋

C’est entre 2015 et 2019 que mes explorations ont été les plus riches et fructueuses. Explorer le subtil n’est pas quelque chose qui se fait juste parce que j’ai décidé de le faire. Ça dépend de mon état du moment, l’état de ma partenaire et surtout de l’état de la relation avec elle. Je ne peux pas la forcer, ni la manipuler, pour entrer dans le monde de tous les sens. Explorer les autres aspects de la vie est relativement facile, très facile même comparé au subtil… le territoire, la communication vulnérable, le miroir. Pour explorer le subtil avec ma partenaire, j’ai besoin de me trouver sur la même longueur d’onde qu’elle… dans la douceur… complices… et ainsi co-explorateurs librement et volontairement engagés. En attendant de  pouvoir commencer, je prépare la partie qui me concerne… 🚀

Il y avait quelque chose que nous avions tous en commun pendant la réunion Zoom de jeudi dernier. J’avais demandé à l’assemblé (nous étions 5), qui parmi nous oserait, à partir de ses propres projections, dire quel était le dénominateur commun entre tous. Quelqu’un s’est avancé et à partir de la nous avons rapidement trouvé le point à corriger chez chacun. Chez celle qui s’était exprimée en premier, la fatigue était flagrante. Elle venait clairement du fait qu’elle disait trop souvent OUI aux autres, sans tenir compte de ses propres besoins. Nous partagions tous ce même réflexe dans notre petit groupe du moment. 🥺

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Ce OUI est motivé par la peur de perdre l’autre… de perdre son amour, son amitié, son attention, son affection, sa présence. Il est plus facile de dire OUI et souffrir un peu, mais pendant de longues années, que de dire NON et souffrir un bon coup et passer à autre chose. Beaucoup d’entre nous fonctionnent ainsi. Par expérience, je peux dire que rares sont ceux qui se rendent compte de leur véritable motivation derrière leurs choix, paroles et actions. C’est une sorte de manipulation douce, accompagné par un déni de soi pour ne pas perdre l’être aimé. Généralement ça marche… Pendant longtemps même… Ça peut durer toute une vie… et beaucoup en meurent sans jamais se rendre compte d’où vient véritablement la cause de leur décès. ⚰️

Mais, il y a beaucoup de signes précurseurs ! Faut-il encore savoir les reconnaitre. Quand les signes deviennent des pathologies, ça veut dire que ça devient grave. Ça peut commencer par une simple fatigue, une entorse ou des crampes. Quand ça devient des allergies, des hémorroïdes ou des lumbagos, ça veut dire que ça devient déjà plus important. La phase suivante peut se manifester par une hernie discale, un burn-out, une dépression, un Parkinson, une crise cardiaque ou des crises d’angoisse. C’est déjà grave, mais il reste encore une marge pour changer. Quand, par contre, ça devient un cancer, un AVC, un Alzheimer ou une autre pathologie mortelle ou incapacitante, nous arrivons sur une voie où généralement il est trop tard pour faire demi-tour ou marche arrière… sauf exception. ⚠️

Il y a plusieurs années en arrière déjà, j’avais remarqué que toutes les pathologies avaient un dénominateur en commun. Ils expriment en fait tous un conflit intérieur lié au territoire ! Il s’agit soit de ne pas savoir garder les gens en dehors du sien, soit de ne pas savoir comment ne pas empiéter chez l’autre. Chaque maladie exprime exactement de quelle manière nous intrusons… ou nous nous faisons intruser. Pour moi, c’est un phénomène typique pour notre société dite moderne. C’est considéré normal que les parents font intrusion dans l’espace privé et personnel de leurs enfants et c’est pareil entre employeurs et employés, entre enseignants et élèves, entre l’administration et les administrés… et finalement carrément entre voisins, amis et partenaires. Tout le monde y participe et finalement tout le monde intruse chez tout le monde. Certes, dans les cultures dites simples il y a aussi des pathologies… mais les nôtres sont à mon avis quasiment toutes inconnues !!! Ça donne à réfléchir non ? 🙅‍♂️🙅‍♀️

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Bref, il est clair qu’avant de dire OUI, il faut apprendre à dire NON. Si je ne sais pas dire NON, mon OUI n’est pas un vrai OUI. Mais, attention, beaucoup d’entre nous pensent qu’ils ne savent pas dire NON, alors qu’ils le font tout le temps sans s’en rendre compte. Du coup, l’exercice d’apprentissage ne fera qu’empirer les choses. Quoi qu’il en soit, une fois que je sais dire NON, mon OUI devient un vrai OUI. A partir du moment que je sais facilement poser mes NONs, je peux en toute sécurité dire OUI aux propositions diverses. C’est comme l’apprentissage du ski. Faut d’abord apprendre sur la piste pour bébés comment freiner et s’arrêter… ensuite, on peut s’aventurer sur les pistes des grands. ⛷

Je sais dire NON ! J’ai dû l’apprendre pour faire cesser les lumbagos que j’avais à répétition depuis mes 18 ans, pour sortir de la dépression colossale que j’ai vécu vers mes 30 ans et pour éviter un 6ème burn-out plus tard ! L’art, pour moi, est devenu de ne pas attendre que les pathologies soient là mais de découvrir et de reconnaitre mes limites humaines. Depuis mon enfance, j’ai appris à faire de mon mieux. Alors, je donnais tout pour arriver à satisfaire la demande des autres. Pour me préserver, j’ai du apprendre à baisser le niveau. « De mon mieux » n’est plus équivalent à « me donner totalement », mais ressemble aujourd’hui plutôt à « respectes les limites du confort de mon corps et de mon esprit ». Il y a des choses que je ne fais plus, comme aider quelqu’un à déménager par exemple. Mon corps déteste ça et fabrique tout de suite des lumbagos pour le montrer. Ça ne veut pas dire que je ne fais rien du tout. Il suffit que je trouve une manière de participer qui est simple et légère ! 📦

Nous avons fait un « tour de coussins » pour savoir où chacun insistait malgré tout à dire OUI, au lieu de se respecter et prendre le risque de perdre un ami. Ça m’a mis à réfléchir sur ma propre situation. Oui, j’ai dit des OUIs par facilité, surtout pour ne pas décevoir ma compagne et correspondre au moins un tout petit peu à ce qu’elle espère. Déjà, je suis bizarre et je respecte beaucoup ma singularité. Je prends déjà beaucoup de risques en étant fidèle à ce que je suis. Je n’entre pas dans le jeu habituel inconscient des couples qui est nourrit par les blessures. Je suis vacciné… Mais, qu’est-ce qui se passerait si je deviens complètement fidèle à moi-même et que les OUIs pour moi risquent de devenir des NONs vis-à-vis d’elle ? Si je deviens 100% authentique, est-ce qu’elle voudra encore de moi ??? Dire « je t’aime, mais non », ou une de ses variantes, sonne déjà plus doux… Mmmmmm… à suivre… ❤️‍🔥

Je nous souhaite une délicieuse journée d’automne… ∞❤️∞ 

Il pleut beaucoup ici en ce moment… ça rafraichit ! 😍 


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2 commentaires sur « Je t’aime mais non ~ I love you but no »

  1. Bonjour Michael, ton texte d’aujourd’hui m’a mis les larmes. Pour moi aussi c’est difficile de dire non. En explorant un peu plus, bien au-delà de mon besoin de me sentir aimée par les autres, il y a cette phrase qui revient en boucle, que j’entendais à la messe tous les dimanches, enfant : « Seigneur je ne suis pas digne de te recevoir mais dis seulement une parole et je serais guéris ». Une phrase, qui prise au 1er degré, nous enferme dans la culpabilité et la non estime de soi, dans une fatalité dont nous ne pouvons sortir qu’à la condition d’être adoubé par une autorité aimante extérieure. J’ai fini par comprendre que le sens profond du péché, mais qui a été déformé par l’Eglise, c’est notre déconnexion d’avec le Tout, dans les petites choses du quotidien. Toutefois, malgré cette compréhension, je reste dans une difficulté à Me re-connaître dans la partie lumineuse de mon être et à m’astreindre à une exigence de perfection vis-à-vis de moi-même, qui a pour conséquence de toujours placer la barre à la limite haute pour répondre aux demandes des autres, avant mes propres besoins. Les larmes : c’est de la tristesse pour moi-même, car en ne me respectant pas, je ne respecte pas les lois divines du Vivant, et je perpétue les cycles de croyances erronées.
    En avoir conscience c’est une chose, mais je n’ai pas encore trouvé la porte de sortie de ce fonctionnement. C’est un travail au quotidien de sentir ce qui est juste pour soi avant de dire oui à ce qui vient de l’extérieur
    Très belle journée à toi

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