Michael à Fort-de-France, Martinique
Beaucoup de gens semblent penser que de jouer avec le miroir « façon Michael » fait focaliser trop sur le négatif et que par simple effet de la loi d’attraction leur vie restera donc négative. D’une certaine manière ils ont complètement raison. Moi-même, je me fais régulièrement cette réflexion. Toutefois, pour l’instant, je ne pense pas qu’il faut que j’arrête. Certes, j’observe à travers l’autre ce qui ne va pas chez moi. Mais, je ne le fais pas pour me flageller psychologiquement ou spirituellement. Loin de là, je le fais parce que c’est la seule manière que je connais pour voir la réalité me concernant en face, de manière vraiment objective. En plus, tant que je ne suis pas arrivé à destination, ni à la version la plus belle de moi-même j’aurai besoin de changer… et pour cela j’ai besoin de savoir où je suis encore à côté de la plaque. En fait, le miroir me montre sans cesse où mes blessures sont actives, d’où ça vient et comment y remédier… les signes me disent vers où me diriger ou quoi faire pour me trouver au bon moment au bon endroit. 👀
Refuser d’utiliser le miroir est pour moi comme dire : « Je ne peux pas aller chez le médecin, je suis trop malade ! ». Quand je vois les gens s’arrêter de jouer et que j’entends leur raisonnement, je les comprends totalement… Toutefois, je n’y entends quelque part en fait uniquement de l’orgueil et de la paresse spirituels. Je dis bien orgueil, ce qui se traduit en anglais par « fausse fierté », une fierté mal-placée. Vouloir continuer à se voir et se jauger à partir de son propre mental conditionné n’est pas le seul problème. Nous grandissons en nous regardant jour après jour avec nos filtres, nos conditionnements et nous ne voyons pas comment nous dévions doucement de notre centre. Nous apprenons ainsi à vivre avec nos défauts, nos blessures et nos masques comme s’ils étaient notre normalité. Nous ne les voyons même pas. La différence entre ce que nous pensons de nous-mêmes et ce que le miroir peut nous renvoyer est généralement énorme… et provoque souvent un véritable choc inévitable. La paresse vient tout simplement du fait que nous avons donné tout notre pouvoir à des intermédiaires qui sont censés nous sauver miraculeusement… comme des thérapeutes, des guérisseurs, des médiums, des guides, des maîtres, des prêtres et des gurus. 💥
Moi non plus, je n’aime pas me mettre en question tout le temps. Je préfère faire croire à moi-même et à ceux qui m’entourent que je suis déjà parfait tel que je suis… ce qui en même temps n’est pas tout à fait faux. Certes, certains de mes outils thérapeutiques vont complètement dans ce sens. Devenir cohérent avec Qui nous vraiment, c’est à dire le Dieu Créateur Incarné, et de se comporter ainsi est la manière la plus rapide pour changer sa vie. Toutefois, l’ego, le porteur de tout les torts, celui qui fait que je m’identifie à mon métier, à mon appartenance, à mes pensées, à mon compte bancaire, à mes possessions, à mon intelligence, à mon sexe, mais aussi à mes blessures… lui, il a besoin de comprendre, de changer et de lâcher. C’est lui qui doit faire le chemin. C’est comme si j’ai deux êtres en moi… un vrai et un faux. L’Etre et l’ego. Pour moi, le miroir est l’outil intermédiaire qui permet à l’un d’enseigner à l’autre. En plus, je pense que le miroir est un des outils le plus ancien et le plus puissant qui existe… mais je ne connais pour l’instant pratiquement personne qui l’utilise correctement. 😳
Bon, hier il y a eu une rencontre entre hommes. Nous étions cinq et c’était en même temps houleux et riche. J’aime beaucoup faire une synthèse après une rencontre pour clarifier mes miroirs. D’écrire me permet surtout de faire les liens avec les miroirs des jours précédents. Mon but avec ce groupe est de voir où j’ai besoin de changer ou de mettre mon attention pour que mon masculin se libère de ses chaines et puisse se développer sainement. Faire ce travail pour mon féminin avec les femmes me semble plus doux et plus facile. Même s’il y a toujours des résistances, j’ai l’impression qu’elles se mettent en question plus facilement. Chez les hommes, même les toutous, je trouve souvent des résistances insurmontables. Ça semble pas facile pour des hommes de mettre en question leur suprématie masculine violente et non-justifiée induite par leurs ancêtres et de laisser leurs places. Les hommes entrent selon mon expérience plus facilement dans un élan d’enseigner, de faire la morale ou de sauver l’autre comme s’ils savaient déjà tout. Entre hommes ça peut donner des vrais clash… des vrais combats de coqs. Et le fait d’être mal, malheureux ou malade ne change souvent rien au positionnement entêté de mes frères. 🐓
J’aime donc faire mon miel, comme les abeilles, et ma récolte de hier m’a parlé de « trop réactif ». Le scénario que j’ai pu déceler grâce à notre échange était le suivant : Il reste une douleur forte et prédominante liée aux regrets vis-à-vis du père. Le regret que j’ai vu hier et que je reconnais dans ma propre vie est de ne jamais avoir eu un partage vrai entre mon père et moi. Après le divorce de mes parents, j’a vécu en total que quelques mois avec mon père et sa manière de se comporter avec moi était vraiment dure et distante où condescendante et moralisatrice Jamais il m’a demandé comment j’allais. Jamais j’ai pu partager avec lui mon vécu, mes victoires ou mes misères sans attirer ses foudres. Dans aucun moment clé il a été présent dans ma vie : bar mitsva, diplômes, maladies, décès de ma mère, problèmes financiers, etc. Ça semble aujourd’hui la source de mon « moins-bien-être ». Comme toujours, je vois plus facilement l’impact que l’absence du père a sur mes frères que sur moi-même. 👨👨👦👦
Ce manque, cette douleur sous-jacente donne un besoin chronique d’être vu, entendu et reconnu par les hommes. Comme il s’agit d’un scénario répétitif, ça ne fonctionne pas. Sans trouver la voie de la réparation, nous ne vivrons jamais ce à quoi nous aspirons. Nous allons créer encore et encore uniquement ce que nous avons connu. Nous devenons trop réactifs et créons donc, d’une manière tout à fait logique, un besoin insatiable de régler nos comptes avec d’autres hommes et l’envie de s’en éloigner quand ils ne nous entendent pas. Malgré toute la thérapie que j’ai déjà suivi à ce sujet et tout le travail intime et intense que j’ai pu faire avec des groupes d’hommes, je vois le scénario encore bien présent chez moi… trop en tout cas. Je peux même voir mon orgueil masculin qui m’empêcherait de trouver ma voie de passage réparatrice. Si je ne veux pas me faire une pathologie grave, comme un cancer du colon par exemple, je dois trouver comment éliminer la douleur résiduelle de manière pacifique, sachant que je ne peux plus le faire directement avec mon paternel. Je vais chercher mes réponses dans mes explorations prochaines et je vais être très attentif quant à ce qui vient vers moi pour ne pas passer à côté d’une situation réparatrice potentielle. A suivre… 😳
Je vous souhaite une paisible journée, soirée ou nuit… où que vous soyez ∞❤️∞