Les Anses-dâArlet (97), Martinique đČđ¶
Je plane encore. Il est 15h30 et je mâinspire de ce qui reste de lâeffet de la plante pour vous partager le rĂ©cit mon petit voyage. Jâen ai pris ce matin vers 9 heures et deux heures plus tard ma rĂ©alitĂ© commençait doucement Ă se transformer. Disons, elle commençait Ă sâadapter Ă la rĂ©alitĂ© vraie, la subtile, je dirais. đ
Normalement, si je peux, je prends un peu plus dâune demie tĂȘte de Cannabis. Câest en fonction de la qualitĂ© de la plante. Il faut que jâen prends au moins une fois pour mieux connaitre la dose « au plus juste ». Ensuite je la coupe dĂ©licatement aussi petit que je le peux et je le mets dans de lâeau bouillante avec un cube de bouillon. Je mĂąche les petit morceaux et les avale avec le liquide chaud. đ”
Ca marche trĂšs bien pour moi ainsi, puisque je ne supporte pas la fumĂ©e, ni les piqures. De manger lâherbe a comme avantage que les effets sont plus forts et durent plus longtemps. Telle que jâutilise la plante, les effets peuvent durer jusquâĂ 24 heures, avec un pique dâintensitĂ© optimal au bout de 3 heures environ. đż
Je ne suis pas un consommateur rĂ©gulier. Jâen prends peut-ĂȘtre 2 ou 3 fois dans lâannĂ©e depuis environ 7 ans. Quand jâaccompagnais encore, deux jeunes Ă©taient restĂ©s coincĂ©s « en haut » en revenant dâAmsterdam. Pour savoir ce quâils devaient sentir, jâai voulu expĂ©rimenter par moi-mĂȘme. đ
Une autre personne que jâaccompagnais aussi Ă Â l’Ă©poque sâen procurait facilement et jâai pu avoir par lui mon premier sachet de tĂȘtes de cannabis. Au dĂ©but ça ne marchait pas du tout. En fait, je le faisait juste avant dâaller dormir donc les effets Ă©taient nocturnes et inconscients. đ
Câest seulement Ă la 4Ăšme essai que jâai rĂ©ussi Ă sentir les premiers effets et que jâai vĂ©cu un expĂ©rience inoubliable que parfois jâaime bien raconter encore. Mais, ce que jâai surtout dĂ©couvert Ă©tait que je connaissais ce monde dans lequel la plante me facilitĂ© l’entrĂ©e. đ„
CâĂ©tait le mĂȘme endroit oĂč jâallais quand jâentrais dans mon Ă©tat de « canal »âŠ le mĂȘme endroit aussi dâoĂč je sortais les informations qui me venaient en Ă©tant « clairesentant ». Le mĂȘme endroit encore, oĂč j’entrais plus tard quand j’Ă©tais dans mon Ă©tat pranique. Dans ce cas jâai comme lâimpression dâĂȘtre un chamane avec un pied dans chaque monde, mais avec ma conscience dans l’autre monde, celui de lâunitĂ© et de lâAmour. Je suis dans l’ici et maintenant et n’ai plus accĂšs Ă mon savoir. đ
Vous comprenez bien que jâai pu donner mon sachet facilement Ă quelquâun dâautre. Etant pranique, je vivais de plus en plus cet Ă©tat spontanĂ©ment. Je nâavais plus besoin de support. Plus tard, en remangeant de temps en temps Ă nouveau, la rĂ©alitĂ© habituelle reprenait rapidement de plus en plus son espace. đ
Il y a une semaine, lâoccasion dâacheter un peu dâherbe se prĂ©sentait sans que jâavais une intention quelconque. Je pensais que câĂ©tait peut-ĂȘtre une invitation Ă en utiliser. Je me disais quâun petit chemin initiatique Ă©tait tout Ă fait envisageable. On le fait bien avec de lâAyahuasca et de lâIboga ? Et rĂ©cemment je lâai mĂȘme vĂ©cu Ă partir dâun produit chimique pendant un soin chamanique. đ„
Dâailleurs jâai utilisĂ© des mots que j’entendais de la bouche de l’accompagnateur pendant ce soin. Quand je commençais Ă mâĂ©taler verbalement et Ă diluer mon Ă©tat, il disait : « plonge Michael, plus profond encore, plonge ! ». đ
La premiĂšre fois que jâai pris la plante ici câĂ©tait il y a environ une semaine. Mon intention Ă©tait donc de faire un voyage initiatique. Pourtant, aprĂšs coup je sentais que quelque chose manquait. Cette premiĂšre fois Ă©tait peut-ĂȘtre juste une prĂ©paration ? Je pense que câĂ©tait le cas. C’Ă©tait pareille pour la deuxiĂšme prise. CâĂ©tait aussi dĂ©licieux que le premier, certes, mais quelque chose manquait encore. đ€
Câest aujourdâhui que jâai vĂ©cu ce que je cherchais. Tout Ă lâheure, il y a Ă peine quelque heures⊠jâavais hĂąte de le partager avec vous et de le dâĂ©crire. CâĂ©tait un voyage chamanique et initiatique. Jâai demandĂ© Ă une amie proche de mâaccompagner et un Ă©change de sms a commencĂ© entre nous. Je voulais garder une trace de ce que je vivais. đČ
Des vagues de bien-ĂȘtre, lâabandon, lâaccueil total⊠Les vagues mâont aspirĂ© vers celle qui m’accompagnait et elle est devenue le vaisseau me permettant de voyager jusquâĂ la Femme, jusquâĂ la DĂ©esse-mĂšre elle-mĂȘme. đ
De la chaleur douceâŠ. Tous mes sens en Ă©veil⊠puis des vagues et des spasmes⊠le bien-ĂȘtre Ă lâĂ©tat pur⊠lâorgasme du coeur⊠qui durait jusquâĂ trouver Ă nouveau la paix, la douceur⊠Puis, j’ai glissĂ© avec celle qui mâaccompagnait vers de plus en plus dâouverture intĂ©rieure⊠jusquâĂ ce que je me sentais me devenir femme moi-mĂȘme. đ±ââïž
Je me suis levĂ© pour manger un peu de chocolat. Je sentais oĂč ça atterrissait. Que ce nâĂ©tait pas en moi, mais quelque part Ă cĂŽtĂ©. Je sentais que lâendroit qui cherchait Ă se nourrir ne se trouvait pas au mĂȘme endroit. Jâai senti aussi, plus tard, mon tĂ©lĂ©phone, posĂ© sur ma poitrine, qui jouait de la musique douce. Je sentais les ondes qui Ă©taient agrĂ©ables et bienfaisantes. Le contraire de ce que jâaurais pensĂ©. đ
Des vibrations, des larmes, toute sorte de manifestations Ă©taient au rendez-vous⊠mais surtout ma conscience qui veillait Ă utiliser les mĂ©moires de la plante au-delĂ de son habitude, câest Ă dire, au delĂ du simple plaisir des sens. Donc Ă chaque fois que jâatteignais un pallier oĂč jâavais envie de mâinstaller, jâentendais intĂ©rieurement les mots : « Plonge Michael, puis loin, plus profond encore⊠plonge ! » đ
En plongeant je mâouvrais, encore et encore et Ă la derniĂšre Ă©tape je devenais la coupe⊠dans laquelle le voyager, lâhomme en moi, se nourrissait du liquide amniotique dans le ventre de la dĂ©esse-mĂšre. JâĂ©tais la dĂ©esse, jâĂ©tais le voyageur, jâĂ©tais le liquide. Je flottais et me sentais chez moi, Ă la maison⊠enfin. đĄÂ
Je me sentais aimĂ© par la Vie elle-mĂȘme. En relisant mes sms, « profondĂ©ment » et de maniĂšre « indescriptible »âŠ C’Ă©tait de l’Amour reçu sans effort et de maniĂšre inconditionnelle. Je me sentais beau et puissant et je voyais la perfection de ma vie et du chemin que je parcours. Je me voyais de lâextĂ©rieur et jâĂ©tais fier de moi. đ
Quel beau voyage ! Je ne peux pas tout raconter. Il y a trop des sensations, trop de choses qui se passent, trop de dĂ©tails⊠Vous imaginez ce que cela ferait, de le vivre en live Ă deux ??? Mmmm⊠Bon, je pense que ça suffit. Plus de dĂ©tails risque de mâattirer des ennuies⊠Je vais encore mâallonger un petit peu et profiter de ce qui reste des effets. đ
Douce nuit, belle soirĂ©e ou journĂ©e ensoleillĂ©e Ă tous ! đ„â€ïžđ„
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Chuis trop heureux pour toi ! Merci Michaël pour ton étonnant partage.
Vive l’ouverture !
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Tâen prie… đđ»
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