Saint Cyr sur Mer 83270, France đ«đ·
Il est jeudi matin et mĂȘme si je ne suis pas sur dâavoir trouvĂ© tous les aspects me permettant de faire « la conclusion » de ma retraite, je me trouve lĂ Ă 7 heures assis dans mon lit avec lâordinateur sur mes genoux avec lâenvie dâĂ©crire ce que jâai sur le coeur. DâĂ©crire, de vous Ă©crire, de mâĂ©crire Ă travers vous devient tout doucement indispensable pour moi. En plus, je sens au fond de moi que câest sain. LĂ , en Ă©crivant, je sens de la joie et de la jubilation quand je tapote sur le clavier. âšïž
En plus, jâai appris Ă lâaide dâun logiciel Ă taper avec dix doigt, il y a une vingtaine dâannĂ©es. Câest trĂšs agrĂ©able de pouvoir Ă©crire et regarder juste lâĂ©cran pendant que mes doigts savent oĂč se poser. Si jâessaye de rĂ©flĂ©chir, je ne saurais plus oĂč les mettre. Par contre, comme je lâai appris tout seul, depuis le dĂ©but, je fait toujours les mĂȘmes erreurs de frappe. JâĂ©cris pas aussi vite que je pense, mais Ă la vitesse de quelquâun qui parle lentement. Je pense que câest ça qui me donne cette sensation de vous « parler » quand jâĂ©cris. đœ
Bon, cette fameuse conclusion ! đ
Depuis que je chemine, que je me fait accompagner et que jâaccompagne moi-mĂȘme, jâai tellement fouillĂ© et touillĂ© dans mon histoire⊠Jâai tellement brassĂ© des choses⊠Jâai beaucoup travaillĂ© sur chaque aspect de ma vie et vĂ©cu des guĂ©risons et rĂ©parations multiples. Je revenais toujours et encore sur les mĂȘme thĂšmes, allant de plus en plus en profondeur, couche par couche. Aujourd’hui, je me demande parfois ce qui peut encore rester Ă nettoyer ! đŠ
Et pourtant, je pense avoir trouvĂ© un trĂ©sor en Inde. Je pense aussi que je ne connais pas encore toutes les richesses de cette dĂ©couverte et que la vie va me guider et mâinitier au fur et Ă mesure que jâavance. Un peu comme un archĂ©ologue qui trouve une piĂšce enfouie et va le dĂ©poussiĂ©rer et nettoyer pour le restaurer ensuite. Ce que jâai trouvĂ© est trĂšs simple et tellement logique, que je me demande comment il est possible que je nây aie pas pensĂ© auparavant. đ€
Il sâagit du triangle pĂšre, mĂšre, enfant⊠une trinitĂ© en quelques sortes. Dans mon cheminement, jâai beaucoup travaillĂ© sur moi et ma relation Ă moi-mĂȘme⊠puis sur la relation Ă ma mĂšre et Ă mon pĂšre. Avant dâaller en Inde jâavais pas mal avancĂ© sur la relation nouvelle Ă mon enfant intĂ©rieur et mon enfant blessĂ©. Jâavais aussi commencĂ© Ă intĂ©grer le besoin de devenir mon propre pĂšre et ma propre mĂšre. đšâđšâđŠ
Câest avec ça que je suis parti en Inde, cette trinitĂ© Ă lâintĂ©rieur de moi. Sans savoir que le simple fait quâils soient lĂ ne suffisait pas. Je ne savais pas que je pouvais aller plus loin. Jâavais, en effet ma famille intĂ©rieure⊠mais, toujours Ă lâimage de ma famille extĂ©rieure. Donc, avec les blessures et les mĂȘmes conflits qui se jouaient encore et encore, mais invisiblement Ă lâintĂ©rieure de moi. Mon passage en Inde mâa permis, mâa poussĂ© Ă aller plus loin et d’y mettre de lâordre et de lâharmonie. đ¶
Dâailleurs, je pense que pour ce que je vais Ă©crire par la suite, nous pouvons tirer un parallĂšle avec « le couple intĂ©rieur ». Peut-ĂȘtre jây reviendrais plus tard. đ«
Symboliquement ce que jâai vĂ©cu en Inde Ă©tait la relation Ă mon pĂšre (l’ocĂ©an) tout en Ă©tant avec ma mĂšre (Amma). La voie de passage que jâavais trouvĂ© il y a dĂ©jĂ quelque temps Ă©tait de faire taire le pĂšre et faire vivre mon enfant intĂ©rieur Ă fond. Dans lâAshram je suis allĂ© jusquâĂ lâextrĂȘme de cette libĂ©ration, constatant que cela nâapportait pas la paix souhaitĂ©e. đ
Pareil pour la relation Ă la mĂšre. De me libĂ©rer de son emprise et dâavoir pu aller plus loin encore chez dâAmma, ne mâapportait pas lâouverture que je cherchais et qui devrait Ă mon avis ĂȘtre lĂ . Alors, quâest ce qui manquait âïž
En fait, sans me rendre compte, jâavais intĂ©rieurement crĂ©e le mĂȘme scĂ©nario que je connaissais dans ma vie « rĂ©elle ». Je ne me rendais pas compte que ma mĂšre, mon pĂšre et moi se trouvaient en quelque sorte comme des sous-personnalitĂ©s Ă lâintĂ©rieur de moi. Puis, en tant que telle, je rejouais encore et encore les mĂȘme jeux. Câest Ă dire, chercher Ă me libĂ©rer de ma mĂšre et Ă©craser mon pĂšre ! Mais, ce nâest pas ça, lâharmonie !!! đ
Il existe depuis des annĂ©es des techniques qui travaillent trĂšs efficacement sur ces « sous-personnalitĂ©s » ou le « dialogue intĂ©rieur ». Je nâai jamais senti le besoin ou lâenvie dâaller explorer cette partie de la panoplie thĂ©rapeutique. Et lĂ , ça vient spontanĂ©ment Ă moi. Alors, comment faire ? âșïž
Depuis mon retour, je joue et je pratique ce que je vais vous dĂ©crire. Câest en fait trĂšs simple⊠tellement simple que je me demande pourquoi je nây avais jamais pensĂ© auparavant. Alors, jây vais⊠đ
Il sâagit tout simplement de crĂ©er intĂ©rieurement lâharmonie familiale que je nâai jamais connu dans ma vie extĂ©rieure⊠đ
Jâai tout le temps des choix Ă faire, des initiatives Ă prendre, des choses programmĂ©es qui mâattendent et des Ă©lans Ă satisfaire. Avant, jâavais mes rĂ©fĂ©rences habituelles me permettant de rĂ©pondre Ă chaque interpellation de la vie. Et ça marchait bien. Aujourdâhui, face Ă une dĂ©cision que jâai Ă prendre je dois tenir compte que câest toute une famille qui va prendre cette dĂ©cision. âșïž
Les trois membres de ma famille sont prĂ©sents en moi en permanence et chaque dĂ©cision est une occasion de crĂ©er lâharmonie entre nous. Dans la pratique câest un jeu trĂšs subtil, car il faut que jâarrive Ă sentir les sous-personnalitĂ©s en moi⊠đ
Chez Amma encore, quand soudainement mon enfant intĂ©rieur voulait quelque chose, il prenait toute la place, les autres sâĂ©crasaient et il obtenait ce quâil voulait. Aujourdâhui, je le fais autrement et je sens que doucement un nouveau calme sâinstalle. Pour y rester ? Ca je ne le sais pas encore⊠le temps le dira ! âł
Quand je sens quâun des membres de ma famille intĂ©rieure a besoin de quelque chose, je dĂ©marre un « dialogue interne »âŠ Mon enfant intĂ©rieur parle Ă son pĂšre comme moi je ne lâai pas su faire Ă lâĂ©poque⊠Mon pĂšre rĂ©pond, comme il nâa jamais pu ou su faire Ă lâĂ©poque non plus et nous trouvons ensemble une complicitĂ©. Nous nous parlons comme si les blessures nâexistaient pas. Câest rĂ©ellement lui, tel que je le connais⊠mais guĂ©ri !đšâđŠ
Je demande⊠il Ă©coute⊠il me conseille⊠il me soutient⊠il mâaccompagne⊠je rĂ©ponds⊠je lâĂ©coute⊠je nĂ©gocie⊠il nĂ©gocie⊠nous cherchons complicitĂ© et harmonie⊠puis, une fois trouvĂ© nous regardons ensemble ma mĂšre, pour voir comment elle vit ça⊠et gĂ©nĂ©ralement quand je suis bien avec mon pĂšre, elle est heureuse et moi je pleure⊠MĂȘme au moment que jâĂ©cris ces mots, les larmes sucrĂ©es de bonheur coulent sur mes joues dâhomme adulte qui retrouve enfin ses parents. đđ«
Et Ă la fin je fais ce que ma famille intĂ©rieure a dĂ©cidĂ© ainsi ensemble. Parfois, lâenfant fait des compromis⊠parfois il obĂ©i Ă un cadre⊠parfois mon pĂšre lĂąche⊠tout est possible. Personne ne force personne. Tout le monde sâĂ©coute⊠tout le monde se respecte. Je peux honorer mon pĂšre et ma mĂšre Ă lâintĂ©rieur de moi ainsi en crĂ©ant le scĂ©nario parfait. Je peux vivre avec mes parents telle que je ne lâai jamais connu. Jâai la grĂące de pouvoir rĂ©parer ainsi quelque chose dans lâinvisible, de maniĂšre tout Ă fait palpable. đŹ
Je nâinvente pas de personnages. Je sens mon pĂšre et ma mĂšre en moi et je sens aussi le besoin de chacun dâentre nous de pouvoir ĂȘtre dans son plein potentiel dâAmour, lâun avec lâautre. Ce scĂ©nario est bien sur typique pour mon histoire. Je peux mâimaginer des scĂ©narios dâharmonisations intĂ©rieures diffĂ©rentes par rapport aux histoires diffĂ©rentes. Je ne sais pas combien de temps ce « jeu » va durer⊠mais je sens dĂ©jĂ que quelque chose change Ă lâintĂ©rieur de moi⊠Je me sens Ă©mu⊠đ
Douce journĂ©e Ă tous⊠les papas, les mamans, les enfants⊠intĂ©rieurs et extĂ©rieurs đ€â€ïžđđđđ
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Ă©mue, moi aussi, Ă chacune de tes lectures…
douces choses Ă toi…
Colette
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