Fondle et moi

Taillefer (09), France đŸ‡«đŸ‡·

Bien Ă©videmment je ne connais rien sur les animaux. Ce n’est pas parce que j’habite en ce moment entourĂ© d’abeilles, de poneys, de chevaux, de chiens et des chats, que je suis soudainement devenu un spĂ©cialiste. MĂȘme si j’ai vĂ©cu des expĂ©riences trĂšs fortes avec mon ami-chien Boubou, au fond je ne sais pas vraiment ce que les animaux sentent ou vivent. 😌

Dans notre contexte de vie dualiste, je pense que je fais un peu comme tout le monde, je prĂ©tends et je devine. Au mieux je peux faire des Ă©tudes et devenir savant dans le domaine. Pourtant, vu la distance que nous avons pris avec notre propre nature profonde, je doute sĂ©rieusement sur la capacitĂ© de qui que ce soit de “vraiment” savoir et connaitre nos co-locataires terrestres. Le peu de gens qui, a mes yeux, s’y connaissent rĂ©ellement ne sont de mon point de vue que des borgnes dans un monde d’aveugles. ✌

Dans ma rĂ©alitĂ©, ça n’a pas vraiment d’importance, car au fond tout ce qui m’entoure, c’est moi. Que j’ai raison ou non sur mes interprĂ©tations en tant qu’homme dualiste, peut encore se discuter. Mais, si je suis cohĂ©rent la cette notion d’UnitĂ©, je ne me tromperai jamais sur les autres, puisque je ne parle en fait que de moi. Ce n’est mĂȘme pas important de savoir ce qui est “vrai”, ce qui compte est ce que je vois. C’est ça tout le principe de la projection. C’est pour ça aussi que le “savoir” a dans le fond si peu d’importance dans ma vie. Et, que je m’exprime sur un humain, une organisation, la politique, un objet ou un cheval, ça revient au mĂȘme. 😏

Je trouve ça magique de pouvoir me reconnaitre ainsi en toute chose. Ça me demande une bonne dose de conscience du Soi, ce qui m’a pris de longues annĂ©es Ă  acquĂ©rir. Et malgrĂ© ma certitude que nous sommes UN, en tant qu’homme simple et au ras de pĂąquerettes, je dois me le rappeler sans cesse. En revanche, ça marche dans les deux sens. Comme je ne connais aucune autre maniĂšre fiable pour faire le constat d’oĂč j’en suis, utiliser la projection comme GPS maintient en mĂȘme temps ma conscience Ă  un niveau assez Ă©levĂ©.☝

En ce moment c’est Fondle qui me montre le plus oĂč j’en suis. Eliane a des occupations ailleurs et les autres chevaux et poneys ne sont pas encore dans les stabulations quand j’y arrive. Je commence Ă  m’approcher de lui. J’ai mĂȘme enregistrĂ© deux petites vidĂ©os sympas, mais comme avec mon forfait je ne peux pas les charger sur WordPress, je ne peux pas vous les montrer. En les regardant et en m’observant, je me rends compte Ă  quel point il m’est difficile de trouver l’attitude intĂ©rieure adĂ©quate. đŸ€”

Je suis conscient qu’en voulant le brosser ou lui offrir des petits gĂąteaux, je cherche Ă  me faire apprĂ©cier de lui. En ce moment il vient uniquement me voir pour avoir ces petites gateries, qu’au dĂ©part j’ai achetĂ© pour Kikou, le chien d’Eliane. Ce matin, aprĂšs avoir passĂ© la dĂ©broussailleuse rotofil autour des ruches, j’ai raclĂ© l’herbe fraichement coupĂ©e vers l’intĂ©rieur de son territoire. J’ai vu comment j’espĂ©rais qu’il soit content et qu’il vienne en manger pour me le montrer. Il n’en avait absolument rien Ă  foutre. Je me suis fait piquer 4 fois par les abeilles. Je pense que c’étaient des piqures de rappel pour me montrer que ce n’était vraiment pas par lĂ  qu’il fallait que je passe. 😅

Je le vois de ma fenĂȘtre quand j’écris. Je constate qu’au fond je le vois comme une source possible d’affection. Comme il n’y a que lui que je vois en ce moment, je perçois que je peux par moment me focaliser sur sa prĂ©sence, comme j’ai pu le faire avec mon pĂšre ou d’autres personnes dont l’estime comptait pour moi. Je ne me juge pas, je constate, c’est tout. Il n’y a pas d’émotion, c’est dĂ©jĂ  ça. Je pense que le problĂšme n’existe plus, mais que j’ai juste des habitudes comportementales qui ne se sont pas encore adaptĂ©es au nouveau Michael. đŸŒ»Â 

Je pense que mĂȘme de vouloir m’assoir au bord de son territoire est motivĂ© par mon envie de m’approcher de lui pour recevoir quelque chose. Quand j’irai tout Ă  l’heure je prendrai peut-ĂȘtre quelque chose Ă  faire pour m’occuper de moi. Peut-ĂȘtre en trouvant l’attitude adĂ©quate, sachant que je n’ai pas vraiment besoin de lui ni de son affection, je dĂ©couvrirai que je n’ai mĂȘme pas envie d’aller vers lui. C’est dĂ©jĂ  ce qui s’est passĂ© avec la plupart des gens qui m’entouraient. C’est peut-ĂȘtre ça, l’attitude adĂ©quate, juste savoir co-habiter
 et plus, s’il y a affinitĂ©. 😉 

Bon, j’ai mis un peu de crĂšme d’hĂ©lichryse qu’Eliane fabrique artisanalement sur mes piqures et le gonflement sur ma main est dĂ©jĂ  en train de disparaĂźtre. Une autre belle journĂ©e tranquille s’annonce. Le vent rend la chaleur plus agrĂ©able et j’irai certainement m’allonger un peu dehors toute Ă  l’heure. Les cerises murissent doucement sur l’arbre Ă  cĂŽtĂ© de la yourte. C’est pour bientĂŽt, je pense. Je vois aussi que Fondle a fini par trouver mes petits tas d’herbe tout seul (photo ci-dessus). Je suis content quand-mĂȘme. 😍

Belle journĂ©e Ă  tout le monde đŸ”„đŸ’—đŸŽđŸ§˜đŸŒâ€â™‚ïžđŸŒ»đŸ’

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5 commentaires sur « Fondle et moi »

  1. Bonsoir Michaël,
    Aujourd’hui j’ai Ă©tĂ© nourri (praniquement) par la vue d’une fleur violette a peine eclose, vulnerablement frippĂ©e et touchante pour cela.

    Je constate que j’ai apparemment besoin de vie vegetale pour etre vraiment bien, equilibrĂ©, et nourri.
    J’ai probablement besoin de voir aussi et de relationner avec des animaux, et des humains quand il y a affinitĂ© 💕
    Cela me semble naturel et aller de soi dans la vie des humains que nous sommes.

    Aimé par 1 personne

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