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Modi’in, Israël 🇮🇱 

Je pense que pour quelqu’un qui m’observe je dois sembler très calme, peut-être trop calme même. Et je pense que comparé à mes compatriots humains j’ai, en effet, acquis un niveau de tranquillité qui m’impressionne parfois moi-même. C’est assez bizarre de me sentir si jeune intérieurement et dans les starting-blocks prêt à démarrer quoi que ce soit que la Vie pourrait me proposer… tout en vivant mon quotidien sans hobbies, sans projets, sans obligations, sans pression, sans préoccupations et sans soucies.

Pourtant, il y a encore de la marge ! Quelque chose me dit que tout ce que j’ai acquis comme calme n’est que du pipi de chat par rapport au chemin à parcourir. C’est comme si j’avais déjà couru les 42 kilomètres du marathon et qu’il me restait seulement les derniers 195 mètres. Pourtant, sans ce dernier petit bout, je n’ai tout simplement pas atteint la ligne d’arrivée… et c’est clairement la partie vers où j’ai poussé toutes mes résistances pour m’en occuper un jour, plus tard.

Je le vois dans mon entourage… mondialement, localement et même dans l’appartement. Il y a peut-être un certain calme relatif qui s’installe un peu partout. En même temps, je vois bien l’agitation qui nous anime tous. C’est un peu comme avec un petit chien qui veut manger, sortir ou jouer tout le temps parce qu’il ne sait pas encore comment trouver son calme par lui-même. Si je vois cette agitation ainsi dans le miroir, alors je sais qu’elle est en moi également !

Même si ça ne se voit pas vraiment, je le sens bien dans mon for intérieur et je peux également le constater de manière indirecte. Il y a plusieurs symptômes qui sont très clairs : J’ai du mal à faire le chat, c’est-à-dire ne rien faire… j’ai du mal à lâcher les films pour entrer dans la nuit quand le soleil se couche…  je remange systématiquement au bout de quelques jours de pause alimentaire pour me calmer… et je me sens un peu seul… 

Je ne considère tout ça pas comme un problème… juste comme un défi. C’est mon défi du moment… mais, il n’est pas tout à fait nouveau. J’ai l’impression que j’ai entamé la dernière partie de mon marathon quand je suis entré dans mon expérience d’ermite, il y a environ deux ans. C’est à partir du moment où je n’ai plus du tout eu assez d’activités pour meubler mes journées, et que j’ai été obligé d’apprendre à faire le chat… que j’évitais systématiquement grâce aux séries Netflix.

J’ai les derniers 195 mètres à faire et je vois bien que ce n’est pas facile. Le virus me montre l’importance d’y arriver maintenant… alors, je m’y attelle ! Je vais m’y prendre avec douceur. J’ai droit à l’erreur et de ne pas y arriver d’un seul coup. Je me vois un peu comme un cheval qui a peur d’entrer dans le van de transport. Tu ne peux pas le forcer et il faut il y aller avec beaucoup de douceur, d’empathie et d’intelligence du coeur… et prendre tout le temps qu’il faut.

Je commence tout de suite ! Dès demain, je me lève avec le soleil, ce qui est vers 6 heures 30 en ce moment. Pendant la journée je me donne uniquement la liberté d’écrire, de faire mes courses, d’honorer mes rendez-vous, d’apprendre l’hébreu, de me promener et de répondre à des solicitations diverses imprévisibles venant de l’extérieur. Si je n’ai rien à faire je mets un peu de musique douce… et je fais le chat ! Je me laisse uniquement le temps autour du coucher de soleil pour regarder un film de mon choix ou deux épisodes d’une série… donc, en ce moment ce sera quelque part entre 18 et 20 heures… ensuite, j’entame ma vie nocturne. Mes symptômes et le bruit environnant seront mes baromètres… Je me souhaite bonne chance !

Une merveilleuse journée à tous ∞💜∞ 

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Modi’in, Israël 🇮🇱 

I think that for someone who watches me I must seem very calm, perhaps too calm even. And I think that compared to my human compatriots I have, in fact, acquired a level of tranquility that sometimes impresses me myself. It’s quite strange to feel so young internally and in the starting blocks ready to begin anything that Life could offer me … while living my daily life without hobbies, without projects, without obligations, without pressure and without worries.

However, there is still a margin! Something tells me that all that I have acquired as calm is only cat pee compared to the way I still have to go. It is as if I have already run the 42 km of the marathon and that I only have the last 195 meters left. But, without this last little bit I simply did not reach the finish line … and it is clearly the part towards which I pushed all my resistances to deal with it one day, later.

I see it in my surroundings … globally, locally and even in the apartment. There is perhaps a certain relative calm which is settling everywhere. At the same time I can see the agitation that drives us all. It is a bit like with a small dog who wants to eat, go out or play all the time because he does not yet know how to find calm by himself. If I see agitation like this in the mirror, then I know it is in me too!

Even if it is not really visible, I feel it in my heart and I can also see it indirectly. There are several symptoms that are very clear: I find it hard to do like a cat, that is to say to do nothing … I find it hard to let go of movies and to go into my night when the sun goes down… I systematically eat after a few days of food break to calm me down … and I feel a little lonely …

I don’t see all this as a problem … just as a challenge. This is my challenge of the moment … but, it is not entirely new. I feel like I started the last part of my marathon when I entered my hermit experience about two years ago. It was from that moment that I no longer had enough activities to furnish my days at all and that I was forced to learn to do like a cat … which I systematically avoided thanks to Netflix series .

I have the last 195 meters to go and I can see that it is not easy. The virus shows me the importance of getting there now … so I’m getting down to it! I will do it gently. I have the right to make mistakes and not get there all at once. I see myself a bit like a horse that is afraid of entering the transport van. You cannot force it and you must go there with a lot of sweetness, empathy and intelligence of the heart … and take all the time it takes.

I’m starting right away! As of tomorrow, I will get up with the sun, which is around 6:30 am at the moment. During the day I only give myself the freedom to write, to do my shopping, to honor my meetings, to learn Hebrew, to walk and to respond to various unpredictable requests from outside. If I have nothing to do I put on some soft music … and I do like cats do! I only allow myself time around sunset to watch a film of my choice or two episodes of a series … so, at the moment that will be somewhere between 6 and 8 p.m. … then I will start my night-life. My symptoms and environmental noise will be my barometers … I wish myself good luck!

A wonderful day to all ∞💜∞