Taillefer (09), France đ«đ·
C’est le nom du sadhu qui donne son enseignement pendant le festival ici Ă Taillefer. C’est bon de voir du monde aprĂšs tant de calme. J’ai assistĂ© Ă une partie de l’enseignement ce matin et j’ai comptĂ© 50 personnes. Pourtant, je ne suis pas restĂ© malgrĂ© mon intention de participer. đ
J’Ă©tais content de me trouver au milieu des gens. J’ai mĂȘme eu quelques Ă©changes agrĂ©ables. Je me sentais bien et j’attendais la venue du sadhu pour Ă©couter ce qu’il avait Ă partager. Je me nourrissais de tout… de l’ambiance, des odeurs, des sourires, des partages, etc. Le sadhu est arrivĂ© vers 10h30, mais au bout d’une heure d’enseignement je me suis rendu compte que je m’ennuyais et que la qualitĂ© de mon Ă©nergie baissait. J’ai commencĂ© mĂȘme Ă avoir une lĂ©gĂšre sensation de faim. J’ai vite saisi que cela venait de trop de paroles thĂ©oriques et du fait que c’Ă©tait trop compliquĂ© pour moi. đ
Alors, je me suis discrĂštement levĂ© et j’ai quittĂ© la salle. En chemin vers ma roulotte j’en ai profitĂ© pour donner les cĂ©rĂ©ales Ă Fondle et Tulipe, puis une fois arrivĂ© j’ai carrĂ©ment installĂ© mon fauteuil Ă l’intĂ©rieur de ma chambre, collĂ© contre mon tout nouveau lit de camp… pour Ă©crire mes rĂ©flexions bien Ă l’abri du vent froid. đšđšđš
En cherchant une jolie photo du sadhu, je suis tombĂ© sur une citation de Nisargadatta Maharaj, que j’ai trouvĂ© tellement belle que je l’ai copiĂ© : « Quand je vois que je ne suis rien, c’est la sagesse. Quand je vois que je suis tout, c’est l’amour. Et entre les deux, ma vie s’Ă©coule. » đ
En regardant le maĂźtre, ses traducteurs, les organisateurs, les dĂ©vots et tout ce qu’ils faisaient, j’ai rĂ©alisĂ© Ă quel point une partie grandissante de la population cherche au-delĂ des religions modernes, une tradition plus ancienne pour remettre du sens dans leurs vies. Ce qui me touche c’est que nous sommes quasiment obligĂ©s d’aller chercher ailleurs oĂč les religions ont fait un peu moins de ravage. Beaucoup de gens cherchent en Inde… logique, car malgrĂ© l’influence des anglais et de l’Ă©glise, la taille du pays et de la population a permis Ă une grande partie de leur culture de survivre. âïž
Mais, du coup nous apprenons leur thĂ©orie, leurs chants, leurs rituels et adorons leurs maĂźtres et leurs dieux. Nous nous habillons mĂȘme comme eux, rĂ©pĂ©tons leurs paroles et imitons leur comportement. Pour moi cela montre Ă quel point nous avons besoin de nous trouver ensemble pour apprendre, chanter, danser, manger, dĂ©corer, vivre des rites et des rituels, afin de retrouver progressivement le vrai chemin vers l’Amour, le Un, le Divin. đ
Alors, intĂ©rieurement je me suis dit : « Mais, bon sang de bois… nous avons NOTRE culture ancienne. Celle des autres est tellement compliquĂ©e, alors qu’il suffit de peu pour faire revivre quelque chose qui nous collera Ă la peau. Nous l’avons peut-ĂȘtre oubliĂ© mais je sais comment la retrouver. » đ
C’est vrai… je le sais. En plus, je me sens prĂȘt. En mĂȘme temps, quelque chose au fond de moi me dit que l’initiative ne peut pas venir de moi tout seul. Je constate que j’attends de trouver quelques personnes avec qui je partage la mĂȘme aspiration et qui sont prĂȘtes Ă oeuvrer pour quelque chose de plus grand que leur petite personne. Ensuite la mise en route d’une tribu et le dĂ©but de la grande famille, me semble facile. đ
En tant que bon contraste, j’ai regardĂ© sur Netflix un documentaire sur Hitler. Ce personnage me captive. C’est certainement liĂ© Ă mon affiliation Ă l’holocauste et mes parents qui ont Ă©tĂ© dĂ©portĂ©s dans les camps. Je sens souvent le besoin de le voir pour comprendre ce qui s’est passĂ©, ce qui l’a poussĂ© Ă l’action, comment il Ă©tait vraiment et comment il a pu Ă©voluer vers tant de pouvoir. đ
Enfin un documentaire qui montre assez de scĂšnes oĂč il apparait, ce qui m’a permis de mieux sentir et comprendre quelque chose que j’ai toujours eu du mal Ă capter vraiment. En plus, je trouve que la maniĂšre de relater l’histoire est trĂšs claire. J’ai mieux compris comment il a appris les techniques nĂ©cessaires pour charmer le peuple Allemand afin qu’il le suive dans son rĂȘve et son combat personnel. âïž
Ce qui m’a le plus touchĂ© a Ă©tĂ© tout l’effort qu’il a dĂ» dĂ©ployer pour arriver Ă ses fins. J’ai toujours vu comment la construction de son plan a vraiment Ă©tĂ© incroyablement bien ficelĂ©e. Si je devais faire une synthĂšse qui en mĂȘme temps fait le lien avec mon vĂ©cu du moment, ce serait quelque chose comme : « le pouvoir demande de l’effort, alors que la puissance coule de source ! ». Mmmmmm… ça me plait. Copyright… đ
Au dĂ©part, je n’ai pas trop compris pourquoi j’ai Ă©tĂ© attirĂ©, juste Ă ce moment, par ce documentaire… suivi en plus par deux autres sur le mĂȘme sujet. Puis, en Ă©crivant, le lien est devenu limpide. MĂȘme si c’est un peu extrĂȘme, ça me conforte tout simplement dans mon Ă©lan et dans ma conviction, que si mon rĂȘve vient de mon coeur, je n’ai aucun effort Ă faire… car tout effort ne sera qu’une simple expression de mon ego et d’un besoin de pouvoir. đ  Â
Bon, le soleil se pointe et emmĂšne avec lui un peu plus de chaleur. Je vais pouvoir replier mon fauteuil et m’assoir Ă l’entrĂ©e de ma chambre, comme j’aime le faire, pour contempler la beautĂ© de la nature. C’est jour 22 de mon processus et je n’ai toujours pas faim… Les deux derniers jours j’ai bu 0 calories… et tout va dĂ©licieusement bien. â€ïžÂ
Je vous souhaite une merveilleuse journĂ©e â€ïžđ§Ąđđđđđ€Â
C’est bien triste de voir tous ces occidentaux jouer les hindouistes par rejet du judĂ©o-christianisme.
Il leur faut un Baba, une Ma, en la personne du guru; grand bien leur fasse!
Je suis passé par là .
Heureusement, je ne suis pas homme Ă me mentir bien longtemps.
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