đŹđ§Â For English scroll down till you see the Union JackâŠ
ValĂ©rie de Chamonix Mont Blanc, France đ«đ·Â Â
Depuis mon entrĂ©e dans La Grande Famille et le travail enclenchĂ© avec MichaĂ«l, ma vie, celle que j’incarne depuis ma naissance, est chamboulĂ©e. Ăcrire est une pratique qui m’a souvent permis de poser des mots sur le papier, pour que les maux puissent s’Ă©vacuer. Je l’ai toujours fait en secret jusqu’Ă cet article, oĂč je me livre en toute vulnĂ©rabilitĂ©. Merci Ă MichaĂ«l et Ă La Grande Famille de me montrer le chemin de retour vers moi, vers l’ĂȘtre essentiel trop longtemps ignorĂ©… alors je me lance.
Je me suis construite en garçon manquĂ© pour me dĂ©rober Ă ma blessure d’abandon. Fuir la petite fille et la jeune fille blessĂ©e, c’Ă©tait fuir ma blessure d’abandon. J ai donc mis Ă mal ma construction de femme en devenir.
Lorsque j’ai mis au monde mes enfants je suis devenue une mĂšre inconditionnelle avec tous les bons cĂŽtĂ©s que cela reprĂ©sente, mais aussi tous les signifiants narcissiques que j’ai pu Ă©laborer dans l’Ă©ducation de mes enfants.
L’Amour de ces ĂȘtres chers Ă mon coeur a toujours Ă©tĂ© connotĂ© de devotion, de responsabilitĂ©s, d’amours et de plaisirs. Je n’avais pas encore vu que par cet investissement total je tentais aussi de me rĂ©parer des mes manques, de combler le vide d’amour qui m’habitait.
Le temps est passĂ© et ma vie de femme a Ă©chouĂ© Ă plusieurs reprises… J’y voyais lĂ une cause extĂ©rieure Ă moi, l’autre. Mais au fil du temps, j ai bien compris que ma rĂ©alitĂ© n’Ă©tait autre que ce que je mettais en place pour venir Ă©prouver qui je suis.
Souffrances, tristesses et dĂ©sarrois je me suis infligĂ©s refusant de voir, de croire, que j’Ă©tais l’artisan de mon histoire, la crĂ©atrice de tout ce qu’il m arrivait.
Depuis 4 ans je suis en garde alternĂ©e sur Chamonix, un jugement que j’ai vĂ©cu alors comme un emprisonnement. Au cours de mon pĂ©riple, oĂč je me suis dĂ©battue, j’ai continuĂ© d’ĂȘtre une bonne maman, du moins ce que je savais dĂ©jĂ faire, sans comprendre que je freinais des 4 fers pour me rejoindre.
Pour autant, ces 4 annĂ©es de rĂ©flexions de remises en question m’ont permis d’aboutir Ă un choix, celui de partir vivre ailleurs. La mĂšre, la femme en moi sont en nĂ©gociation, l’une rĂ©pondant Ă l’illusion de l’ego, l’autre criant : « Je veux vivre, je veux exister autrement, je veux ĂȘtre moi. »
J’ai beau travailler avec les miroirs avec MichaĂ«l, la dualitĂ© existe. Les mĂ©canismes et fausses croyances installĂ©es depuis des annĂ©es continuent Ă semer le trouble sur ce chemin de retour vers moi.
La vie m’envoie des signes en permanence et j’y suis de plus en plus attentive, mĂȘme si j’agis encore comme une « moldue »…
Je suis en chemin avec des rĂ©sistances Ă©normes car la peur me tiraille le ventre… Cette peur me ramĂšne Ă ma blessure originelle… celle d’ĂȘtre abandonnĂ©e par ma fille, peur de la perdre, peur de ne plus exister pour elle… et je sens bien que cette peur me fait agir comme un soldat qui part au combat.
Je suis Ă nouveau en jugement pour la garde de ma fille… GrĂące Ă MichaĂ«l, et Ă ma mutation en cours, je sais que la vie me donne Ă vivre ce que je programme… Alors avec tout ce que j’ apprends et ressens, j’accueille les Ă©motions qui se prĂ©sentent, consciente que c’est ma blessure qui se manifeste lĂ .
Je veux vivre qui je suis rĂ©ellement, mĂȘme si « l’autre », celle qui est toujours lĂ , me crie ATTENTION, en rĂ©action Ă mon éveil. Ce qui m’arrive est un cadeau et c’est ainsi qu’il me faut l’accueillir. Alors merci, je dis un grand OUI Ă la vie.
Valérie
ValĂ©rie from Chamonix Mont Blanc, France đ«đ·Â Â
Since my entry into The Big Family and the work started with MichaĂ«l, my life, the one that I embody since my birth, is turned upside down. Writing is a practice that has often allowed me to put words on paper, so that pains can be eliminated. I have always done it in secret until this article, where I indulge in vulnerability. Thanks to MichaĂ«l and The Big Family for showing me the way back to myself, to the essential being that has been ignored for too long … so I start.
I built myself up as a tomboy to hide from my abandonment wound. To flee the little girl and the injured girl was to flee my abandonment wound. So I undermined my construction of a woman in the making.
When I gave birth to my children, I became an unconditional mother with all the good things that it represents, but also all the narcissistic signifiers that I have been able to develop in the education of my children.
The Love of those dear to my heart has always been connoted with devotion, responsibilities, love and pleasure. I had not yet seen that by this total investment I was also trying to make up for my shortcomings, to fill the void of love that inhabited me.
Time has passed and my life as a woman has failed several times … I saw there a cause external to me, the other. But over time, I understood that my reality was none other than what I put in place to come and experience who I am.
Suffering, sadness and disarray I inflicted myself refusing to see, to believe, that I was the craftsman of my history, the creator of everything that happened to me.
For 4 years, I have been in alternate custody on Chamonix, a judgment that I then experienced as imprisonment. During my journey, where I struggled, I continued to be a good mom, at least what I already knew how to do, without understanding that I was avoiding myself to join me.
However, these 4 years of reflections and self questioning allowed me to reach a choice, that of leaving to live elsewhere. The mother, the woman in me are negotiating, one responding to the illusion of the ego, the other shouting: « I want to live, I want to exist differently, I want to be me. »
I may work with mirrors with Michaël, duality exists. The mechanisms and false beliefs that have been installed for years continue to cause trouble on this way back to me.
Life constantly sends me signs and I am more and more attentive to it, even if I still act like a « muggle » …
I am on my way with enormous resistances because fear tears my stomach … This fear brings me back to my original wound … that of being abandoned by my daughter, fear of losing her, fear of no longer existing for her … and I feel that this fear makes me act like a soldier who goes to battle.
I am again in judgment for the custody of my daughter … Thanks to MichaĂ«l, and to my transfer in progress, I know that life gives me to live what I program … So with all that I learn and feel, I welcome the emotions that arise, aware that it is my wound that manifests there.
I want to live who I really am, even if « the other », the one who is always there, shouts ATTENTION to me, in reaction to my awakening. What happens to me is a gift and that is how I should welcome it. So thank you, I say a big YES to life.
Valerie
Cette peur est mienne Ă©galement, ValĂ©rie. Elle fait partie de moi, aussi. Je la partage de tout mon cĆur avec toi. Comme si jâavais peur de suivre lâĂ©lan de la vie, alors que oui, elle me semble vouloir permettre que je devienne qui je suis. Câest un cadeau de la vie qui est pour le moment une Ă©tape difficile, parce que je ne vois pas ce qui se cache derriĂšre. Mais dans ton Ă©crit, je sens que nous le savons… je lis que câest une porte. Quâest-ce qui se trouve derriĂšre ? Comment le savoir si je ne la pousse pas ? Et si… Et si… Et si… Et ALORS ?
JâaimeAimĂ© par 2 personnes
Bonjour Myriam, ça me fait du bien de constater que je ne suis pas seule Ă ĂȘtre accompagner par cette peur; Jamais jamais je n abandonnerai mes enfants et ne serai abandonnĂ©e d’eux. Je vais m’accrocher Ă cette Ă©lan de vie pour franchir cette porte et dĂ©couvrir derriĂšre comme la vie est un cadeau, que nous serons tous rĂ©unis pour ne faire qu’un. Merci Myriam pour ton message qui me pousse un peu plus vers qui je suis rĂ©ellement.
JâaimeAimĂ© par 1 personne
Ahhhhhh!!!! ValĂ©rie ! Ton texte me fait comprendre comment mon cerveau me retient souvent dans la dualitĂ©. Je ressens tellement la mĂȘme peur, mais inconsciemment… Mon cerveau qui replonge dans l’Moldu c’est le « papy fait de la rĂ©sistance » de la Grande-Famille ! đđđ
JâaimeAimĂ© par 1 personne
merci Xavier, j’adore cette mĂ©taphore du papy qui fait de la rĂ©sistance, car rĂ©sistance il y a au fond de mon ventre, de ma tĂȘte…c est bon cette unitĂ©, cela me donne encore plus d’Ă©lan.
JâaimeAimĂ© par 1 personne
ValĂ©rie tu exprimes si bien ce que j’ai vĂ©cu, cette peur qui est si prĂ©sente qu’elle m’a empĂȘchĂ© de rĂ©agir face au pĂšre de mes enfants qui est magistrat. Je me suis sentie Ă©crasĂ©e, emprisonnĂ©e dans l’illusion que son mĂ©tier lui donnait tous pouvoirs. J’Ă©tais Ă molduland Ă fond. J’avoue ne pas savoir ce qui se passerait aujourd’hui avec le travail que j’effectue avec Michael mais ce serait certainement « moins pire ».
Merci Valérie
JâaimeAimĂ© par 1 personne
Merci Fabienne de ton tĂ©moignage qui me fait chaud au ventre, l’histoire se rĂ©pĂšte…, mais je sens au fond de mon cĆur l’appel, celui de l’ailleurs comme une force Ă se mouvoir, Ă enfin se dĂ©couvrir…je nous aime vraiment.
JâaimeAimĂ© par 1 personne
Ton partage me donne de l’Ă©nergie, l’envie de lĂącher mes rĂ©sistances encore et encore.
Et pour autant quand je lis :
« et je sens bien que cette peur me fait agir comme un soldat qui part au combat. »
Je vois bien combien chez moi il y a encore un bon petit soldat vindicatif qui prend les rĂȘnes, il y aussi la dĂ©termination Ă ne pas m’abandonner OUI, et vivement que ce soit elle qui prenne le dessus.
Tu redonnes de la fraicheur à ma route, merci Valérie, et à trÚs bientÎt !
JâaimeAimĂ© par 1 personne
Merci isabelle,ton message me fait chaud au cĆur. « Ne pas abandonner »raisonne dans ma tĂȘte c’est si facile de tourner le dos alors que la porte ne demande qu’Ă s’ouvrir…merci Isabelle et Ă trĂšs vite
JâaimeAimĂ© par 1 personne