Amsterdam, Pays-Bas đłđ±Â
Quand j’ai quittĂ© Le Cannet, il y a quelques annĂ©es, c’Ă©tait pour rĂ©aliser mon rĂȘve. C’Ă©tait par manque de courage que j’attendais que mon rĂȘve allait venir vers moi. Quand j’ai compris cela, j’ai tout bazardĂ© et j’ai coupĂ© les fil administratifs qui pouvaient me retenir. Avec mon sac de 23 kilos sur le dos, j’ai commencĂ© Ă sillonner la France en me laissant guider par les signes pour trouver l’endroit qui m’appelle. En mĂȘme temps le miroir m’indiquait oĂč j’avais encore Ă me transformer pour ĂȘtre l’homme que je me voyais ĂȘtre dans mon rĂȘve.
Environ cinq plus tard, aprĂšs de multiples expĂ©riences transformatrices, je me trouve sur le point de retourner dans la pays de ma naissance. Il n’y a aucune volontĂ© personnelle de ma part. La Vie m’a guidĂ© Ă chaque instant et je sens qu’elle m’a prĂ©parĂ© pour ce retour pendant 57 annĂ©es. Il semble que c’est lĂ le lieu de mon rĂȘve. En mĂȘme temps, l’homme que je suis devenu y retourne riche de ses expĂ©riences. Je porte dans mon sac Ă dos des outils prĂ©cieux, ancestrales et simples qui permettent de crĂ©er l’harmonie durable dans des groupes.Â
J’ai dĂ» mal Ă croire que je pourrais avoir une influence quelconque dans une partie de la terre oĂč rĂšgne tant de discorde. Pourtant, au fond de moi je sais que je suis fait pour ça. Mieux encore, si je m’exprime sans retenu, je sais que je suis venu sur terre pour harmoniser et unifier. Mon rĂȘve est de vivre l’unitĂ© dans ce monde oĂč tout est fait pour nous sĂ©parer. Je ne vis pas pour moi… Je vis pour nous… Je vis pour l’Amour… Je vis uniquement pour l’Amour… Le vrai… Celui sans condition… Celui qui est l’expression de notre UnitĂ©.
Ma jambe me parle. La douleur que j’avais au niveau de l’articulation entre ma cuisse et ma hanche droite avait presque disparu. Depuis quelques jours elle revient en force. Suffisamment pour y dĂ©dier mon article du jour. GĂ©nĂ©ralement, il me suffit de clarifier ouvertement ce que la Vie tente de me dire par le biais de mon corps et d’agir en consĂ©quence, pour qu’une pathologie disparaisse.
Elle est apparue pour la premiĂšre fois quand j’Ă©tais allongĂ© sur le dos dans ma position prĂ©fĂ©rĂ©e, c’est-Ă -dire avec les plantes de mes pieds l’un contre l’autre et mes genoux Ă©cartĂ©s sur le lit. Le poids de ma partenaire sur moi a dĂ» abimer quelque chose… un ligament ou peut-ĂȘtre la coiffe de l’articulation. Je retiens les mots « abimĂ© » et « poids…
Hier, quand Julien est arrivĂ©, nous avons tout de suite commencĂ© par explorer la ville Ă pied, accompagnĂ© d’une jeune femme qui sĂ©journait dans le mĂȘme dortoir que lui. En marchant, la douleur devenait de plus en plus grand et heureusement j’ai pu Ă la fin de la promenade rentrer avec les transports publics sans trop marcher. Il est clair que ma jambe m’oblige Ă avancer dĂ©licatement, par petites distances, sans forcer…Â
Dans le miroir, en observant les autres donc, je vois des portes qui s’ouvrent et des nouvelles Ă©pisodes de vie qui dĂ©marrent. Je vois des gens qui trouvent ce pourquoi ils sont faits et je vois aussi la justesse et la perfection sur ce chemin vers l’Amour. En mĂȘme temps je perçois dans un coin du miroir Ă©galement de l’auto-jugement, des raideurs, des doutes, des peurs, des luttes intĂ©rieures, de l’Ă©gocentrisme et du retenu.
Si je mets tout dans le mĂȘme panier, je dirais que ma jambe me montre ma tristesse en quittant mes amis et toutes les espoirs et les rĂȘves que je n’ai pas pu rĂ©aliser aux Pays-bas et en France.  Il me montre aussi ma peur face Ă l’inconnu, mon inquiĂ©tude Ă ne pas tenir le choc physiquement et le doute que j’ai de ne pas ĂȘtre Ă la hauteur de mon rĂȘve. J’ai guerroyĂ© toute ma vie contre mes dĂ©mons intĂ©rieurs et extĂ©rieurs… et maintenant que ma terre promise se trouve Ă quelques jours de moi, il ne me reste plus beaucoup de ressources et j’ai du mal Ă avancer.
Ma jambe m’invite Ă l’Ă©couter et Ă ralentir.. ou lieu de l’obliger Ă s’adapter Ă ma tĂȘte et forcer le pas. Ralentir… et me libĂ©rer en mĂȘme temps de mon fardeau. Je suis tellement libre que je n’ai vraiment aucune pression Ă me mettre… AUCUNE ! Ce sont uniquement des vieux rĂ©flexes qui me poussent Ă aller plus vite que la musique. Alors, je vais Ă©couter ma jambe et me laisser guider par elle. Je vais avancer lentement, un pas Ă la fois. Par expĂ©rience je sais qu’Ă chaque instant tout va bien et que je n’ai pas besoin de me projeter dans le futur, ni de me prĂ©cipiter. Quand je sentirai la douleur apparaitre, je me poserai tranquillement…Â
Ăa y est, j’ai pris mon billet aller-simple ! Je partirai mercredi matin trĂšs tĂŽt. Comme il va falloir ĂȘtre Ă l’aĂ©roport dĂ©jĂ vers 04h30, j’Ă©tais prĂȘt Ă y aller le mardi soir tard pour ne pas dĂ©pendre du transport de nuit avec lequel je ne suis pas trĂšs familier. J’ai encore une fois sous-estimĂ© la gĂ©nĂ©rositĂ© de mes amis et c’est Ruben qui m’emmĂšnera finalement vers 4 heures, avec le prĂ©texte qu’il veut s’assurer que je parte vraiment. Ăa nous a bien fait rire hier soir.Â
J’ai compris que quelqu’un allait essayer d’ĂȘtre Ă l’aĂ©roport Ben Gourion pour m’accueillir. Sinon, je prendrai le transport public vers Modi’in oĂč je vais louer une chambre chez quelqu’un que j’ai connu sur Facebook. C’est en rĂ©alitĂ© l’abri oĂč la famille se cache pour se protĂ©ger contre les missiles, avec une fenĂȘtre, la climatisation et le Wifi. En vivant chez quelqu’un je pense que je m’intĂšgrerai plus rapidement. Surtout que dans cette petite ville trĂšs moderne se trouve certainement plusieurs camarades de mon lycĂ©e, mais également mon Ami diplomate et l’Ami qui m’aide avec mon immigration.
Il me reste 6 jours avant mon dĂ©part. Je vais profiter de la prĂ©sence de Julien et de nos explorations urbaines pour faire mes adieux Ă cette ville que j’aime tant. Il partira dimanche vers midi et par expĂ©rience je sais que je n’aurai mĂȘme pas le temps de dire OUF et je serai dĂ©jĂ en IsraĂ«l. Au-delĂ de ma tristesse et de ma peur, je suis profondĂ©ment Ă©mu et plein de joie et de gratitude envers la Vie et envers chaque personne qui a jouĂ© une partition dans la symphonie odyssĂ©enne qui m’a menĂ© jusque lĂ . Merci, merci, merci…
âđâ Â
Larmes aux yeux…Â
Super pour tout !!
Juste ce WE … Ă nouveau un Ă©pisode MĂ©diterranĂ©en a provoquĂ© de nombreuses inondations autour de la Siagne … et ailleurs ….
Nombreux sont ceux qui trient, jettent et nettoient … Commerces encore fermĂ©s dans la zone des Tourrades …. C’est une boucle ….
Que d’eau pour toi !
Je t’embrasse et bon vol et merveilleuse continuation ….
JâaimeAimĂ© par 1 personne
Merci BB… en lien… âșïž
JâaimeJâaime
Bonjour Michaël,
Peut ĂȘtre n’as-tu pas la moindre idĂ©e de ce qui t’attend en IsraĂ«l mais une nouvelle vie s’ouvre Ă toi. Nous sommes souvent gouvernĂ©s par la peur, peur du changement, peur de ce qui peut nous arriver, peur de l’autre, de la vie et la liste serait trop longue pour la faire figurer ici. Bref, si la peur donne des ailes, elle n’aide pas Ă atterrir. La VIE te guide vers ta destinĂ©e, tu reviens vers tes origines, qu’importe ce qui arrivera. Tu es prĂ©parĂ© Ă y faire front et cette expĂ©rience ne pourra t’ĂȘtre que bĂ©nĂ©fique pour la suite de ton cheminement.
La source de toute chose est imprimĂ©e dans notre Vie, on l’accepte ou on la rĂ©fute. N’avoir pas peur du jugement des autres est une force. Retourne vers tes origines et reviens ou ne reviens pas, qu’importe. Tu auras accompli ce que la vie te demande.
Ceci dit sans aucun jugement bien entendu. Personnellement je te comprends, déjà plus de 35 ans que je le vis.
Bonne vie Ă toi mon frĂšre
JâaimeAimĂ© par 1 personne
Merci Ăric… âșïž
JâaimeJâaime
IDem larmes aux yeux!!! DĂ©cidĂ©ment coule, coule la VIE….L’amour….la Joie…. Je te souhaite un bon retour au pays!!! Je t’embrasse trĂšs fort… et je reste en lien::
JâaimeAimĂ© par 1 personne
Merci Catherine… oui… en lien âșïž
JâaimeJâaime
Choc de voir ta carte d’embarquement pour un aller simple !…
Je rĂ©alise que mĂȘme si tu continueras Ă Ă©crire,
mĂȘme si je continuerais Ă te lire, …
la réalité est que tu seras loin,
loin géographiquement,
loin de notre bonne vieille société européenne,
et en mĂȘme temps peut-ĂȘtre pas si loin que ça ?
Retour aux sources, aux origines,
les tiennes, les nĂŽtres aussi, d’une certaine maniĂšre ?
Curieuse impression …
comme si tu emportais une part de moi, de nous, dans ton voyage,
et qu’une part de toi va rester avec nous, bien sĂ»r !
Immense gratitude à toi, Michaël, de nous partager ton cheminement
avec autant de transparence et d’authenticitĂ©.
Hugh chaleureux et bon vol !
Isabelle
JâaimeAimĂ© par 1 personne
Pas si loin que ça… La distance dâun battement de cĆur… Et le lien est lĂ … Merci Isabelle… âșïž
JâaimeJâaime
C’est comprĂ©hensible, dans ce que tu vis, de ressentir joie et tristesse Ă la fois.
Chaque fois que je quitte une rĂ©gion pour une autre, sachant que je ne reviendrai pas en arriĂšre, j’ai un pincement au cĆur pour les ĂȘtres que je quitte et avec lesquels j’ai partagĂ© des choses.
Je ressens alors, et j’exprime, la gratitude liĂ©e Ă ces rencontres.
Et je ressens aussi la joie, l’excitation des rencontres Ă venir.
JâaimeAimĂ© par 1 personne
Mmmmmm… âșïž
JâaimeJâaime
Merci pour ton authenticitĂ© et ta simplicitĂ© dans tes mots âșïž doux hug đșđ
Je reste en lien đ
JâaimeAimĂ© par 1 personne
Bien reçu le hug… Merci… En lien… âđâ
JâaimeJâaime
un dĂ©part,une fin et une nouvelle chose qui arrive l’Ă©ternelle tourbillon de la vie, il me semble que j’ai compris cela en te lisant au fil des annĂ©es … bon commencement vers ou retour vers Israel,
je reste en lien avec les danses que je pratique et quand je danserai des pensĂ©es s’envoleront vers toi les recevras tu ? je laisse la vie s’en chargĂ©e si tu dois les recevoir elles seront transportĂ©es vers toi et j’en serai troublĂ©e sinon ce sera ok aussi je te laisse par un grand
Tzadir Katamar – Danse des Palmiers (IsraĂ«l)
que j’affectionne pleinement ….. cela me fait tant vibrer que des larmes viennent emplirent mes yeux de tristesse d’Ă©motions ou de gratitudes de pouvoir mettre un visage ton ĂȘtre sur cette danse NAMASTE Michael merci d’avoir semĂ© de la joie, des questions sur mon chemin de vie merci
JâaimeAimĂ© par 1 personne
Avec plaisir… âșïž
JâaimeJâaime