Passe ton chemin

Allonnes (72), France 🇫🇷

Quand je dis à une personne “je t’aime”, je ne cherche pas à dire d’une manière masquée “j’ai besoin de toi” ou “dis moi que tu m’aimes”. Quand je dis “je t’aime”, j’exprime que je reconnais la personne comme une partie de ma divinité intérieure, manifestée en face de moi. Quand je lui dis ces mots, ça veut dire que je la vois, que je la reconnais et que je me sens prêt à faire un bout de chemin avec elle pour pacifier et intégrer un peu plus de moi-même. 🙏🏼  

J’aime les gens, sans exception… profondément. Vraiment… peu importe les apparences. Hommes, femmes, noirs, jaunes, rouges, blancs, handicapés, bien portants, beaux, laids, riches, pauvres, intelligents, simples, grands, petits, juifs, musulmans, chrétiens, talibans, français… tous… Je les aime de la manière que je viens de décrire et je le dis aussi souvent que je le peux. Et le fait que je n’ai pas vraiment besoin d’eux, rend peut-être mon “je t’aime” un peu plus sincère. 😍

Même toi, qui est en train de lire ce texte… toi aussi, je t’aime. Ça ne peut pas en être autrement. L’Amour pour moi-même ne peut pas exister, tant que je ne sais pas me reconnaitre en chacun d’entre nous. Même Hitler, je l’aime ! Vous vous souvenez de ma vidéo 35 ? Même ceux qui m’ont fait mal, je les aime… inconditionnellement ! Je sais que dans le fond ils ne sont que la manifestation de moi-même, de ma propre création. Je reconnais l’importance qu’ils ont eu dans ma vie. Sans eux je ne serais pas l’homme heureux et libre que je suis devenu. 💥

Et chacun qui est passé dans ma vie, y est passé pour une raison bien précise. Chaque personne est venu sans le savoir pour m’aider à faire un pas de plus vers “Qui je suis vraiment”. Il y  eu des personnes pour me permettre d’expérimenter ma dépendance et d’en guérir un petit peu peut-être, d’autres pour m’apprendre à dire “NON”, d’autres encore pour apprendre à dire “OUI”… Il y en a eu pour m’apprendre à me défendre, d’autres pour apprendre à attaquer, d’autres encore pour apprendre à me laisser faire… Mes maîtres ont défilé ainsi dans ma vie au rythme des métros à Paris ! 🤪

L’état d’Amour auquel j’aspire me demande de sortir de ma peur. Ma peur d’avoir mal, ma peur de déplaire, ma peur de mourir… ma peur de vivre. Les gens qui croisent mon chemin, ne connaissent pas nécessairement leur place dans mon histoire. Et de sortir de mes peurs inclut aussi de sortir des habitudes, des accords, des codes ou des rituels sociétaires. Alors, ce que certains peuvent vivre avec moi peut être vécu ou perçu comme fortement inhabituel, désagréable, inconfortable ou déstabilisant.🤪

Pour faciliter la suite de mon histoire et d’éviter tout malentendu inutile, l’envie m’est venue de dire à chaque personne que je connais déjà ou que je vais rencontrer bientôt : 

“Je t’aime… je t’aime vraiment… inconditionnellement… plus que tu ne peux l’imaginer. Mais, ça ne veut pas dire que je serai nécessairement gentil avec toi ! Je serai surtout et avant-tout VRAI, en tout cas, autant que je le peux… et je dirai d’abord OUI à moi-même… ce qui peut correspondre à un NON envers toi… et selon notre scénario commun cela peut être vécu par toi comme injuste ou même violent.  

Je ne suis pas dupe. Je le vois et j’en suis conscient… mais c’est plus fort que moi et je ne peux rien faire pour toi… car mon choix est fait. Je suis un homme libre et je ne peux qu’habiter mon propre territoire. Je ne suis pas responsable de ta part de notre histoire éventuelle. Je ne suis ni ton sauveteur, thérapeute ou maître… ni ton bourreau ou ton père.. et moins encore ta victime, ton fils ou à ton service. Ça sonne dur… je le sais… mais je préfère être clair avec toi avant de te blesser ou te blesser encore plus.

Si tu es prêt à être responsable de ta vie et à habiter ton territoire pleinement, sans avoir besoin de venir polluer le mien avec des règlements de compte divers, alors tu es le bienvenu. Mais si je te dérange ou te déplais et si en ma présence tu as besoin de faire la victime et de juger et te plaindre… si tu as besoin de m’enseigner, de m’aider, de me freiner ou me faire la morale… ou encore, si tu as besoin de te confronter à moi et de m’utiliser comme transfert… alors, s’il te plait, passe ton chemin. 

Je n’ai plus envie de perdre du temps. J’ai besoin de chaque miette pour construire la Vie qui se présente devant moi. Si ma quête et mon histoire te parlent et que mon caractère de cochon ne te dérange pas, alors bienvenue à bord. Mais si tu gardes le lien juste parce que tu me connais, par habitude, par politesse ou pour une autre raison de ce genre. Honnêtement, à quoi bon ? Moi personnellement, ça ne m’intéresse pas… Fais toi du bien, passe ton chemin.” 

Ca sonne dur tout ça, n’est-ce pas ? J’en suis désolé… Comme je l’ai déjà dit, c’est plus fort que moi. Je n’ai pas l’intention de blesser qui que ce soit. Je n’ai juste plus envie ni besoin de vivre ce melting-pot de comparaisons, critiques, jugements, plaintes, sauvetages ou sollicitations commerciales incessantes qui me retiennent dans un monde que je ne reconnais plus comme le mien. Je préfère encore me trouver seul… ou avec juste quelques uns avec qui je partage une complicité dans cette quête magique qui se dessine devant mes pieds en ce moment même. 👣

Je suis las du négatif, du défaitisme,  des jeux psychologiques, de l’étriqué, des généralités, des vérités toutes faites et des phrases avec des “oui mais”, “non mais”, “problème”, “coincé”, “bloqué”, “impossible”, “je n’en peux plus”, “je ne vais pas bien”… Je suis fatigué des “je ne suis pas d’accord avec toi”, “ce n’est pas comme ça”, “tu as tort”,  “c’est impossible”… Je n’ai plus envie de tergiverser et de négocier ou même de discuter avec ceux qui ne comprennent pas ce que je dis ou ce que je vis. 🙊🙈🙉

Je viens de voir ce film au cinéma… J’ai adoré. Qu’est-ce que j’ai rit !!! La question qui revient à plusieurs reprises et qui m’a évidemment bien parlée est : “Que veux-tu faire le reste de ta vie ???”. J’en parlerai peut-être un peu plus dans mon article de demain. 

Je choisis d’aller à fond jusqu’au bout de mon histoire, de mon aventure, dans la joie et la légèreté. Et pour cela, je choisis de m’entourer des gens qui disent OUI à la vie et dont la présence me stimule et m’encourage à aller plus loin encore. Des constructifs, des curieux, des gourmands, des audacieux, des spontanés, des intrépides, des libres, des vivants, des souples, des enthousiastes, des authentiques, des rieurs, des partageurs et des fous… bref, ceux qui ont choisi de rester des enfants éternellement. À tous les autres je dis pardon, merci, je t’aime et adieu…  🙏🏼 

Une Amie lectrice fidèle de ce blog m’a envoyé ce poème que j’ai beaucoup aimé et que je voulais partager avec vous :

Le Vagabond

Je partirai, un jour, quelque part, n’importe où
Pour oublier les bruits et la folie du monde.
Je n’aurai plus de clé, ni porte, ni verrou
Mes pas seront légers, mon humeur vagabonde.

Sur un tapis mousseux je déplierai ma couche
Mon toit sera la nuit et la voûte des cieux.
Les étoiles filantes iriseront ma bouche
Je volerai la lune pour me hisser vers Dieu

Je verrai, je le sais, même les paupières closes
Les chemins de verveine où je m’égarerai ;
Les sentiers perlés d’ombre, les pelouses de roses,
Les grands champs de blés murs. où je me cacherai.

J’apprendrai le silence ourlé de chants d’oiseaux.
Et dans le vent du soir, telles les herbes folles
Qui s’unissent et s’enlacent avec les grands roseaux
Je m’en irai danser au bal des lucioles.

En avant toute… et merveilleuse journée à TOUS ❤💛💚💙💜🖤


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12 commentaires sur « Passe ton chemin »

  1. Merci Michael pour ce partage authentique, aligné, dont la vibration vient résonner en moi. Ta lettre d’amour peut sembler dur à mes parties blessées et offre espace, expansion, liberté et soutien à mon être connecté. Magnifique dans sa justesse !
    Et magnifique poème sur le vagabond aussi, gratitude pour la porte mystérieuse.
    Je t’aime, je m’aime, je vous aime, je nous aime.

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  2. Ce matin, et cette nuit, comme tous les matins et toutes les nuits, j’ai fait plein de bisous à ma petite Flamelle, et j’en ai reçu aussi beaucoup 🙂
    Et je lui ai dit plein de « je t’aime » 🙂
    Grâce à elle, je dis « je t’aime » au moins 20 fois par jour depuis des années.
    Ce matin je lui ai dit : « C’est le petit garçon dans ton papa qui te dit « je t’aime ». Merci d’être là. ça valait la peine de venir en ce monde ne serait-ce que pour t’aimer. »

    Je comprends ta lassitude.
    Ce matin en voiture, je me faisais la réflexion que je suis devenu beaucoup moins patient qu’autrefois.
    Je pensais qu’avec l’âge, on acceptait plus les choses, mais pour ma part c’est le contraire; je n’y arrive tout simplement plus. J’ai de moins en moins la force de ne pas être moi.

    Je me dis depuis quelques semaines que je vais faire du ménage dans mes relations pour bien commencer 2018. J’étais un peu hésitant par sentimentalisme, et par crainte de vexer l’un ou l’autre.
    Mais je vais le faire, car ces liens inutiles sont devenus des poids psychologiques dont je dois m’alléger.

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  3. merci Mickaêl…
    je t’iaime pour tous ces partages qui, à chaque lecture, même si je ne comprends pas tout parfois, me touchent très profndément…
    Joli jour à toi.

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